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EAN : 9782757800669
256 pages
Points (01/09/2006)
3.7/5   33 notes
Résumé :
Ancienne colonie française d'Afrique centrale, la république du Viétongo est en proie à une terrible guerre civile. Le président Lebou Kabouya, sudiste, a perdu le pouvoir après le coup d'Etat du nordiste, le général Edou, et de ses milices gouvernementales, les Anacondas, et de factions armées : les Romains. Le chef rebelle sudiste, Vercingétorix, aidé des Petits-Fils Nègres, se lance dans une entreprise de reconquête jusqu'à l'intérieur des familles mixtes. Fuyant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Hortense est assaillie par une peur dévorante, aussi bien pour sa vie que pour celle de sa fille. Elle tient un journal où elle remet en question son mariage. Sombré dans une guerre civile, le pays est divisé. le nord se bat contre le sud. Alors seules les lois tribales s'appliquent de part et d'autre...mais Hortense est prise au piège. Là-bas dans le sud alors qu'elle est du nord. Ni elle, ni son mari, ni sa fille, ni qui que ce soit ne peut rien contre les nouvelles lois qui régissent la pays. Pourtant, il faut sortir de cette région, son plus gros souci est sa fille, car les enfants au sang mêlé sont menacés d'extermination....
Un livre bien écrit, des chapitres sont courts et très vivants! On sent respirer dans chaque mot, chaque phrase, chaque paragraphe, chaque page la peine de cette femme en fuite!
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La République du Viétongo, pays imaginaire qui ressemble au Congo natal d'Alain Mabanckou, est minée par l'affrontement entre Nordistes et Sudistes. le régime du président Lebou Kabouya, d'origine Sudiste, vient d'être renversé par un coup d'état des Nordistes. le chef rebelle sudiste, qui utilise le nom et la mythologie, tronquée de sa défaite finale, du héros de la Gaule, résiste au nouveau régime avec ses partisans, les petits-fils nègres de Vercingétorix.

Sans légèreté ni truculence, la sobriété de ce troisième roman d'Alain Mabanckou, publié en 2002, souligne la violence, et les dégâts combinés de la colonisation et des luttes tribales.

Sous la forme du manuscrit d'Hortense Iloki, en chapitres très brefs, le roman retrace par flashbacks l'histoire de cette femme, originaire du Nord et mariée à un homme du Sud, un professeur cultivé devenu après le coup d'état un fervent partisan de Vercingétorix. Face au danger qui enfle, elle va s'enfuir à pied, en compagnie de sa fille Maribé, de leur village de Batalélé, dans le Sud du pays.

La barbarie du nettoyage ethnique se dévoile peu à peu, dans un récit bouleversant aux accents de Coetzee (En attendant les barbares), une histoire ponctuée d'un hommage à la littérature, qui n'est malheureusement pas un obstacle à la sauvagerie.
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Au moment de sa fuite avec sa fille, Hortense consigne ses souvenirs. Comment en sont-elles venues à quitter leur ville et leur mari et père pour se retrouver à errer à travers les chemins, vers le Nord ?
La réponse tient en deux mots : guerre civile. le Viétongo est déchiré entre deux ethnies, les Nordistes, minoritaires mais au pouvoir, et les Sudistes. Hortense est une mariée à un Sudiste. Et lorsqu'un coup d'Etat survient et que les Petits-Fils nègres de Vercingétorix endoctrinent son mari dans leur rébellion… tout vole en éclat.

En soi, c'est un bon roman, mais il ne m'a pas trop emportée. Déjà, j'ai un peu mélangé les histoires d'Hortense et de son amie Christiane, qui sont un peu similaires. Et puis, j'avais un peu trop de recul sur le récit, je n'étais pas plongée émotionnellement dedans.

Je n'ai pas grand-chose à dire de plus. C'était une bonne lecture, intéressante sur les mécanismes d'une guerre civile et ses impacts sur les familles. Ce n'était sans doute pas tout à fait le bon moment pour en profiter au mieux, j'ai fait traîner le début de ma lecture un peu trop longtemps.

Je suis contente d'avoir découvert la plume d'Alain Mabanckou et je pense que je lirai d'autres de ses romans !
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Hortense (nordiste) la narratrice écrit dans son cahier son vécu durant la guerre civile dans la république du Viétongo les problèmes entre les gens du Nord et du Sud. le Viétongo est un pays inventé par l'auteur, c'est en réalité le Congo. Kimbembé le mari d'Hortense est Sudiste , dans la première partie du roman s'est un homme bon, instruit. Dans la deuxième partie, il est attaché à l'armée de Vercingétorix, il est soldat, complètement soumis à Vercingétorix, il change de comportement, il devient très violent avec sa femme . Maribèla la fille d'Hortense symbolise le passage à témoin, elle représente la mixité du pays. Car elle reçoit le cahier et c'est elle qui l'enverra à Leopold Mpassi-Mpassi, le frère de Christiane (sudiste) en France.
Le livre est entrain de s'écrire pendant la lecture, l'écrivain n'intervient pas dans le roman.
J'ai été très touché par ce livre d'une très grande émotion et d'une grande violence aussi. C'est un livre bouleversant, il secoue le lecteur
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Quelques cahiers transmis à un éditeur par Hortense Iloki pour découvrir son enfance et sa vie de femme dans un pays imaginaire d'Afrique : le Vietcongo....
Un pays déchiré par une guerre civile, par une guerre tribale entre deux ethnies du Nord et du Sud qui se haïssent depusi la nuit des temps. Une guerre tribale qui va même toucher des couples mixtes unis jusqu'alors.
Le chef des rebelles, d'origine sudiste vient d'être renversé par un coup d'État organisé par les Nordistes. Il a créé "les petits-fils nègres de Vercingétorix" qui multiplient les exactions, les enlèvements contre les habitants nordistes habitant au sud...Vercingétorix étant l'image de celui qui a résisté aux romains...mais il omet de dire à ses partisans qu'il a été vaincu finalement à Alésia...
Un témoignage sur la vie et la culture africaine, celle du pays de l'auteur le Congo, jamais nommé, mais les allusions sont nombreuses.
Un témoignage également sur les conséquences de la colonisation : La conférence de Berlin de 1885 (jamais citée) qui en partageant l'Afrique entre pays européens créa des pays sans réalité, des pays ne tenant pas compte des ethnies des cultures.
Un auteur que j'ai découvert avec cet ouvrage....je vais poursuivre cette découverte

Lien : http://mesbelleslectures.wor..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Son époux ne peut pas avoir été enterré dans un cimetière, nous a dit la vieille. Il ne supportait pas ces endroits. Au cimetière, on ne peut pas se reposer. Il y a trop de bruit. Le bruit des corbeaux. Le bruit des charognards. Le bruit des veuves et des orphelins. Le bruit des fossoyeurs. Le bruit des animaux domestiques qui paissent dans le voisinage. Non, son époux est plutôt quelque part où l’on se repose. Là où le temps s’arrête. Là où il n’y a qu’un seul jour. Là où les prairies demeurent vertes. Là où les saisons viennent s’abreuver. Son époux repose là-bas.
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Que faire ? Ne craignez pas les bombardements que le pouvoir promet. Les Nordistes ont peur de traverser le barrage de Moukoukoulou. Cette région est pour eux ce que Diên Biên Phu a été pour la France. Nous connaissons mieux notre contrée, ses lacs, ses marécages ; nous saurons comment surprendre les assaillants en appliquant les ruses de Vercingétorix contre Jules César. Je dis que nous sommes tous des Petits-fils nègres de Vercingetorix ! La victoire nous attend. Nous serons invincibles, mystiques et puissants. Nos morts lèveront des tombes avec des sagaies plus rapides que des missiles. Les arbres marcheront dans la nuit, flagellant avec leurs branches révoltées le visage de nos ennemis. Et des profondeurs des rivières jailliront des monstres à douze têtes, des mambas verts et des reptiles gros comme le tronc d’un baobab…
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"La lecture, comme tout acte d'amour, nécessite de la tendresse, de la finesse et de l'originalité. On doit courtiser un livre, de la même manière qu'on courtise une femme, jusqu'à mériter sa complicité, afin de vivre avec, pour le meilleur et pour le pire....le mariage avec les livres est la seule union qui ne souffre pas du délit d'adultère"
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Vous devez savoir que la connaissance est hostile à toute précipitation. Un cerveau bien traité est celui qui reçoit les informations les unes après les autres. Ainsi a-t-il devant lui le temps de broyer, de mâcher, d'avaler et de digérer. Dans l'ensemble tous les élèves sont pareils: ils soumettent leur matière grise à une rude épreuve quelques jours avant l'examen.
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la connaissance est hostile à toute précipitation.
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Si je vous dit le Crédit a voyagé : à quel écrivain, qui connaissait bien l'Afrique, pensez-vous ? le voyage… au bout de la nuit… Mort… à crédit…
« Verre cassé », d'Alain Mabanckou, c'est à lire en poche chez Points Seuil.
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