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Jean Rosenthal (Traducteur)
EAN : 9782258090927
552 pages
Presses de la Cité (15/09/2011)
3.51/5   189 notes
Résumé :
Lorsqu'il fut publié en 1958, Rien n'est trop beau provoqua l'engouement de millions de lectrices américaines.

Elles s'identifièrent à ces jeunes secrétaires venues d'horizons différents, employées dans une grande maison d'édition new-yorkaise, dont les rêves et les doutes reflétaient ceux de toute une génération de femmes.

Si la ville semble leur offrir d'infinies possibilités professionnelles et amoureuses, chacune, l'ambitieuse, la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (64) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 189 notes
J'ai beaucoup aimé ce roman, bien écrit, sur un ton faussement léger.
Le roman se passe dans les années 1950, mais il reste d'actualité car les préoccupations des jeunes femmes restent les mêmes même si la société et les mentalités ont évolué : quand faire confiance à un homme, quelle place lui laisser dans son existence, faut-il alors renoncer au reste, etc.
J'ai juste trouvé dommage pour la fin en demi-teinte, voire carrément amère...
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Dans son avant-propos, Rona Joffe qualifie son livre de « document sociologique ». Elle promeut un récit issu de sa propre expérience et de celle de ses amies qui se veut être une peinture réaliste de la condition féminine de l'époque. En ce qui me concerne, je trouve que le portrait brossé par l'auteure est loin d'être un plaidoyer en l'honneur de la femme.

« Rien n'est trop beau » nous entraîne dans le New York des années 50, au coeur de l'intimité de quatre jeunes femmes, ayant tout juste une vingtaine d'années.

Parmi elles, Caroline, qui tente de fuir les démons du passé après que son fiancé l'ait abandonnée pour une jeune héritière de Dallas. Meurtrie d'avoir vu ses rêves de mariage et tous ses projets ainsi s'effondrer, la jeune femme espère trouver dans ce nouvel emploi un exutoire à ses angoisses et s'y accroche comme à une bouée de sauvetage. Ambitieuse, elle s'investit bien plus que ses collègues dans son travail et rêve désormais de gravir les échelons pour briguer un poste d'éditrice. Plus terre à terre, déterminée et clairvoyante que ses amies, elle est incontestablement le personnage qui m'a le plus touchée une grande partie du livre.
Débarquant tout juste de province, April Morrisson est incontestablement la plus naïve de toutes. Grande idéaliste romantique, elle rêve du prince charmant. Mais dans une société régie par les apparences et le poids des conventions, ses idéaux et son besoin d'amour intarissable vont se heurter à la réalité.
Vient ensuite Barbara qui, du haut de ses 20 printemps est déjà une mère célibataire divorcée tentant tant bien que mal de joindre les deux bouts. Comme les autres, elle rêve de trouver l'homme de sa vie mais est pleinement consciente que son statut de mère célibataire est loin de jouer en sa faveur. Persuadée qu'elle ne trouvera jamais un homme capable de l'accepter en tant que telle, elle se tient sans cesse sur ses gardes au risque de laisser passer sa chance.
On trouve également Gregg qui aspire à devenir une actrice reconnue. Sous ses airs de femme libre et décomplexée, elle est finalement peut-être la plus fragile du groupe. Comme April, elle souffre d'un criant besoin d'amour qui va la conduire à un comportement autodestructeur.
Un peu à l'écart, il y a enfin Mary Agnes qu'on ne connaît qu'à travers le prisme des autres personnages pour lesquels elle incarne une forme d'idéal et de perfection. Elle a la vie que toutes rêveraient d'avoir : lisse, ordonnée, sans imprévu, planifié à la minute près (des préparatifs du mariage à l'arrivée du bébé). A la différence des autres personnages, Rona Jaffe ne fait pas entrer le lecteur dans l'intimité de Mary Agnes. Jusqu'au bout, on peut donc se poser la question : la vie de Mary Agnes est-elle vraiment idéale ? Ou en est-il autrement si on gratte le vernis ?

Si dans les premiers chapitres, nous plongeons avec délice dans le quotidien de ces femmes apparemment très différentes les unes des autres, une fois passé l'enthousiasme de la découverte, le lecteur se retrouve rapidement confronté aux codes archaïques de la société patriarcale de l'époque. Dans ce New-York des années 50, les jeunes femmes n'aspirent toutes qu'à un même rêve : le Mariage. Dans ces conditions, leur travail de dactylo n'est qu'un levier leur permettant d'atteindre cet objectif. A leurs yeux, l'épanouissement se résume à une vie bien rangée de femme au foyer accomplie et de mère de famille épanouie, à l'image de celles représentées sur les affiches publicitaires. Une conception de l'épanouissement personnel que je suis loin de partager et qui vire pour toutes ces jeunes femmes à la véritable obsession.

Les portraits masculins n'échappent pas eux non plus à la caricature. A de très rares exceptions près, les hommes sont présentés comme des êtres égoïstes et allergiques à toute forme d'engagement quand ce ne sont pas des ivrognes qui n'hésitent pas à harceler sexuellement leurs employées.

C'est donc un tableau affligeant que nous offre l'auteure d'une société où la femme est réduite à une « pauvre jolie petite chose idiote, docile et fragile » écrasée par le poids des conventions et d'une soumission sans faille. Si je ne remets en doute ni le fondement réel de cette vision désuète du rôle de la femme ni celui du poids des moeurs de la société de l'époque, je déplore en revanche le choix de l'auteure d'avoir mis en scène des personnages d'une superficialité affligeante. Je peine à croire que les différents portraits élaborés par l'auteure soient représentatifs des femmes de l'époque (ou alors, la femme ne se serait jamais émancipée !). Si elles sont toutes issues de milieu différents, leurs rêves, leurs idéaux et leurs réactions sont sensiblement identiques.

Je ne saurais dire si cette caricature est un choix délibéré de l'auteure qui exagère intentionnellement le trait pour mieux dénoncer la condition féminine de l'époque. Pensait-elle réellement que les femmes étaient de simples victimes de la société patriarcale de l'époque ? ou bien a-t-elle voulu à travers le portrait de ces véritables potiches renvoyer les femmes à leurs propres parts de responsabilité vis à vis d'un destin qu'elles se montraient incapables de prendre en main ? Dans tous les cas et quelles que soient les desseins nourris par l'auteure, le procédé ne m'a pas convaincue. J'aurais de loin préféré que Rona Jaffe mette en avant des femmes combattives et avec du plomb dans la cervelle plutôt que de les positionner sans cesse en victime et sans le moindre désir d'émancipation. Leur manque de lucidité et leur inertie face aux évènements ont fini par m'agacer. Même le personnage de Catherine qui semblait pourtant tirer son épingle du jeu et faire preuve de davantage de sens critique depuis le début du récit, se verra rattraper par les fantômes du passé pour tomber finalement dans le même piège que ses collègues. Un changement de caractère pour le moins déconcertant (pour ne pas dire consternant) et une occasion manquée pour l'auteure qui aurait pu nous offrir

Ces personnages sans charisme peinent à porter une intrigue elle-même bien plate et sans grand intérêt. Puisqu'à l'image des seules préoccupations des différents protagonistes, le scénario de « Rien n'est trop beau » se concentre sur les déboires sentimentaux des jeunes « héroïnes » qui enchaînent les désillusions amoureuses. Aveuglées par l'amour et se berçant d'illusions, elles s'engagent en effet dans des histoires d'amour destructrices et vouées à l'échec selon un schéma souvent répétitif. Elles ne semblent tirer aucune leçon du passé et réitèrent inlassablement les mêmes erreurs tout en s'apitoyant sur leur sort, les rendant à la longue antipathiques. C'est ainsi un sentiment d'indifférence qui a dominé durant ma lecture face à ces personnages passifs et incapables de prendre leur destin en main.

Si sur le fond, mon avis semble impitoyable, sur la forme, je serai en revanche beaucoup moins sévère. Car en dépit de tout ce que je peux reprocher à « Rien n'est trop beau », il faut reconnaître que l'écriture de Rona Jaffe à défaut d'être novatrice se révèle pour le moins efficace. Malgré une intrigue qui ne brille pas par sa profondeur, l'auteure parvient à capter notre intérêt de bout en bout et les pages se tournent à une vitesse folle. Je reconnais ainsi qu'à défaut d'avoir lu une intrigue captivante et qui restera gravée dans ma mémoire, Rona Jaffe aura au moins eu le mérite de m'offrir un moment de lecture plutôt agréable.
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"Rien n'est trop beau", premier roman de Rona Jaffe, s'attache à suivre le destin de quatre jeunes femmes, quatre rêveuses dont l'ambition est de croquer la Grosse Pomme, de s'y faire une place, un nom, ou à défaut d'y trouver un mari : "Par où pourrait-elle jamais attaquer cette forteresse ? Elle n'en avait même pas le désir. Tout ce qu'elle voulait, c'était rester ici jusqu'au jour où elle aussi deviendrait partie intégrante de la ville, où elle serait une de ces New-Yorkaises si belles et si soignées; mais cela aussi, c'était presque du domaine du rêve.".
Il y a Caroline Bender, dont les fiançailles ont été rompues pour cause que le fiancé a trouvé meilleure chaussure à son pied et qui souhaite se faire un nom dans le domaine de l'édition; April Morrison, une jeune provinciale naïve à la recherche du mari idéal et dont les hommes abuseront de sa gentillesse et de sa crédulité; Barbara Lemont, une jeune divorcée avec sa fille à charge et qui s'occupe aussi de sa mère; et Gregg Adams, une aspirante comédienne venue se faire un nom à New York.

"Les jeunes filles doivent faire quelque chose, de nos jours.", ainsi, en cette fin des années 50 il est de bon ton pour les jeunes filles d'occuper un emploi : dactylo, secrétaire, lectrice à la rigueur (point trop d'ambition non plus), en attendant de se marier et de fonder une famille.
Là, la femme arrête toute activité et se dévoue à sa famille.
Ce roman est clairement le reflet d'une époque et d'une génération de jeunes femmes, et avec ses quatre héroïnes : l'ambitieuse, la naïve, la rêveuse, la terre-à-terre, Rona Jaffe dresse un portrait fidèle de cette époque où les femmes cherchaient à s'affranchir, mais pas trop, et où les hommes ne les comprenaient pas : "On ne pouvait jamais savoir ce qu'une femme allait faire, et une fois qu'elle l'avait fait, on n'arrivait jamais à trouver une explication logique car elle ne savait probablement pas elle-même ce qui l'avait poussée.".
C'est aussi un portrait audacieux remis dans son contexte car l'auteur n'hésite pas à y aborder la sexualité féminine, le plaisir, l'avortement.
Toutes ces femmes veulent en découdre avec la vie : "Pour ceux que le présent favorise, il est facile d'oublier le passé, même si on n'y parvient jamais tout à fait.", laisser derrière elles le passé pour se forger un futur, une place, laisser sa trace.
A côté de ces première "business women", celles qui n'aspirent qu'à une vie de femme au foyer, sans ambition apparaissent bien futiles et vides à l'intérieur, les autres personnages ayant tendance à se moquer d'elles.
J'ai été frappée par la volonté de ces femmes et leur courage d'oser afficher leur indépendance vis-à-vis des hommes.
Cela n'était pas bien vu ni bien compris à cette époque, j'ai souri à la lecture car ça ne l'est pas forcément plus de nos jours et j'ai pu constater que les progrès ne se faisaient que petit à petit (certaines réflexions machistes s'entendent encore couramment de nos jours).
Pourtant, "Rien n'est trop beau" n'est pas non plus un roman féministe de "chienne de garde", l'auteur aurait pu être beaucoup plus dure avec les hommes, je la trouve presque trop gentille.
Si Caroline est le personnage central ce n'est pas celui qui m'a le plus touchée.
April Morrison n'a cessé de me rappeler Marylin Monroe, une femme belle, intelligente, mais dont les hommes s'arrêtent au physique et n'ont de cesse de l'utiliser comme un vulgaire objet pour satisfaire leurs désirs.
Certes, elle est naïve, mais les hommes qu'elle va fréquenter abuseront d'elle et de sa gentillesse, la laissant en femme fragile et meurtrie.
Barbara est également un personnage qui a su me toucher, par son côté courageux et volontaire, c'est aussi mon côté midinette qui parle mais je n'en dirai pas plus.
Ce récit volumineux se lit rapidement, j'ai apprécié l'ambiance de New York et ses lieux connus fréquentés par les héroïnes, il faut dire que j'en revenais et que j'ai commencé sa lecture là-bas.
Maintenant je reconnais aussi que j'attendais beaucoup de ce roman et au final je suis un peu déçue.
Il est bien mais ne me laissera pas non plus un souvenir impérissable et sera sans doute oublié assez rapidement.

"Rien n'est trop beau" de Rona Jaffe est un instantané sur la vie de jeunes femmes à la fin des années 50 cherchant à se faire une place à New York, à lire pour découvrir cette époque et le récit centré sur quatre jeunes femmes aussi différentes que courageuses et attachantes, et pour se plonger dans une ambiance typiquement New Yorkaise.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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New York, 2 janvier 1952. Caroline Bender prend ses fonctions au sein d'une prestigieuse maison d'édition au Rockfeller Center. Elle y rencontre d'autres jeunes femmes, obligées de travailler comme elle (Barbara Lemont, jeune divorcée, qui doit subvenir aux besoins de son bébé) ou pleines d'espoir comme April et Gregg, ou encore Mary Agnes, qui prépare son mariage deux ans à l'avance. Pendant plusieurs années, le lecteur va suivre leur parcours semé d'embûches, tant professionnel que sentimental.

Les chapitres se succèdent rapidement et nous dévoilent le quotidien des différentes jeunes femmes qui évoluent à New York et font leur apprentissage de la vie, en particulier amoureux. Et de fait, les unions se font et se défont rapidement. Les figures masculines sont assez négatives, à quelques exceptions près. Quarantenaires qui considèrent les nouvelles recrues comme des objets, maris infidèles ou jeunes hommes ambitieux et volages. Non seulement ils ne tiennent pas compte des sentiments des autres mais en outre, le travail des jeunes femmes est sous-estimé. Au mieux, c'est un passe-temps en attendant de trouver un mari, passe-temps qui sera abandonné aussitôt pour élever une nombreuse progéniture. Une position que Caroline n'envie pas.

Pourtant, j'ai aimé me promener dans les rues de New York, m'insurger contre la misogynie ambiante et croiser les doigts pour l'idylle de Barbara Lemont.

Le personnage central, Caroline, est certainement le plus charismatique. Abandonnée par son fiancé Eddie, elle prend son destin en main et s'investit dans son nouveau travail. Posée et lucide, elle ne s'en laisse pas conter. On peut même avancer l'idée qu'elle intègre progressivement les règles du jeu imposées par les hommes – et d'ailleurs on peut trouver contestable son attitude vis-à-vis de Paul. Mais malgré son indépendance et son intelligence, Caroline reste un coeur tendre et donc vulnérable...

J'ai beaucoup apprécié cette chronique de la vie new yorkaise des années cinquante. Les couleurs des arbres, l'ensoleillement, les petites coutumes, sont souvent convoqués en début de chapitre, donnant au lecteur l'occasion d'un contact intimiste avec la ville. le cadre, les appartements décrits, font penser aux films d'Hitchcock, notamment Fenêtre sur cour. L'ensemble se lit comme un feuilleton prenant. Dommage peut-être que la romance finisse par l'emporter alors que les premiers chapitres étaient consacrés à Caroline et à ses premières armes dans le monde de l'édition. D'autant plus que l'on peut les considérer comme des témoignages d'époque puisque la romancière elle-même, Rona Jaffe y a travaillé et s'est donc inspirée de son propre parcours. Mais c'est là ma seule réserve !
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Publié en 1958, "Rien n'est trop beau" est le premier roman de l'écrivaine américaine Rona Jaffe.

Le 2 janvier 1952, la jeune Caroline Bender fraîchement débarquée à New-York entame son premier jour de travail en tant que dactylo dans une prestigieuse maison d'édition.
Ambitieuse, Caroline est bien décidée à se plonger dans le travail, surtout pour oublier Eddie, son ex-fiancé qui lui a préféré une femme plus riche.
Caroline fait la connaissance d'April Morrisson, qui a vite dit adieu à ses rêves de gloire et de paillettes pour pouvoir rester vivre à New-York, et de Gregg Adams, secrétaire aspirant à fouler les planches de Broadway, laquelle deviendra sa colocataire.
En dessous de chez April vit Barbara Lemont, journaliste pour "Femmes d'Amérique"qui peine à subvenir aux besoins de sa fille et de sa mère.
Si ces 4 jeunes femmes entendent bien prendre du galon au sein des éditions Fabian, elles espèrent aussi que Big Apple leur réservera d'heureuses rencontres.

Attirée par cette couverture d'un autre temps et par le résumé très whartonien de ce roman, j'appréhendais toutefois de me retrouver plongée dans de la "pré-chick litt" mais l'avis enthousiaste de Manu m'a décidée à oublier mes a priori.
Dans un trépidant New-York d'après-guerre où tout semble possible, "Rien n'est trop beau" suit pas à pas l'ascension sociale et les déboires amoureux de 4 jeunes femmes célibataires et pas forcément heureuses de l'être.
Autour d'elles, leurs collègues se fiancent et finissent par démissionner d'un boulot dont on peut penser qu'il n'était que transitoire.
Contrairement aux autres jeunes femmes de sa génération, Caroline s'épanouit vraiment dans son travail et se refuse à devoir choisir entre une carrière prometteuse et un bon mariage. Néanmoins, elle désespère de pouvoir tomber amoureuse d'un homme intéressant, honnête et respectueux.
Et on comprend son défaitisme à mesure que l'on découvre les énergumènes peuplant ce roman.
Hommes mariés, dandys immatures, indécis, manipulateurs, même leurs supérieurs masculins tentent de tirer parti de l'insouciance de ces 4 oies blanches.
Il faut dire qu'au départ, elles m'ont semblé vraiment gourdes ( je pense notamment à cette scène où April demande à Caroline ce qu'on fait de la couverture pendant le sexe...) et c'est malheureusement l'expérience et les désillusions qui les feront mûrir, pas forcément dans le bon sens pour certaines, en leur faisant prendre conscience du monde impitoyable dans lequel elles vivent.
Les joies futiles cèdent alors le pas aux déceptions profondes et ces femmes d'abord jugées pathétiques en deviennent touchantes.
Avec à peine de quoi assumer une colocation, elles ne disposent pas d'argent en trop pour les extras. Aussi dépendent-elles des hommes pour les sortir, même si ils ne leur plaisent pas.
( Cela dit en passant, je n'ai jamais lu un roman où l'on picolait plus que dans 5 saisons de Dallas réunies !!! A chaque page tournée, je retrouvais les personnages un verre de scotch ou de gin tonic à la main !)
Forts de cet avantage, beaucoup d'entre eux croient pouvoir tout se permettre en retour, se chargeant bien de leur rappeler où est leur place.
La pression sociale, alimentée par les questions des parents, est tellement forte et le mariage, présenté comme le Saint-Graal, gage de sécurité, semble être l'unique façon pour une femme de se faire une situation respectable et d'accéder au bonheur.

Si l'extrême naïveté de ces héroïnes semble appartenir à un autre temps, les déceptions amoureuses n'ont quant à elles ni âge ni époque.
Il a toujours existé des hommes fourbes, condescendants, égoïstes pour, si pas alimenter, entretenir les illusions de jeunes femmes suffisamment éprises que pour se contenter de ce qu'ils veulent bien leur concéder.
Bien que j'ai souri à la lecture de mots désuets tels que "aérodrome" ou "avorteur", j'ai trouvé que ce roman conservait malgré tout une résonance très actuelle.
"Rien n'est trop beau" peut faire penser à Sex & The City façon années 50, pour ses descriptions, à chaque début de chapitre, de l'effervescence new-yorkaise en toutes saisons. Mais la grande différence réside en ce que Carrie, Samantha, Charlotte et Miranda, contrairement à leurs aînées, ont les moyens de s'offrir de belles parures, des voyages, des virées entre amies, mais surtout le luxe de pouvoir choisir leur vie.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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critiques presse (1)
LeFigaro
18 novembre 2011
Pour ce premier roman, l'auteur s'est inspiré de sa propre expérience dans une maison d'édition. Écrit dans un style direct qui donne du punch à l'ouvrage, ce roman n'a rien perdu de sa fraîcheur et se pose en digne ancêtre du roman choral d'aujourd'hui.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
C'est terrible d’être une femme, pensa Gregg ; de vouloir tant d'amour, de ne se sentir que la moitié d'un être humain, d'avoir besoin de tant d'attention. Que disait donc Platon ? Un homme et une femme ne sont chacun que la moitié d'un être humain tant qu'ils ne sont pas unis. Pourquoi n'avait-il pas convaincu davantage les hommes de cette réalité ?
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- N'épousez pas un idiot, répondit-il. Ne vous retrouvez pas coincée avec un "garçon très bien" dont votre famille vous vante les mérites. Vous avez de la cervelle, un avenir. N'épousez quelqu'un que si vous l'adorez, quelqu'un dont vous ne pouvez pas vous passer. Mais surtout n'épousez quelqu'un que si vous le respectez. Si vous épousez un homme pour qui vous n'avez pas de respect, ça vous tuera.
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Parmi ces jeunes filles, les unes vont à leur bureau parce que chaque jour les rapproche du succès dont elles rêvent, d'autres vont travailler parce qu'elles ont besoin d'argent pour vivre, et d'autres enfin y vont parce que c'est comme ça tous les jours de la semaine et qu'elles ne sauraient trop dire pourquoi. Elles vont vers leur machine à écrire ou à calculer comme si c'était une antichambre où les jeunes filles attendent l'amour et le mariage.
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Parmi ces jeunes filles, les unes vont à leur bureau parce que chaque jour les rapproche du succès dont elles rêvent, d'autres vont travailler parce qu'elles ont besoin d'argent pour vivre, et d'autres enfin y vont parce que c'est comme ça tous les jours de la semaine et qu'elles ne sauraient trop dire pourquoi. Elles vont vers leur machine à écrire ou à calculer comme si c'était une antichambre où les jeunes filles attendent l'amour et le mariage.
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"Elle était tellement heureuse, heureuse, heureuse ... Et que l'Hudson, à leurs pieds, était bleu, étincelant de reflets blanc et or sous le soleil de fin d'après-midi ! C'était sans nul doute la plus belle vue possible à ce moment de la journée. Comment avait-elle pu penser que le Plaza au crépuscule symbolisait New-York ? Voilà ce qu'était le vrai New-York, avec, auprès d'elle, Dexter Key ; et toutes ces choses merveilleuses que faisaient en secret les gens à l'intérieur de ces grands immeubles sous la lumière flamboyante du soleil à l'heure des cocktails, Dexter les faisait tous les soirs et, ce soir, tout cela s'offrait à elle".
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Videos de Rona Jaffe (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rona Jaffe
Bande annonce du Film "the best of Everything" datant de 1959 , adaptation du roman de Rona Jaffe du meme titre traduit en français sous le titre "rien n'est trop beau"
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