Les Lions du Panshir

Ignoré voire oublié, Les Lions du Panshir fait pourtant partie des romans de Ken Follett qui valent vraiment le détour.

Le scénario a beaucoup de qualités (et quelques défauts comme une histoire d'amour un peu cliché) mais ce qui le rend si particulier, c'est cette époque pas si lointaine que l'auteur nous dépeint avec le talent qu'on lui connaît.

C'est un autre regard sur l'Afghanistan, sur la politique des années 80 et sur le visage de Massoud qu'on (re)découvre dans ce court récit facile à lire, bien construit et captivant.

Très beau roman de Ken Follett. Pour moi, ce fut une découverte de l'Afghanistan des années 80 au moment où elle luttait pour sa liberté contre les Soviétiques. Ce roman nous plonge dans les conflits politiques, l'aventure, le suspense et bien sûr, les intrigues sentimentales de la naïve Jane. Belles descriptions de cette vallée du Panshir et des montagnes environnantes, de la vie difficile des femmes afghanes soumises aux coutumes ancestrales.

Ce roman sorti en 1985 relate de façon romancée un épisode de la guerre en Afghanistan où les rebelles du commandant Massoud luttèrent contre l'envahisseur soviétique.
Jane, jeune étudiante anglaise découvre que l'américain Ellis qui partage sa vie depuis peu est en fait un agent de la CIA qui s'est introduit dans la mouvance révolutionnaire. Très déçue, elle rompt sa liaison, se marie avec Jean-Pierre, médecin humanitaire en partance pour l'Afghanistan avec une association humanitaire.
Perdus dans une vallée du Panshir difficile d'accès, ils vont soigner une population qui vit un peu comme au moyen-âge, avec une organisation très phallocratique fortement inspirée des lois musulmanes les plus rétrogrades à l'égard des femmes principalement. La misère et la mort ont élu domicile dans ce lieu perdu. Beaucoup de villageois sont également des rebelles qui ont pris les armes contre les russes.
Mais les divisions sont nombreuses et seul le commandant Massoud (seul personnage historique réel) peut être en mesure de fédérer l'ensemble des clans sur le territoire.
Mais qui est Jean-Pierre ? A quel double jeu s'adonne-t-il ? Jane va devoir ouvrir les yeux, faire table rase de ses convictions et remettre en cause ses choix affectifs pour trouver la vérité.
Cette quête intérieure est joliment mise en forme sous la plume de l'auteur qui n'a rien laissé de côté pour accrocher l'intérêt du lecteur. Les données historiques, géographiques et sociétales sont parfaitement maîtrisées. L'intrigue amoureuse et l'aventure humaine elle-même sont intimement mêlées. On reconnaît bien la manière d'écrire de Ken Follett !
Malheureusement, en ce qui me concerne, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire qui m'a semblée un peu excessive et parfois caricaturale.
Les évènements se suivent à une vitesse étourdissante parfois. Tous les ingrédients sont réunis pour faire un beau roman d'aventure, générer un suspens original… Pourtant, le lecteur que je suis, habitué aux fresques historiques dont l'auteur nous a souvent gratifié (Les piliers de la terre, le Siècle, Un monde sans fin, La marque de Winfield…) et aux délicieux thrillers (Le troisième jumeau, le réseau Corneille, Peur blanche, le vol du frelon…) m'a vu parfois éprouver un ennui certain.
Je pense que Jane n'y est pas étrangère. Son personnage sonne faux. Jane est aventurière mais naïve et casanière, amoureuse mais volage, réfléchie mais sans cesse indécise. Elle subit les évènements sans réel discernement et plonge souvent dans une facilité peu crédible. Ses états d'âme, ses réflexions personnelles, sont minces voire indigents.
Ken Follett n'a pas su lui donner réalité et forme. Elle reste assez ectoplasmique tout au long du roman alors qu'elle en est l'héroïne ! Comme on pourrait dire, la mayonnaise ne prend pas ! Reste la dimension historique qui elle est convaincante et instructive (cette guerre au Pakistan préfigure déjà tout ce qui attend l'occident en terme de terrorisme et de choc des cultures et l'auteur fait preuve d'éclaireur à cet égard).
Dommage, car je suis un inconditionnel de cet auteur anglais. Fort heureusement, cet ancien roman que j'ai trouvé chez un bouquiniste ne m'aura coûté que deux petits euros… Je pense qu'il ne valait pas plus…

Michelangelo 2018-11-07

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Au début des années 80, Jane, étudiante anglaise à Paris, découvre que son mec est en fait un espion de la CIA. Furieuse d'être abusée de la sorte, elle le jette et refait sa vie avec Jean-Pierre, une de leurs connaissances communes. C'est un jeune médecin engagé dans une ONG humanitaire, qui la convainc de l'accompagner pour une mission de deux ans dans un Afghanistan envahi par l'armée rouge... le tout sans lui dire, bien sûr, qu'il est un espion à la solde de Moscou :D Alors que Jane croit qu'il veut simplement soigner les populations afghanes, son but est en fait de tendre un piège au commandant Massoud, qui n'est à l'époque qu'un chef de la résistance parmi d'autres mais dont les Russes ont compris le potentiel.

Excellent roman épique d'aventure et d'espionnage, avec de l'action, du suspense, des trahisons et de l'amour. Et toujours le style d'écriture si vite reconnaissable de Ken Follett :up: Hautement recommandable à tous les amateurs de cet auteur gallois et des romans d'espionnage de manière générale.

L'histoire :
Début des années 80. Après avoir découvert que l'homme qu'elle aimait, Ellis, est en fait un espion de la CIA qui s'est servi d'elle, Jane part avec Jean-Pierre en Afghanistan. La guerre fait rage là-bas, depuis que l'Union Soviétique se bat pour envahir le pays. Jane et Jean-Pierre,envoyés par une ONG pour soigner la population, y vivent dans un village de résistants. Après avoir donné naissance à leur fille, Jane découvre que Jean-Pierre est en fait un traître. Peu après, Ellis débarque, envoyé par les Etats-Unis pour coopérer avec les résistants afghans...

Mon avis :
Ken Follett par ci, Ken Follett par là. A force d'entendre parler de cet écrivain j'ai eu envie de découvrir pourquoi on en parlait tant. Et c'est avec "Les Lions du Panshir", choisi un peu par hasard que je débute cette rencontre...
Avec pour décor l'Afghanistan des années 80, alors en pleine guerre, l'auteur nous plonge dans une histoire ou amour et combats se mêlent. C'est un fait historique que je ne connaissais pas et je suis ravie que ce livre m'ai permis de le découvrir et donc d'étoffer ma culture générale. Malheureusement ce point positif reste le seul...
Je n'ai pas accroché au style de Ken Follett. Les descriptions à rallonge, l'absence d'émotion dans ses mots, les personnages trop fades font un tout qui m'a déplu. Même dans les situations sensibles je n'ai pas ressenti cette lueur d'intérêt qui d'ordinaire me pousse à vouloir connaître la suite. J'ai donc lu ce roman sans grand plaisir.
Mais ce qui m'a le plus rebuté ce sont les personnages, principalement celui de l'héroïne Jane. Elle manque cruellement de réalisme et d'empathie. Son côté girouette et ses décisions impulsives contribuent à renforcer cette impression. de plus l'auteur lui a attribué un désir sexuel énorme, ce qui m'a paru inutile et déplacé dans le contexte du roman... Par contre ne vous inquiétez pas, Jane le nourrit son bébé ! C'est à croire qu'elle ne fait que ça, l'auteur nous le place à toutes les sauces et dans toutes les situations. Pour ce qui est des autres, principalement des hommes, on tombe dans la caricature du gentil/méchant et donc dans le manque de profondeur.
Le dénouement est aussi plat que le reste et sans grande surprise.
Bref, je termine cette lecture hébétée. La toile de fond aurait pu donner un roman fort mais non. J'ai lu sans grand intérêt, quasi mécaniquement, m'interrogeant sur l'utilité de certains paragraphes mais aussi sur l'engouement qu'il y a autour de cet écrivain. Peut-être n'ai-je pas choisi le meilleur pour commencer mais je n'ai franchement pas envie de réessayer...
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Ce livre m'a fort déçu. Auparavant, j'avais lu Les Piliers de la Terre du même auteur et l'avais trouvé passionnant et fort bien écrit. A la lecture de celui-ci, écrit en 1995, je me suis souvent dit "Que de progrès d'écriture cet auteur a fait en 17 ans!" . Les Lions du Panshir peut-être considéré proche d'un roman de gare. L'histoire se développe sur fond d'histoire à l'eau de rose entre une femme un peu maso et deux hommes, espions chacun dans le camp adverse. On ne parvient pas à s'accrocher aux personnages et à leurs histoires de couples qui frisent le ridicule. L'action , qui fait que ce livre est classé comme un thriller, se déroule dans un Afghanistan dont on arrive à imaginer les reliefs et paysages sauvages grâce à de multiples descriptions qui se répètent sans cesse, est fade et ne captive pas vraiment.

Sur fond de guerre en Afganistan, Jean-Pierre profite de son statut de médecin dans la vallée du Panshir pour renseigner les Russes sur les actions des guerierros. Ellis, agent de la CIA, se rend sur place pour forcer les rebelles à s'unir. le point commun de ces deux hommes? l'amour d'une même femme.

Ce roman paru il y a 30 ans nous donne un bon aperçu des enjeux dans cette région au début des années 80, en pleine guerre froide. Gagner de l'influence prime sur le bien-être des populations pour les USA et l'URSS.

Un très bon moment de lecture, même si certaines scènes font penser à un roman SAS. Sans doute que les codes d'écritures ont évoluer en 3 décennies.

Les Lions du Panshir /Ken Follett
La première partie de ce roman nous fait connaître de nombreux personnages, les uns qui vont évoluer tout au long de l'histoire, les autres plus anecdotiques. Nous sommes en 1981.
Hamet Yilsmaz est un riche turc partisan de la dictature militaire. Un contrat pour l'abattre a été décidé par des étudiants turcs en exil à Paris, ville où il demeure. Les services d'un trafiquant corse du nom de Pepe Gozzi sont requis pour se procurer les explosifs. le chef du groupe d'étudiants, un nommé Rahmi Coskun, recourt aux services d'un certain Ellis Thaler, un « poète américain » pour le maniement des explosifs. Un personnage clef de l'intrigue que ce Ellis Thaler.
Jane est une étudiante anglaise qui vit à Paris. Elle rencontre l'homme de sa vie en la personne d'Ellis, un américain agent de la CIA, ce qu'elle ignore un temps. Elle est courtisée par un étudiant en médecine, Jean Pierre.
Jean Pierre est un étudiant en médecine sur le point d'être diplômé. Idéaliste et communiste, il compte partir en Afghanistan pour le compte d'une ONG pour soigner les populations sinistrées alors que les Russes bombardent le pays régulièrement.
Quand Ellis Thaler se voit démasqué comme agent de la CIA par Jean Pierre et Jane, il s'enfuit et disparaît.
Dans la deuxième partie, en 1982, on retrouve Jane qui a épousé Jean Pierre à Paris et l'a accompagné en Afghanistan. Ils sont installés dans une zone de bombardements où la guérilla fait rage sous les ordres du commandant Ahmed Shah Massoud. Enceinte, elle accouche dans des conditions archaïques dans les montagnes du Panshir. Depuis qu'ils sont arrivés, Jane se sent seule et trouve bizarre le comportement de Jean Pierre.
Ellis a cessé de travailler en mission et a une place dans les bureaux de la CIA à Washington. Cependant il est contacté pour une dernière mission auprès du commandant Massoud, un des esprits les plus brillants du pays. L'idée de partir en Afghanistan et de peut-être revoir Jane le décide à accepter la mission.
Peu à peu, sur le terrain, Jane va découvrir que Jean Pierre n'est pas le médecin dévoué que l'on croit. Il semble qu'il soit un agent du KGB. Alors le cauchemar commence pour Jane, deux fois trompée par les hommes.
Un beau roman d'aventures dans le cadre grandiose des montagnes afghanes, d'un auteur que je ne connaissais pas sous cet angle. J'en suis même venu à me demander s'il s'agissait du même Ken Follett que celui des Piliers de la Terre ! Cependant, la vie des populations est bien décrite et la soumission des femmes bien mise en relief. Belles descriptions aussi des paysages.

Un bon thriller d'espionnage traitant de l'invasion de l'Afghanistan par les Soviétiques.
Bon livre à suspens avec personnages attachants et moult détails sur la vie rude des hauts plateaux afghans, dont les paysages sont très bien rendus. Follett obtient un certain équilibre dans ce livre en dénonçant à la fois la sauvagerie des soldats russes et la piètre condition de la femme associée au machisme de la société afghane .
Roman agréable et réussi mais un peu suranné.
Et pour cause: le livre a été écrit en 1985... donc avant septembre 2001, qui allait redistribuer les cartes. Un 11 septembre qui avait rapidement occulté l'assassinat du commandant Massoud 2 jours plus tôt. Commandant combattant rencontré par les protagonistes de ce livre au début de son combat d'unification du pays contre l'envahisseur.
L'action se situe au début des années 80, lorsque l'Est et l'Ouest s'opposaient par pays (l'Afghanistan) interposé.
Mais est-ce bien différent de ce qui se passe en 2022 ?

J'étais en train d'explorer la biblio d'une connaissance quand tout à coup mes yeux sont tombés sur ce titre "Les Lions du Panshir" et ce fut le déclic. Je ne connaissais carrément po l'auteur mais ce fut le titre qui m'accrocha (..) Je lus ensuite la 4e de couverture qui me donna encore plus envie de le lire.

Les événements se passent en Afghanistan dans la vallée du Panshir (Vallée des Cinq Lions). On nous relaye le combat que mènent les Moudjahidines contre l'URSS, leur bravoure, leur confiance en la promesse d'Allah : "Mourir dans une guerre sainte était le plus grand honneur que pouvait connaître un musulman", le nom Massoud (Chef des Moudjahidines Afghans dans le Panshir) qui se répète dans le roman, l'abnégation et l'hospitalité du peuple Afghan, les querelles des USA et de l'URSS.. avec une histoire d'amour dans le milieu, mais qui, à mon goût, a pris plus de place que prévu (enfin pour moi, je m'attendais plus à lire sur les Lions du Panshir qu'autre chose) mais bon, étant moi-même une lectrice qui savoure les histoires à l'eau de rose, je ne m'en plains po trop O:) .
Grosso modo, Ken a bien réussi le mélange : intrigues sentimentale et aventurière.

Première découverte de cet auteur et certainement po la dernière.