La Vénus à la fourrure est un texte majeur sur la soumission érotique adapté en bande dessinée par
Guido Crepax.
Leopold von Sacher-Masoch donna malgré lui son nom au masochisme après avoir rédigé, en 1873, le contrat de soumission qui le lie à Wanda, sa femme, dans un cycle romanesque dédié à l'amour. Il ne se doutait pas qu'il créait un mythe moderne.
En 1984,
Guido Crepax adapte cette fable psychanalytique, qui révèle comment l'on devient volontairement l'esclave d'une femme.
Cette nouvelle édition, que j'ai empruntée à la bibliothèque après avoir vu l'excellent film de
Roman Polanski, montre l'élégance intemporelle de Crepax, mort en 2003.
L'histoire est simple : des scénarios de soumission entre un homme, qui joue les valets, et sa femme sadique et dominatrice. En une succession de chapitres courts, à la fois mélancoliques et sulfureux, la relation perverse évolue, la violence atteint les limites du jeu et les sentiments des deux époux éclatent, progressent, se transforment.
Au final, bien plus qu'un bel album de fesses,
La Vénus à la fourrure décrit une histoire de masochisme mais aussi une histoire d'amour.