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EAN : 9782881829031
335 pages
Editions Zoé (30/11/-1)
2.25/5   4 notes
Résumé :
Dans l’Afrique du Sud contemporaine, Arif, professeur de médecine, est tué chez lui d’un coup de revolver. Sa mort plonge Nafisa, sa femme, et Shakeer, son fils, dans un monde d’énigmes et de non-dits, de trafics d’organes et d’argent, de conflits politiques, scientifiques et raciaux, sur fond du drame lancinant du sida. Mère et fils, aussi liés qu’étrangers l’un à l’autre, sont amenés à remettre en cause leurs convictions et leur mode de vie, à clarifier leurs rela... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Nafisa est mariée et elle a un fils, qu'elle doit chercher à l'aéroport.

A son retour, elle retrouve son mari mort tué par balle. Il avait subi une grosse opération mais semblait aller mieux puisqu'une fête était organisée.

Très tôt, Nafisa sent que sa vie ne fait que commencer alors que celle de Sharky semble s'écrouler.

Je ne dois absolument pas lire les quatrièmes de couverture ou résumé de livres, car cela me perturbe. Je m'attendais à un roman un peu plus noir que ça, une enquête pour ainsi dire. Sauf que, je me suis retrouvée dans une histoire de famille, d'amis, avec les non-dits et tout ce que l'on cache. Attention, cela ne veut pas dire que le livre est mauvais, loin de là. Il est très bien écrit, mais je l'ai tout de même trouvé un peu trop long.

La mère et le fils se cherchent, ils n'osent pas se parler, enfin le fils n'ose pas parler à sa mère. On ne les sent pas proches du tout. Pour Sharky, sa mère est une véritable énigme. il ne la connait pas car elle ne se confie pas. Surtout que Sharky a décidé que son père ne s'était pas suicidé. Il veut faire la lumière sur cette mort, au contraire de sa mère, qui agit en coulisses, comme une femme de tête et qui prend conscience que son fils a peut-être raison, que son mari ne se serait pas suicidé. Ce n'est pas le style d'Arif.

du monde gravite autour de Nafisa et Sharky. le plus vieil ami d'Arif, un homme vieux, qui s'amourache de toutes les vielles veuves. Il y a également l'employée de maison qui est comme une fille pour Nafisa mais elles sont toujours sur la défensive et se cherchent querelle. Et puis, tous les malades, le frère de Nafisa, les médecins et celui qui a sauvé Arif.

J'ai appris qu'en Afrique du Sud, la communauté n'était pas que noire ou blanche. Il y a également des Indiens, des Musulmans. Et les castes sont très bien marquées. Au bas de l'échelle, les noirs, les Indiens ne sont pas mieux lotis mais ils y arrivent.

Dans ce roman, outre l'histoire en elle-même de cette quête d'une famille, d'amis pour faire éclater la vérité, l'auteur se penche sur les deux gouvernements en Afrique du Sud et surtout le dernier qui couvre de nombreuses absurdités dans le domaine médical. Tout va bien, les gens ne sont pas malades. Ils traquent d'ailleurs tous ceux qui sont contre cet état d'esprit, n'hésitant pas à faire des procès et à poursuivre ceux qui ont mis leur argent à l'étranger. Car l'auteur semble s'y connaître sur les trafics d'organes et d'argent et cette ville du Durban, montrée sans complaisance avec toute sa violence. L'Afrique du Sud veut redorer son blason sur la scène internationale, mais cette santé qui montre que tout va bien, va vite être connue.

Les personnages ne m'ont pas trop emballé, je dois dire. Je ne les ai pas trouvés percutants, avec toute cette quête sur la mort d'un homme, sur une vie qui doit continuer telle qu'elle ou autrement. Juste Nafisa semble sortie grandie de la fin du roman. Mais elle semble laisser de côté Sharky, pour qui elle ne veut pas être une charge et Estella, son employée de maison car elle a enfin réussi à comprendre qu'Estella ne lui voulait pas de mal.

Je remercie en tous les cas Babelio.
Lien : http://jelistulisillit.wordp..
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L'histoire m'a intéressée, je ne dirais pas "passionnée" mais la pointe d'intérêt et le plaisir de lecture étaient au rendez-vous. Très intéressante cette immersion dans la Durban contemporaine, cette mégalopole sud-africaine (2e ville la plus peuplée après Johannesburg) au coeur du pays zoulou, dans la province du Kwazulu-Natal.

Ce roman possède une vertu indéniable : nous ouvrir les yeux sur un autre racisme qui ronge l'Afrique du Sud.
L'histoire se déroule de nos jours, l'apartheid est une page tournée et un gouvernement noir tient les manettes. Toutefois, le roman plonge au coeur de la communauté indienne, dont les protagonistes furent aux côtés des militants de l'ANC durant les années de lutte contre le pouvoir blanc. A présent que le black power est en place, la communauté indienne fait face à une discrimination propre et insidieuse. Particulièrement active dans la sphère médicale à Durban, elle se voit peu à peu ostracisée.
Zoom sur le quotidien de Nafisa, son fils Shakeer, son employée Estella et les nombreux personnages qui gravitent autour d'eux, de la communauté indienne ou de la patientèle zouloue. Au fil des jours, Nafisa commence à se poser des questions sur la mort de son mari, et cela provoque comme un déclic en elle : elle aborde les gens, sa famille proche ou éloignée, les amis de la famille, les commerçants ou les collègues sous un angle nouveau. Elle découvre ces gens qu'elle croyait connaître, et qui ne sont pas du tout ce qu'elle pensait d'eux. Où donc avait-elle vécu avec des oeillères toutes ces années ? En tout cas, Nafisa rattrape le temps, règle ses comptes et ouvre les yeux sur la vraie vie.

C'est là le fil rouge de l'histoire. Il ne faut en effet pas s'attendre, comme l'y invite à tort le résumé de couverture, à un roman policier ou un thriller médical sur fond de trafic d'organes : ce ne sont que toile de fond de ce livre qui nous fait vivre le sursaut de Nafisa après la mort de son mari, son combat quotidien contre le sida qui gangrène la population, et les dénégations du gouvernement trop honteux de reconnaître cette pandémie.
Un léger bémol quant aux dernières pages, que j'ai trouvées un tant soit peu bizarres...
Grand merci aux Editions Zoe (et félicitations pour la qualité du livre : un bijou !) et à Babelio/Masse critique pour m'avoir permis de découvrir cet auteur.

Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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C'est l'histoire d'une famille indienne et musulmane qui vit à Durban en Afrique du Sud. le père décède, la mère et le fils font des découvertes qui les entrainent dans un questionnement mais le plus souvent chacun de leur côté car dans cette famille le dialogue entre la mère et le fils est plus que difficile.Evoluant pourtant dans le milieu des favorisés ( mère médecin, père chercheur en médecine, fils photographe ) le non dit reste encore le choix premier de la mère qui doit accepter le décès de son époux et se battre contre le fisc et la maladie de ces patients : le SIDA.Avec ce livre on s' aperçoit que malgré l'évolution des moeurs il est encore compliqué d'être un "étranger" à Durban, d'être une femme avec une "cervelle".
Cette histoire ne ressemble pour à aucune autre que j'ai pu lire auparavent. Je ne peux pas dire que j'ai aimé car à la fin ilvous reste un quelque chose mais il vous manque un quelque chose. A vous de vous faire votre propre idée.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Neuf millions de Zoulous partageaient un même univers. Bien sûr, il existait d'autres univers, bien plus grands - l'univers swahili, l'univers chinois -, et cette idée l'angoissait. Mais cela la rendait perplexe de vivre au milieu de neuf millions d'êtres, de les soigner, de les payer et d'en être payée, d'être enterrée dans un sol qu'ils revendiquaient comme le leur, tout en ne parvenant jamais à comprendre comment ils pouvaient être aussi sûrs de la place qu'ils occupaient au monde, et de celle qui lui revenait, à elle. Et pourtant ils en étaient sûrs, et elle, non.
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Les nouvelles étaient préoccupantes. Ils avaient entendu parler d'une polarisation raciale à Howard College et dans la faculté de médecine. L'administration et le gros des étudiants étaient composés d'Africains noirs, tandis qu'un bon nombre d'enseignants étaient des Indiens qui n'avaient pas encore été forcés à partir.
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