♫ Excuse-me Sir mais j'entends plus
Big Ben qui sonne, les avions bourdonnent, c'est la folie à London !
♫ Et les allemands bombardaient, et les allemands bombardaient…
Un roman qui me colle encore au coeur et au corps ♪ (mes excuses à
Voulzy pour le détournement de sa chanson !) tant je viens de vivre une époque que je n'ai pas connue mais dont l'auteur nous a brillamment rendu compte !
Encore un peu et j'allais fermer mes rideaux spécial
black-out moi… et planquer du bon café en prévision de la diète qui sévit et sévira encore après la guerre à Londres.
C'est fou ce que les gosses peuvent trouver comme ossements en jouant ! Dans «
La femme en vert » d'
Indriðason c'était un bébé qui mâchouillait un ossement humain, ici, c'est un chien, qui, en tant que bon chienchien, dépose un bras humain au pied d'un des gosses qui regardait ses amis jouer à la marelle.
Une enquête qui se révèlera pas facile pour le lieutenant Frederik Troy de Scotland Yard, qui, tout comme l'inspecteur Linley d'
Elizabeth George provient d'une bonne famille.
Comme je le disait, l'ambiance « guerre » est bien décrite, bien rendue. Nous sommes en février 44 et notre inspecteur aura l'impression qu'un
Jack The Ripper (pour hommes) a sillonné les rues car il y avait eu un autre cadavre l'année d'avant, une disparition ensuite et des tas de trucs louches qui vont se passer devant les yeux de Troy qui ne verra pas toujours la vérité dans les ténèbres.
On alterne souvent les moments moins drôle tels les bombardements où l'extrême misère dans laquelle vivotent certaines personnes, avec des touches d'humour, notamment en la personne du légiste haut-en-couleur, Ladislav Kolankiewicz, de la culture générale avec des références littéraires, politiques, militaire,…
Du sexe aussi, parce que oui, Troy ne fait pas que travailler ses petites cellules grises, mais aussi son engin – bien qu'on reproche aux Anglais d'être coincé du cul, même si, en cette période où l'on peut mourir à tout moment, le sexe à tout-va et avec le(la) premier(ière) qui passe soit devenu sport national.
Non seulement, Troy paiera de sa personne en étant moult fois blessé, mais il fournira aussi quelques millilitres de liquide séminal à deux femmes. Pourtant, c'est un grand coincé qui fait l'amour toutes lumières éteintes…
La Luftwaffe ne nous laisse pas répit, les morts, le chef et les femmes en chaleur non plus… Heureusement que pour nous réjouir, nous avions les personnages dont j'ai ressenti de l'attachement pour eux, surtout pour Troy, son adjoint, Wildeve et le légiste.
Un mélange de polar historique, sur fond de guerre et d'espionnage, sans pour autant verser dans un roman de John le Carré.
Un enquête difficile, des preuves qui n'arrivent pas à la pelle, malgré le côté Holmes du légiste (une monographie sur les boutons de manchettes allemands, cher Ladislav ?), de l'humour, du sexe, des morts, une plume qui nous entraine au fil des pages et, hélas, quelques longueurs à un moment donné.
Pas au point de gâcher la lecture, mais il y avait moyen de passer outre, je pense. Notamment, cette enquête sur le crime du Black Swan n'était pas indispensable. Sans ces quelques longueurs, j'aurais mis un 4/5, mais là, ce sera un 3,5 et ce n'est en rien une punition, j'ai passé un super moment sous les bombes.
Dans ce roman, tout le monde en prendra pour son grade grâce à quelques petits détails piquants insérés dans le récit. Que ce soit envers les Américains, les Anglais, leurs collèges huppés, les flics pas très malins, l'homosexualité (du moins, comment elle été tolérée), les moeurs débridés des femmes en ces temps de guerre, les clichés…
Y'en aura pour tout le monde !
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