Les Souvenirs

Touchant. Ce livre m'a apporté une réflexion très intéressante sur le déroulement de la vie.

Le narrateur, un jeune homme espérant devenir écrivain, prend conscience lors du décès de son grand-père du poids que peuvent avoir des souvenirs sur une vie, la sienne, mais aussi celles des membres de sa famille : son père, sa grand-mère, chaque personne qui, de près ou de loin, partage un bout de son destin… Des souvenirs qui resurgissent dans la douleur de la perte d'un être cher, la prise de conscience brutale des effets du temps qui passe, de la vie qui continue, le soulagement ressenti face à la souffrance qui cesse : autant d'émotions paradoxales évoquées et explorées à travers cette histoire et le regard du narrateur… Et dans tout ça, sa grand-mère, qui refuse d'accepter sa propre fatalité, celle d'une personne dont on redoute la perte d'indépendance, parquée en maison de retraite par ses enfants, dépossédée de son quotidien. La fuite vers les terres de son enfance, à la recherche d'ultimes instants de bonheur évaporé, en compagnie de son petit-fils, son complice dans l'aventure…

J'ai découvert une partie de l'histoire en regardant le film inspiré par le roman. J'ai apprécié la première partie du livre, j'ai même eu tendance, dans un élan de comparaison contre lequel j'ai eu du mal à lutter, à trouver le film pas tout à fait à la hauteur de l'histoire. Ne vous méprenez pas, j'ai apprécié le film, j'ai bien conscience qu'il est impossible d'intégrer un livre entier en un scénario de film qui dure 1h30. Mais je ne retrouvais pas cette saveur particulière, l'importance qui était accordée aux souvenirs, ressenti qui me semblait bien plus omniprésent à travers l'écrit. Je pense aux passages qui entrecoupent le récit, dans lesquels David Foenkinos nous fait partager le souvenir d'un personnage qui intervient dans le récit de manière plus ou moins lointaine.

Le style de l'auteur m'a portée au fil des pages, jusqu'au moment où se termine l'intrigue du film. Et allez savoir si il faut y voir là l'influence du dit film, mais une fois passée ce cap-là dans le livre, j'ai trouvé beaucoup moins d'intérêt à la dernière partie du roman. J'irai même jusqu'à dire que j'ai peiné à le terminer, je ne voyais pas vraiment le lien avec le thème de l'histoire. C'est comme si pour moi, toute la partie consacrée à l'histoire entre le narrateur et Louise, la femme qui partage sa vie, aurait pu faire l'objet d'un autre livre. Non pas qu'elle soit dénuée d'intérêt, c'est juste que le lien entre les différentes composantes de l'histoire ne m'est pas apparu évident. Cependant, le tout que constitue ce roman forme quand même selon moi un ensemble qui invite à réfléchir à des thèmes universels, atteignant chacun d'entre nous à différentes étapes de l'existence : la mort, la vie, l'amour, le présent, le passé, l'avenir… Chacun pourra y puiser ce qu'il peut éventuellement y chercher, peut-être y trouver des réponses à des questionnements personnels, se projeter dans l'histoire…

J'apprécie beaucoup ce qu'écrit cet auteur, mais "Les souvenirs" ne fera pas partie de ceux que je préfère parmi son oeuvre… Ce qui ne m'empêchera vraiment pas de continuer à considérer cet auteur comme l'un de mes préférés, et à lire avec intérêt ses précédentes (et futures) publications !
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Il y a quelques semaines j'ai eu la chance de rencontrer David Foenkinos et cette rencontre m'a donné envie de découvrir son univers et ses romans. Mais je n'étais pas trop tenté par La Délicatesse et Charlotte était hors budget pour moi.

C'est alors que je suis tombé sur Les Souvenirs. En vérité c'est en découvrant la bande annonce de l'adaptation cinématographique réalisé par Jean Paul Rouve que j'ai décidé que je commencerai ma découverte de Foenkinos avec ce livre.

Et je mentirais si je disais que je ne l'ai pas aimé. Parce que c'est difficile de ne pas aimer un livre aussi bien écrit. Disons que comme l'histoire, qui se divise en deux parties, mon avis est partagé.

La première partie de l'histoire questionne sur la place que les occidentaux donne à leurs aînés quand ils arrivent en fin de vie, sur les maisons de retraites parfois si peu accueillante et tellement infantilisant, sur la culpabilité teinté de soulagement quand s'achève la visite au proche qui y vivent.

C'est un sujet qui me parle, que je connais bien. Parce que j'ai la chance d'avoir encore trois grands-parents en vie, que je vis même avec l'un d'entre eux en ce moment et que je connais bien tout ça : ce mélange d'amour et d'agacement, ce besoin de vivre sa vie sans prendre de temps pour eux tout en étant soulagé de savoir qu'ils ne bouge pas ou plus, qu'ils sont la bien, sage.

Et j'ai adoré cette première partie du roman ou David Foenkinos traite le sujet avec tendresse, amusement mais aussi avec une certaine acidité, de l'humour noir et beaucoup de clairvoyance. Il y a de la poésie aussi dans tout ça même si a mon gout l'histoire se déroule un peu vite.

La deuxième partie en revanche basé sur la rencontre du narrateur avec une jeune femme et leur histoire d'amour m'a beaucoup moins séduite. Bien sur elle est très bien écrite, mais je l'ai trouvé plate, convenu et sans grand intérêt. En vérité je n'ai pas du tout aimé cette partie la qui pour moi ajoute des longueurs aux livres et rend la fin mélancolique et fataliste.

En revanche mention spéciale aux souvenirs de diverses personnes qui parsème le livre : de Francis Scott Fitzgerald à Charlotte Salomonn en passant par le père du narrateur ou le monsieur de la station service, des anecdotes véridiques aux souvenirs inventés ces petits textes parsèmes le livres et donne parfois au texte un sursaut d'humour.

Un livre touchant donc mais qui traîne en longueur sur la fin ce qui l'emplit d'une mélancolie et lui fait perdre se souffle vitale qui l'anime dans toute la première partie du roman.
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Il y a beaucoup de tendresse ,de douceur dans cette histoire.
une grand -mère touchante et un petit fils un peu trop mou à mon gout
J'ai trouvé la deuxième partie un peu longues et fade... un peu dommage.

Une jolie histoire. On se prend d'affection pour le personnage principal et on vit les choses avec lui avec tristesse ou joie. Ce livre se laisse lire avec beaucoup de plaisir et d'émotion

Merveilleux roman

05/11/2014

Comment fait ce type pour être aussi doué, aussi observateur, attentif, précis, alors qu'il est encore jeune. C'est le troisième livre de David Foenkinos que je lis, et je me laisse transporter par son univers et par son style limpide. Un livre qui se lit au fil de l'eau, une histoire irréelle qui tient debout. Foenkinos est un grand auteur. Il me tarde de lire son dernier ouvrage sur Charlotte Salomon.

la vie, le temps, celui qui passe puis la mort. Celle qui fait si peur alors qu'elle fait partie de la vie.
Nous voici avertis. la mort est naturelle alors ne perdons pas de temps, vivons !

Lien : http://denise.anselin@gmail...

J'ai été un peu déçue par rapport à la critique de ce roman et au commentaire de 4ème de couverture. Certes l'auteur évoque les différents sujets que sont la vieillesse, le rapport entre parents et enfants, l'amour conjugal... mais sans aller au fond des choses. A vouloir parler de tout, il reste trop superficiel ce qui nuit à la profondeur du texte.