AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Agathe Fallet (Autre)Philibert Humm (Autre)
EAN : 9782382841280
459 pages
Editions des Equateurs (06/10/2021)
4.12/5   4 notes
Résumé :
Il y a le talent - cette explosion selon René Fallet - et le «savoir-faire» qu'on apprend à l'école ou à l'établi. Il avait les deux, une prédisposition au talent que la passion pour l'écriture amena à son meilleur niveau. Il y a la vie et il y a le « savoir-vivre » qui ne signifie pas la vie avec un mode d'emploi mais, pour René Fallet, l'expression d'une hypocrisie généralisée à laquelle il tourne résolument le dos.
La littérature lui tient lieu de savo... >Voir plus
Que lire après Journal de 5 à 7Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il est difficile de résumer un journal intime. René Fallet est connu pour ses romans populaires (et non "populistes" comme il détestait qu'on les nommât). Entre les phases d'écriture intensive, par exemple, il est capable de boucler un roman en trois semaines, René Fallet court la gueuse, tombe amoureux, ça le fait souffrir et un nouveau roman est en route. C'est le cas de "l'amour baroque", rupture douloureuse avec une certaine Else. Il semble que Agathe, sa femme légitime soit au courant et accepte son René tel qu'il est. Il est sans cesse malheureux sans raison apparente et soigne son mal de vivre dans l'alcool et des cuites mémorables qu'il partage avec celui qui le suit dans les courses de vélo, Antoine Blondin.
Anarchiste dans l'âme, il ne vote pas, ne sachant se situer politiquement mais surtout ne trouve pas un parti qui lui agrée, préférant faire avec ses propres contradictions.
Au début de ce journal (1962), il rame encore un peu et il attend en 1964 le prix Interallié comme un lycéen attend les résultats du bac. Et puis, c'est la consécration, grâce à "Paris au mois d'août" qui le met à l'abri du besoin, surtout après l'adaptation en film du roman par Granier-Deferre. (Je viens de revoir ce film, c'est ringard au possible. L'actrice qui jour Pat est délurée, surjoue l'anglaise fofolle qu'elle n'est pas dans le roman).
Il n'est pas plus heureux riche. Bien sûr il reste les copains -dont le premier est Brassens -, la pêche à la truite, ses auteurs fétiches (Léautaud, Renard, Cendrars, Hemingway, Rimbaud) et le Tour de France. Mais René -comme disait Ferré – est un "trafiquant d'amour" et il lui faut la conquête des femmes, c'est presque une fatalité.
Dans tout ce journal, loin d'être écrit tous les jours et il va s'amenuisant vers la fin de sa vie, il reste deux pages pour l'année 1983, année où il meurt. Brassens venait de le quitter en 1981 et René se résolvait à aller le rejoindre.
Heureusement, comme toute personne hantée par l'amour, la mort et le désespoir, il y a beaucoup d'humour et de bons mots dans ce journal et l'on rit presque à chaque page tournée.
De même qu'il est impossible de résumer un Journal intime, il est aussi difficile de noter toutes les saillies de celui-ci. Il suffit, comme la Bible de l'ouvrir à n'importe quelle page et de méditer dessus.
Commenter  J’apprécie          80


critiques presse (1)
LeFigaro
18 janvier 2022
Singulièrement libre et sensible: revoici l’auteur de Paris au mois d’août à travers un épatant journal inédit.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
30 mai [1968]
L'histoire vraie la plus drôle de ces temps : un flic de la DST avait le privilège d'aller chercher des services de presse chez l'éditeur Christian Bourgeois. Nanti de ses volumes, il tombe dans une bagarre. Une auto-pompe commence par l'arroser de pied en cape. Puis les CRS malgré ses cris : « Arrêtez ! Je suis de la maison ! » le bastonnent d'importance. Fou de rage, dégoulinant de flotte et de sang, le flic court expliquer le drame au commissariat le plus proche, où le commissaire lui fournit cette sublime explication :
—  Que voulez-vous ! Faut vous mettre à leur place ! Il ne pouvaient pas savoir ! VOUS AVIEZ DES LIVRES !
Commenter  J’apprécie          142
À ses tout débuts, Canetti, patron des trois Baudets, pria Brassens de se choisir (on se demande bien pourquoi) un pseudonyme. « D'accord, fit Georges, je chanterai sous le nom de PÉPIN CADAVRE. » Et on ne parla plus de pseudonyme.
Commenter  J’apprécie          130
Un petit chanteur, vague copain de Georges, devait mourir précipitamment d'un cancer. Il n'en a rien fait.
Georges :
— Ils me disent tous qu'ils vont mourir pour que je les engage dans mes tournées. Mais après, pas un ne tient parole.
Commenter  J’apprécie          110
23 décembre 1971

Rond comme une bille, Simone me flanque une gifle. J'ai vu Georges giflé par Püpchen, Blondin roué de coups par sa femme, je rejoins du moins par la beigne les plus beaux esprits de mon temps. J'écrirai quelque jour « À bas la calotte ».
Commenter  J’apprécie          100
Dans le fond, Couperin, c'est aussi bien que du Reinhardt. Et Vivaldi. Et Mozart. La route est longue de la communale de Villeneuve-Saint-Georges à eux.
Commenter  J’apprécie          130

Videos de René Fallet (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de René Fallet
22 janvier 1977 René Fallet, dans son bureau parle du chat en général et présente son chat Siamois, Bonnot. Pour lui il y a quelque chose de féminin chez le chat. Photographies de Georges Brassens.Photographie de chat.
autres livres classés : biographieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (14) Voir plus



Quiz Voir plus

René Fallet

Dans "La Soupe aux choux", qui est la Denrée?

Une jeune femme
Le percepteur
Le Premier Ministre
Un extraterrestre

10 questions
43 lecteurs ont répondu
Thème : René FalletCréer un quiz sur ce livre

{* *}