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Philippe Bouquet (Traducteur)
EAN : 9782847200911
341 pages
Gaïa (10/05/2007)
3.29/5   49 notes
Résumé :
Dans une maison perdue en pleine forêt, Tore, un ancien junkie, tente de se réconcilier avec l'existence. Il se lie d'amitié avec un vieux voisin fermier qui vit dans la nostalgie des temps révolus où les gens s'entraidaient. Tore rêve de retrouver Eva, la mère de son fils Chris, de reconstruire sa vie de famille jusqu'à présent ratée, et aussi de restaurer son image aux yeux de la société.
Près d'Uppsala, un couple apparemment sans histoire est découvert sau... >Voir plus
Que lire après La terre peut bien se fissurerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique

Ce qui m'a amené à relire ce roman de Kjell Eriksson, c'est cette phrase du quatrième de couverture : l'auteur "nourrit sa réflexion et stigmatise une époque peu soucieuse de l'humain, où les gens se révèlent incapables de vivre ensemble et de s'entraider". Sujet intéressant, encore plus d'actualité aujourd'hui qu'à la date de l'écriture du roman.
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Le problème, c'est que je n'ai pas vraiment trouvé dans ce roman ce qu'annonce le quatrième de couverture, à part la nostalgie d'un syndicaliste retraité, Edvard, les constatations désabusées d'un revenant, Fridegård et le mal-être d'un policier, Fredriksson, face aux changements de la société. Peut-être en tout quatre pages sur ce sujet sur les quatre-cents du livre. À cette déception, s'en ajoute une autre : une intrigue assez fade, avec un assassin solitaire, paumé et pas très futé - dont on ignore la motivation - et une équipe de policiers dirigée par une Ann Lindell peu inspirée, qui interroge sans fin d'éventuels témoins. J'ai noté un peu après le milieu du roman : "Lorsque Lindell fit le bilan de l'intense activité de ces derniers jours, elle fut frappée par le fait qu'ils n'avaient pas avancé d'un millimètre vers la solution de l'énigme" ; puis un peu après les trois-quarts du roman : "Lindell comprit qu'ils tournaient en rond". C'est un peu lassant.
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Le récit est par ailleurs assez plat, trop bavard, et il manque de tension, de suspense et d'émotions. Un tueur qui tue vite, mais des enquêteurs qui avancent lentement. Beaucoup des personnages d'Eriksson sont tristes, mal dans leur peau, ils hésitent et regrettent le temps passé. Quelques passages de description des paysages de l'Uppland, de sa faune et de sa flore viennent combler les creux de l'enquête. Au final un roman assez déprimant, qui ne m'a pas passionné et que j'oublierai vite.
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Ce polar noir se distingue par l'importance accordée à la toile de fond du récit.L'auteur y dresse de manière très militante une vive critique de la société suédoise à travers les thèmes suivants:la perte des liens et acquis sociaux,la solitude,la vieillesse,la ruralité...La partie enquête est classique,sans grande originalité.La jeune inspectrice Ann Lindell doit élucider une série de meurtres sauvages sans liens apparents si ce n' est l'arme du crime.Le récit alterne les points de vue de trois personnages principaux dont le tueur.On peut seulement déplorer que l'identité et le mobile de ce dernier soient en grande partie dévoilés au lecteur dès les premières pages,ce qui ôte tout le suspens du récit.Cela reste néanmoins un polar pas trop mal écrit et assez agréable à lire,mais sans commune mesure avec le talent de Henning Mankell ou de Camilla Läckberg.Je compte toutefois offrir une session de rattrapage à cet auteur en me procurant d' autres titres ,en particulier La princesse du Burundi qui s' est vu accorder le prix du meilleur roman policier suédois.
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Un pur polar nordique. On n'est pas loin des Indridason et autre Edwardson. Pour tous ceux qui veulent de l'action, du suspense, des retournements de situation, ce n'est pas la peine de lire ce livre.
Dés le début, on connait l'assassin.
Donc le principal dans ce roman, c'est de suivre le quotidien de ses personnages. le tueur, l'enquêtrice, et son amant. Ce sont les principaux personnages. Et c'est là que le roman perd de son intérêt. Surtout avec le personnage de l'amant. C'est un ancien syndicaliste et on le suit dans ses rencontres avec ces anciens collègues et tout tourne autour du... syndicalisme.
C'est dommage car pour le reste, cela ce lit bien et l'intrigue reste intéressante.
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Une enquête policière sur des meurtres où l'on suit en parallèle le cheminement de l'assassin et celui de l'enquêtrice. le roman se lit tout seul et la psychologie des personnages est très intéressante pour comprendre les motivations de chacun. On a une image de la Suède avec ses paysages froids et une ambiance un peu sombre. Un roman qui se lit en hiver pour apprécier la tonalité qui s'en dégage.
Premier tome d'une série d'enquêtes suivant l'inspectrice Ann Lindell mais chaque histoire est indépendante.
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Premier volume des enquêtes d'Ann Lindell qui se déroule en Suède.

Ce premier volume ressemble un peu aux enquêtes rédigées par Viveca Sten.

Chez Kjell Eriksson, la vie est un long fleuve presque tranquille, tout est raconté en long et en large et il n'y a que peu d'actions même si les actes ne manquent pas. de plus, je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages principaux.

J'espère que le rythme va changer dans les enquêtes suivantes.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
S’il y avait quelque chose qu’il détestait, c’était qu’on
le dévisage. Il ferma les yeux pour tenter d’oublier la
femme qui se trouvait en face de lui et penser à Mari,
qu’il n’avait pas vue depuis deux ans. Il serra son bagage
un peu plus fort encore entre ses jambes.
Que dirait-elle? Elle serait furieuse, naturellement,
mais ensuite... Car c’était quelqu’un de bien, aucun doute.
Elle avait toujours été là et constitué son unique point
fixe dans l’existence. Il sourit intérieurement et ouvrit
les yeux. La bonne femme l’observait toujours. Il croisa
son regard et esquissa un sourire. Elle détourna le sien
et le braqua vers le paysage qui défilait à travers la vitre.
Il l’imita et essaya de fixer son attention sur un détail
quelconque, au dehors.
Mari. Son unique sœur et sa seule véritable famille, à
part Chris. Ce dernier mot était horrible, d’ailleurs. Il
faisait penser à “crise”. Comment pouvait-on affubler
quelqu’un d’un prénom pareil? Eva avait dû mal bouf
-fer, le jour où elle avait déclaré sa naissance. Il ne l’avait
appris qu’un mois plus tard. Pour lui, jusque-là, ce gamin
avait toujours été “le petit”. Quant il était sorti du centre
de cure, c’était un fait accompli et on ne peut pas chan
-ger le nom d’un enfant parce qu’il ne vous plaît pas.
Comme toujours, il avait dû s’adapter à la situation.
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Il avait élaboré une sorte de théorie sur l' influence du paysage sur l'homme et sur la façon dont les différents types humains reflétaient la contrée dans laquelle ils vivaient.La bonne terre agricole de Ramnäs,son lieu d'origine,où il avait travaillé pendant vingt ans dans la plus grande ferme,aurait dû modeler des êtres riches,généreux et larges d'idées,tandis que les habitants des îles au sol rude seraient renfermés et maussades.Mais les théories ne résistent pas toujours à la diversité humaine.(p 88)
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Ses enfants. Quel héritage leur transmettrait-il? Lui qui n'avait même pas légué à ses deux fils quelque chose de solide et de sensé à quoi s'accrocher? Quelle forme de fierté pourraient-ils jamais ressentir? Ils étaient devenus pour lui des étrangers qui voyaient son univers avec mépris. Ils n'étaient d'ailleurs même pas capable de l'imaginer. À qui la faute? À lui et à personne d'autre? Mais la collectivité n'était-elle pas aussi responsable du fait que deux adolescents étaient devenus, sinon des racistes, du moins des xénophobes incapables d'empathie, voire de comprendre si peu que ce fût le monde de leur père, de leur grand-père et de leurs arrière grand-père?
Le contact entre eux était rompu et les deux garçons étaient partis pour un voyage dont nul ne connaissait le but. Ils menaient une vie dépourvue de l'espoir d'autre chose que d'une richesse acquise rapidement et facilement, d'un bonheur éphémère, au jour le jour.
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Quand il y descendit, à 13h04, avec trois cent vingt-
neuf mille couronnes dans un sac de sport, le soleil perça
les nuages. C’était le jour de la Saint-Jean et il ne devait
pas pleuvoir, cet après-midi-là. C’est lourd, trois cent vingt-neuf mille couronnes. Mari le vit arriver d’un pas chancelant, par le passage souterrain, son bagage à la main droite. Il donnait l’impression de marcher de travers et scrutait les environs du regard. Un sourire fugace s’afficha sur son visage quand il la vit, debout près de la voiture. Son jean usé, son pull trop large et ses sandales dont l’une avait été réparée avec de la ficelle, tout cela
–ajouté à cette démarche particulière– la fit penser à un malade ou à un SDF. Elle en fut chagrinée, mais aussi émue par son petit sourire en coin.
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Le paysage ne lui disait rien. Il lui piquait seulement
les yeux, avec sa lumière, sa verdure, ses maisons, ses
petites cabanes à outils, ses tas de bois, cette cloche qui
tintait frénétiquement à un passage à niveau non gardé,
cet enfant qui faisait de grands gestes de la main et ce
mât de la Saint-Jean pas encore dressé. Il cligna des pau-
pières, sous le choc de ces images qui se succédaient à
une vitesse affreuse, et les larmes lui vinrent aux yeux.
Impossible d’enregistrer autant de choses à la fois. Il fut
pris d’un sentiment de désespoir. “Un voleur reste un
voleur, se dit-il. Suis-je dans mon élément, ici?” Il ob
-serva l’ensemble du wagon, ces gens tellement ordinaires et pleins d’espoir. La Saint-Jean.
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