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EAN : 9782070784059
160 pages
Gallimard (27/09/2007)
4/5   1 notes
Résumé :

"Quand je regarde Un enterrement à Ornans, je ne vois pas ce tableau seulement comme un visiteur peut le regarder au musée d'Orsay, je le regarde aussi depuis la Roche d'Haute-Pierre, comme depuis les coulisses de cette scène ordinaire (un enterrement) que Courbet éleva au rang de peinture d'histoire. Je reconnais presque quelques-uns des acteurs, le sacristain qui porte la croix, une des vieilles avec son bonnet blanc ; ma grand-mère avec son profil sévère ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Librairie Actes Sud - Paris 19e- novembre 2007- Lecture 10 février 2023-
Offert par mon compagnon, qui partageait très heureusement et totalement ma passion pour les Beaux-Arts et la littérature ! Des flots de souvenirs en relisant sa dédicace tendre et des plus enthousiastes...

Un ouvrage très singulier et passionnant sur l'artiste- rebelle , Gustave Courbet, écrit par un autre franc- comtois, Jean- Pierre Ferrini, habité aussi intimement par les paysages que par le talent de Courbet et sa forte personnalité ....

Comme à chaque printemps, je m'attaque à quelques grands rangements...et la bibliothèque en fait bien sûr partie...l'occasion double de faire de la place et de réparer, corriger les retards et orphelins, injustement en attente !

C'est le cas pour cet excellent livre dans une collection qui m'est très chère, chez Gallimard : " L' Un et l' Autre"...

"(...) l' Exposition universelle de 1867 où Courbet entreprend de nouveau la construction d'un pavillon pour exposer indépendamment sa peinture, une cathédrale qui stupéfie le monde ! " J'ai cinquante ans et j'ai toujours vécu libre, écrit encore Courbet dans sa lettre.Quand je serai mort, il faudra qu'on dise de moi: " Celui-là n'a jamais appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime, si ce n'est le régime de la liberté. " Telle est la profession de foi de Courbet "(...)

Un texte dru, dense où l'auteur parle du parcours artistique et politique de Courbet, détaillant certaines oeuvres: celles concernant " La Source de la Loue" ( lieu hautement symbolique, dépassant largement la simple géographie !), la part significative des " Autoportraits", racontant d'une manière très éclairante les moments clefs de sa vie, sans omettre sa toile " sulfureuse"de " L' Origine du monde"...

Jean- Pierre Ferrini transmet de façon fort convaincante son admiration fidèle pour Courbet, qui occupe , au demeurant, une place unique dans son " Panthéon " !
Il nous raconte ses multiples visites aux manifestations consacrées à Courbet aux quatre coins du monde et de la France....sans oublier, en passant, un hommage à un autre artiste- écrivain franc- comtois, Louis Pergaud, malheureusement fauché par la 1ère Guerre mondiale !

Dans cet hommage personnel à Courbet, il y a une autre ligne directrice , discrète : les questionnements de l' écrivain sur ce que peut représenter les mots
" Pays natal"

"Mon pays natal ? Quelle étrange expression. On vient tous de quelque part.Certains gardent un lien avec leur pays, d'autres , non.Quel que soit le rapport que nous entretenons avec cet " état civil" ( lieu et date de naissance, nationalité), nous possédons un trésor d'images, de souvenirs d'enfance que nous continuons d'habiter. Ce sont ces images, où qu'il allât, que Courbet emportait avec lui et que je reconnais dans sa peinture."

Dans mes réserves d'écureuil, un autre texte de Ferrini m' attend très heureusement, dans la même collection, consacré cette fois, à Pavese....Comme une sorte d'écho à ces deux créateurs : le dur " Métier de vivre "!


N.B: Avec en plus le bonheur ultérieur de découvrir son dernier texte , actuellement sous presse,intitulé
" Je cherchais un pays", publié par l'excellente maison d'édition, le Temps qu'il fait...

Voir lien:

http://www.letempsquilfait.com/Pages/Pages%20livres/Page%20nouv.696.html



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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Au début de " La Guerre des boutons ", le ciel est tourmenté, la campagne mélancolique. Ce texte a été écrit en 1912, avant la première grande déflagration du monde.On ne peut s'empêcher d'établir une analogie entre cette guerre des gosses et les tranchées de 14-18, fatales à Pergaud( il meurt pour la France en 1915).Les moissons prennent une tournure étrangement sombre. " Le ronflement monotone des batteuses donnait sa note sourde qui se prolongeait de temps à autre, quand la gerbe était dévorée, en une plainte lugubre comme un sanglot désespéré d'agonie ou un vagissement
douloureux ". Dans ce ronflement, c'est déjà la mécanisation de la nature qu'on entend, bientôt suivie par celle de la guerre.

( p.135)
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Mon pays natal ? Quelle étrange expression. On vient tous de quelque part.Certains gardent un lien avec leur pays, d'autres , non.Quel que soit le rapport que nous entretenons avec cet " état civil" ( lieu et date de naissance, nationalité), nous possédons un trésor d'images, de souvenirs d'enfance que nous continuons d'habiter. Ce sont ces images, où qu'il allât, que Courbet emportait avec lui et que je reconnais dans sa peinture.
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(...) l' Exposition universelle de 1867 où Courbet entreprend de nouveau la construction d'un pavillon pour exposer indépendamment sa peinture, une cathédrale qui stupéfie le monde ! " J'ai cinquante ans et j'ai toujours vécu libre, écrit encore Courbet dans sa lettre.Quand je serai mort, il faudra qu'on dise de moi: " Celui-là n'a jamais appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime, si ce n'est le régime de la liberté. " Telle est la profession de foi de Courbet (...)
( p.114)
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Un paysage de Courbet, je ne le vois pas seulement de l'extérieur, je le vois aussi de l'intérieur.je le reconnais, reconnais quelque chose de familier, comme un album de famille, un accent, son accent, qui me renvoie dans un passé antérieur que j'ai connu ( que j'eus connu) un monde d'avant, d'avant le monde, une enfance de noisettes ou de framboises, de table mise, de repas et de gâteaux cuits au four.Mais en même temps, ce paysage me révèle ( quasiment au sens photographique) quelque chose d'étranger, une faille.

( p.15)
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Le musée d'Orsay est une gare qui symbolise au milieu du XIX e siècle le départ vers la modernité. En déplaçant Courbet au Musée d'Orsay, on a choisi délibérément de l'inscrire parmi les précurseurs de cette modernité.
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Video de Jean-Pierre Ferrini (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Ferrini
Jean-Pierre Ferrini - Un voyage en Italie .Jean-Pierre Ferrini vous présente son ouvrage "Un voyage en Italie" aux éditions Arléa. http://www.mollat.com/livres/jean-pierre-ferrini-voyage-italie-9782363080226.html Notes de Musique : Gianmaria Testa - 8 - Seminatori di grano
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