AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Francis Lustman (Traducteur)
EAN : 9782381631158
390 pages
Le Bélial' (15/02/2024)
3.95/5   143 notes
Résumé :
Nick Stavrianos est détective privé. En tant qu'ancien flic il possède des capacités physiques et mentales accrues grâce aux nods, des nanoprogrammes implantés dans son cerveau, qui modifient le champ de sa conscience. Engagé par un commanditaire inconnu, il est chargé d'enquêter sur la mystérieuse disparition d'une autiste dans un hôpital. Étrange coïncidence, cette femme est née l'année o&#... >Voir plus
Que lire après IsolationVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
3,95

sur 143 notes
5
7 avis
4
9 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
1 avis
Les smartphones et leurs applications vous horripilent ? Vous n'aimeriez certainement pas vivre dans le futur imaginé par Egan, dans lequel les êtres humains peuvent s'injecter directement des « mods », capables de booster les aptitudes intellectuelles, bloquer certaines émotions nuisibles, faire des recherches sur le réseau et recevoir les résultats immédiatement dans le cerveau, etc.

Le début du roman m'a un peu pris au dépourvu : la Terre soudainement isolée du reste de l'univers par une bulle apparue on ne sait trop comment, une secte apocalyptique qui fait régner la terreur, et des industries ultra-puissantes pour qui tous les moyens sont bons pour se faire un peu plus d'argent. A priori, on était plutôt dans le genre « techno-thriller de gare », qui était assez éloigné des attentes que j'avais de l'auteur.

Après 150 pages toutefois, Egan revient sur son terrain favori, la hard-science. La transition est d'ailleurs brutale, toute l'intrigue construite au début du roman est poussée sur le côté sans ménagement, et on en entendra pratiquement plus parler. À la place, on se torturera les méninges avec certains paradoxes de la mécanique quantique. Je pense que j'étais le bon public : juste assez de connaissances pour saisir de quoi on parle, et pas assez pour me laisser emmener là où le veut l'auteur sans discuter.

Le coeur du roman et le côté hard science que j'affectionne chez Egan continuent à me plaire, mais la structure du roman en général me paraît assez bancale. Mon verdict final sera un « mouais » sans conviction.
Commenter  J’apprécie          152


Et c'est parti pour cette chronique du premier roman de l'auteur paru en 1992 réédité d'une magnifique manière chez le Belial. Avertissement aux amateurs du genre, nous sommes bien ici dans de la Hard SF, celle qui remue un peu les méninges et qui demande du calme pour assimiler toutes les subtilités du récit. J'ai été pour ma part emporté dans cette intrigue, dans cet univers très réaliste du début à la fin. Je ne peux que vous conseiller de découvrir l'auteur à travers ce titre (la mienne fut peut être plus abrupte avec le recueil de nouvelles Axiomatique). Place aux détails de cette lecture:

La palme revient sans hésiter à l'univers. Très immersif, vous serez plongés dans les années 2060 durant lesquelles les humains sont naturellement tous augmentés grâce à des nanotechnologies présentes dans le corps humain et ayant des applications différentes. L'auteur les appelle les mods, facilement reconnaissables puisqu'ils se démarquent en gras dans le texte (cela me rappelle ma précédente lecture « Sweet Harmony » que je vous recommande les yeux fermés). J'avoue, j'ai passé la première partie du récit à observer comment Nick, notre protagoniste principal, interagissait avec son monde à travers ses mods. Certains sont propres à son métier de détective privé (nommés P1 à P6) et lui permettent de se transformer en « boy scout zombie » lorsqu'il est amorcé. Les autres sont des programmes supplémentaires rendant quelques services utiles à notre camarade Rick (pour lesquels l'auteur n'hésite pas à donner les prix du marché lol). Tout se complique à partir de la deuxième moitié où un mod un peu spécial (permettant de « forcer » le destin) fait son apparition, mais je n'en dirai pas plus. La plume et la traduction française sont remarquablement bien réalisées et nous permettent de nous extirper de notre réalité (bienvenue dans la littérature de l'imaginaire).

Pour un premier roman, je dois dire que l'histoire est vraiment prenante. Nous suivons donc Nick qui enquête sur la disparition de sa chambre d'hôpital d'une jeune femme plongée dans le coma depuis presque 30 ans. Cette énigme l'amènera dans la nouvelle Hong Kong où il se fera enlever par une organisation menant des recherches pour élucider le mystère de la Bulle (celle qui entoure la Terre et la coupe de l'univers depuis une trentaine d'années). Cela fait beaucoup à encaisser je sais, mais cela donne tout de suite le « la » au récit. Vous l'aurez compris, on part dans un premier temps sur un polar et tout est aisément compréhensible pour le lecteur. Ce n'est qu'une fois les notions de physique quantique et de probabilité que vous commencerez à vous faire des noeuds au cerveau (mais pas trop quand même). Retenez simplement qu'à un instant T, il existe des milliards de combinaisons possibles de notre avenir et qu'avec un peu de volonté (et un bon mod) nous pouvons choisir la voie que l'on souhaite. Toute la suite va être une question de jeux de pouvoir, de character-building de Nick pour aboutir à une fin laissant libre cours à votre interprétation. Je ne dirai qu'une seule chose, l'ensemble de la lecture fait bien réfléchir à notre situation, à nos objectifs dans la vie, Nick (et son histoire) étant le point focal du récit.

Ne vous laissez pas impressionner et faites vous plaisir en découvrant la Hard SF avec ce premier titre de l'autre, référence du genre du 21eme siècle. 310 pages de voyage, de réflexions, de plaisir tout simplement: dépaysement garanti.
Commenter  J’apprécie          70
Ce livre est passionnant mais, comme il s'agit de Hard SF, il est à proscrire totalement à toute personne n'ayant jamais entendu parler (ou abhorrant) la physique quantique et surtout les casse-tête à partir de règles à la base très simples mais pouvant donner lieu à nombre de variations très, très complexes.

Il est structuré en trois strates étroitement intriquées :
- l'aventure en elle-même, qui n'a rien d'extraordinaire dans le monde physique mais sert de support aux couches supérieures ; quelques interactions avec d'autres (rares) personnages
- La vie "intérieure" du héros qui nous place dans sa tête, dont l'état mental est assisté et modifié par des "mods" ; c'est très intéressant et donne lieu à un premier niveau d'émerveillement et de sueurs froides quand on imagine combien nos cerveaux pourraient être manipulés. Aparté : cela rejoint le principe de base de mon roman en finalisation "L'Enfer à deux doigts" qui pousse l'anticipation à une connexion permanente de nos esprits et des "agents" qui nous assistent dans notre crâne.
- le niveau quantique, et c'est là tout l'intérêt du livre. C'est probablement la moitié du texte, distillé au fil des pages, qui permet de se familiariser avec les notions et les postulats utilisés (beaucoup d'exposés, certains étant sous forme de dialogue et heureusement que le héros n'est pas une bille car il comprend très bien). Nous sommes à l'ultime niveau d'émerveillement, tant les situations sont extraordinaires.

Le style est très fluide et l'ensemble se lit très facilement. Il peut être utile de revenir sur certains paragraphes pour vérifier qu'on a bien compris. Je le répète ici : il n'y aura aucun plaisir si l'on ne s'accroche pas un peu ou si l'on n'a pas le niveau minimal pour suivre. Il est donc indispensable de bien entrer dans le sujet dès les premières complications. C'est mieux qu'un casse-tête : c'est suivre et comprendre la résolution d'un casse-tête.

Il y a une histoire, tout de même, mais nous sommes plus dans l'exposé d'un délire qui se complique sérieusement dès qu'on sort de notre monde terre-à-terre où les règles de base de la personnalité sont assez simples si l'on ne cherche pas trop loin : nous existons (plus ou moins), un point c'est tout !

L'objet n'est pas de déterminer si le tout est plausible, nous sommes dans de la SF.
Je reconnais que j'ai été un peu perdu sur la fin et… suis resté sur ma faim. Et l'épilogue n'y pourra rien.
L'auteur ayant ouvert la boîte de Pandore, tous les possibles pouvaient advenir et le livre se finit d'une manière soit trop diffuse (mais ce n'est pas l'impression qu'il donne) soit claire (auquel cas il aurait fallu mieux expliquer au lecteur).

C'est tout le paradoxe : autant les explications étaient longues et parfaites au début, autant elles sont floues plus on avance. Ca fait partie du jeu de l'histoire "quantique" mais on peut imaginer que l'auteur commençait aussi à se perdre !

Lien : https://pdefreminville.wixsi..
Commenter  J’apprécie          120
Nous suivons Nick Stavrianos, détective privé et ancien flic.

Laura Andrews est handicapée mentale sévère et a été enlevée. Nick est mis sur le coup par un client inconnu. Il accepte pourtant le contrat sans s'imaginer les conséquences pour lui, les autres et le monde.

Nous sommes en 2068. La planète vit sous une chape inconnue (la Bulle) depuis 33 ans : un beau jour, les étoiles disparaissent et sont occultées par un voile mystérieux qui isole le système solaire du reste de l'univers. Personne ne peut avancer de théorie suffisamment solide pour l'expliquer. Les premières émeutes émergent en même temps que les premiers mouvements fanatiques religieux. Pourtant, ce changement radical n'apporte finalement aucune transformation à la vie paisible sur Terre et la majorité des gens, plus stoïques qu'extrémistes, reprennent leur train-train quotidien, faute de mieux.

Cela m'a tout de suite fait penser à l'excellent Spin de Robert Charles Wilson. Nul doute que RCW s'est fortement inspiré de l'oeuvre de Greg Egan pour créer son Spin. Mais la comparaison s'arrête là, car la suite du récit va invariablement dévier vers des réflexions quantiques, et une en particulier, qui vont se révéler être le pilier du livre (nous y reviendrons).

Le progrès technologique a été notable dans cette société de fin de XXIe siècle : les gens ont, moyennant finance, la possibilité d'acquérir des mods, des sortes de mini-programmes implantés directement dans le cerveau afin d'aider dans certaines tâches (par exemple le mod Maître-Chiffre de Nick qui lui permet de centraliser une grosse quantité de données ou encore En coulisse pour croiser et rechercher des données, etc.) Cela va même encore plus loin ; d'autres mods à usage privé permettent d'invoquer une rémanence d'un être aimé disparu et permettent d'interagir avec eux, comme s'ils étaient encore vivants. Tout cela avec la simple volonté; il faut s'imaginer une sorte de nano Google Glass implanté dans le cerveau sous forme de puce et où les infos invoquées apparaissent en superposition du champ de vision. Autre intérêt des mods : l'amorçage qui permet un bien-être relatif et d'échapper aux turpitudes habituelles quand on les active…

Ainsi, Rick se met sur la piste de Laura et très vite les premiers obstacles apparaissent. Comment une handicapée mentale a-t-elle pu s'échapper de l'institut médical dans lequel elle était plus ou moins enfermée? Rick finit par émettre des hypothèses et une piste l'amène à se rendre à New Hong Kong (NHK), dans le nord de l'Australie. de là, il va retrouver la trace de la disparue et se faire attraper par l'agence Biomedical Development International (BDI) qui a organisé l'extraction de Laura. BDI va alors lui implanter de force un mod de loyauté qu'il ne pourra plus désactiver ni même imaginer avoir envie de le faire. Car il s'agit bien de cela: un mod de loyauté vous enlève toute velléité à son égard, pis, vous embrasser la cause de sa fonction et pour Rick, sa nouvelle raison de vivre devient le but également recherché par BDI: l'Ensemble.

Cette première partie du roman, que l'on pourrait qualifiée de technopolar évoque des thèmes chers à Greg Egan ; les réfugiés (NHK), le libre arbitre (les mods et une petite dédicace à Orwell :)) et l'éthique. Passée cette étape, la suite du récit s'oriente beaucoup plus clairement vers une réflexion ontologique sur la physique quantique.
Une enquête quantique

La principale réflexion enchâssée dans la deuxième partie du roman est la mécanique quantique où comment l'auteur arrive brillamment à déployer, à personnifier une des théories quantiques à travers son histoire. Cette théorie est celle de von Neumann qui consiste à dire que l'observation à elle seule permet la réduction du paquet d'ondes dans le champ des possibles des états quantiques et permet ainsi de définir la réalité que nous percevons. Je vous rassure, pour illustrer tout ça, Greg Egan utilise plusieurs exemples dans le livre qui permettent de saisir l'implication d'une telle chose. J'avoue avoir été complètement bluffé et c'est là que j'ai perçu le génie de Greg Egan. Après quelques recherches, j'ai pu constater que cette théorie n'avait plus les faveurs des scientifiques (Greg Egan a écrit ce livre en 1992), pour autant, l'impact macroscopique de cette théorie est vraiment séduisant et rend le récit particulièrement accrocheur.

On peut alors se demander quel est le lien entre une handicapée mentale qui semble susciter les convoitises, la Bulle et l'Ensemble. Sous peine de dévoiler la suite, je vais en rester là sur l'intrigue mais un lien existe et on le perçoit peu à peu.
Des éléments perfectibles

Principalement deux: le style de l'auteur et le développement des personnages. le style peut paraître froid, clinique, surtout dans la deuxième partie du roman. On a l'impression parfois d'assister à un cours relevé sur la mécanique quantique plutôt qu'à un récit de SF. En fait, pour être plus précis, j'ai eu l'impression que le récit de la deuxième partie du roman servait d'alibi à l'auteur pour pouvoir placer ses idées, certes géniales. L'intrigue cède le pas face au cours magistral du docteur Egan. Cela pourra en désarmer certains, mais les puristes savoureront.

Les personnages sont, là aussi, sous-exploités. On est même parfois perdu. Rick, le personnage principal, nous gratifie parfois de réflexions intéressantes mais on a du mal à s'y attacher pleinement. C'est un point qui diverge totalement d'avec Robert Charles Wilson pour le coup. Il faut dire que le futur dépeint par Greg Egan accentue ce sentiment : un futur au tout technologique, moderne, froid. N'est-ce pas le lot de tout récit de hard SF? Privilégier l'aspect scientifique plutôt que l'aspect fictionnel? Peut-être…

Enfin, quelques longueurs et répétitions sont a déplorer en fin de roman.
En conclusion

Avec ce récit, Greg Egan signe une oeuvre magistrale sur fond d'enquête quantique. Si quelques éléments, comme les personnages où le style de l'auteur peuvent paraître en deçà de tout excellent récit de SF, la mise en oeuvre de la mécanique quantique et ses implications sont éblouissantes.

Vous l'aurez sans doute deviné, le récit est exigeant et difficilement accessible pour tout un chacun. Non pas qu'il faille détenir un doctorat en science pour pouvoir comprendre l'enjeu du récit, mais quelques bases en physique quantique est quand même un plus pour pouvoir apprécier pleinement ce livre. Après avoir dit cela, il ne fait aucun doute que si les sciences dures en générale et la physique quantique en particulier vous intéresse, ce livre est fait pour vous.
Lien : https://espaceduntemps.fr
Commenter  J’apprécie          20
Imaginez recevoir comme thème, l'expérience imaginaire et très ésotérique suivante :

"Un chat est enfermé dans une boîte avec un flacon de gaz mortel et une source radioactive. Si un compteur Geiger détecte un certain seuil de radiations, le flacon est brisé et le chat meurt. Selon l'interprétation de Copenhague, le chat est à la fois vivant et mort. Pourtant, si nous ouvrons la boîte, nous pourrons observer que le chat est soit mort, soit vivant." (http://fr.wikipedia.org/wiki/Chat_de_Schrödinger)

La plupart d'entre nous aurai bien du mal à sortir autre chose une essai aussi incompréhensible qu'indigeste.

Greg Egan, lui en tire un pur bijou.

Si vous êtes amateur de Sf Hard-science, vous vous délecterez de ce jeu ou l'observation modifie la réalité.
Si vous êtes fan de cyberpunk, vous apprécierez l'ambiance un peu glauque, un peu blues avec tout plein d'implants dans la tête
Si vous aimez une belle histoire, vous retrouverez avec plaisir un détective blessé par la vie engagé par un mystérieux client.

Un livre un peu complexe, plusieurs niveaux de lecture, cinq étoiles, pas moins !
Commenter  J’apprécie          120

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je savais que Karen était morte. Pas blessée, pas en danger. Sans rien pour la protéger de la détonation, elle devait être morte sur le coup.
J’ y ai longuement repensé depuis, et j’arrive à la même conclusion : une personne ordinaire, dans la même situation, serait revenue en courant, aurait risqué sa vie; sous le choc, désemparée et incrédule, elle aurait fait ce qu’on imagine de plus dangereux et de plus futile.
Mais le boy scout zombie savait qu’il ne pourrait rien faire, donc il s’est simplement retourné, et s’est éloigné.
Commenter  J’apprécie          80
Peut-être que la seule fonction réelle du Canon est de rendre notre vaine hérésie plus tangible à nos propres yeux.

Peut-être allons-nous comploter et conspirer - mais que cela ne se révèlera finalement rien d'autre qu'une conspiration de la soumission .
Commenter  J’apprécie          20
J’arpente l’appartement, en essayant de rester calme, en recherchant un parallèle, une métaphore – un modèle, si trivial soit-il, me permettant d’imaginer selon une démarche au moins partiellement raisonnable ce qui se passe dans ma tête.
Commenter  J’apprécie          20
c'est bien cela que ça signifie que d'être humain : massacrer ceux que nous pourrions avoir été. Métaphore ou réalité, formalisme quantique abstrait ou vérité de chair et de sang, je ne peux rien y changer.
Commenter  J’apprécie          21
Lancer les dés pour trouver un détraqué ? Pourquoi ne pas consulter l'horoscope de Ho ? Pourquoi ne pas consulter ce foutu Yi King ?
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Greg Egan (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Greg Egan
Livre audio: AXIOMATIQUE de Greg EGAN...
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature anglaise et anglo-saxonne>Littérature anglaise : textes divers (270)
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (380) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4872 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..