AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Anne-Laure Tissut (Traducteur)
EAN : 9782330155445
197 pages
Actes Sud (02/03/2022)
2.85/5   42 notes
Résumé :
Des années avant les procès, en 1692, des sorcières de Salem, l'honnête et puritaine Goody s'enfonce dans la forêt proche de la misérable ferme où elle vit avec son mari et leur fils pour aller ramasser quelques baies sauvages. De cette forêt, où elle rencontre quelques autres femmes mystérieuses, elle ne ressortira pas. Mais le souhaite-t-elle seulement ? Ne préfère-t-elle pas tenter de déchiffrer la nature et le code du délire progressif où elle se sent dériver au... >Voir plus
Que lire après Dans la maison au coeur de la forêt profondeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
2,85

sur 42 notes
5
2 avis
4
5 avis
3
5 avis
2
6 avis
1
0 avis
Au bon vieux temps des chasseurs-cueilleurs, une femme s'aventure dans les bois en quête de baies sauvages pour régaler son fils et son mari. Son apparente désinvolture lui vaut de s'égarer rapidement dans la forêt, et ses efforts pour retrouver son chemin semblent être annihilés par les rencontres et les expériences mystérieuses qu'elle va faire. Pour quelles raisons ?

C'est par le biais de ce conte détourné - mâtiné de thriller psychologique et de roman historique - que j'ai découvert l'univers de cet auteur et son style audacieux. J'ai adoré son récit dans lequel rien n'est sûr et tout est ambigu.

Au final, bien malin sera celui/celle qui pourra déterminer avec certitude ce qui est le plus terrifiant et monstrueux dans cette histoire : ce qui finit par arriver à l'héroïne dans la forêt ou la teneur de ses souvenirs qui remontent petit à petit à la surface ?

Ce livre - doté d'une fin particulièrement réussie - traite mine de rien de la façon dont nous nous transformons parfois en ce que nous craignons le plus.
Commenter  J’apprécie          210
Un jour, elle quitte son foyer, laissant derrière elle son époux et son fils. Elle dira qu'elle s'est perdue alors qu'elle cherchait à manger. Mais peut-être a-t-elle pris la fuite pour mieux se trouver ?

Véritable réécriture des contes de notre enfance - et plus particulièrement du Petit chaperon rouge - ce roman oscille entre onirisme et délire macabre. Les pages se suivent et l'auteur brouille les pistes. La femme s'émancipe et se déleste de son rôle de subalterne au sein de la maisonnée. À son tour de devenir le guide.

Dans ce roman, vous retrouverez des forêts d'où il est impossible de s'évader, des cris enfermés qui ne demandent qu'à être écoutés, des femmes bafouées qui vont apprendre à se lever, des enfants et des hommes à éduquer.

Difficile d'en dire plus sans dévoiler tout le mécanisme romanesque de ce petit ovni littéraire. C'est beau et terrifiant à la fois. On s'y perd et on prend peur, parfois. Être libre, être forte, être femme, être mère. Être soi. C'est si difficile d'être tout cela à la fois.

Laird Hunt signe ici un court roman empreint de magie blanche et noire, pour raconter la colère des femmes, le besoin de s'affranchir, le besoin de libertés. Coûte que coûte. Qu'importe le prix à payer.
Commenter  J’apprécie          110
Encore une découverte pour moi avec ce roman de Laird Hunt dont le résumé de l'éditeur en quatrième de couverture m'a particulièrement attirée :

"Il était une fois une femme qui alla et n'alla pas aux bois…
Dans ce conte envoûtant qui prend pour décor la Nouvelle-Angleterre coloniale, une puritaine bien sous tous rapports disparaît. À moins qu'elle n'ait fui ou abandonné sa famille. À moins qu'elle n'ait été kidnappée puis relâchée dans les profondeurs des forêts du Nord. Seule et sans doute égarée, elle ren­contre une autre femme. Alors tout change.
Au fil d'un voyage qui la mènera dans les bois sombres abritant des loups à la figure quasi humaine, au fond d'un puits tout humide des hurlements des hommes, et sur un bateau magique fait d'ossements, notre héroïne s'apercevra que le mal qu'elle fuit est en elle depuis le commencement."

Laird Hunt, je l'avais rencontré lors de son passage à l'Intime Festival de Namur où il venait présenter "Neverhome". Et j'avais beaucoup apprécié ce moment. 

Son dernier roman, "Dans la maison au coeur de la forêt profonde", est présenté comme un conte de fées pour adultes. Il avait donc tout pour me plaire, à moi qui adore les contes. Et pourtant, je ne l'ai pas aimé autant que je m'y attendais. Je n'ai pas réussi à entrer véritablement dans cette histoire très particulière et je me suis sentie un peu perdue à certains moments.
C'est l'un de ces livres duquel émergent autant de questionnements que de réponses, page après page, et qu'on ne comprend jamais vraiment.

J'ai apprécié le style de l'auteur. Sa prose est fluide et assez poétique. Et il y a une sorte d'obscurité constante qui crée une atmosphère envoûtante. de plus, il a choisi d'écrire ce récit à la première personne, livrant, au fil de son errance entre les arbres et de ses rencontres, des fragments de la vie de la protagoniste, et plaçant ainsi le lecteur dans le même état de confusion et d'inquiétude qu'elle.

Bref, j'ai trouvé ce roman surprenant et intéressant, notamment grâce aux significations cachées et aux multiples interprétations possibles. 
Mais je n'ai pas été conquise. Ce n'était sans doute pas le bon moment pour le lire...
Commenter  J’apprécie          40
Laird Hunt est un auteur étatsuniens de plusieurs romans, dont "Neverhome" avec lequel il a gagné le grand prix de littérature américaine en 2015. "Dans la maison au coeur de la forêt profonde" est mon premier livre de cet auteur.
On y suit une femme qui est partie chercher des baies dans la forêt pour son mari, son fils et elle. Malheureusement, elle s'y perd et s'y retrouve bloquée à la tombée de la nuit. Elle y croisera différents personnages, bons ou mauvais, dans l'espoir qu'iels l'aident à sortir de cet endroit. Mais, veut-elle réellement quitter ces bois ? S'est-elle réellement perdue ou fuit-elle simplement son quotidien et sa famille ?
J'ai reçu ce livre à Noël de la part de ma mère sous les conseils d'une libraire qui l'avait adoré. Mais je vois que certaines personnes ont été plus dubitative à la lecture de cette histoire. Et bien moi, j'ai beaucoup aimé. Pourtant, le conte n'est pas mon genre de prédilection, j'en lis très peu. J'ai beaucoup aimé les thèmes abordés : l'émancipation des femmes, le colère des femmes face à une société patriarcale, les violences conjugales, les violences éducatives, etc... J'apprécie aussi beaucoup qu'il y ait un exemple d'homme battu. J'aime que les personnages soient complexes, que celles que l'on croise dans la forêt jonglent entre potentielles bienfaitrices et potentielles ennemies. J'aime que les différentes étapes de la vie soit représentées. J'aime le fait qu'on se questionne pour savoir si les comportements problématiques du personnage principale soient dû à elle-même, à qui elle est ou s'ils sont une réponse, certes mauvaise, des maltraitances subies. On a tous et toutes une part de violence en nous qui ne demande qu'à être nourri et je trouve la mise en lumière de cette part très intéressante, on voit que la violence est utilisée de différentes manières suivant si on est une femme ou un homme, en tout cas dans la majorité des cas. le seul truc qui me laisse sur ma faim c'est le manque d'explication des métaphores du conte à la fin. Je trouve qu'une petite note de l'auteur (pas besoin que ce soit trop long) aurait pu être intéressante pour être sûr.e d'avoir bien compris le message des métaphores qui jonchent ce livre (histoire aussi d'être sûr.e qu'on s'accorde à ses idées et qu'on ne se soit pas loupé dans l'interprétation). Si jamais quelqu'un connaît un article intéressant sur ce livre, je suis preneuse. Je vais essayer de prendre le temps de faire des recherches de mon côté.
En bref, je trouve ce livre très intéressant, même si j'aurais préféré avoir quelques précisions à la fin, et il me paraît accessible pour les lecteurices peu habitué.e.s à lire des contes.
Commenter  J’apprécie          20
Une femme part cueillir des baies dans la forêt pour son mari et son fils.
Très vite, elle se perd et ne retrouve plus le chemin de sa maison. En cherchant à rejoindre sa famille, elle va rencontrer divers personnages, souvent d'autres femmes, maléfiques ou bienveillantes, toujours ambiguës.
Elle va également dérouler le fil de ses souvenirs d'enfance et reconsidérer sa vision de la famille.

J'aime les contes.
Et pourtant, je n'en lis plus depuis longtemps.
Avec Dans la maison au coeur de la forêt profonde, Laird Hunt m'a donné l'occasion de renouer avec ces lectures oubliées.
J'ai pu savourer son univers fantasmagorique particulièrement riche de détails, de senteurs, de goûts et de couleurs, tout comme j'ai pu par moments réfléchir aux mille possibilités d'interprétation offertes.

Pas facile de parler de ce roman sans trop en dévoiler, le plaisir tient aussi à l'ignorance de l'endroit où l'on met les pieds en commençant cette lecture.
Aurez-vous le courage de vous aventurer au coeur de la forêt profonde ?
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J'allumais la bougie qu'Eliza avait laissé à mon chevet, je fermais les yeux, pris le miroir, rouvris les yeux et les y plongeai. J'attendis de compter jusqu'à cent puis parlais, mais cette fois seulement de ce que mes yeux confirmaient avoir devant moi, un visage, et plutot beau avec ça : deux yeux bien installés dans leur orbite, un nez qui n'avait pas encore été cassé, des dents encore blanches, une bouche sans meurtrissure.
Commenter  J’apprécie          10
Assurément, je dois rêver, me dis-je. Donc qu’est-ce que ça peut faire ? Il me marquera à sa guise, ce rêve, que je le veuille ou non.
Commenter  J’apprécie          40
Écrire était comme être en plein rêve, un rêve qui ne s’arrêtait jamais, un chant qui ne prenait jamais fin, un tableau à jamais inachevé et quel mal pouvait-il y avoir à cela ?
Commenter  J’apprécie          10
- Elle savait que tu avais rapporté mes souliers ?
- Bien sûr que oui.
- Mais elle voulait que je reste !
- C'est vrai aussi. La vérité a une multitude de tiroirs et de rayons.
Commenter  J’apprécie          10
- Presque comme si elle avait voulu que je la prenne. Et peut-être bien que c'était le cas. Il y a toujours une part de nous-mêmes qui reconnaît que nous sommes finit tandis que le reste n'est pas encore prêt.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Laird Hunt (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laird Hunt
Zorrie
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (104) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1821 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..