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sur 4342 notes
Annie Ernaux fut longtemps pour moi un nom, un nom d'écrivain. Je n'avais jamais songé à la lire, ses livres si minces m'inspirait même une sorte de méfiance.
Pouvait-on écrire des livres si fins ?
D'habitude, les prix de littérature ne me fascinent pas mais tout de même, c'est grâce à son Nobel que l'idée de lire Annie Ernaux s'est concrétisée et je ne le regrette pas.
Après avoir lu : Les années, je me suis tournée vers les livres qu'elle a écrit sur ses parents.
Sa mère d'abord, puis aujourd'hui son père avec La place.
Et, je les trouve tous les deux splendides. Il est très difficile d'écrire sur ses parents. Elle réussit cette gageure avec brio, avec des mots simples, "une écriture plate" comme elle dit.
Certains passages de ce livre m'ont fait penser à la chanson de Daniel Guichard : Mon vieux.
Comment vivre pendant des années auprès de son père sans le comprendre vraiment, sans ressentir ce qu'il pensait.
Sa condition sociale est une difficulté de plus, après une jeunesse rude à la campagne, des pas dans le monde ouvrier, puis un petit commerçant avec son épicerie café.
Comment faisait-il le lien avec sa fille qui vivra dans un monde tellement différent ?
Très émouvant ce passage
"Peut-être sa plus grande fierté, ou même la justification de son existence : que j'appartienne au monde qui l'avait dédaigné"

Je sais, aujourd'hui, en ayant lu ce livre, qu'un livre fin peut être puissant et rendre un très bel hommage à un père.
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Dans La place, Annie Ernaux évoque la vie de son père, ouvrier devenu petit commerçant. Bien sûr, elle nous parle d'elle à travers lui, de cette vie qui lui a permis, de faire des études, de s'élever et de devenir enseignante puis femme de lettres. Ceci en dépit de son milieu d'origine dans lequel on est obsédé par le fait de devoir toujours tenir sa place comme on dirait tenir son rang. Être à sa place, savoir garder sa place, peur de ne pas être légitime et d'être remis à sa place, "Toujours parler avec précautions, peur indicible du mot de travers, d'aussi mauvais effet que lâcher un pet". L'importance de la place et l'angoisse qui y est liée sont au coeur du récit.

Ce qui est le plus touchant pour moi, c'est la façon dont elle fait revivre cette catégorie de gens à travers toutes ces petites expressions du quotidien tantôt désuètes, tantôt décalées et c'est ça qui, au delà du côté personnel, en fait un livre plus universel. En effet, chaque fois qu'elle met l'accent sur ces expressions, en italique dans le texte, ce sont mes grand-parents, modestes eux aussi, et des gens de leur génération que j'entends. Et c'est en ça je pense que ce livre nous parle et nous touche.

C'est la mémoire d'une époque qu'Annie Ernaux dépeint à travers la vie de son père grâce à une écriture dont l'apparente simplicité donne encore plus d'intensité au récit. Une écriture simple au service de gens simples.
Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Annie Ernaux, en tant que narratrice nous livre un récit autobiographique , une collection de souvenirs sur ses origines modestes : celles de son père qui avait réussi à se faire "une place"...."La place" en reprenant un commerce avec sa femme, la mère d'Annie. Une place toute en discrétion.
Elle nous fait partager cette distance qui existait entre son père et elle après ses études, cette différence inévitable de classe sociale.
Il l'avait voulu pourtant cette ascension sociale pour sa fille mais il ne savait pas la partager, c'était bien trop différent de son essence , de ses origines qui l'avaient fondé.
L'auteure parle de son père en le désignant par "il", avec beaucoup de respect, en éliminant les petits détails et en gardant les moments les plus importants.
On voit les scènes qu'elle raconte défiler devant nous comme des photos, racontées avec un vocabulaire simple mais qui sonne tellement juste, avec des phrases très sincères.
Se sont-ils rencontrés ces deux-là ? En tous les cas, j'ai eu l'impression qu'ils s'étaient compris, tout en silence.
Une très belle lecture dont j'ai savouré chaque mot.
Ce qui n'est pas difficile, le livre compte à peine 114 pages.
Elle l'a écrit en 1982 un peu après la mort de son père.
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Autrefois j'ai vécu « Une passion simple » comme un déchirement et « Se perdre » était pour moi une évidence.
Dans mon idée, Annie Ernaux était une écrivaine sulfureuse, à la mode, provocatrice, sans fard, avec des mots nus, crus. Dérangeante. J'ai aimé comme on aime un interdit. Puis j'ai oublié. Trente ans sont passés…
Aujourd'hui, je succombe à la pression médiatique du moment.
« La place » se conjugue avec « être » et « avoir », avec rigueur et jugement.
Avoir sa place, c'est l'ambition de son papa. Passer d'ouvrier à commerçant.
Être à sa place, c'est être accepté par les autres de son rang.
Tenir un café-épicerie en Normandie. Devenir des braves-gens.

Annie Ernaux exprime avec pudeur et sentiment la relation avec ses parents. « Pour rendre compte d'une vie soumise à la nécessité. »

Gigot-flageolets chaque dimanche avec une bonne bouteille de vin vieux et « la certitude qu'on ne peut pas être plus heureux qu'on est »

Et puis l'envie et la crainte qu'elle soit plus éduquée, plus distinguée qu'eux.
Leur fille sera l'inquiétude et la fierté de leur vie.
« Je me suis pliée au désir du monde où je vis qui s'efforce de vous faire oublier les souvenirs du monde d'en bas comme si c'était quelque chose de mauvais goût. »

Ce court roman d'une famille écrit serré comme une étreinte, laissera sur moi une marque de vécu, comme une empreinte.

Avec le Nobel, aujourd'hui Annie, vous êtes « La place » to be.

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Annie Ernaux a toujours revendiqué écrire pour "venger (s)a race", et cela ressort particulièrement de ce court récit consacré à son père.

J'ai énormément aimé la façon dont elle dresse le portrait de celui-ci, en le tenant toujours à distance et en nous épargnant pathos et sentiments. Comme elle l'annonce dès le début : "Aucune poésie du souvenir, pas de dérision jubilante. L'écriture plate me vient naturellement." Parce que l'histoire ne s'y prête pas, elle est trop violente pour être romancée et ornementée. Ernaux appelle un dominé un dominé, et un péquenot un péquenot. Toutefois, la description n'est jamais cruelle, même lorsque l'auteur pointe les fautes de Français de son père ou ses manières d'une autre époque. C'est la colère qui transparaît dans chaque paragraphe qui raconte le parcours de ce paysan devenu ouvrier puis commerçant, qui a passé sa vie à compter et calculer, à s'accrocher à son statut si chèrement acquis (la fameuse "place", sournoisement assignée par les classes dirigeantes aux classes soumises qui s'en accommodent candidement), et à évoluer dans un univers étroitement limité géographiquement, intellectuellement et émotionnellement. Et Ernaux de balancer : "Quand je lis Proust ou Mauriac, je ne crois pas qu'ils évoquent le temps où mon père était enfant. Son cadre à lui c'est le Moyen Age." Que j'aime cette auteur qui monte sur le ring pour défendre sa race !
Transfuge de classe (elle obtient son Capes en lettres modernes peu de temps avant la mort de son père, mais il y a longtemps qu'elle ne vit plus sur la même planète que lui), l'auteur relate le fossé qui s'est creusé irréversiblement entre eux, et sous la précision chirurgicale, on perçoit la douleur rageuse qui irradie. Cette ambivalence du transfuge m'a beaucoup touchée.

Dans son discours de Stockholm, où le Nobel lui a été remis, Annie Ernaux a rappelé que c'est de sa race qu'elle a reçu "assez de force et de colère pour avoir le désir et l'ambition de lui faire une place dans la littérature". Objectif atteint (n'en déplaise à ce grand penseur autoproclamé qu'est A.F.). Aussi, si la thématique vous démange, n'hésitez pas à lire cet hommage à la race des vaincus.
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« C'est fini »

C'est ainsi que la mère de la narratrice annonce le décès du père au début du livre.

Mais en a-t-on jamais fini avec ses parents, son enfance, ses origines ?

Annie Ernaux dans ce court récit, remonte le fil de temps avec beaucoup de justesse et décrit de manière quasiment clinique son histoire familiale.

Issu du milieu agricole, son père devient ouvrier en usine puis ouvre avec sa femme un café-épicerie. Ce sont des taiseux, mieux vaut ne pas faire de vagues, « ne faut pas péter plus haut que son cul » tandis que la narratrice par son aisance intellectuelle accède à la culture, aux études et petit à petit ne fait plus tout à fait partie du même monde….

La fierté du père n'a d'égale que sa douleur à voir sa fille lui échapper. Ils n'ont plus la même grammaire sociale, culturelle. A travers des bribes du quotidien, des phrases, des descriptions d'objets, de lieux qui façonnent nos vies, Annie Ernaux signe un texte magnifique, un peu froid, pour nous parler de « La place » de chacun au sein de la famille et de la société.

Un livre sobre et efficace.

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Cherche-t-elle sa place, y compris lorsque étant reçue au Capes de lettres modernes, elle sort « avec colère et une espèce de honte » ?
Colère que ce succès soit dû à sa présentation du Père Goriot, où les filles le renient ?
Colère que les examinateurs la félicitent ? 
Honte d'avoir réussi ?
Honte de ne pas appartenir à « ce monde » ? mais puisque justement elle y accède, grâce à sa bourse d'études !
Honte d'avoir à dire que son père, qui vient de mourir (juste deux mois après son succès) ne lui inspire aucune compassion filiale : « J'écris peut-être parce qu'on n'avait plus rien à se dire ».

Honte de savoir son mari (Ah, oui, le gendre balzacien !) « gêné par un deuil qui n'est pas le sien », qui n'a pas sa place dans la maison ni dans la famille de Madame et qui doit tout de même dormir dans le seul lit à deux places là où le père vient de mourir ? Il n'a pas sa place et il hérite de deux places, vous suivez ?

Honte de la « distance » entre ses parents et elle, comme si les enfants de commerçants se devaient de reprendre « le fond » comme elle dit et qu'il était insurmontable qu'ils fassent autre chose, sous-entendu qu'ils montent dans l'échelle sociale, alors que ses parents sont, eux, montés depuis la ferme, puis ouvrier, jusqu'au petit commerce et ne veulent pas « retomber ouvrier » ?
Honte de son milieu, comme si la pauvreté d'après-guerre, le peu de denrées, le manque de viande n'était pas le sort de la majorité de français de cette période, comme si tous les enfants en 1950 avaient une garde-robe fournie, des habits de marque et l'estomac plein ?
Honte lorsqu'elle déchire un de ses vêtements et que sa mère crie ? cela lui parait-il la marque évidente d'une infériorité, alors qu'elle reconnait qu'elle a les mêmes poupées, gommes et taille-crayon que les enfants de cultivateurs ou de pharmaciens ?
Honte et colère de reconnaitre que « chez ces gens-là », les femmes pissent debout dans leurs robes, font des pets ? Pourquoi parler, sinon, comme elle le fera constamment, des serviettes hygiéniques surveillées par les voisins, du mal de ventre menstruel et du fait qu'elle voit le sexe de son père sur son lit de mort ?
A qui veut-elle faire croire, en citant ces pratiques, cette présence obscène du corps, qu' Elle, et ceux qui ont étudié, voilà, ce sont de purs esprits.

Honte, ou fierté déguisée, en tous cas complexe de classe insoluble, puisqu'elle se moque des mots vieillots utilisés par ses parents, n'arrive pas à les oublier depuis trente ans où théoriquement elle a, elle-même, lu et pensé autre chose et les utilise pourtant elle-même : « aller aux commissions », « la veille au midi. »

Car ce qui la travaille, par-delà les sornettes de la honte qu'il y a à s'en sortir, c'est le fait d'écrire justement ces sornettes. Elle « écrit lentement », décide de le faire sans que ce soit passionnant ou émouvant : «  aucune poésie du souvenir, pas de dérision jubilante, l'écriture plate ». Il n'est pas question de parler de son père, des sentiments qu'elle a pour lui, le seul sujet étant la distance entre ses parents et elle, elle qui entretient cette distance. Nous avons l'aveu, avec La place, d'une névrose de classe impossible à guérir, une incapacité à aimer, incapacité à appeler son fils autrement que par le mot « l'enfant », qui n'a rien à voir avec la classe sociale de ses parents et grand parents et dont elle dit seulement qu'il dort.
Comme elle m'agace prodigieusement, et si vous aimez Annie Ernaux, surtout ne me lisez pas, ceci n'est que mon avis personnel : je pense qu'elle a trouvé un super moyen pour gagner de l'argent en faisant son auto-analyse, au lieu de la faire en payant un analyste. Parce que, finalement, au moment où elle parle de son père et de sa mort, aucun affect n'effleure, aucune tristesse, aucune pensée pour lui. Elle parle d'elle, point, sans se livrer non plus.
A moins que ce ne soit une redite du Père Goriot, vu du côté d'une des filles, expliquant donc toutes les raisons sociales de son rejet.

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L'auteure a su trouver les mots, ces mots que l'on ne dit jamais, ces mots qui vous poursuivent et qui s'éveillent un beau jour sans crier gare.

Ce livre m'a écorché le coeur, déchiré ce voile opaque posé sur mon âme d'enfant !

Il est bouleversant de sincérité, de culpabilité, de tendresse, et d'amour intense.

Cet amour que l'on voue à un parent, cet amour qu'on ne dit jamais ou pas assez, cet amour qui se rappelle à nous de manière brutale et définitive quand c'est la fin.

Les larmes d'un souvenir, d'une impuissance maculent mes joues ; ses larmes de tant de regrets, de ce qui ne sera jamais plus.

Douloureux jusqu'aux limites de l'insoutenable.

Ai été très sensible à cet amour qu'elle a voué à son père et ce mélange de respect et de rejet des habitudes de vie d'une certaine France "d'en bas" !



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ce livre est 'une autobiographie dans laquelle Anne Ernaux décrit son enfance, pendant et après la fin de la deuxième guerre mondiale, la pauvreté dont ses parents voudront à tout prix sortir.

Elle décrit ses parents, surtout son père, qui parlait peu, dont elle n'était pas très proche, avec une précision pratiquement chirurgicale. Elle brosse un tableau, décrit les moeurs de l'époque, la façon dont les gens concevaient la vie, la réussite sociale, se sortir de son milieu, faire mieux que la génération d'avant.

On sent parfois qu'elle éprouve de la honte, vis-à-vis de la situation sociale de ses parents, par rapport aux autres familles ou aux copines de classe : « Voie étroite, en écrivant, entre la réhabilitation d'un mode de vie considéré comme inférieur, et la dénonciation de l'aliénation qui l'accompagne. Parce que ces façons de vivre étaient à nous, un bonheur même, mais aussi les barrières humiliantes de notre condition (conscience que ce n'est pas assez bien chez nous), je voudrais dire à la fois le bonheur et l'aliénation. Impression, bien plutôt, de tanguer d'un bord à l'autre de cette contradiction ». P 54

En parlant du café-alimentation, on peut lire par exemple : « Conscience de mon père d'avoir une fonction sociale nécessaire, d'offrir un lieu de fête et de liberté à tous ceux dont il disait « ils n'ont pas toujours été comme ça » sans pouvoir expliquer clairement pourquoi ils étaient devenus comme ça. Mais évidemment un « Assommoir » pour ceux qui n'y auraient jamais mis les pieds ». P 54

Ce qui frappe, c'est la froideur de l'écriture, on dirait que ce livre a été écrit au scalpel. On ne sent aucun affect, on suppose qu'il y a de l'amour entre eux, mais on ne le sent pas du tout. La description de la toilette mortuaire, par exemple, est sidérante. On n'a pas l'impression qu'elle parle de son père. Personne ne semble vraiment à sa place dans la famille, dans la société...

Il y a beaucoup de non-dits, très peu de communication au propre, comme au figuré, entre ces trois êtres qui cohabitent. On a l'impression parfois d'être dans un igloo où tout est gelé, les choses, les évènements, comme les êtres.

On pourrait se dire que c'est l'époque qui veut cela car les parents à la fin de la guerre et dans les années cinquante, communiquaient peu avec leurs enfants, ils éduquaient, il y avait peu de place pour les marques d'affection. On est à des années-lumière des parents copains.

En fait, quand elle évoque son fils, elle dit « l'enfant », « le petit bonhomme », elle parle de lui à la troisième personne, toujours et je dois dire que c'est glaçant encore une fois. On ne sent pas non plus d'amour, comme si elle parlait de quelqu'un d'autre.

C'est le premier roman de l'auteure que je lis et je ne pense pas continuer. Je suis sortie de ce livre en ayant l'impression d'avoir passé un mois sous la banquise et encore je ne suis pas certaine que le climat n'y soit pas plus doux… c'est bien écrit, certes, mais elle est à l'opposé de moi qui baigne plutôt dans l'hypersensibilité…

Je venais de terminer « Nos étoiles contraires » (dont je vous parlerai dans les jours qui viennent) quand j'ai commencé « La place », ce qui a encore accentué la sensation réfrigérante…

Note : 7/10
Challenge ABC
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Un style épuré, distancié, dans lequel transparaît en filigrane, l'émotion, la douleur et l'amour pour un père. Un père, petit commerçant, duquel Annie Ernaux s'est peu à peu éloignée, de par son ascension sociale …

« Je voulais dire, écrire au sujet de mon père, sa vie, et cette distance venue à l'adolescence entre lui et moi. Une distance de classe, mais particulière, qui n'a pas de nom. Comme de l'amour séparé. »
Annie Ernaux retranscrit les expressions entendues, notées en italique:des gens pas fiers, on avait tout ce qu'il faut, ce qui se fait, il ne faut pas péter plus haut qu'on l'a.
A défaut d'images précises, elle retrouve, en observant des êtres anonymes, au travers des gestes, des postures, qui révèlent les signes d'infériorité, la figure de son père.
Entre bonheur modeste des gens simples et dénonciation de l'aliénation, de l'humiliation, subies par la classe ouvrière, un bel hommage d'une fille devenue « quelqu'un » à son père.
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