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EAN : 9782070325108
320 pages
Gallimard (21/04/1989)
3.58/5   19 notes
Résumé :
Les philosophes n'ont de leçons à donner à personne. La philosophie s'arrête, en effet, où commence la certitude de savoir. La leçon inaugurale de Maurice Merleau-Ponty pour son entrée au collège de France, publiée en tête de ce recueil, est donc en son principe paradoxale. Occuper une chaire pour un professeur de philosophie, ce n'est pas transmettre à ses auditeurs des vérités acquises mais plutô... >Voir plus
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Philosopher, c’est chercher, c’est impliquer qu’il y a des choses à voir et à dire. Or aujourd’hui, on ne cherche guère. On ‘revient’ à l’une ou l’autre des traditions, on la ‘défend’. Nos convictions se fondent moins sur des valeurs ou des vérités aperçues que sur les vices ou les erreurs de celles dont nous ne voulons pas. Nous aimons peu de choses, si nous en détestons beaucoup. Notre pensée est une pensée en retraite ou en repli […] Dans ce monde où la dénégation et les passions moroses tiennent lieu de certitudes, on ne cherche surtout pas à voir, et c’est la philosophie, parce qu’elle demande à voir, qui passe pour impiété
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Le philosophe se reconnaît à ce qu’il a inséparablement le goût de l’évidence et le sens de l’ambiguïté.
Le philosophe est l’homme qui s’éveille et qui parle, et l’homme contient silencieusement les paradoxes de la philosophie, parce que, pour être tout à fait homme, il faut être un peu plus et un peu moins homme.
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Philosopher, c'est chercher, c'est impliquer qu'il y a des choses à voir et à dire. Or, aujourd'hui, on ne cherche guère. On «revient» à l'une ou l'autre des traditions, on la «défend».

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Montaigne raconte que les médecins lui avaient conseillé de se sangler d'une serviette, quand il allait en bateau, pour combattre le mal de mer. "Ce que je n'ai point essayé ajoute-t-il, ayant accoutumé de combattre les défauts qui sont en moi et les dompter par moi-même." Toute sa morale repose sur un mouvement de fierté par lequel il décide de prendre en main sa vie hasardeuse puisque rien n'a de sens, si ce n'est en elle. Après ce détour vers lui-même, tout lui paraît bon de nouveau. Il disait qu'il aimerait mourir "plutôt à cheval que dans son lit." Ce n'est pas qu'il comptât pour l'aider sur la colère du guerrier, c'est qu'il trouvait dans les choses, avec une menace, un viatique. Il a vu le lien ambigu qui l'attachait à elles. Il a vu qu'il n'y a pas à choisir entre soi, — et les choses. Le moi n'est pas sérieux, il n'aime pas se lier. Mais est-il rien certain, résolu, dédaigneux, contemplatif, grave, sérieux, comme l'âme?... C'est la liberté sans condition qui rend capable d'attachement absolu. Montaigne dit de lui-même : "j'ai été si épargnant à promettre que je pense avoir plus tenu que promis ni dû." Il a cherché et peut-être trouvé le secret d'être, dans le même temps, ironique et grave, libre et fidèle.
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La philosophie n'est pas une illusion: elle est l'algèbre de l'histoire.
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Videos de Maurice Merleau-Ponty (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maurice Merleau-Ponty
Fanny Arama Camille Froidevaux-Metterie Najat Vallaud-Belkacem Kaori Ito La façon dont une culture traite le corps – en particulier le corps des femmes – dit une profonde vérité sur cette culture. le corps est en effet une construction : il prend forme au cours de notre vie et en fonction de nos relations, il est modelé par nos choix, mais également forgé par les institutions, leurs diktats et leurs requêtes. Les sciences humaines et la philosophie ont mis en évidence cette construction sociale du corps – cette « incorporation » : le corps est façonné, comme l'a montré Foucault, par une kyrielle de dispositifs disciplinaires qui en font une « chair » à racheter, une force de travail à employer, un organisme à soigner, mais aussi, dirait Merleau-Ponty, le véhicule de notre advenir au monde que l'être au monde nous oblige à ajouter sans cesse. Mais le corps n'est jamais neutre : il est déterminé entre autres par des facteurs de race et de genre. Réfléchir sur le corps construit implique donc qu'on analyse la manière dont il est construit, qu'on voie quels corps sont construits, selon quels différentiels, et qu'on mette au jour les effets qui produisent les inégalités de pouvoir entre les hommes et femmes. Dans une telle construction sociale, l'empreinte machiste a été déterminante: aussi le corps féminin a-t-il été façonné selon les désirs des hommes. Quelle vérité sur le corps des femmes – maternité, menstruations, ménopause, apparence, sexualité… – apparaîtrait si, dans une perspective féministe, on déconstruisait cet ensemble iconique et idéologique dans lequel l'homme a trouvé les outils de sa domination, sinon les justifications de sa violence symbolique et réelle exercée sur les corps des femmes ?
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