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Bertille Hausberg (Traducteur)
EAN : 9782864244882
294 pages
Editions Métailié (27/05/2004)
3.7/5   27 notes
Résumé :
Heredia le privé, fauché, grand buveur, toujours dans de mauvais draps, a perdu toutes ses illusions avec Griseta, son grand amour. Il vit en compagnie de son chat Simenon, un philosophe qui ne manque jamais de le ramener à la réalité, si dure soit-elle. Et elle n'est pas de tout repos à Santiago du Chili, alors que les milieux du pouvoir empêchent toute enquête sur les attributions de marchés publics susceptibles de rapporter gros, aux dépens de l'écologie et de la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Un grand coup de coeur pour ce roman policier qui tient autant du roman que du polar, enfin peut-être quand même plus de cette dernière catégorie avec un détective digne de Marlowe et son chat Simenon, son amour perdue, ses cigarettes et sa soûlographie. Il n'en reste pas moins qu'il nous entraîne dans les dédales d'une Santiago asphyxiée par la pollution et la corruption de manière légère mais certaine. Et évidemment, les personnages du roman sont persuadés que Simenon et bien c'est le nom d'un attaquant de l'équipe de football local.

Le tout se lit sans désemparer et je regrette d'avoir dû tourner la dernière page. Un livre dont on ralentit la lecture pour ne pas avoir à le terminer trop vite. Loin des challenges, juste pour le plaisir.
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Voici quelques temps, sur une radio belge, un chroniqueur littéraire présentait le dernier polar de J.K. Rowling écrit sous pseudo. 900 pages et quelques autres, de la littérature au kilo, hyper diluée où on peut faire 3 pages sur le fait de prendre l'ascenseur ou de se préparer un macchiato noisette avec une petite madeleine au sucre de canne... bref vous avez saisi.

Le chroniqueur terminait sa chronique sur le besoin, l'envie, d'avoir des romans policiers qui seraient "à l'os"... Réduits, sans superflu. A la manière d'un Hammett, d'un Exbrayat, d'un Faulkner... Eh bien en voici un !

Heredia revient à Santiago. Il est parti depuis un moment. Et il retrouve ses marques, mais non sans peine. Griseta, son amour qui ne veut plus de lui. Enfin, parfois quand même. Il faut bien que le corps exulte, disait Brel. Anselmo, le bellâtre qui tient le kiosque à journaux... Et de nouvelles têtes, comme Madame Zara, sa voisine voyante extra-lucide. J'en passe et des meilleurs.

Heredia est un privé. Et l'action n'est jamais bien loin quand il est là. A peine revenu, voilà qu'une mort suspecte se produit, et Heredia n'est pas loin de devenir suspect. Il va se lancer dans l'enquête, et pour rien en plus ! C'est byzance.

Il y a tout dans le roman. de l'humour, de l'action, des punch lines du fuego de Dios, des ripous, de la nostalgie, de la poésie, de l'humanisme et de la philo de comptoir. On fume et on picole grave, du pisco évidemment. Ramon Diaz-Eterovic nous dresse un portrait du Chili d'après Pinochet (même si son ombre plane encore) tout à fait brillant. On s'éloigne souvent du polar pour entrer de plain-pied dans la littérature. A l'instar d'un Faulkner, d'un Mankell, Diaz-Eterovic ne se pose pas de question, il déroule ses tripes dans un style personnel très attrayant.

C'est parfois difficile de choisir un roman pour cocher l'item "Coup de coeur 2021 d'un autre challenger" dans le Challenge Multi-Défi... en prenant la lecture de Pirouette0001, je savais que je ne prenais pas beaucoup de risques. Effectivement, voilà une de mes meilleures lectures de 2022.
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Heredia, détective privé, quelques cheveux blancs, revient à Santiago du Chili après 6 mois passés près de la mer pour essayer d'oublier Grisetta , la femme de sa vie et seul amour.Revenu à Santiago ,il passe sa première nuit dans un hôtel de passe.Un type meurt, Gordon, expert à la cour des comptes.
D'abord soupçonné puis relâché grâce à Bernales, flic à la carrière très rapide, il décide de mener sa propre enquête pour le "fun".
Il va bientôt comprendre que toute l'affaire tourne autour du projet Gashill à savoir la construction d'un gazoduc destiné à relier l'Argentine au Chili,beaucoup d'argent en jeu, beaucoup de mauvais matériel, un tracé dans des zones non stabilisées.....
Avec l'aide de son ami Anselmo, le marchand de journaux, et du journaliste Cambell, sans oublier son chat Simenon, voix de sa conscience, Heredia nous fait découvrir sa ville, ses bas-fonds, son petit peuple..
A quel détective! revenu un peu de tout mais riche de l'enseignement du Tao .il nous abreuve de citations plus pertinentes les unes que les autres ...
Un véritable régal de lecture.
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"Frederico Gordon. On veut savoir pourquoi tu l'as tué?"
Bien malgré lui, Hérédia, ex-détective "sec,seul,fatigué" suite à une rupture amoureuse (avec la sensuelle Griseta qui l'obsède) se trouve interrogé par les flics, alors qu'un homicide vient de se produire dans l'hôtel miteux de Santiago du Chili où il logeait.
"Une mort rôde autour de toi" le prévient sa voisine la célèbre voyante Madame Zara qui va l'aider de ses prédictions après qu'il ait repris du galon.
Les sept fils de Simenon (Simenon étant le chat et ami d'Hérédia dont la langue est aussi bien pendue que celui du rabbin!!) est un roman policier comme je les aime. L'originalité de Ramon Diaz-Eterovic (romancier chilien qui a reçu le prix Dashiel Hammet et le prix Las Dos Orillas lui permettant d'être édité dans plusieurs pays à la fois), outre l'enquête rondement menée avec remontée de pistes sur fond de corruption,pots de vin et dossiers écologiques compromettants est de créer un personnage principal crédible, touché par sa rupture qui philosophe et poétise sur la vie entre deux descentes de bière, deux indices et deux parlottes à son Simenon. A lire!
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Ils me plaisent bien, ces anti-héros, ces éternels perdants et désabusés avec ce petit quelque chose d'attachant. Heredia, le privé qui se fait remonter les bretelles par son chat Simenon, est de ceux-là ; ceux vers qui je reviens régulièrement.
J'avais quitté Heredia (La couleur de la peau) cet été avec la ferme intention d'y revenir. Certes, je saisi Heredia un peu au vol, sans trop me soucier de la chronologie de la série ; mais qu'importe, on ne s'en rend absolument pas compte.

Heredia vient de passer six mois au vert, au bord du pacifique se sustenter de menus travaux, histoire d'oublier Griseta, sa belle qui l'a largué. Il revient à Santiago, et passe sa première nuit dans un hôtel de passe, le temps de se retrouver un abri. Bien lui en a pris ! Non seulement un homme y est retrouvé mort, et en prime il est désigné suspect numéro un ! Vite relâché, il va mener sans aucun mandat sa propre enquête, et vite découvrir les dessous des politiques publiques et de ses petits arrangements avec la cause écologique.

Quel plaisir de retrouver ce looser bien sympathique, blasé à souhait, qui n'a toujours pas renoncé à sa belle et toujours accompagné de son gros matou philosophe et au grand coeur.

Quel plaisir de lire cette aventure pleine d'humour où l'on apprend plein de choses des chiliens et de Santiago, sur place alors que je sillonnais le pays du nord au sud et même au-delà !

Mon petit doigt me dit que je ne tarderai pas très longtemps pour retrouver Heredia !
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Incapable de réfléchir à ce moment-là, j'ai gardé mes idées dans le classeur réservé aux doutes et demandé une bière. J'ai lu dans l'ambre trouble le présage d'un après-midi sans imprévu, plein d'ennui, auquel je devais tordre le cou avant que le découragement ne me fasse prendre le chemin d'autres verres.
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Rien ne me plaît davantage que marcher sans but dans la ville. J'aime regarder les gens et m'arrêter devant les vitrines des boutiques et des librairies. Quand je suis fatigué, je cherche un petit bar pour y boire du vin tandis que le cendrier se remplit de mégots et qu'autour de soi des groupes d'ouvriers ou de retraités lisent leur journal ou boivent une bière.
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J'ai décidé de voir le bureau de Gordon et j'ai descendu un escalier carrelé de jaune pour arriver dans un autre couloir, calme et silencieux comme celui que je venais de quitter. Je me suis arrêté un instant avant de me diriger vers la porte d'un bureau derrière laquelle le crépitement d'une machine à écrire se faisait entendre. J'ai frappé et suis entré dans une pièce au sol recouvert de moquette où se trouvaient trois bureaux derrière lesquels un nombre égal de secrétaires étaient assises. Les femmes m'ont toutes regardé en même temps et j'ai senti une gêne semblable à celle qu'on éprouve en pénétrant par inadvertance dans des toilettes réservées aux dames.
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Quand Bernales est entré au café Santos, il était l'heure que les poètes ont coutume d'associer à un poème de Garcia Lorca. Cinq heures de l'après-midi. Une heure qui me rappelle les goûters à base de lait tiède, de pain et de pâte de coing servis à l'orphelinat ; nous, les internes, on avait le nez collé au bord de la table et le père Jacinto lisait des épisodes de la vie de Domingo Savio ou les chapitres plus lacrymogènes de Cœur, le roman d'Edmundo de Amicis. Je pouvais depuis répéter chacune de ces histoires et j'associais les après-midis gris à la douceur écœurante de la pâte de coing.
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- "Rien ne..."
- Tes citations sont inutiles, a-t-elle ajouté en me coupant la parole.
Elle a ouvert la porte et, pendant quelques secondes, j'ai écouté s'éloigner son pas.
- "Rien ne m'oblige à dire adieu", ai-je murmuré en répétant une phrase lue dans un livre dont je n'avais pas le souvenir. J'ai pensé à un solo de Charlie Parker. Je n'avais rien autour de moi si ce n'est le parfum d'une jeune fille que je croyais aimer et avais laissée partir. J'ai écrasé ma cigarette et fermé les yeux tandis que les souvenirs entraient dans la chambre.
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