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4,19

sur 357 notes
Qui aurait imaginé que Li Guangtou, devenu célèbre à 14 ans après s'être fait surprendre en plein délit de voyeurisme, alors qu'il reluquait les fesses des femmes dans les toilettes publiques, deviendrait le "nabab" du bourg des Liu ? "Brothers" débute au moment où ce richissime quadragénaire pense à la réalisation de sa dernière lubie : s'offrir un vol à bord de la navette spatiale Soyouz. N'ayant plus aucune famille depuis la mort de son frère trois ans plus tôt, il réalise en même temps le poids de sa solitude.

Le récit fait ensuite un bond en arrière d'une trentaine d'années, pour décrire le destin incroyable qui a mené Li Guangtou à la position qu'il occupe aujourd'hui, et évoquer la relation très forte qui l'a uni à son frère Song Gang. Les deux garçons n'étaient pas frères de sang, mais furent réunis par le mariage en seconde noce de leur parent respectif. Devenus orphelins suites à différents événements dramatiques, ils restèrent profondément liés, jusqu'à ce que l'amour pour la même femme les sépare...

L'univers de Yu Hua oscille entre la truculence du roman d'aventures et la fantaisie du conte, nous permettant d'avaler sans effort les quelques milles pages de l'édition de poche ! Il déploie un humour tour à tour absurde ou bon enfant, parfois caricatural, dotant ses personnages d'une outrance théâtrale. le lecteur rit du cabotinage des uns, de la mauvaise foi des autres, des situations parfois improbables que vivent les héros, sous les commentaires acerbes, souvent mal intentionnées, des membres de la communauté, car dans le bourg des Liu, tout semble relever du domaine public : les affaires privées ne le restent jamais longtemps, les réputations se bâtissent en un tour de langue, les jugements sont prompts et pas toujours avisés...

Cet humour permet à l'auteur de traiter sur le ton de la farce un propos finalement bien sombre. Les aventures de Li Guangtou et de Song Gang sont en effet indissociables, et même révélatrices du contexte historique que connaît la Chine des années soixante à l'aube du XXIème siècle, et dont certains épisodes sont particulièrement sanglants... Les scènes de torture collective, par exemple, pratiquées à l'occasion de la révolution culturelle par les gardes rouges, sont presque insoutenables de violence. Sous l'aspect faussement bonhomme de ses personnages, Yu Hua laisse ainsi affleurer la prédisposition des individus à la cruauté et à l'opportunisme. Tout comme le talent qu'il déploie dans l'art de la caricature lui permet de mettre l'accent sur les limites de l'autoritarisme, du dogmatisme, qui s'adresse davantage à la lâcheté et à la soif de pouvoir des hommes, qu'à la part de tolérance ou de sagesse qu'ils peuvent avoir en eux.

On assiste, à l'échelle du bourg des Liu, à l'évolution que connaît la Chine dans la deuxième partie du XXème siècle. Évolution économique et politique, la terreur de la révolution culturelle faisant place à différentes phases de réformes amenant à un communisme "modéré", pour finalement faire place à une économie de marché qui se nomme du bout des lèvres... Évolution aussi des moeurs, l'hypocrite pudibonderie moralisatrice des années 60 et 70 étant remplacée par une sexualité qui se veut libérée mais dont l'expression finit par verser dans un exhibitionnisme de mauvais goût.

Pour conclure, ne vous arrêtez pas à l'atmosphère cocasse et débonnaire qui semble de prime abord se dégager du récit : tout n'y est pas si simple qu'il y paraît, à l'image du duo que forment Li Guangtou et Song Gang, dont les personnalités sont finalement plus complexes que l'auteur nous le laisse à penser dans un premier temps.
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Li Guangtou et Song Gan sont deux gamins qui deviendront "frères" quand leurs parents, veufs tous deux se rencontreront, s'aimeront et se marieront. Deux gallopins qui se promettent assistance et des liens indéfectibles, à la vie, à la mort se créent entre eux.
Li Guangtou est un petit taureau trapu, hâbleur, rustre, canaille et farceur, Song Sang est plus mesuré, plus droit. C'est le plus grand des deux. Ils vivent dans le Bourg des Liu cette Chine pauvre, et sale d'avant la Révolution Culturelle. Celle-ci va tout bouleverser, va les rendre orphelins. Ils devront affronter les enfants de ceux qui ont tué leur père Song Fanping, accusé par les Gardes Rouges d'être un propriétaire terrien, leur a appris, ils devront se battre, utiliser cette technique du balayage qui faisait son invincibilité...
Après cette Révolution culturelle violente, cette Chine s'est éveillée, elle est progressivement devenue cette Chine que nous connaissons, cette Chine un peu folle, riche en Milliardaires faisant de l'argent avec tout.
Je n'en dirais pas plus afin de ne pas dévoiler la trame de l'histoire dont les deux frères seront les personnages principaux. D'autres personnages plus secondaires allant de Tong le forgeron à Yu l'arracheur de dents en passant par Liu l'écrivain, Zhao le poète et d'autres dont Liu l'écrivain vous accompagneront tout au long du livre.
N'oublions pas non plus le beau postérieur de Mademoiselle Lin Hong qui fera basculer toute l'histoire...
Brothers est un pavé de 700 pages, que j'ai lues avec bonheur, des pages qui alterne un humour gouailleur, scatologique pendant les premières pages, qui ne doit pas dérouter le lecteur, un humour beaucoup plus fin aussi, et des pages dures, violentes, décrivant cette Révolution culturelle, ce basculement, puis cette violence du monde des affairistes prêts à tout pour quelques yuans.
A partir de là, au cours de cette deuxième partie du livre, le récit s'emballe. Cette Chine qui vivait au rythme des charrettes à bras, s'ouvre au modernisme, et au monde et découvre la collusion entre les hommes de l'Administration communiste et le monde des affairistes sans scrupule, nés de leurs rangs parfois. Les vieux villages dont les maisons appartenaient à l'État sont détruits afin des immeubles modernes, loués par des promoteurs privés soient construits. La Chine dans laquelle de très riches côtoient les plus pauvres est née : le vélo que l'on attendait plusieurs années et qui faisait la fierté de son propriétaire est supplanté par les Santana puis par les BMW et Mercédès
Cette évolution économique et politique s'accompagne d'une évolution des meurs, d'une évolution des mentalités, que tous ne peuvent suivre. La naïveté de certains, en Chine et ailleurs est exploitée par des charlatans sans scrupule qui leur vendent des contrefaçons, des pilules miracles, des concours de beauté, qui reconstruisent des hymens, ou les vendent en sachets....Auto dérision garantie.
Ces 700 pages d'humour, de drame, d'amour, de violence, d'immoralité aussi sont autant de clins d'oeil à l'histoire de la Chine, à ses traditions. Yu Hua, utilise souvent les petits mots chers à Mao, les situations décrites par d'autres auteurs classiques chinois. Alors les renvois vers les pages de références sont culturellement enrichissants et ne doivent pas être négligés. Loin de là.
Yu Hua écrit dans sa postface de Brothers : "Seul un occidental qui aurait vécu quatre cents ans aurait pu vivre deux époques aussi dissemblables , quand il n'aura fallu que quarante ans pour les connaitre toutes les deux. Quatre cents ans de bouleversements résumés en quarante années, l'expérience n'a pas d'équivalent. C'est donc un couple de frères qui fait le lien entre les deux époques : leurs existences se fissurent dans un monde qui se fissure, leurs joies, leurs peines explosent dans un monde qui explose, leurs destins sont emportés dans les bouleversements de ces deux époques, et finalement, ils sont contrains de récolter ce qu'ils ont semé, dans un mélange d'amour et de haine."
Alors oui, si vous souhaitez mieux connaitre cet immense pays, tentez ce long voyage, vous ferez un Grand Bond en avant

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Un pavé de 980 pages en version poche, quand on s'y attaque, on se demande si on arrivera au bout. Au final, c'est plus facile à lire que Proust et surtout, il s'y passe plein de choses. L'Histoire chinoise depuis les années 60 déroule son tissu de contradictions et d'horreurs, de grands moments de bonheur et de souffrances infinies. Je ne sais si les évènements relatés ici prennent une dimension épique parcequ'ils sont lointains et si l'hallucinante violence sociale et humaine est propre à un pays encore mystérieux à bien des égards. Cette brutalité existe-t-elle ici, en France, aujourd'hui ?
Chacun connaît en suivant l'actualité le changement radical opéré en Chine depuis 25 ans. Nous avons ici au travers de personnages fictifs le film de ce qui se passe là-bas. Ceux-ci peuvent sembler caricaturaux mais ils ne le sont pas. Ils donnent vie à une entité appelé Chine que nous percevons, à tort ou à raison, comme une menace pour notre économie, notre mode de vie occidental. La transformation d'un pays passe par les femmes et les hommes qui le peuplent. Cette mutation profonde et rapide ne laisse que peu de place aux états d'âme individuels. Song Gang, un des deux personnages principaux, est une victime toute désignée. Son frère, Li Guangtou, a trouvé sa voie dans l'enrichissement.
L'un est sensible, respectueux et fidèle, l'autre, arrogant, brutal et sans scrupules. Les deux sont complémentaires dans l'adversité de leur plus jeune âge, ils se respectent mais quand le premier est tétanisé par cette relation, le deuxième la dépasse, l'instinct de vie prenant le dessus.
C'est une histoire dramatique, vu d'ici, à l'aune de nos valeurs, mais l'auteur y ajoute un humour distancié, se moquant des travers de ses compatriotes. le rire est omniprésent dans les réactions de la foule, elle aussi composante essentelle de la réalité chinoise. Rire de son prochain relève ici de la catharsis quand chacun voit son destin basculer sans rien savoir de ce que l'avenir lui réserve.
Ce livre est une fiction mais il reflète la réalité d'un peuple dont les capacités de résistance à l'adversité et à la souffrance me laissent dubitatif.
A lire ne serait-ce que pour donner une âme aux dépêches d'agence de presse.
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Lu dans le cadre du challenge asiatique lancé après la chaîne YouTube Ev3 et en lecture commune sur sa page Facebook. #17 humour dérision
Cet épais roman de près de 1000 pages en version poche se lit comme on regarde une série addictive. On y retrouve des composantes classiques de la littérature contemporaine chinoise : réalisme tragique, personnages potaches, truculence et humour, trivialité du quotidien. le roman suit deux frères par alliance réunis par le mariage de leurs parents. de l'enfance aux vieux jours, Song Gang l'intellectuel et Li Guangtou le brigand traversent la Révolution culturelle et l'arrivée de la modernité internationale dans le modeste bourg de Liu. Une myriade de personnages hauts en couleurs les suivent dans leurs descentes et leurs ascensions. le récit est cru, drôle, sans scrupules pour ses héros ou son lectorat. de nombreuses scènes m'ont brisé le coeur ou faient rire aux éclats. Je me suis souvent cru dans un film de Stephen Chow.
Bref un super moment de lecture.
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Brothers raconte les destinées de Li Guangtou et Song Gang, deux frères par alliance, sur près d'un demi-siècle. Nés au début des années 60 dans « notre bourg de Liu », ils sont entraînés par la vague implacable de l'histoire (avec un grand H) de la Chine, de la révolution culturelle à la réforme et l'ouverture économique du pays. Tout oppose les deux frères, le premier fougueux le second réservé, mais ils sont attachés l'un à l'autre à la vie à la mort.

Peut-être la plus grosse claque de mon année littéraire 2020. Près de 1 000 pages (en format poche) qui m'ont engloutie. Ce n'était pourtant pas gagné d'avance, puisque je ne recherche pas a priori l'outrance à tout-va en littérature. La narration ancre le récit dans un monde tangible et le style est effréné, jalonné par des répétitions de noms, celui du bourg et ceux des personnages, qui n'alourdissent pas le texte, mais au contraire lui procurent une cadence accrocheuse. Yu dénonce avec force les dérives (le mot est faible) des systèmes politiques et économiques. Ses images sont marquantes et parfois choquantes. J'ai ressenti une foule d'émotions à la lecture : attendrissement, compassion, consternation, horreur, et j'en passe. Et j'ai rigolé, beaucoup. Si vous cherchez des sensations fortes, foncez !
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Une de mes plus belles découvertes de ces dernières années.
Un livre costaud (900 pages en poche) mais qui se lit avec grand plaisir, aucun passage est lourd.

Grace à l'évolution des deux frères, on suit les évènements qui ont bouleversés le géant chinois ces dernières décennies: la violence de la révolution culturelle, la faim, l'exode rural, les réformes économiques, etc.
Alternance parfaite entre tristesse, rire et lucidité.

Ce livre me donne envie de découvrir plus de littérature asiatique !
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Ma deuxième lecture de cet auteur après ''Vivre'', lu il y a environ deux ans et que j'avais beaucoup aimé. Celui-ci est beaucoup plus long, un peu plus de 1000 pages (et non pas 700 comme écrit dans la description, il s'agit pourtant de la même édition, Babel) et je pense qu'il aurait gagné à être plus court.

J'ai en fait beaucoup aimé cette histoire où l'on va voir l'évolution éclaire de la Chine depuis la révolution culturelle (1966) jusqu'au début des années 2000, et ce à travers les destins de deux frères aux personnalités très différentes. J'ai adoré suivre leur enfance dans leur bourg (presque l'intégralité du roman se passe dans cet endroit), pas vraiment heureuse et qui m'a révoltée à de nombreux passages. L'âge adulte était très intéressant à suivre également, mais jusqu'à un certain point. En fait j'ai trouvé le personnage de Song Gang, l'un des deux frères, assez raté. Lui qui était un enfant intelligent et sage, presque un saint, est une fois adulte devenu quelqu'un de très plat, avec le charisme d'une huître et presque simple d'esprit. J'ai souvent eu envie de le secouer de lui dire de se remuer ou d'arrêter ses c...eries. Je le trouve très démarqué de son lui enfant qui était un personnage très intéressant. le personnage de Li Guangtou en revanche est très réussi et fidèle à lui-même tout au long de sa vie, mais même pour lui j'ai trouvé que les environ 200/300 dernières pages étaient assez malaisantes. Ce qui se passe sur le dernier tiers/quart m'a en effet souvent mis assez mal à l'aise, que ce soit les passages avec Li Guangtou ou avec Song Gang, et ça m'a détaché de l'histoire que j'avais finalement hâte de terminer. Je finis donc sur une note plutôt négative mais je n'oublie pas que ce roman m'a vraiment plu sur tout de même une grosse partie, que j'ai aussi beaucoup aimé suivre les plutôt nombreux personnages secondaires et que l'on retrouve dans ce texte toutes les dérives politiques et sociales des années 60 à l'aire moderne concentrées dans ce petit bourg de la Chine. Je recommande donc tout de même la lecture de ce livre qui malgré son épaisseur se lit assez rapidement.
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C'est une histoire de la Chine à travers celle de deux frères ,j'avais déjà lu plusieurs témoignages sur l'époque cruelle de la révolution culturelle , mais dans cet ouvrage l'auteur traite cette période comme toutes les suivantes avec un humour corrosif ,parfois grotesque ( comme cette élection des miss Vierge ) un style imagé .Il est certes intéressant de découvrir un autre regard sur ce pays qui a beaucoup changé ces dernières années mais j'ai trouvé le texte beaucoup trop long avec énormément de redites
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Et bien voila un livre qui m'aura marquée à plusieurs égards. Dans son style littéraire tout d'abord où j'ai retrouvé à la fois la fluidité de l'écriture mais aussi l'écriture sans compromis: efficace, crue parfois, détaillée. Une écriture qui restitue les ambiances, les odeurs, les couleurs, les sourires et les larmes. Une écriture qui prend aux tripes et m'aurait presque fait fermer le livre à force d'horreur et une écriture qui a su m'arracher des sourires voire des rires.

C'est une écriture conforme au style chinois pour ce que j'ai lu d'autres auteurs.

Ce roman m'a plu dans sa construction; elle m'a rappelé celle des contes chinois avec un style un peu litanique et redondant dans la répétition d'expressions, où il y a deux protagonistes , le gentil intello et sensible, naïf et loyal et le méchant un peu bourru, pragmatique, sans scrupule, opportuniste...Des fois on se dit que le gentil va gagner, et puis des fois c'est le contraire parce que la philosophie chinoise est là, pleine de son bon sens et de sa logique implacable qui ne signifie pas toujours "happy end".Par moment je revoyais "petit scarabée" dans la série TV Kung Fu avec D. Carradine et les bons conseils du maître...d'autre fois je voyais, de l'hu la cruauté du cinéma japonais ...

Ce roman m'a plu dans son ton: toujours à venir titiller les émotions, du sourire aux larmes, de la compassion à la dérision, de l'humour à la gravité, de la torture, la violence à l'intimité, la sensualité...

Ce roman m'a plu dans sa fidélité historique et la façon dont le réel des périodes traversées est relaté sans pudeur...

...et oui sans pudeur non plus pour des scènes intimes, comme savent le faire les orientaux pour lesquel sle tabou des choses du sexe ne s'exprime pas de la même façon que pour nous occidentaux "prudes" et où les images du Kama Sutra qu'on regardait en cachette viennent illustrer notre lecture...sans pudeur pour les scènes de violence...sans pudeur pour les scènes absurdes.

Ce roman m'a plu parce qu'il m'a dépaysée, fait voyager dans une Chine que je supposais seulement et parce que j'en ai appris sur les "chinoiseries".

Ce roman m'a plu parce qu'il ne m'a pas donné à choisir un des deux personnages principaux et parce que les personnages secondaires sont merveilleusement bien imbriqués aux trajectoires des premiers. Parce qu'ils sont (presque tous) attachants.

et tout cela malgré quelques longueurs dans certaines scènes, et tout cela malgré ses 1000 pages...
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Lorsque j'ai pris en main ce pavé de plus de 800 pages, je ne pensais pas être happée aussi rapidement par les mésaventures de Li Guantou et de Song Yang.

Si les premières pages m'ont beaucoup fait rire, les 200 suivantes qui s'ancrent dans le contexte de la révolution culturelle, m'ont transpercé le coeur à plus d'une reprise et la succession d'humiliations et de violence décrites ont presque eu raison de mon enthousiasme du départ.

Si la révolution culturelle s'apparente aux pires noirceurs de notre moyen-âge européen, on oublie souvent que ce que l'Europe a traversé en 500 ans d'histoire se déroule sur un espace temps 10 fois moindre dans l'histoire chinoise. Une évolution très rapide ici aussi et le roman de Yu Hua nous emporte déjà vers d'autres cieux, vers le développement économique qui va sourire à certains plus qu'à d'autres.

Un roman plein d'émotions qui, en plus de la toile de fond historique, pose entre les lignes des questions plus profondes sur la mémoire, la transmission, la résilience et l'identité.

Ce roman a détrôné "Beaux seins, belles fesses" de Mo Yan dans mon top 5.
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