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EAN : 9782266004848
156 pages
Pocket (30/11/-1)
3.45/5   85 notes
Résumé :
Le Français Pierre Roubier, après avoir été jugé en France pour le meurtre de son épouse, s'est reconverti en chauffeur de taxi à Lisbonne. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de la séduisante Katleen Dinver, veuve d'un lord, et en tombe éperdument amoureux. Mais Pierre découvre bientôt que Katleen fait l'objet d'une filature, soupçonnée d'avoir assassiné son mari. Sur le point de partir ensemble refaire leur vie ailleurs, la vérité séparera les amants à tout jam... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Le Tage, o rio Tejo, pour les intimes, un fleuve mythique…Le Tage, premier personnage de ce roman, « Les amants du Tage » publié en 1954.
Ensuite, il y a Antoine, qui, de retour de la guerre tue sa femme qu'il trouve dans les bras d'un amant. Il sera acquitté et traînera son désespoir sur les quais de Lisbonne.
C'est là qu'il rencontre Katleen, une anglaise qui semble elle aussi porter un lourd secret … et qui est ce Lewis qui la harcèle ?

Un couple bien improbable qui finira par se déchirer dans cette Lisbonne dont l'air porte le fado, l'âme du Portugal.

Voilà un ouvrage de Kessel, lu à l'adolescence après « L'équipage », qui m'a permis de sortir des chemins tracés de l'éducation nationale et ses lectures imposées et qui m'a ouvert les yeux sur la diversité de la littérature (je venais de lire également « La nausée, et « Vipère au poing »), même inconsciemment…
Il semble que les critiques lues ici et là, ne sont pas très élogieuses… Tant pis, moi, à quinze ans, j'avais bien aimé.

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Antoine a tué sa femme après l'avoir trouvée dans les bras d'un autre. Il est acquitté. Kathleen a poussé son époux du haut d'une falaise. Elle fuit, se croyant hors de tout soupçon. C'est à Lisbonne, au son d'un fado, qu'ils se rencontrent. Entre eux, l'amour n'est que doute et questionnement. Un enquêteur de Scotland Yard se sert de leurs crimes respectifs pour les amener à se détruire l'un l'autre.

Bof. La jalousie hystérique et vociférante n'est pas de mon goût. J'ai eu la constante impression que l'auteur n'était pas capable de finir ses phrases, a fortiori ses chapitres. On passe d'un moment à un autre par des hiatus pleins d'une brusquerie qui frôle avec la grossièreté. J'apprécie la concision, pas l'avarice de mots. Lu très vite, à oublier très vite. On ne peut pas écrire le lion tous les jours.
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Que cherchons nous chez l'autre lorsque nous sommes amoureux? Est-ce une part de ressemblance ou une sorte de complémentarité? C'est la question que l'on peut se poser à la lecture de cette histoire qui réunit deux personnes en fuite permanente d'eux-mêmes. Beau texte et belle idée de roman qui laisse le lecteur pensif.
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Antoine et Kathleen se rencontrent au Portugal. Deux exilés qui partagent la même solitude, ils deviennent amants.
Pour l'ex-soldat français qui pense que Kathleen a commis le même crime que lui, c'est un ravissement suivi d'une descente aux enfers : sa maîtresse a certainement aimé son mari d'un amour passionnel. Il va alors jusqu'à s'abaisser à côtoyer l'inspecteur qui enquête sur le meurtre commis par son amante pour apprendre à connaître le défunt.
Joseph Kessel explore la jalousie et la culpabilité là où on ne l'attend pas, dans les méandres de souffrances névrotiques. Une histoire d'amour tragique. Peut-être auraient-ils pu s'aimer, se soutenir, s'ils n'avaient pas tant cherché à se cacher.
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Quel roman épouvantable !
J'adorais les livres de Joseph Kessel quand j'avais 11/12 ans. J'ai été fort dépitée de le retrouver si balourd 28 ans plus tard.

L'aventurier ombrageux, « à la simplicité primitive », mâle ténébreux qui cache des souffrances indicibles en son sein, rencontre une jeune-femme séduisante et fine mais tout aussi tourmentée. de cas de conscience en jalousie, les ficelles de leur relation sont grosses comme des cordages de bateau. L'écriture fiévreuse nous entraîne dans du pathos de roman de gare bâclé. Cornichon sur le gâteau rassi, la fin, tout en expiation des péchés (il faut payer pour ses actes !) est d'une inspiration judéo-chrétienne effroyable.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La sonnerie recommençait. Et, de nouveau, personne ne répondit.
Kathleen lâcha le téléphone, se jeta contre Antoine, adhéra à lui de tout son corps. De même que sur le bateau qui remontait le Tage, il était sa seule défense, la seule épaisseur qui la séparait de l'épouvante nocturne.
Antoine, lui aussi, se souvint du retour sur le Tage.
Alors, il lui avait dit :
"Ca ne doit pas être. Je suis un assassin. J'ai tué une femme... La mienne."
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En découvrant le même signe fatal dans leur passé, en mettant en commun les chiffres de leur solitude, ils avaient soudain retrouvé le sens de la vie. Ils n'étaient plus emmurés dans leur propre souffle.
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Seules, des circonstances contraires à l’ordre habituel des affaires humaines – même si les circonstances sont terribles – peuvent donner à un bonheur le paroxysme d’acuité, de fièvre et d’exaltation que connut alors l’amour de Katleen et d’Antoine.
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Il fallait recommencer de vivre et Antoine n'en avait aucun désir. Il ne songea pas cependant au suicide. Il était né pour aller au bout de l'effort, au terme de sa lancée, même quand il s'agissait de l'existence. Mais l'existence était devenue comme une coquille vide et en même temps d'un poids terrible.
Ce sentiment ne devait rien au remords. Antoine savait qu'en tuant Ann, il avait été juste. Il ne regrettait même pas cette femme. On n'a pas de regret pour un scorpion.
Seulement les jours et les nuits n'avaient plus d'horizon, ni de sens. Antoine avait souvent vécu en solitaire. Mais autrefois, c'était un comportement, un penchant spontanés. Maintenant, au creux de la solitude naturelle, une seconde solitude s'était formée, étroite, étouffante. Antoine se sentait d'une espèce, d'une substance qui n'étaient plus celles des autres hommes.
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Elle pencha légèrement la tête vers Antoine et son cou prit cette inflexion qu'Antoine aimait si fort. "Comme un cygne", pensa-t-il une fois de plus.
Il avança sa bouche pour l'embrasser, et, ce faisant, il revit la bouche de Porfirio sur le cou de la prostituée et l'expression qu'avait cette bouche.
Tous les hommes aimaient embrasser une femme à cette place, et surtout quand elle était faite comme Kathleen.
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Jusqu'où peut nous entrainer l'amitié avec un animal ? Surtout quand cet animal est farouche : ici, il s'agit du roi des animaux. le lion.
« le Lion », de Joseph Kessel, c'est à lire et à relire en poche chez Folio.
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Avec son neveu, il est l'auteur des paroles d'un hymne à la révolte et à la résistance écrit à Londres dans les années 40 :

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