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sur 775 notes
♠ « Papillon de nuit » - R. J. Ellory

Condamné pour le meurtre de son meilleur ami, Daniel attend la délivrance de la mort au fond d'une cellule dépouillée. Malgré son innocence, il refuse de se battre ; tout s'est arrêté pour lui lorsqu'il a perdu Nathan. À quelques semaines de son exécution, il reçoit la visite d'un prêtre qui parvient enfin à percer sa carapace de silence. Au fil de leurs séances, le prisonnier déroule le fil de sa mémoire et revit pour la dernière fois les événements marquants de son existence. Il ne le sait pas encore, mais de ses confessions dépend sa rédemption...

Véritable ode à l'amitié et à la vie, ce roman propose également une vaste réflexion sur le sens du mot "coupable" par laquelle mes perspectives et opinions ont été chamboulées. Au fil des pages et de l'alternance des chapitres, j'ai appris à connaître et apprécier un personnage principal à double visage : le jeune Daniel, épanoui, heureux et insouciant... puis le Daniel adulte, terrassé par la mort de Nathan et brisé par son séjour en prison. le milieu carcéral semble d'ailleurs bien décrit et plonge le récit dans une ambiance lugubre renforcée par l'omniprésence de la mort. Enfin, j'ai beaucoup apprécié le contexte historique qui enrobe et accompagne l'intrigue. En revanche, je déplore quelques longueurs (j'ai parfois sauté des passages entiers oups) et répétitions stylistiques assez lourdes, même si j'ai passé un bon moment de lecture riche en émotions.
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Dans les années 60 en Caroline du Sud, un jour d'été un gamin blanc Daniel Ford, partage son sandwich au jambon rôti avec Nathan Verney, un gamin noir. S'en suivra 2à ans d'une amitié profonde dans une Amérique en crise, qui voit poindre les grands projets politiques, la fin de la discrimination mais aussi la mort des Kennedy et de Martin Luther King, et la guerre du Viet Nam. Ces deux enfants deviendront deux ados, amoureux et bagarreurs, et des jeunes adultes, déserteurs par conviction et aventuriers.
Alors la question que le lecteur se pose est celle-ci: que s'est-il vraiment passé pour que vingt-cinq ans plus tard, Daniel Ford attende dans le couloir de la mort l'heure de son exécution, condamné pour avoir tué Nathan de façon barbare? Et plus, pourquoi est-il résigné et a-t-il hâte de rejoindre son ami mort qui, il en est sûr, l'attend de l'autre côté?
Une histoire forte et marquante, du même acabit que « seul le silence » qui m'avait marquée au fer rouge l'an passé. Une histoire belle et grande et difficile et rugueuse comme la vie de ces deux petits jeunes qui apprennent par la haine et l'humiliation qu'ils ne peuvent pas être amis…
Plus que cinq étoiles, c'est impossible mais laissez moi dire que c'est un livre dont il faudrait rendre la lecture obligatoire…
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Un magnifique plaidoyer contre la peine de mort et une description crue de la vie carcérale.
En commençant ce livre, je m'attendais à un thriller. Ce n'est pas un thriller mais un roman noir et cruel, l'histoire de Daniel attendant la fate de son exécution dans le couloir de la mort et contant son histoire à un prêtre.
Un roman cru qui nous promène dans l'histoire des Etats Unis mais qui surtout nous confronte à nos valeurs, perturbe nos croyances et secouent tout ce que l'on pense savoir de la culpabilité et de la Justice.
Un excellent roman à lire absolument
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Il s'agit du premier roman de l'auteur récemment traduit en Français.
Il est dans la veine de Seul le silence qui avait été pour moi une révélation.
Daniel est en prison, dans le couloir de la mort, accusé d'avoir tué son meilleur ami, Nathan. Daniel raconte au prêtre son enfance dans une petite ville de Caroline du Sud, dans les années 60. L'amitié avec Nathan est profonde mais périlleuse. Daniel est blanc, Nathan est noir.
Leur histoire particulière s'inscrit dans l'Histoire, notamment le bouleversement entraîné par l'assassinat de JFK et la guerre du Vietnam.
RJ. Ellory est un grand conteur. Il recontextualise tous les événements tout en faisant monter la tension. Car plus les années passent, moins on comprend comment Daniel a pu assassiner son meilleur ami, son mentor, son frère.
Un grand roman que je vous recommande.
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Quelle claque que ce livre! On replonge dans toutes les histoires obscures, les peut-être complots des années 60 et suivantes aux USA (Kennedy, Watergate, Luther King etc...), le tout dans une histoire incomparablement bien ficelée et au dénouement ... je vous laisse y aller, mais attention, ce livre on ne le ferme pas, on le lit d'une traite.
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Après « Seul le silence » ceci est mon deuxième rendez-vous avec l'auteur britannique.
Le roman est encore tout chaud de toutes ces heures passées entre mes mains, et une question me taraude : Pourquoi n'a-t-il pas été publié plus tôt en France ?!

R.J Ellory est un auteur à émotions. C'est ce qui caractérise « Seul le silence » et c'est aussi ce qui marque celui-ci, mais peut-être avec encore plus de profondeur, sans doute à cause de la situation du personnage principal, Daniel Ford, un condamné à mort américain.

Tout au long du récit, je me suis sentie en totale empathie avec cet homme. J'étais à ses côtés, dans une Amérique bousculée, indécise et malmenée par des décennies de troubles politiques et sociaux.

Plus que tout, je m'interroge sur la légitimité de la peine capitale…. Coupables ou pas, comment des hommes peuvent-ils juger et condamner à mort d'autres hommes ? N'est-ce pas au final un meurtre légal ? le meurtre peut-il être légal ?

Ce roman de plus de 500 pages a été une très belle découverte pour moi et je remercie les éditons SONATINE de l'avoir publié.

Et vous, êtes-vous prêts à suivre la danse du papillon de nuit ?


Lien : http://lebouddhadejade.blogs..
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Un début qui met l'eau à la bouche. Une amitié controversée depuis l'enfance et qui dure au travers de plusieurs faits, à l'époque de la politique, de Kennedy, du racisme, des droits civiques, de la Guerre du Vietnam, dans les années 60 aux États Unis. Une histoire d'amour aussi, de complot, de trahison qui tournera au drame. Danny se retrouve dans le couloir de la mort et se confie au prêtre qui veut en savoir plus long pour comprendre la vie et le drame qui s'est produit, comment il s'est retrouvé dans ce couloir. Danny est le narrateur et on passe du présent au passé et inversement, sans problème. L'auteur a été généreux, à su créer beaucoup d'émotion et une fin qui dure sur plusieurs pages, prenante, émouvante et tendue. Un peu de longueur quand il aborde le sujet de la politique mais ceci n'enlève rien à ce très bon livre que j'ai beaucoup aimé.
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Le partage d'un sandwich au jambon cuit.

Voilà comment a commencé l'histoire d'amitié entre Daniel Ford et Nathan Verney. Une amitié hors-norme, controversée, subversive...

Daniel est blanc, Nathan est noir et dans les années 60, en Caroline du Sud, la couleur de peau peut être l'origine d'embrouilles, de haine et d'humiliations.

Dans cette Amérique des années 60, contestataire, violente, meurtrière, dans cette folie collective faite de rêves et de désillusions, Daniel raconte son parcours : son enfance, son adolescence, ses premiers émois... et surtout cette amitié qui a connu une fin tragique.
Daniel attend dans le couloir de la mort... accusé d'être coupable d'avoir assassiné Nathan.

Envoûtée une fois de plus par la plume, le talent narratif de l'auteur, les personnages fascinants, le contexte historique, j'ai vécu L Histoire à travers les sentiments de Daniel, ses craintes et ses espoirs.

Sur fond de racisme (lois raciales, Martin Luther King, KKK, combats pour les droits civiques), de bouleversements sociaux et politiques (la mort de JFK, le Watergate, la guerre du Vietnam), de complots, d'affrontements, de trahisons, Daniel nous livre un récit captivant, profond et authentique sur sa vie : ses choix, leurs répercussions...

Un nouveau coup de coeur pour un roman de RJ Ellory !
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Daniel Ford a trente jours à vivre, il est dans le couloir de la mort, accusé du meurtre de son meilleur ami Nathan douze ans auparavant.

Hélas, il a épuisé tous les recours et se retrouve dans le couloir de la mort.

Un prête vient recueillir ses dernières confessions, alors il se met à parler et à raconter son histoire.

Il apparaît très vite que les choses ne sont pas loin d'être aussi simples qu'elles le sont.

Le temps semble s'arrêter dans ce couloir de la mort au gré des pages, je voyais tout à travers les yeux de Daniel, le passé dont il se souvient et le raconte au prête et ses conditions carcérales dans ce couloir de la mort.

Des souvenirs à lui, ses sentiments, ses craintes, ses doutes sont distillés entre chaque page et par moments, j'avais les larmes aux yeux.

Dans cette histoire, on est dans les prémices de ce que vont devenir les États-Unis d'aujourd'hui.

L'auteur a mené des recherches approfondies sur le Président Kennedy, son assassinat, et Martin Luther King, figure pacifiste du mouvement des droits civiques pour les Afro-Américains, ainsi que sur la suprématie blanche et le Ku Klux Klan.

Le récit est bien construit, je pouvais presque ressentir l'affection et la loyauté de Daniel et Nathan qu'ils ressentaient l'un pour l'autre, comme s'ils étaient frères, une amitié inhabituelle pour l'époque où le Ku Klux Klan était infiltré dans les plus hautes sphères de la société dans laquelle les garçons blancs n'avaient pas le droit de jouer avec leurs compatriotes noires.

L'auteur casse le rêve américain de la corruption de l'administration pénitentiaire, c'est en sorte une plaidoirie contre la peine de mort, mais c'est aussi un récit d'amitié, de courage, d'amour, de force, d'éclat de rire.

Un roman qui va me tarauder longtemps, et cela, sans aucun mauvais jeu de mots avec une fin presque inattendue.

Ce fut une lecture prenante, intense, historique, mémorable, touchante, émouvante, saisissante, bouleversante.

C'est toujours un peu dur pour moi quand je lis une histoire comme celle-ci, ils étaient simplement ami et juste parce que Nathan et lui n'étaient pas de la même couleur de peau, ils n'avaient pas le droit d'être ensemble et de lier une simple belle amitié où même de tomber amoureux d'une femme sans qu'on leur fasse des coups de crasses.

Je me dis heureusement, il y a eu Martin Luther King et tant d'autres pour se battre, je suis métisse et je me dis je n'aurais pas pu y vivre en Amérique, on ne m'en aurait pas laissé le droit en fait et ça prend une dimension pour moi douloureuse, car là, c'est un récit presque tellement en corrélation avec le passé et maintenant.

Ce roman me touche bien plus que je ne le pensais.

Le début était hier, et peut-être la fin sera demain, mais quelque part entre les deux, nous sommes devenus les amis les plus proches.
Les beaux proverbes.com

L'horreur spécifique au quartier des condamnés à mort, c'est de s'y voir mourir un peu plus chaque jour. L'attente vous tue. Vous logez dans une cage et, lorsque vous vous réveillez pour cocher un nouveau jour, vous vous dites que la mort s'est encore rapprochée de vingt-quatre heures.
Par moments, on la souhaite.
John Grisham

Ce qui compte, chez un homme, ce n'est pas la couleur de sa peau ou la texture de sa chevelure, mais la texture et la qualité de son âme.
Martin Luther King

Nous sommes tous comme des papillons dans le vent ! Certains peuvent voler plus haut que d'autres, mais chacun d'entre nous vole à sa façon. Pourquoi nous comparer ? Chaque papillon est différent, beau et incomparable.
Citation Internet
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Très bonne entrée en matière dans ce roman policier qui capte notre attention dès les premières lignes. J'ai apprécié le découpage passé / présent, l'intensité des événements très bien rendue dans les deux lignes temporelles. La tension dramatique est vraiment présente, ainsi que de bons rebondissements, jamais téléphonés, jusqu'au dénouement final (que je devrais mettre au pluriel car l'un concerne le passé et l'autre le présent).
C'est ma première rencontre avec R.J. Ellory et elle me donne envie d'en découvrir plus.
Merci
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