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Laurence Sendrowicz (Traducteur)
EAN : 9782715229389
448 pages
Le Mercure de France (09/09/2010)
4.04/5   12 notes
Résumé :

Si Anna avait eu ne serait-ce qu'un tout petit peu de piston, voilà ce qu'elle lui aurait dit, à l'autre, là-haut : je ne te demande rien, mon Dieu, rien, juste de guérir Haïm-Tom.

Promis-juré, elle n'aurait pas profité de l'occasion pour lui suggérer de réparer son manque de coordination des jambes ou de la rendre aussi belle que sa sœur Naomi. Elle ne lui aurait pas non plus demandé d'aider ses parents à gagner plus facilement leur vie.... >Voir plus
Que lire après L'avenir nous le dira, AnnaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Qu'est-ce-qu'elle écrit bien Mira Maguen, et quelle belle traduction, voilà mes pensées en entamant son deuxième livre. Comme dans “La soeur du menuisier”le premier lu d'elle, il est question ici de la fatalité. Nos vies ne tiennent qu'à un fil , une petite inattention, une malchance de parcours peuvent faire basculer le cours de nos vies d'un moment à l'autre, à jamais.
Anna est une ado de treize ans, elle a les jambes mal synchronisées suite à quelques minables bulles d'oxygène restées coincées en cours de route à sa naissance et n'ont pas atteint son cerveau . Un jour qu'elle se sent en forme elle pique un vélo, prend son petit frère de cinq ans derrière elle et fonce...... la suite est l'innommable, le petit est dans le coma, et à part Anna personne ne sait comment l'accident est survenu. Les parents, lui chauffeur de bus en hiver à Jérusalem, elle juste maman, font tourner en été un snack sur la plage de Tel-Aviv, afin de réaliser leur rêve: L'Amérique. L'accident va tout chambouler....
Dieu, personnage centrale du roman, l'injustice faite par Dieu, Dieu qui dépose une peau de banane afin qu'ils glissent dessus et qu'en une seconde tout foire.....imprécations constantes d'Anna et de sa mère Shely . Alors que le père et la fille cadette Naomie tracent leurs propres sentiers de réconfort entre les mines que le bon Dieu pose sur leurs chemins,(« Le monde a beau être un fils de pute, je n'ai pas l'intention de baisser les bras »). Chez Maguen, on ne peut changer le destin, c'est une réalité, mais chacun est libre de l'interpréter comme il veut . Le temps d'un été on va s'immiscer dans l'univers de cette famille terriblement attachante et émouvante, et nous laisser emporter par leur soif de vivre et leur volonté à s'en sortir coûte que coûte malgré l'handicap de leurs deux enfants et de leurs soucis matériels. D'excellents personnages secondaires dont le pudique et silencieux Adisso, le jeune éthiopien qui aide au snack. et la grosse Gloria l'allumeuse de service, viennent complèter le tableau.

Maguen comme la plupart des écrivains israéliens étant une pacifiste, elle y ajoute aussi sa touche politique. De la bouche du père , Mike, elle s'exprime contre l'occupation des territoires occupés par Israël, “Quel gâchis , toutes les sommes qu'on dépense ici ! En ce qui me concerne on devrait tout leur rendre et en finir.” Et sans entrer dans l'idéologie, décrit à travers les vies de Shély et de sa soeur Sarah, le contraste entre vie séculaire et celle orthodoxe en Israel. L'une aussi blanc ou presque, sans Dieu, l'autre noir avec Dieu, couleur que porte d'ailleurs les orthodoxes. Un pays où être juif ne suffit pas, il faut aussi la juste couleur de peau....Quand on pense à la Shoah, ça laisse dubitatif.

Un sujet sombre , une prose lumineuse, un livre sublime !

“Qui peut dire combien pèse un coeur pas plus gros qu'un poing mais qui contient tout ce que la vie t'a donné et tout ce que tu espères encore ?”
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« Si Anna avait eu ne serait-ce qu'un tout petit peu de piston, voilà ce qu'elle lui aurait dit, à l'autre, là-haut : je ne te demande rien, mon Dieu, rien, juste de guérir Haïm-Tom. Promis-juré, elle n'aurait pas profité de l'occasion pour lui suggérer de réparer son manque de coordination des jambes ou de la rendre aussi belle que sa soeur Naomi. Elle ne lui aurait pas non plus demandé d'aider ses parents à gagner plus facilement leur vie. Elle ne lui aurait parlé que de Haïm-Tom. »


Elle est très attachante cette petite Anna. Son handicap ne lui facilite pas l'existence mais c'est une battante Anna. A treize ans, elle tient des propos extrêmement matures. Elle a très vite compris qu'elle ne doit rien attendre des autres. La vie n'est pas facile en Israël. Encore moins pour Anna qui est née avec le cordon ombilical autour du cou, lui occasionnant pendant « une toute petite seconde » un manque d'oxygénation du cerveau. du coup Anna, ses jambes ne lui obéissent pas toujours comme elle voudrait. Mais le rêve d'Anna, c'est faire du vélo, depuis le temps que papa doit lui apprendre ! Alors dès qu'Anna, sur la plage, aperçoit un vélo resté tout seul, elle ne peut s'empêcher de grimper dessus, entraînant Tom, son petit frère de cinq ans, sur le porte bagage !

Et c'est le drame ! La chute de Tom sur le bitume ! Anna fuit ! le petit Tom se retrouve en urgence à l'hôpital en coma post traumatique.

Malgré l'histoire dramatique, les difficultés de la vie auxquelles les parents d'Anna doivent faire face, le poids de la culpabilité qui ronge Anna, il y a comme un vent de tendresse, de fraîcheur qui souffle sur le récit.

Mira Maguen, dans un langage poétique, émouvant, parfois cru, authentique, nous raconte ces existences compliquées, dans un pays où la vie est rude. Les parents des enfants, Shély (en réalité Rachel) et Mike rêvent de partir en Amérique. Ils travaillent dur. Lui conducteur de bus et les mois d'été avec Shély, ils tiennent un snack en bord de mer avec l'espoir d'améliorer le quotidien. La rage de vivre les fait avancer, comme un besoin de tenir tête à ce destin qui cherche à broyer cette famille. Ils sont fous amoureux mais en même temps, fantasques, infidèles, non conventionnels mais animés d'un grand amour pour leurs enfants. Parfois, un sentiment de détresse pointe devant toutes les inégalités, un fond de colère qui s'adresse à Dieu enfin s'il existe ! Elle aimerait bien Anna qu'un brin de divin épiça son ordinaire !


Nous sommes en Israël, « le Saint béni soit-il » est assez présent surtout que Shély a une très jolie soeur, Sarah, mariée à un ultra-orthodoxe. Entre les vêtements pour masquer la féminité et les maternités – Sarah attend son huitième enfant – l'auteure qui est issue d'un milieu religieux, nous offre une réflexion critique sur les milieux intégristes. Elle oppose deux milieux contrastés à travers le destin des deux soeurs. L'une tournée vers Dieu, un quotidien tracé en ligne droite, et l'autre, mordant la vie à pleines dents mais nullement préservée : l'essentiel étant de trouver sa juste place ! L'évocation des milieux socio-religieux des deux soeurs m'a fait songer à la représentation des deux communautés, de même origine, dont la coexistence s'exerce sans souci.

J'ai particulièrement aimé Anna et Adisso, un jeune falacha (juif éthiopien) de quinze ans venu aider au snack-bar le temps d'un été. L'auteure analyse finement les idées qui traversent et tourmentent Anna qui trouve chez Adisso, une écoute, un grand frère. Ces deux enfants se comprennent, ils font face, chacun avec force et courage, à leur « handicap ». Leurs réflexions sur le sens de la vie, leurs interrogations, leur sagesse mutuelle, sont d'une belle densité. Ce livre est traversé de beaucoup d'émotions, d'une grande tendresse bienveillante mais aussi, de beaucoup d'humilité face aux épreuves de la vie : tous les personnages mettent leur espoir en eux-mêmes. Ils sont inspirants tant nous avons à apprendre de leur philosophie de vie. Ce n'est absolument pas triste, l'humour atténue, masque, le tragique de l'existence pour ne laisser passer que les émotions. Chaque chapitre donne la parole à chaque protagoniste et nous fait ainsi partager leur espoir, leur révolte, leur passion.

Je finirai en paraphrasant Anna « Mira Maguen a un coeur gros comme ça » ! Et merci Booky, c'est le premier livre israélien qui m'a vraiment conquise !



PS : Haïm se prononce "Raïm" comme Lehaïm!

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Lehaïm! À la vie!

Au destin, à la chance, à  Dieu?
Non, à la vie!

À la vie, si tenace, si forte, si résistante!
À la vie, la seule qui nous soit donnée,  celle qu'il nous appartient de transformer en fête  ou en désastre. Celle que nous pouvons toujours  réorienter, redéfinir, relancer comme une balle.

À la vie !  Lehaïm!

Pour Shély et Mike, cet été-là, la vie n'est pas un cadeau.

 Elle éprouve durement ce qu'ils ont de plus cher : leurs enfants.

L'aînée,  Anna, avec ses jambes mal coordonnées, est responsable d'un terrible accident de vélo qui plonge son petit frère Tom dans le coma. Seules les mouettes le savent... même si la sollicitude d'Adisso , le jeune employé éthiopien de ses parents , grand ami d'Anna, le devine..

 Et pendant que toute la famille est suspendue au souffle de Tom, la jeune Anna se débat dans les affres de la culpabilité. 

Les parents, Mike et Shély, se relaient entre le snack bar de  bord de mer où ils triment dur les mois d'été,  l'hôpital de Jérusalem où est soigné leur petit garçon, et  l'implantation en  territoires occupés où ils ont mis Naomi,  leur fille cadette, dont la précoce beauté est sous cloche dans la famille ultraorthodoxe de la soeur de Shély. 

Un mélo ?  Pas du tout!

Comme elle sait si bien le faire, Mira Maguen ne s'apesantit pas sur l'accident, le suspense du coma, pas même sur l'insoutenable secret qui mine la conscience de la jeune Anna: ce sont là les données dans lesquelles s'ancre immédiatement le récit dont l'intérêt et la puissance narrative sont ailleurs.

Dans la vie, justement.

Haïm en hébreu,  comme ce deuxième prénom donné à Tom pendant son coma, pour mieux conjurer la mort.

 La vie qui est partout, qui grouille, triomphe, exulte, déborde.

Dans ce petit coin de bord de mer où robinsonnent les chats, les tortues, les touristes en maillot , les enfants  à bicyclette, les marins tatoués et les plantureuses odalisques. 
Autant de tentations sensuelles pour les adultes, et de  fugues bénéfiques pour les enfants. 
Récréation. Ressourcement. Recharge d'énergie. Bains de mer et cigarettes au clair de lune. Étreintes conjugales et extra conjugales.  le couple très libre de Mike et Shély y retrempe sa force: la trahison n'existe pas tant le pacte qui les lie se passe de mots et se renoue dans une entente physique que rien ne semble altérer.

La vie aussi dans les trois visages entrevus d'Israël. Tel Aviv la marine, la vacancière, Jérusalem la citadine,  sillonnée par le bus que Mike conduit les mois d'hiver, et puis les "implantations", ce monde à part, qui porte Dieu en bandoulière, cache sous de tristes oripeaux ses femmes, et les submerge d'enfants..

La vie anarchique des corps qui échappent aux règles- un baiser et des larmes dans une station service, un genou fracassé par une jambe jalouse -, la vie des objets qui relaie celle des coeurs-   un coquillage qui parle, un  lacet qui enlace, des cailloux qui défoulent- , la vie faite de surprises et de changements, la vie contre le destin qui semble s'acharner, la vie comme un doigt d'honneur humain à la toute-puissance divine !
 
La vie dans le chant polyphonique de personnages si différents : noirs, blancs, orthodoxes, athées, libres, empêtrés,  tolérants, provocateurs, pieux, rigides...(avec, en ce qui me concerne, un petit coup de coeur pour le beau personnage d'Adisso ou pour l'impétueux Mike!)

La vie jusque dans le style de Mira Maguen,  subtil mélange de profondeur et d'ironie légère,  d'empathie et de sens critique, d'érotisme et de retenue, de trivialité et d'idéal.

Un livre qui se lit d'une venue, comme on vide une coupe : Lehaïm !  À La vie!


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Comme j'aurais aimé rester plus longtemps en compagnie de la famille israélienne Hayat-Taylor! Je suis tombée en amour avec elle...

le roman polyphone l'est beaucoup plus subtilement que dans bon nombre de livres qui adoptent actuellement ce procédé. Au lieu de nous assener à chaque chapitre le nom du personnage qui va s'exprimer et de faire des bonds dans le temps, ici, les voix se font entendre doucement, en écho, se repoussent ou s'unissent autour du même été, source de bouleversements.

C'est Anna , 13 ans, qui est au coeur de l'histoire. Ayant manqué d'oxygène à la naissance, elle souffre d'une mauvaise coordination des mouvements, son corps maigre , ses jambes qui s'entrechoquent la rendent fragile, mais en ce jour de juin, elle a décidé que tout irait bien et , en cachette de ses parents, gérants, l'été, d'un snack de plage, elle se lance avec ivresse sur un vélo emprunté, avec son petit frère , Tom.

Ce sera l'accident, la souffrance, la culpabilité, et le poids de deux enfants éclopés pour Mike et Shély. Toute la force et l'art de l'auteure , c'est de ne pas présenter les faits, les sentiments de manière dramatique, voire larmoyante. Au contraire. Un souffle de vie , puissant, porte cette famille, malgré les épreuves. La passion flamboyante des parents, la détermination courageuse d'Anna, l'empathie magnifique de leur jeune employé éthiopien, Adisso, tout est si intense .

L'écriture contribue grandement à donner au roman cet élan de vie, d'espoir. Entre humour et émotion, elle crée un lien fort entre le lecteur et les personnages. J'ai apprécié particulièrement les personnifications de la mer, du ciel. Et aussi l'analyse psychologique profonde des membres de la famille.

Une bien belle incursion dans l'univers de Mira Maguen. Je lirai d'autres oeuvres d'elle, c'est sûr. Que me conseillez vous? Je pensais à " Des papillons sous la pluie"...

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Anna, une jeune fille de 14 ans, son frère Tom et ses parents vont tenir durant l'été un bar sur la plage. Ils espèrent que ces vacances seront heureuses mais un accident change le cours des choses. Tom est retrouvé dans le coma, il va passer plusieurs semaines à l'hôpital. Anna se sent responsable puisque c'est elle qui est à l'origine de cet accident. Elle va lier amitié avec Adisso, le jeune adolescent d'origine africaine qui aide au bar. Pendant ce temps, les parents d'Anna et Tom, Mike et Shély, vont devoir résister aux tentations pour sauver ce qui peut l'être de leur famille. Tom sort du coma et plonge Anna dans l'angoisse qu'il révèle la vérité…

J'ai emprunté ce roman à la médiathèque de ma commune, intriguée en partie par son titre étrange. J'ai eu du mal lors des cent premières pages à rentrer dans l'intrigue car je trouvais qu'il ne se passait pas grand-chose. J'ai mis du temps à me faire à l'idée que chaque chapitre est construit autour d'un personnage, de son ressenti et de ses émotions. J'ai finalement pris du plaisir ensuite en avançant dans le livre et j'ai apprécié au bout du compte de me laisser dépayser par ce roman atypique.
La petite Anna est un personnage attachant, plein d'innocence, elle porte un lourd fardeau en elle et on a de la peine pour elle. Adisso aussi est un personnage qui ne laisse pas le lecteur indifférent, il incarne l'amitié et le sens du partage.
Je ne mets qu'une note relativement moyenne à ma lecture car j'ai eu de la peine lors des cent premières pages mais si on accepte de dépasser cette première impression, cette lecture est intéressante.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
"Regardez comment va la vie! En un e seconde, tu es en bas et, la seconde d'après, la roue tourne en sens inverse.
- C'est la chance ma chérie, la chance dit son père.
- C'est le bon Dieu, mon chéri, le bon Dieu répliqua sa mère en allumant une cigarette.
- Tu sais quoi ? Appelle ça comme tu veux, je m'en fiche.
- Tu sais quoi ? Peut-être qu'il ne s'agit que d'une question de physique et de chimie à laquelle, on ne comprend simplement rien."

page 188
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Elle s’était donc assise dans le fauteuil sans pieds que son père avait ramené de la poubelle, où il avait aussi déniché une banquette de camionnette Dodge éventrée. Il avait disposé le tout à un mètre des l’eau, lançant:  « Enfin un salon avec quadruple exposition! » .........Des vagues vinrent s'écraser sur la plage et se transformèrent en écume, si bien que le fauteuil cul-de-jatte et la banquette de la Dodge parurent posés sur un tapis de dentelle déchiré .
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Si seulement il avait pu, lui aussi envoyer ses deux sœurs dans une implantation.....Mais où dégoter une implantation ? Ça n’existait pas un Éthiopien qui avait des oncles dans une implantation. Ces structures n’acceptaient que des gens qui avaient du travail , parlaient un hébreu parfait, croyaient en Dieu, avaient des relations au gouvernement et pour unique problème le sort du Grand Israel.
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Un jour, il avait acheté au supermarché des petits pains ronds identiques. Il en avait mis un dans un sachet noir, un autre dans un sachet blanc, avait fermé les sachets pour qu’on ne voie pas ce qu’ils contenaient et avait demandé à ses deux frères de choisir. Quatre mains s’étaient tendues vers le sachet blanc. Ils l’avaient ouvert et en avaient sorti un petit pain. Ensuite, ils avaient ouvert le sachet noir, et en avaient sorti un autre petit pain, identique au premier. Les deux garçons avaient lâché : « C’est les deux pareils.

- Vous voyez. Un petit pain, c’est un petit pain, peu importe dans quel sachet on l’a mis, blanc, noir, ça aura toujours le même goût. Eh bien, nous aussi, on est comme les petits pains, la peau de l’être humain, c’est le sachet, un est né dans une enveloppe noire et l’autre dans une blanche. Ce qui est important, c’est le cœur et le cerveau de la personne qui est dedans. »
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Le soleil alla éclairer l'autre côté de la terre. Le globe, en revanche, avait une peau d'éléphant, il ne dévia pas de sa trajectoire, insensible aux deux bicyclettes qui lui roulaient dessus, avec à leur bord quatre nombrils vibrants. Il continua à tourner comme si de rien n'était. S'il avait eu un tant soit peu de considération envers le genre humain, il aurait fait marche arrière, se serait arrêté et aurait rendu hommage à ces deux enfants-là.
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