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EAN : 9782742799435
236 pages
Actes Sud (17/08/2011)
3.4/5   48 notes
Résumé :

Un adolescent français, fragilisé par une enfance vécue au rythme des mutations professionnelles de son père, développe peu à peu de graves problèmes de communication.

A 17 ans, Frédéric a perdu le sens de la phrase, seuls les mots lui parviennent, séparément. Après Paris, Oslo et Berlin, c'est en Israël qu'il doit suivre aujourd'hui sa famille.

Comme chaque destination inconnue, Tel-Aviv s'impose tout d'abord à lui comme un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Encore un livre qui circule. Décidément, je crois que les livres qui passent de mains en mains sont une bonne façon d'échanger, de devenir ou non ami(es). Que de belles rencontres !

"J'apprends l'hébreu" est une histoire étonnante, narration d'un jeune homme, Frédéric, bouleversé par les constants déménagements de sa famille pour en suivre le père, banquier international, dans se multiples postes aux coins de l'Europe d'abord, puis en Israël. La quasi totalité de l'action se déroule à Tel-Aviv, mais l'état juif, voir même la langue évoquée dans le titre, ne sont pas vraiment le sujet du récit. Il s'agit surtout de suivre le cheminement psychologique fragile de ce jeune homme qui se cherche et se perd en prenant le territoire où il se trouve pour une base de son identité.

J'ai aimé l'intrigue. Considérant qu'il s'agit d'une première fois où je ne lis pas la fin d'un livre, la sensation fut agréable. Lachaud écrit bien, le ton est presque scientifique en restant léger, on voyage un peu dans le territoire physique et mental de Frédéric. Assurément, un savoureux moment de lecture.
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Frédéric Queloz a dix-sept ans. Son père travaille dans une banque, ses mutations à l'étranger obligent la famille à déménager fréquemment. Après Paris, Oslo, Berlin, les Queloz s'installent à Tel Aviv. le jeune homme apprend une nouvelle langue, l'hébreu. Il s'interroge sur ce pays si particulier qui le renvoie à ses propres problèmes d'identité, de comportement, de communication. Il se cherche, s'égare, rejette sa famille en général et hait son petit frère de dix ans en particulier...

Pas facile à suivre, ce livre. La plume est limpide, on ne s'ennuie pas, le récit alterne entre la narration de Frédéric et des tranches de vie passées de ses parents et de sa fratrie. Mais l'adolescent est étrange, dans ses rapports aux mots, à la parole, à l'écrit, aux autres, et il n'est pas toujours aisé de saisir ses divagations, ses obsessions. Une lecture parfois chaotique, un roman difficile à appréhender. J'en suis restée souvent à distance, mais me suis néanmoins fréquemment émerveillée au détour de phrases, d'idées, et la fin m'a beaucoup émue.

Une déception, moindre cependant qu'avec 'Prenez l'avion'. J'ai hâte de relire 'J'apprends l'allemand', qui m'avait tant plu - et je ne me souviens plus pourquoi.


Lien : http://www.canelkiwi.com/arc..
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Frédéric, 17 ans, a du mal à communiquer avec les mots dits. Il préfère les mots écrits. Et puis, la famille déménage souvent, alors il perd ses repères.
Aussi, quand la famille arrive à Tel Aviv, Frédéric se dit que grâce à cette nouvelle langue (l'hébreu) qui s'écrit à l'envers et ne se conjugue pas au présent, il va pouvoir se reconstruire...

Très belle lecture sur un thème peu abordé en littérature : la folie.
J'ai eu plaisir à accompagner Frédéric dans sa folie, même si au regard des autres, on peut se demander où se niche la folie ? Qui du père ou du fils vit plus intensément sa vie ?
Un roman qui donne aussi à réfléchir sur la construction d'un pays et de soi.
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lu par hasard, j'ai bien aimé le début en pensant avoir affaire à un jeune homme autiste pis il glisse dans une folie douce, sans trop savoir comment ou pourquoi. Bien écrit, on y apprend beaucoup de choses sur Tel- Aviv et Israel mais le héros reste un mystère et la fin est prévisible et un peu rapide à mon gout
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Frédéric est un garçon singulier. À 17 ans, il a de graves problèmes de communication qui l'enferment progressivement dans un monde qui n'appartient qu'à lui. Sa seule manière de comprendre son entourage est d'enregistrer ses paroles avec un dictaphone et de les retranscrire à l'écrit. Après Paris, Oslo et Berlin, il atterrit en Israël avec sa famille. En découvrant l'hébreu, il croit pouvoir améliorer sa compréhension du langage. Il va alors partir à la rencontre des habitants de Tel-Aviv pour comprendre leur histoire et la relation qu'ils entretiennent avec leur territoire.


A travers un personnage singulier et attachant, l'auteur mène une réflexion sur la notion de territoire, d'identité et de langage. Il nous emmène sur les traces de l'histoire d'Israël en y mêlant l'histoire personnelle de Frédéric, dans une narration alternée entre l'adolescent et son père qui laisse apparaître deux réalités. L'écriture est précise, douce et plonge le lecteur dans les pensées du jeune homme, permettant d'assister à son progressif détachement du monde.
Lien : http://librairielefailler.bl..
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critiques presse (1)
LeMonde
14 novembre 2011
A l'horizontalité de J'apprends l'allemand répond ici une verticalité désespérée. Un homme debout sans assise ni langage. Jamais Denis Lachaud n'a été si loin.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Israël :
Toute la maison (...) appartenait [à l'Arabe]. Elle a été récupérée. Il y a eu une loi sur ce qu'on a appelé les "biens abandonnés". Ce n'est pas très glorieux, cette époque (...). Comme en Amérique, quand les colons européens ont volé leur terre aux Indiens, c'est ce que je comprends. Voilà, quelque chose comme ça. Ils n'en sont pas très fiers non plus. Même aujourd'hui. Les Américains n'aiment pas parler des Indiens. Les Canadiens non plus. (...) faire naître un pays nouveau, ça n'a rien du conte de fées. Ca n'est jamais très propre. (p. 102-103)
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Mes parents sont inquiets. Je m'en rends compte. Ma mère surtout. Quand je tourne les yeux vers elle, je m'aperçois qu'elle est en train de m'observer. Il y va de mon intérêt présent et futur de la rassurer autant que possible. Mais comment faire ? Comment faire pour qu'une mère cesse de s'inquiéter pour son fils quand elle a toutes les raisons de s'inquiéter pour son fils ? (p. 62)

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Exil :
Je sais que tu veux partir et tu as raison, il faut partir. J'en ai voulu à mon fils quand il est parti, je ne peux toujours pas accepter qu'il ait eu besoin de mettre toute cette distance entre nous, mais je l'admets. Il faut partir, donc il faut trahir. Il te faut trahir ceux que tu n'as pas choisis pour t'ouvrir à ceux que tu choisiras. (p. 183-184)


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[Son mari] Paul n'aime pas les soucis. Avec Paul, rien n'est jamais grave. Tout va toujours s'arranger. Il dédramatise. Le plus souvent, Mathilde s'en satisfait. Paul a le don de désamorcer son inquiétude. Mais pas toujours. Elle se sent parfois abandonnée quand un problème la préoccupe sérieusement. Paul se retranche dans cette placidité imperturbable qui fait le plus souvent sa force. Alors la détresse de Mathilde se démultiplie car Paul sait parler. (p. 79)

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L'Histoire Officielle est la mémoire que s'offrent les dominants.
Il ambitionnent de l'implanter dans tous les esprits.
Toujours se méfier. (p.88)
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Videos de Denis Lachaud (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Denis Lachaud
Teaser de l'émission "Dans le Texte" présentée par Judith Bernard, sur le site Hors-Série. Invité : Denis Lachaud, à propos de son livre "Ah ! ça ira…". http://www.hors-serie.net/Dans-le-Texte/2016-05-14/De-la-violence-politique-id181
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