Dans ce livre absolument bouleversant, Mauriac incorpore toute son humanité dans les Évangiles. Sans rien retrancher à la divinité du Christ, il s'interroge sur les sentiments qu'Il a pu ressentir au cours de sa vie terrestre, introduisant ainsi dans les Écritures une affection, une indulgence humaine, le faisant encore plus proche de nous.
Il nous plonge dans la détresse de la Sainte Vierge Marie, dans les doutes, les craintes et les joies des protagonistes. Il nous fait vivre plus intensément la longue montée vers Pâques, la traque des prêtres et des pharisiens, les attaques incessantes, la terreur ressentie à l'approche de la Passion, la souffrance face au manque de foi et d'intelligence des disciples, etc.
Mauriac sublime les Saintes Écritures par sa bonté d'âme et sa tendresse naturelles. Chacune de ses interventions dans la vie du Christ semble être le fruit d'une profonde prière, à la manière d'un iconographe qui réalise une oeuvre pieuse.
C'est un livre d'une exceptionnelle pureté, vibrant d'amour et de Foi.
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El autor repasa los sucesos más importantes de la vida de Jesús y los analiza con un criterio amplio, separando lo mágico y milagroso de la enseñanza básica de Cristo nos muestra la sencillez y lo divino del hijo del hombre que cambió el rumbo de la humanidad.
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L'avouerai-je ? Si je n'avais pas connu le Christ, "Dieu" eût été pour moi un mot vide de sens. A moins d'une grâce très particulière, l'Être infini m'eût été inimaginable, impensable. Le Dieu des philosophes et des savants n'aurait tenu dans ma vie morale aucune place. Il a fallu que Dieu s'engouffrât dans l'humanité, et qu'à un moment précis de l'histoire, sur un point déterminé du globe, un être humain, fait de chair et de sang, ait prononcé certaines paroles, accompli certains gestes, pour que je me mette à genoux. Si le Christ n'avait pas dit : "Notre Père..." je n'eusse jamais eu de moi-même le sentiment de cette filiation ; cette invocation ne serait jamais montée de mon cœur à mes lèvres. (page 18)
Les paroles de triomphe qu’il nous a transmises étonnent, si peu d’instants avant la prostration et le déchirement de Gethsémani. La prière du Christ dont Jean se souvient resplendit de certitude tranquille comme si le Seigneur profitait de cette dernière minute avant que tout pouvoir soit donné aux ténèbres : « Père, l’heure est venue : glorifie ton Fils afin que ton Fils te glorifie, puisque tu lui as donné autorité sur toute chair… La Vie éternelle c’est qu’ils te connaissent toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ… C’est pour eux que je prie ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi… »
(page 220)
Je ne crois qu’à ce que je touche, qu’à ce que je vois, qu’à ce qui s’incorpore à ma substance, et c’est pourquoi j’ai foi dans le Christ.
Tous les efforts pour réduire en lui la condition humaine vont à l’encontre de ma plus profonde tendance, et sans doute y faut-il rattacher mon obstination à préférer au visage du Christ-Roi, du Messie triomphant, l’humble figure torturée de l’homme que dans l’auberge d’Emmaüs les pèlerins de Rembrandt reconnaissaient à la fraction du pain, notre frère couvert de blessures, notre Dieu.
(page 18)
« Que d’efforts pour obscurcir la divinité du Christ, a écrit admirablement Paul Claudel, pour voiler ce visage insoutenable, pour aplatir le fait chrétien, pour en effacer les contours sous les bandelettes entre-croisées de l’érudition et du doute ! L’Évangile mis en petits morceaux ne constituait plus qu’un amas de matériaux incohérents et suspects où chaque amateur allait rechercher les éléments d’une construction aussi prétentieuse que provisoire. »
Vie de Jésus (page 14)
Quelle espérance ! Tous ceux-là qui découvriront que leur prochain était Jésus-même, appartiennent donc à la masse de ceux qui ignorent le Christ ou qui l'ont oublié. Sinon, ils ne poseraient pas cette question. Et pourtant ce sont eux, les bien-aimés. Il ne dépend de personne, parmi ceux qui ont la charité dans le cœur, de ne pas servir le Christ. Tel qui croit le haïr lui a consacré sa vie ; car Jésus est déguisé et masqué au milieu des hommes, caché dans les pauvres, dans les infirmes, dans les prisonniers, dans les étrangers (les métèques). Beaucoup qui le servent officiellement n'ont jamais su qui il est ; mais beaucoup qui ne le connaissent même pas de nom, entendront au dernier jour les paroles qui leur ouvriront les portes de la joie : "C'était moi, ces enfants, c'était moi, ces ouvriers ; je pleurais sur ce lit d'hôpital ; j'étais cet assassin dans sa cellule, lorsque tu le consolais."
Philippe Dazet-Brun vous présente son ouvrage "François Mauriac : L'inguérissable jeunesse" aux éditions Memoring.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3063784/dazet-brun-philippe-1965-francois-mauriac-l-inguerissable-jeunesse
Note de musique : © mollat
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