Une très belle histoire d'amour dans le milieu de la haute couture parisienne,qui m'a rappelée de tendres souvenirs.
Mes grands-parents maternels, originaires d'Etretat, travaillaient tous les deux pour de riches familles parisiennes qui possédaient une villa à Etretat, station balnéaire très prisée au début du 20ème siècle. Ma grand-mère,couturière de métier, habillait ces élégantes toute l'année, et mon grand-père ,jardinier,,prėparait, au printemps les potagers et les jardins d'ornements. Ma grand-mere me racontait comment ces dames venaient la voir avec les derniers patrons et les dernières étoffes à la mode de Paris.Une lecture pour moi pleine de souvenirs et de nostalgie ,et je remercie ma grand -mère de m'avoir inculqué quelques notions de broderie et le goût de la couture,loisirs qui hélas se perdent par manque de temps ..Les machines à coudre sont si performantes actuellement qu'elles brodent tout!! J'ai beaucoup aimé ce roman et la plume de M. Gazier est toujours aussi brillante.A recommander chaleureusement. 🌟🌟🌟🌟🌟
Livre coup de coeur pour moi.
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Sans lui donner de leçon de morale,ni brider sa fougue,ses parents lui avaient appris l'un avec des fleurs ,des plantes et des arbres,l'autre avec des fils de couleur que la beauté est harmonie,simplicité travail.Que la beauté est en soi une morale.Sa vie durant, elle appliquerait ces préceptes jamais énoncés ou alors ,seulement à travers des gestes. Odile aurait cette mémoire des gestes jusqu'au bout de ses vies. Ses mains ridées, tavelėes puis finalement gantées de vieillarde, sauraient toujours composer un bouquet ,assembler deux couleurs ,faire jouer l'ombre et la lumière dessiner une silhouette légère comme une flamme.
Prologue
La maison disparaît sous la vigne vierge et le lierre qui s'en disputent les façades. Bientôt, de la route on ne verra plus qu'une masse de verdure à peine plus sombre et compacte que la végétation qui la cerne.Ici ,dans cette vallée humide qu'a creusé la Juine ,la nature devient vite folle.Privilège de la nature sur l'homme : lorsqu'elle devient incontrôlable ,on dit qu'elle reprend ses droits.
Les langues sont allées bon train quelque temps.Puis elles se sont tues.Le silence a toujours le dernier mot.Cette idée m'a semblé terrible.Les Odile n'allaient pas disparaître ainsi,dans l'indifférence qui ,tels les ronces et les lierres dévorant le château et le parc,comme jusqu'au souvenir de ceux qui ont disparu.
Ici, dans cette vallée humide qu’a creusée la Juine, la nature devient vite folle. Privilège de la nature sur l’homme : lorsqu’elle devient incontrôlable, on dit qu’elle reprend ses droits.
Le chemin qui conduit à cette bâtisse oubliée qui fut pour tous, à des âges divers, et ce depuis plus de cent ans, le château, est lui aussi envahi de graminées, de pissenlits et d’orties blanches et vertes.
De petites choses, il faut s'investir dans de petites choses, même futiles, agir, orienter son esprit, canaliser son énergie, dompter la débacle
8 février 2013 :
À propos de Retour parmi les hommes «La beauté de Vincent, c'est de guetter les catastrophes, de voir le bonheur comme une erreur passagère. En cela, il fait partie des grands personnages de la littérature contemporaine, capables d'alimenter encore quelques suites... Un grand Besson !» Clara Dupont-Monod, Marianne La Trahison de Thomas Spencer «L'analyse est menée finement, la jalousie, les souffrances indiquées avec tact. le talent de Philippe Besson, la manière douce et tendre qui lui attire de plus en plus de lecteurs, consiste à ne jamais élever la voix, à montrer que les mouvements du coeur forment l'essentiel d'une vie humaine.» Dominique Fernandez, le Nouvel Observateur Un homme accidentel «Philippe Besson vient de réussir un roman intense et fulgurant.» François Busnel, L'Express L'Arrière-Saison «L'Arrière-Saison a la beauté mélancolique d'une sonate d'automne.» Michèle Gazier, Télérama Une villa en Italie, le soleil trop fort, des ferries qui font la traversée vers les îles, une romancière qui peine à finir un livre, un jeune officier de l'Académie navale, un accident de voiture à des centaines de kilomètres, l'enchaînement des circonstances, la réalité qui rejoint la fiction, la fin d'un amour, le commencement d'un autre peut-être. Dans ce roman plus personnel qu'il n'y paraît, l'auteur de L'Arrière-Saison dresse le portrait d'une femme puissante et de deux hommes fragiles, en proie à des hésitations sentimentales. À propos de son dernier roman Une bonne raison de se tuer «Tout l'art de Besson est là, dans l'introspection des âmes, le déphasage entre l'intime et le public, la marche inexorable du temps.» Marianne Payot, L'Express «Philippe Besson explore l'envers du rêve américain dans un de ses plus forts romans.» Pierre Vavasseur, le Parisien «Portée par un style implacable, dépouillé de tout apitoiement et de tout pathos, l'intrigue a des airs de tragédie grecque, où chacun est en marche vers son destin sans que rien ne puisse l'arrêter. On est touchés en plein coeur.» Valérie Gans, Figaro Madame «Philippe Besson explore la part intime des êtres et traque leur moindre secret. Il gagne encore son pari.» Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo «Si juste et terrible. Quel magnifique portrait de femme et de nous aussi !» Joseph Macé-Scaron, le Magazine littéraire «Un livre qu'on lit d'une traite... C'est très triste et très doux.» Gilles Martin-Chauffier, Paris Match
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