Dans l'univers poétique , comme dans celui du roman,
il y a, fort heureusement pour nous, lectrices et lecteurs, une extraordinaire diversité.
De Marot ou Villon à
Jaccottet ou à Cheng, chaque poète, avec un langage qui lui est propre, nous ouvre son monde magique, toujours unique.
Ainsi en est il de
François Cheng, ce poète d'origine chinoise, et membre de notre prestigieuse
Académie Française. de lui, j'ai lu et apprécié beaucoup de
poèmes issus de différents livres empruntés en Médiathèque. Celui-ci, que j'ai décidé d'acheter,
À l'orient de tout,
oeuvres poétiques, est un de mes compagnons de chevet, comme le sont tant d'autres, de
Rimbaud,
Baudelaire,
Jaccottet, Chedid, etc..Il rassemble plusieurs recueils publiés entre 1999 et 2009: Double chant, Cantos Toscans,
le long d'un amour,
Qui dira notre nuit,
le livre du vide médian.
C'est une poésie merveilleuse, toujours calme et d'une grande sérénité
Les
poèmes sont souvent construits de façon graphique, la disposition des mots et des phrases donne au poème à la fois le pouvoir d'évocation de l'image, sans être nullement un calligramme comme le fit
Apollinaire, et, en même temps, un rythme et une respiration uniques.
Ce qui est si original et si beau, c'est que nombre de ces
poèmes nous disent que le monde est un tout, que tout y est lié, objets inanimés et êtres vivants.
Et puis, dans tous ces thèmes communs à toute poésie, et que les
poèmes déclinent, la nature, l'amour, la haine, le temps, la vieillesse, la mort, il suffit de quelques mots, de l'arrangement de quelques phrases, pour que le lecteur soit emporté par la musique et les images qu'elles évoquent.
Dans quelques
poèmes enfin, surtout ceux du Livre du vide médian, ce sont des
aphorismes d'une grande sagesse qui constituent le poème.
J'en mets un exemple dans les citations.
En conclusion,
François Cheng, sans doute le plus grand poète de langue française encore vivant, depuis que
Philippe Jaccottet nous a quitté
il y a quelques mois.