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EAN : 9782070743117
944 pages
Gallimard (15/05/2009)
4.31/5   195 notes
Résumé :
"Voici donc, au jour le jour, trois années de cette vie singulière qui commença pour moi le 17 juin 1940, avec le refus du discours de Pétain puis l'embarquement à Bayonne sur le Léopold II. J'avais 19 ans. Après deux années de formation en Angleterre dans les Forces françaises libres du général de Gaulle, j'ai été parachuté à Montluçon le 25 juillet 1942. Destiné à être le radio de Georges Bidault, je fus choisi par Jean Moulin pour devenir son secrétaire. J'ai tra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Pour la majorité des citoyens, il était un inconnu. Avant que les accents lyriques d'André Malraux ne lui fasse franchir le seuil du Panthéon : Jean Moulin. Pour quelques rares vieux messieurs et les passionnés de la Seconde Guerre Mondiale, il était Rex, Max, Régis et tant d'autres pseudonymes de clandestinité.
Il est un homme pour qui il sera toujours " le patron ". Et cet homme, c'est Daniel Cordier.

C'est le 20 juillet 1942 que le jeune soldat parachuté de Londres fit la rencontre qui allait changer sa vie de jeune homme de 20 ans. Rencontre avec celui qui durant les 18 mois de son action de représentant de la France Combattante allait réussir à unir la Résistance Intérieure. Rencontre avec celui qui après avoir soupé avec ce garçon qui voulait " tuer des boches ", en fit son secrétaire particulier.

Et pourtant..
Pourtant on ne peut avoir que des sentiments contrastés pour ce Compagnon de la Libération.
Le jeune Cordier est d'Extrême-Droite, militant de " L'Action Française ", admirateur de Charles Maurras, antisémite. Mais c'est aussi un des premiers engagés volontaires qui partent rejoindre les Free French de Londres qu'un autre Charles – De Gaulle – tente de fédérer.
Alors qu'une bonne partie de ses compagnons d'arme partent combattre en Afrique du Nord, Cordier devient un " rentier de la guerre " : Nommé officier, il encadre les jeunes arrivants. Rêvant de coups de poings comme aux grandes heures des Camelots du Roi, il se porte volontaire pour le Bureau Central de Renseignement et d'Action – les Services Secrets de la France Libre -. Radio, cryptographe, saboteur, assassin : L'Angleterre lui donne les moyens de ses ambitions...

... Tuées dans l'oeuf dès son parachutage. Moulin le prend à son service. Il lui confie la gestion de ses courriers, de ses rendez-vous, mais aussi de la colossale fortune de la Résistance qui arrive tous les mois de Londres.
Avec la rigueur de l'historien qu'est devenu celui à qui on doit une importante littérature sur les enjeux – notamment politiques – de l'action de Moulin, remis en cause dans son action pour fonder le Conseil National de la Résistance, Cordier confie dans ce livre ses souvenirs personnels.
Au jour le jour, démontrant s'il en ai, à contre-courant des idées avancées et avec admiration, que la Résistance s'est construite sur l'abnégation d'une poignée de personnes souvent aussi jeunes et idéalistes que lui...

Ce qu'il reste de ce récit à la chronologique précision ?
Des dates, des lieux, des sommes, mais surtout deux hommes et leur étrange proximité.
L'ancien préfet et le soldat idéaliste, le monarchiste militant et le républicain de coeur et d'âme. L'amateur d'art et le novice. Étrange proximité : Cordier ne connût l'identité de son chef que bien après la guerre. Il l'imaginait ancien ministre, diplomate, artiste.
Et pourtant à son contact, il ne reste rien du Cordier de 1940,sinon le courage, la détermination.
Formidablement bien écrit, ce récit montre la métamorphose du monarchiste en républicain.

D'ailleurs, lui qui voulait tuer du boche ne tira aucun coup de feu de la guerre. Il se fit collectionneur et marchand d'art contemporain...
... Concrétisant l'initiation artistique reçue entre le 30 juillet 1942 et le 21 juin 1943...
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Alias Caracalla-au titre énigmatique et plutôt mal choisi car rien dans ce gros pavé de 900 pages ne vient nommément l'expliquer- est un trésor pour qui s'intéresse à l'obscure et passionnante période de la Résistance.
Daniel Cordier avait vingt ans quand il s'embarque, le 21 juin 1940, pour rejoindre De Gaulle en Angleterre. Rien ne prédispose le jeune homme à une telle décision: il est maurrassien, milite à l'Action française et Pétain, jusqu'à son discours de l'armistice, est son héros.

Il va se former en Angleterre, à la guerre de l'intérieur qui l'attend sitôt son parachutage effectué deux ans plus tard en métropole.

Quelle longue attente, quelle longue patience aussi pour ce bouillant activiste qui rêve d'en découdre..sa formation va se faire sur deux plans: celle du guerrier de l'ombre et celle de l'humaniste. .Il va rencontrer des gaullistes bien sûr mais aussi des juifs, des communistes- aussi patriotes et déterminés que lui- . le jeune homme d'extrême droite commence à se fendiller.

Mais c'est un quotidien presque décevant pour lui qui rêvait de faits d'armes et de gloire qui l'attend à Lyon. le voilà secrétaire et homme de confiance de Jean Moulin que De Gaulle a chargé d'unifier la Résistance‚ minée par la guerre des chefs et les rivalités d'égo....

Journal /essai reconstitué sans fioritures ni romanesque , Alias Caracalla est un double témoignage, dans les deux cas, inestimable.

Le premier sur le quotidien faussement banal d'un réseau clandestin où on a l'impression de passer plus de temps à donner rendez-vous au restaurant ou à changer d'appartement qu'à commettre des attentats ou abattre des cibles. Et pourtant le danger est là, toujours, et les arrestations pleuvent, consignées avec un laconisme saisissant par le jeune Cordier. Il faut,chaque fois qu'un maillon tombe, brouiller les pistes, changer les hommes, prendre de nouveaux rendez vous au restaurant, rechercher de nouveaux appartements... La routine, en somme.

Le deuxième témoignage est celui que nous donne, presque malgré lui et comme en passant, Cordier sur lui-même.

Là non plus, rien de sensationnel, pas de crise de conscience ni de conversion radicale. Juste des déplacements , des questionnements, des étonnements et des hontes. le jeune fasciste, pièce à pièce, se défait. Un homme neuf, ouvert,tolérant (mais toujours secret) est en train de naître.

Un gros pavé, certes, mais qui ne se lâche pas.
D'une grande honnêteté intellectuelle, ce témoignage de premier plan est à lire absolument.
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Oui, d'abord, en tant qu'historienne, il y a cet intérêt scientifique de lire le récit d'un homme qui est à la fois témoin, acteur et historien. Daniel Cordier a "le goût de l'archive", parce qu'il a soif de vérité. Quand il ne peut se fier à sa mémoire seule de témoin pour retranscrire des réunions, des procès-verbaux, des entretiens..., il cite ses sources, des lettres, brouillons, rapports ect. qu'il a retrouvés dans les archives ; quand il a peur d'oublier des détails ou de se tromper en tant que témoin, il invoque d'autres personnes, d'autres témoignages. Il recherche la rigueur historique objective, pour prouver ce qu'il avance, le rôle décisif de Moulin, son engagement sans faille dans la Résistance gaulliste. Cette rigueur de l'historien s'allie de façon bouleversante au témoignage subjectif, à une mémoire personnelle de celui qui voue, de son vivant, un hommage voire à culte au "Patron", décrit à la fois comme un chef inflexible, comme un brillant politique, mais aussi à titre personnel comme un mentor, voire comme un père. Pour moi, ce sont les passages sur les relations personnelles entre Rex et Alain qui m'ont le plus touchés, ceux où l'homme apparaît derrière le Chef ou derrière le héros : quand Rex sourit devant un tableau, quand Alain lui apporte un croissant obtenu difficilement au marché noir, quand il offre lui-même à Alain une écharpe... Oui, on voit un homme, l'homme et non le mythe. Cordier l'écrit plusieurs fois, la simple mention "amitiés" sur un télégramme le bouleverse.
Ensuite, en tant que lectrice de roman historique, c'est le rappel du contexte que j'ai particulièrement apprécié. Cordier l'écrit, la Résistance n'est pas "romanesque". Il n'est question que de déjeuners ou de dîners, de rapports tapés à la machine, de boîtes aux lettres, d'envois de télégrammes. Non, a priori, rien d'épique, mais un travail de bureau concret, harassant, répétitif même. Oui, à distance, avec nos moyens modernes, on ne se rend pas compte des difficultés énormes à simplement communiquer entre personnes de la même ville, encore plus avec Londres, si loin. Que de temps perdu, d'hommes ou de femmes sacrifiés, de missions non remplies... à cause de problèmes matériels, de communication.
Enfin, cette oeuvre dessine en creux le portrait émouvant de Daniel Cordier, lui qui se dépouille progressivement ses identités d'emprunt. "Dany", pétri de royalisme, d'antisémitisme, de désir de revanche, de sens de l'honneur, de patriotisme maurassien, s'engage à vingt ans pour "combattre et tuer des boches". Devenu un Frenchman, il voue une admiration à De Gaulle et s'entraîne militairement. Arrivé en France en tant qu'Alain, secrétaire de Rex, il regrette de ne pas faire de service actif, ayant l'impression qu'il n'est pas sur le bon champ de bataille. Ce jeune bourgeois privilégié découvre peu à peu le froid, la faim, la débrouille, rencontrant aussi des membres de la classe ouvrière dont il ignorait tout. Oui, toutes ses rencontres le transforment progressivement, il délaisse peu à peu ses convictions maurassiennes, royalistes, son antisémitisme - une scène très émouvante lorsqu'il rencontre un homme porteur de l'étoile jaune. Au contact de Rex, il développe aussi un goût pour l'art contemporain, avouant qu'au départ il ne considère ce sujet que comme une couverture dans la rue, mais que, voulant plaire au "Patron", il s'y intéresse. Ses idées politiques, ses goûts changent, tout comme sa vision de lui-même : il ose se dire son homosexualité, il la comprend.
Un livre remarquable, sur un grand homme, écrit par un grand historien lui-même un homme remarquable.
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C'est un témoignage d'une valeur exceptionnelle sur la Résistance française, pendant l'occupation nazie. D. Cordier est un jeune homme d'extrême-droite, devenu brusquement gaulliste après la débâcle de 1940, puis formé en Angleterre à la guerre de l'ombre et , revenu en France, finalement propulsé à une fonction très dangereuse: secrétaire de Jean Moulin (alias "Rex") à Lyon. Cet homme a ainsi joué un rôle de toute première importance pendant la guerre.
Dans son livre extrêmement détaillé, D. Cordier ne cache rien au lecteur. En particulier, il stigmatise l'amateurisme de nombreux résistants qui négligeaient sans vergogne les consignes de sécurité, mettant en danger par leur imprudence d'autres combattants de l'ombre. Il critique aussi les rivalités incessantes entre les diverses composantes de la Résistance (que Moulin a péniblement unifiées) et les "combats de chefs" qui affaiblissait l'opposition aux nazis. A ce sujet, je trouve qu'il est bon d'évoquer enfin, sans langue de bois et sans manichéisme, cet épisode particulièrement terrible dans l'Histoire de France. Le sujet principal, la vie clandestine dans la capitale de la Résistance, décrite presque jour après jour, me semble très bien rendu.
En conclusion: dans ce livre, tout est captivant pour le lecteur vraiment intéressé par cette période. Les autres lecteurs potentiels risquent de trouver trop gros ce "pavé" de 900 pages.
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Nous sommes en 1977. Dans l'émission "Les Dossiers de l'Ecran", Henri Frenay, le chef de "Combat", l'un des trois grands mouvements de résistance en zone sud, affirme soupçonner Jean Moulin d'avoir été un cryptocommuniste au service de l'URSS. Face à lui Daniel Cordier, ancien secrétaire de Jean Moulin, qui s'est désintéressé de tout ce qui a été publié au sujet de la Résistance depuis la fin de la guerre, bafouille maladroitement quelques mots de défense pour son patron. Frustré de n'avoir pas su le défendre au moment de cette émission, il décide de consacrer la suite de sa vie à des recherches sur Jean Moulin afin d'établir la vérité.
Suivront plusieurs biographies sur Jean Moulin ainsi que ses mémoires.
A la différence de maintes autobiographies écrites à la gloire de leurs auteurs, les mémoires de Daniel Cordier brillent par leur précision, leur franchise et leur humilité. Après son ralliement à la France Libre, cet ancien disciple de l'Action française et de Charles Maurras, dont le ralliement à Pétain et à l'armistice le révoltent, raconte son exode vers Londres, sa formation comme radio et saboteur pendant deux ans, et son engagement dans les renseignements. Parachuté à Montluçon en juillet 1942, il travaille pendant onze mois au service du chef de la France Libre en France, d'abord à Lyon, puis à Paris. Chargé du secrétariat de Moulin, de "l'intendance" comme le lui assène avec mépris Frenay, il assure la liaison entre Moulin et Londres et les mouvements de résistance, fournissant radios, opérateurs, boites aux lettres, appartements, dactylos pour la France Libre.
Pendant ces onze mois, il assiste à l'affrontement entre Moulin et les 3 principaux chefs de la Résistance en zone sud, le premier cherchant à imposer l'autorité de De Gaulle, les autres à conserver leur liberté tout en acceptant les subsides de De Gaulle.
Au moment où De Gaulle doit intégrer les partis politiques pour renforcer sa légitimité auprès des Américains, les mouvements se cabrent.
Moulin doit aussi faire face aux ambitions de Brossolette quand il doit prendre obtenir l'allégeance des mouvements de la zone Nord.
Ces mémoires fondés à la fois sur l'expérience d'un résistant et la connaissance de l'historien qu'il est devenu, sont sans doute les plus intéressants et les plus soucieux de vérité que j'ai pu lire.
Certes, Cordier défend son ancien patron. Mais il met également en exergue le dévouement de tous ces résistants de l'ombre, de toutes ces petites mains qui ont travaillé à la libération de la France. Ainsi, de Mado, cette dactylo qui a tapé tous les courriers avant qu'ils ne soient codés et qui disparut comme bien d'autres sans laisser de trace, comme les pas sur l'eau.
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critiques presse (2)
LeMonde
12 février 2024
Le dernier tome des Mémoires du résistant et marchand d'art, mort en 2020, confirme son goût du risque, même en temps de paix.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lexpress
15 avril 2013
Un ouvrage illustré d'émouvantes reliques, lettres, caricatures, photos de famille, qui soulignent les vies multiples de ce fils de la Provence nourri au lait du radical-socialisme, devenu préfet sans renoncer à son amour du dessin et des avant-gardes.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Il sort déjà du rayonnage Les Morceaux Choisis de Valéry : "Vous aimez Valéry?" Je confesse que si j'ai une passion pour ses essais, il n'est pas mon poète préféré. J'admire Apollinaire, Baudelaire, Rimbaud, Péguy. Je connais par cœur nombre de leurs poèmes, alors que, de Valéry, je n'ai retenu aucun vers.
"C'est pourtant le plus grand !" coupe-t-il, avant de s'élancer sans aucune gêne :

Soleil ! Soleil !... Faute éclatante !
Toi qui masques la mort, Soleil [...]
Tu gardes les cœurs de connaître
Que l'univers n'est qu'un défaut
Dans la pureté du Non-être !

Je suis médusé : je n'ai jamais entendu réciter de poèmes de Valéry. La voix chaude et familière de Rex me révèle la splendeur de ces vers, qui m*apparaissent pour la première fois dans tout leur éclat. Je suis envahi par un ruissellement de lumière. Comme nous sommes loin de la guerre ! Je regrette d'être obligé de l'accompagner au dîner tant j'ai hâte d'être seul pour relire ces vers surprenants, qui m*avaient rebuté autrefois.
J'observe Rex : il tourne le dos à la fenêtre, l'épaule appuyée contre la bibliothèque ; son visage rayonne. Je n'aurais jamais cru qu'il pût être bouleversé par un poème. La poésie, consolation ultime de ceux qui n'ont qu'un pied dans la vie, est liée aux, rêveries de mon adolescence. Qu'est-elle donc pour lui, apparemment heureux de vivre et jouant avec aisance son rôle dans l'existence ?
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Je pense aux militants plus âgés, mariés, avec des enfants et sans travail. De quoi vivent-ils dans la France de 1942 ? Leur situation doit être désespérée.
J'emporte de cette soirée un souvenir cruel. Ce n'est plus, comme avec les chefs de la Résistance, un affrontement idéologique sans rapport avec l'ordinaire de leur existence, mais une démarche de solidarité en direction des laissés-pour-compte de la société. Cela mérite de ma part plus qu'une réflexion : un engagement.
Une évidence me saute aux yeux : la gauche, que j'ai tant combattue, incarne seule l'espoir de changer leur condition.
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En 1989, Bernard Pivot me demanda : " Pourquoi Jean Moulin vous a-t-il choisi comme secrétaire ?" Je lui fit sans doute la réponse la plus ridicule de ma vie : " Parce-que c'était lui, parce-que c'était moi ; " J'aurai du dire la vérité : Je ne m'étais pas posé la question, et Jean Moulin ne m'en donnât jamais la raison.
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En outre – et c’était là sans doute l’origine de mon sentiment –, le jour même de mon départ, le 19 janvier, j’étais encore à mon bureau dès six heures du matin, préparant la revue de presse pour Passy. La journée remplie de rendez-vous, coupée par un déjeuner de travail, formait, dans son train-train habituel, le cadre de mon existence depuis un an. Dorénavant, je n’avais plus aucune obligation, aucun projet. Je ne dépendais de personne. Personne ne m’attendait. J’étais déconcerté de découvrir que la liberté, à laquelle j’avais aspiré comme un avantage, représentait d’abord un manque : celui de mes habitudes familières. Alors que je venais de passer plus d’un mois tout seul, cloué dans une chambre dans un pays étranger, c’est en arrivant chez moi que je ressentais une irrémédiable solitude, à tel point que j’eus le sentiment d’être seul pour la première fois de ma vie. Je descendis dans un café pour téléphoner.
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Un jour, il tient à la main La Nausée, d'un certain Jean-Paul Sartre. Depuis peu, son nom ne m'est pas inconnu. Parmi les livres du mess, j'ai remarqué Le Mur, que je n'ai pas lu. Je l'interroge : « Comment est-ce ? — Passionnant. Figure-toi que je l'ai eu comme professeur de philosophie au Havre. La classe était suspendue à ses lèvres. Pourtant, à quelques exceptions près, personne ne s'intéressait à la philosophie. Il est très laid, mais les filles sont folles de lui. »
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Savez-vous pourquoi le secrétaire particulier de Jean Moulin, a décidé, à presque 90 ans, de raconter les secrets de la Résistance ?
« Alias Caracalla », de Daniel Cordier, c'est à lire en poche en Folio.
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