Cette fois-ci je plonge dans « Le coeur de la Terre » qui est le troisième et dernier tome du cycle 1er de la série Autre-monde. Si le premier posait l'intrigues, le deuxième imposait par son atmosphère, voyons ce que celui-ci nous propose.
J'ai été déçu par le début, que j'ai jugé vraiment lent. Nous découvrons la ville de Éden – la cité des Pans. Matt et son amie Ambre expose que la guerre est imminente avec les Cyniks. S'en suit de nombreuses discussions, de nombreux votes. Certains sont pour, d'autres sont contre. Et comme par hasard, le fervent opposant s'avère vouloir faire équipe avec Matt. Celui-ci sera très utile par son pouvoir.
Nous découvrirons des nouveaux Pans aux altérations diverses et utiles. Chen fait partie de ceux-là et dispose d'une particularité étonnante. Il peut grimper aux arbres et ses amis le surnomme Gluant ;) .
De son côté, Tobias essaie de s'échapper. J'avoue que j'ai un faible pour ce personnage. Son évolution durant ce tome est impressionnante. Il ne se contente plus d'être le second couteau (voir troisième) de la bande. Il devient plus fort. J'aime beaucoup aussi la loyauté et l'amitié qu'il voue à Matt.
Ce troisième tome est d'avantage orienté vers la psychologie des personnages.
En chemin, nous recroiserons d'anciennes connaissances que nous avons aperçu depuis le début de l'histoire.
Il y a une chose qui m'énerve un peu.
Maxime Chattam ajoute toujours un félon dans chacun de ses livres. C'est un peu énervant qu'il souhaite que le lecteur suspecte les alliés.
J'ai trouvé que « Le coeur de la Terre » devenait intéressant vers la moitié du livre. Après un voyage mouvementé, nous voici aux portes de la Reine Malronce. À partir ce moment précis, l'aventure a prit une tout autre tournure, bien plus excitante. La tension monte crescendo.
Après le voyage dans les nuages de Raupéroden, j'ai compris que la lutte serait un peu plus philosophique. Il ne faut pas oublier que les parents de Matt étaient en train de divorcer. Nous apprenons donc que Raupéroden n'est autre que son père. La déduction est donc que Malronce est sa mère. Je ne l'ai trouvé immédiatement, mais juste avant que Matt le découvre lui-même. Deux forces qui se disputent la garde de leur fils.
L'écriture de Maxime est tellement riche et enivrante qu'elle donne réflexion. Je me suis posé la question – qui intervient à la dernière page –, et si toute cette histoire n'était que le fruit de son imagination ? L'adolescent étant friand de jeux de rôle, aurait bien pu fantasmer sur tout ça.
Qu'il fut difficile de lâcher le livre (et parfois d'y rentrer, parce que j'avais l'esprit ailleurs;) ). Surtout quand surviennent l'issu finale. Et que dire de plus ? À travers ses mots, nous vivons les émotions, les souffrances, les craintes, les rêves. Mine de rien, tout un tas de personnages ont prit vie (même les chiens – meilleur ami de l'homme) et il est difficile de les voir souffrir ou mourir.
Et puis, l'auteur nous propose (impose) ses visions. La nature revient souvent dans les thèmes abordés. Mais la religion et la tolérance sont également évoqués et critiqués.
Ainsi ce termine ce premier cycle de l'Autre-monde. La suite ? Elle se nomme Entropia. Retrouverai-je l'alliance des trois ? J'aurai ma réponse…