AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253048091
Le Livre de Poche (31/12/1995)
4/5   10 notes
Résumé :
"Il possède le style le plus pur, le goût le plus fin, l'érudition la plus vaste, l'humour le plus délicat, le pathétique le plus émouvant, l'imagination la plus éblouissante, l'ingéniosité la plus consommée." En dépit de ce certificat signé E.A. Poe, malgré l'admiration que lui ont vouée Théophile Gautier et Baudelaire, Nathaniel Hawthorne demeure encore méconnu du public français.
Situation peu compréhensible dès lors qu'on mesure l'influence qu'il a exercé... >Voir plus
Que lire après La Fille de Rappaccini et Autres contes fantastiquesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"La Fille de Rappaccini" ["Rappaccini's Daughter", 1844] est une passionnante et parfaite histoire d'empoisonneuse innocente. Elle met en scène le Docteur Rappaccini, sa séduisante fille "cobaye" Béatrice ("enfant de la Nature", d'une certaine et terrible façon...), Giovanni Guasconti, son très jeune amoureux venu de Naples (futur étudiant en médecine)... et le Professeur Pietro Baglioni - ami de père de Giovanni et voyant trop clair dans les sournoises "Mabuseries/Jekylleries" de son cher Confrère... Soit quatre personnages réunis dans une dramaturgie "italienne" implacable particulièrement efficace. Quasi-unité de lieu d'un appartement obscur aux hauts plafonds donnant sur un jardin empoisonné entre les murailles de la vieille ville de Padoue. Sa "chute" au ton peut-être un rien trop mélodramatique... Mais quel classicisme d'écriture en ce très rafraîchissant "conte fantastique" !

On notera, lors des pages introductives de ce "conte noir", la belle auto-ironie de Nathaniel HAWTHORNE : capable de moquer son propre "art mineur" en disséquant l'Oeuvre ignorée (et incurablement tissée d'allégories) d'un conteur très "français", dénommé "Monsieur de L'Aubépine" : bien sûr alter ego de l'Artiste alors ignoré d'à peu près tous... C'était évidemment quelques années avant la parution et le succès immédiat et inattendu de "The Scarlet Letter" ! Une fable magnifique sur l'hérédité et le libre arbitre humain, cet être friable pouvant être si aisément réduit en esclavage par ses proches (un père non pas "abuseur" mais abusif) lorsque les "dés sont déjà jetés"...

Suivons donc bien l'avis judicieux de notre amie Musardise [ci-dessus ou dessous] :-) Ah, si nous pouvions ensemble vous convaincre de fondre, tous et dans l'instant, sur les 42 nouvelles de Nathaniel HAWTHORNE (1804-1864) dont il existe plusieurs recueils en France : celui-ci paru au "Livre de Poche" [dont j'ignore tout de la composition précise] ou le volumineux "Contes et Récits" parus en coll. Babel" chez Actes Sud dont j'ai parlé amplement [Cf. mon précédent article-fleuve comprenant d'ailleurs ce texte - relatif au seul conte "La fille de Rappaccini"] !!!
Lien : http://www.dourvach.canalblo..
Commenter  J’apprécie          340
C'est une lecture particulière que celle des nouvelles de Nathaniel Hawthorne.
Ce recueil-ci ne correspond à aucun recueil original édité du temps de son auteur, c'est un choix de nouvelles voulu comme représentatif de l'ensemble. Le surnaturel et la morale y sont très présents, et il est parfois difficile de choisir une interprétation plutôt qu'une autre. Certes, Hawtorne avait composé de petites présentations de ses textes les présentant souvent comme des paraboles ou des allégories, et chaque fois l'histoire (du reste à la fin immanquablement tragique) se clôt de façon très moralisante. Pour autant, ces nouvelles ne sont-elles qu’un avertissement au lecteur pour lui éviter de céder à ses mauvais penchants de mortel, ou bien y a-t--il plus ?
Je suis de ceux qui voient Hawthorne comme un auteur plus subtil que cela ; avec lui, on passe constamment de la lumière à l'obscurité, ses descriptions de paysages, de jardins, de villes peuvent être à la fois féériques et terribles ; ses sarabandes rappellent les effrayantes fêtes de village de Goya. Ses personnages et ses nouvelles sont pourvus d'une étonnante ambiguïté. Avec Hawthorne, on est dans le sublime, dans le grotesque, dans le tragique, dans le gothique. Un auteur un peu oublié à découvrir dans toutes ses subtilités.
Commenter  J’apprécie          208

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il nous reste à parler de la plus grande curiosité du cabinet : c’était un lourd volume in-folio, relié de cuir noir et pourvu de fermoirs d'argent massif. Son dos ne portait aucune inscription et nul n'eût pu en indiquer le titre. Mais il était notoire qu'il s'agissait d'un livre de magie ; et un jour, alors que la femme de chambre avait soulevé le volume à seule fin de l'épousseter, le squelette s'était mis à faire cliqueter ses os dans l'armoire, la jeune fille du portrait était sortie de son cadre pour mettre pied à terre, et plusieurs visages de spectres avaient surgi du fond du miroir, tandis que la tête de bronze d'Hippocrate fronçait les sourcils et disait : "Halte-là !"

L'expérience du docteur Heidegger
Commenter  J’apprécie          130
Elle était pénétrée par des rayons de lune tremblants, qui tombaient sur des bancs désertés et et s'allongeaient tout le long de la nef paisible. Un rayonnement plus faible mais cependant plus terrible flottait tout autour de la chaire et un seul rai solitaire avait osé se poser sur la page ouverte de la Bible. La nature était-elle venue, au plus profond de la nuit, se recueillir dans cet édifice que l'homme avait construit, ou bien cette lumière céleste était-elle l'expression maintenant visible de la sainteté des lieux, visible en raison de l'absence d'êtres terrestres et impurs ?

Mon parent, le major Molineux
Commenter  J’apprécie          140
Pourtant, une exaltation maladive dut s'emparer de l'imagination de Giovanni, tandis qu'il abaissait son regard vers le jardin ; car il eut l'impression que la belle étrangère était, elle aussi, une fleur, la sœur humaine de ces créatures végétales, aussi belle, plus belle même que la plupart d'entre elles, mais, comme elles, ne pouvant être approchée qu'avec un masque et touchée qu'avec des gants. Alors que Béatrice s'avançait le long de l'allée, l'on put remarquer qu'elle prenait en main et humait les fleurs de plusieurs plantes que son père avait soigneusement évitées.

La fille de Rappaccini
Commenter  J’apprécie          140
Dorcas elle-même, quoique tendrement aimée, lui était moins chère. Car les pensées secrètes et les émotions isolées avaient peu à peu fait de lui un égoïste et il ne pouvait plus aimer profondément que là où il voyait ou quelque ressemblance ou similitude avec son propre esprit. En Cyrus, il reconnaissait ce qu'il avait été lui-même en d'autres jours ; et par moments, il semblait avoir une part de l'âme du jeune garçon, et en être revivifié d'une vie fraîche et heureuse.

L'enterrement de Roger Malvin
Commenter  J’apprécie          130
Les arbres étaient chargés de diamants et de gemmes de toutes couleurs ; les maisons étaient recouvertes d'une parure d'argent et les rues glissantes étaient pavées de lumière ; un éclat glacé enveloppait toutes les choses familières (depuis la cheminée jusqu'au clocher de la chapelle) qui étincelaient presque jusqu'aux cieux.

L'invocation d'Alice
Commenter  J’apprécie          140

Videos de Nathaniel Hawthorne (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nathaniel Hawthorne
Prisonnière, le nouveau thriller de B.A. Paris, est disponible en librairie !
Amélie a toujours été une survivante. Elle a survécu à la disparition de ses parents alors qu'elle était encore une enfant, à Paris. Elle a survécu à Londres, seule et sans moyens. Et elle a réussi. Elle s'est fait des amies, elle s'est trouvé un job glamour dans les médias, et a accepté la demande en mariage d'un homme qui a tout du prince charmant, le milliardaire Ned Hawthorne.
Alors quand elle se fait brutalement kidnapper et qu'elle se retrouve seule, dans la chambre close d'une maison inconnue, elle compte bien se battre et survivre à cette nouvelle épreuve. Pour cela, il va lui falloir comprendre ce qui lui arrive. Comprendre qui sont ses ravisseurs, malgré leur mutisme et leurs cagoules. Comprendre les raisons de son enlèvement.
Et comprendre, surtout, pourquoi elle se sent plus en sécurité emprisonnée dans cette pièce lugubre que dans son mariage de rêve avec le mystérieux Ned.
+ Lire la suite
autres livres classés : nouvellesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (23) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Minotaure (de Nathaniel Hawthorne)

Dans quelle cité vivaient Thésée et sa mère ?

Athènes
Trézène
Trézènes
Trésène

10 questions
81 lecteurs ont répondu
Thème : Le Minotaure de Nathaniel HawthorneCréer un quiz sur ce livre

{* *}