Grand Prix norvégien de littérature policière 2001, prix du meilleur polar des lecteurs de Points 2012, premier titre traduit en français... Histoire assez intéressante mais loin d'être palpitante ; les dialogues sont assez plats et les personnages ne présentent pas vraiment beaucoup de profondeur. L'ouvrage nous présente néanmoins la Norvège vue de l'intérieur et c'est finalement ce qui m'a le plus interpellé dans ce roman assez décevant.
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Grand prix norvégien de littérature policière 2001, ce livre vient d'être traduit et publié en France. Roman policier classique où l'on retrouve un binôme d'enquêteurs norvégiens qui doivent élucider le meurtre d'une femme retrouvée gelée dans le jardin d'un ancien commissaire, avocat foireux bien sûr soupçonné du crime. La première partie met en place les protagonistes de l'affaire, bikers, petits malfrats, mafias diverses..... la deuxième partie passe à l'accélérer pour le dénouement de l'affaire. Un policier classique, au bon suspens mais qui pour moi n'amène rien de neuf à la littérature policière nordique.
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Picéa, c’est le nom qu’ils ont donné à la morte anonyme, d’après le mot latin qui signifie « sapin ». C’est Stribolt qui l’a proposé spontanément, et maintenant il le regrette, car cela lui fait penser à Ikea, il devient claustrophobe et perd toute envie d’acheter.
L’homme de Västera a été condamné pour avoir commis un viol et tripoté des mineurs. PIcéa n’a cependant pas été victime de violences sexuelles. Ils le savent, pour autant qu’une autopsie permette de savoir ce genre de choses. Du coup, l’instinctive répulsion que provoque ce type de criminels leur est épargnée mais, dans le même temps, ils sont obligés de renoncer à une piste qui conduit souvent à une arrestation.
- Et rien du côté d’Interpol ? demande Stribolt.
- Rien de vraiment exploitable. Mais pour ce qui est des femmes, j’ai eu mon content d’horreurs ! C’est incroyable toutes ces femmes venues d’ailleurs qui disparaissent chaque année en Europe. Et plus stupéfiant encore, le nombre de jeunes filles et femmes de couleur retrouvées mortes, pour la plupart impossible à identifier. A Lyon, ils ont des listes interminables ! Trois à quatre cents femmes étrangères à l’espace Schengen tuées annuellement sur notre continent. Et pour quantité d’entre elles, Interpol n’arrive jamais à savoir ni qui elles sont ni qui les a tuées.
Vaage a parlé avec des trémolos dans la voix, bien plus longtemps que d’ordinaire. Elle garde maintenant les mâchoires serrées et son visage, un temps mélancolique, a perdu son expression habituelle. Un court instant, elle est sortie de son rôle, ce rôle dans lequel ils sont l’un et l’autre entrés, afin de supporter leurs routinières rencontres avec la mort et de tenir à distance les psychiatres de crise.
Lui qui, après une longue collaboration connaît Vanja Vaage mieux que son propre père, attend que, reprenant leur jeu de rôle, elle redevienne la flicarde de choc qu’elle a la réputation d’être. A présent, les bras raidis le long du corps, elle vacille. Certes, elle ne pliera pas comme le roseau dans le vent. Elle est bien trop robuste. Mais elle a montré une fragilité dont il connaît naturellement l’existence, même si elle ne se manifeste que rarement.
- Assieds-toi donc, Vanja, dit Stribolt qui n’arrête pas de se racler la gorge.
Suivant l’exemple de Thygesen, il a essayé de priser. Mais sans succès. Avec de la crotte de chat pulvérisée, l’effet aurait été exactement le même.
Picéa, c’est le nom qu’ils ont donné à la morte anonyme, d’après le mot latin qui signifie « sapin ». C’est Stribolt qui l’a proposé spontanément, et maintenant il le regrette, car cela lui fait penser à Ikea, il devient claustrophobe et perd toute envie d’acheter.
L’homme de Västera a été condamné pour avoir commis un viol et tripoté des mineurs. PIcéa n’a cependant pas été victime de violences sexuelles. Ils le savent, pour autant qu’une autopsie permette de savoir ce genre de choses. Du coup, l’instinctive répulsion que provoque ce type de criminels leur est épargnée mais, dans le même temps, ils sont obligés de renoncer à une piste qui conduit souvent à une arrestation.
- Et rien du côté d’Interpol ? demande Stribolt.
- Rien de vraiment exploitable. Mais pour ce qui est des femmes, j’ai eu mon content d’horreurs ! C’est incroyable toutes ces femmes venues d’ailleurs qui disparaissent chaque année en Europe. Et plus stupéfiant encore, le nombre de jeunes filles et femmes de couleur retrouvées mortes, pour la plupart impossible à identifier. A Lyon, ils ont des listes interminables ! Trois à quatre cents femmes étrangères à l’espace Schengen tuées annuellement sur notre continent. Et pour quantité d’entre elles, Interpol n’arrive jamais à savoir ni qui elles sont ni qui les a tuées.
Lui qui, après une longue collaboration connaît Vanja Vaage mieux que son propre père, attend que, reprenant leur jeu de rôle, elle redevienne la flicarde de choc qu’elle a la réputation d’être. A présent, les bras raidis le long du corps, elle vacille. Certes, elle ne pliera pas comme le roseau dans le vent. Elle est bien trop robuste. Mais elle a montré une fragilité dont il connaît naturellement l’existence, même si elle ne se manifeste que rarement.
Vaage a parlé avec des trémolos dans la voix, bien plus longtemps que d’ordinaire. Elle garde maintenant les mâchoires serrées et son visage, un temps mélancolique, a perdu son expression habituelle. Un court instant, elle est sortie de son rôle, ce rôle dans lequel ils sont l’un et l’autre entrés, afin de supporter leurs routinières rencontres avec la mort et de tenir à distance les psychiatres de crise.