Le diable en partage - Kids

Le conflit en ex-Yougoslavie est la toile de fond de ces deux pièces de Fabrice Melquiot.

La première met l'accent sur l'amour qui peut exister entre un serbe et une musulmane. Lorko le serbe aime Elma, la musulmane. Lorko devient le traite et se retrouve enrôlé l'armée serbe. Mais il se refuse a tirer sur les frères d'Elma qu'il considère comme ses propres frères – « J'ai pas tué tes frères, aucun ». Alors il craque, il déserte et s'enfuit vers la liberté vers l'asile politique qu'en France on lui refuse. Il devient clandestin loin des siens à qui il ne cesse de penser.
Cette histoire rappelle une histoire vraie, que nous a d'ailleurs raconté avec toute sa poésie Savatore Adamo dans sa chanson de l'autre côté du pont, Bosko Ismic le serbe et Admira Ismic la musulmane tombés tous les deux sur le pont Vrbanja, eux qui fuyaient la bétise de la guerre pour s'aimer en terre de liberté et de tolérance.
On les retrouve dans Kids, la seconde pièce de ce recueil.

Le sujet traite de ces centaines d'enfants devenus subitement orphelins. Parque leurs parents sont morts ou parcequ'ils se sont enfuis en les oubliant. Melquiot nous invite dans errance, leur hargne, leur galère : la démerde pour vivre, bouffer et échapper aux snipers.
On y retrouve un couple de pré-ado : Bosko, le serbe et Admira la musulmane et un pont celui de Vrbanja.

De bien beaux textes
:

je viens de lire les pièces de théâtres "Le Diable en partage" et "Kids" les deux faisant partie d'un même livre écrit par Fabrice Melquiot
Les deux pièces parlent de la guerre des années 1990 en Yougoslavie. La première narre l'histoire d'hommes et femmes qui vivent la guerre de plein fouet. La deuxième se penche plutôt sur l'après-guerre à travers de jeunes orphelins ayant tout perdu et qui cherche comment vivre cet après.

Je voulais vous parler de ces pièces car elles sont vraiment originales.
Il n'y a aucune unité de temps ni d'espace, ils ne sont même pas linéaires, on fait des saut dans le temps en avant comme en arrière, on change de lieu régulièrement ce qui est très peu répandu au théâtre.
Le texte est aussi très étrange dans sa construction, les dialogues sont décousus, chacun se parle en s'adressant aux autres qu'ils soient présents ou non, mais ne tiennent pas compte des réponses qu'on peut leur fournir, chacun vit dans son monde et se parle à soi-même.
La dernière étrangeté est dans la mise en page : la seule ponctuation qui existe est le point d'interrogation, sinon elle est complètement absente, et l'auteur revient à la ligne quand ça lui chante, parfois en milieu de phrase, ce qui rend le texte aussi chaotique que son sujet.

Mis à part son étrangeté le texte est vraiment très beau, rempli de poèmes et de très belles répliques.
Je le recommande à fond !!

Je parlerais surtout de "kids" qui raconte la guerre en ex-Yougoslave et ses conséquences par le destin 8 enfants âgés de 11 à 16 ans.
Poétique, charnel, intense, délirant, bouleversant.

La pièce Kids m'a énormément touché. Cette pièce a le mérite d'être lut.

Dirk