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sur 3318 notes
Avec la parution de la suite (et fin) des aventures de Tengo et Aomamé, j'allais enfin savoir ce qu'il advenait de ces deux héros transportés dans l'univers d'1Q84, en apprendre plus sur les mystérieux Little People et sur les chrysalides de l'air...

Le dernier livre de la trilogie d'1Q84 commence par une surprise : l'auteur y a introduit un troisième personnage principal, dont nous suivons l'histoire en alternance avec celles de Tengo et d'Aomamé. Certes, Ushikawa (puisque tel est son patronyme) apparaissait déjà dans les précédents volumes, mais comme un élément secondaire et furtif de l'histoire de Tengo. Nous faisons cette fois plus ample connaissance avec cet homme à la personnalité étrange et rebutante, qui a lui aussi échoué dans le curieux monde d'1Q84, où il traque Aomamé...
Individu au physique d'une laideur hors-norme, il laisse à ceux qu'il rencontre une sensation dérangeante de présence à la fois visqueuse et tenace. Et malgré tout, on finirait presque par s'habituer, voire s'attacher, à cette piètre créature, ce qui peut sembler surprenant aux yeux de ceux qui ne connaitraient pas le sieur Murakami...
En effet, l'auteur, même lorsqu'il dépeint des personnages a priori antipathiques, le fait sans jamais paraître les juger, s'attachant à détailler leur traits de caractère avec une sorte de neutralité qui exclue la notion de bien ou de mal. Aussi abjects que soient les individus qu'il met en scène, il semble éprouver pour eux une compassion et un respect qu'ils mériteraient d'emblée, du fait de leur simple condition d'êtres vivants.

Une autre caractéristique des romans d'Haruki Murakami, et que l'on retrouve bien dans 1Q84, c'est l'espèce d'invulnérabilité dont sont parés ses héros. Malgré tous les dangers qui guettent Tengo et Aomamé, le lecteur garde la certitude qu'il ne peut rien leur arriver. Et alors que certains des personnages secondaires sont victimes de violence, eux semblent préservés des risques d'atteintes extérieures. Je crois que cette impression tient en partie à l'atmosphère surnaturelle qui baigne le récit : elle crée certes un sentiment de malaise diffus, mais elle permet aussi d'imaginer que, comme dans les rêves, le pire ne peut pas advenir.

Le troisième volet d'1Q84 se lit sans effort, l'écriture fluide de Murakami et l'intérêt que suscitent ses personnages aidant, mais je me demande malgré tout s'il était vraiment nécessaire d'étaler ce récit sur trois tomes...
Ce dernier opus, notamment, souffre de longueurs qui donnent parfois le sentiment que l'auteur délaye son texte comme si son principal objectif avait été de produire un troisième volume d'un poids identique aux deux premiers !
Je regrette aussi de ne pas en avoir appris davantage sur les fameux Little People, quasi absents de ce récit...

J'avais attendu la traduction française d'1Q84 avec une grande impatience, mais je dois par conséquent avouer qu'elle n'a pas vraiment répondu à mes attentes, certes exigeantes, au vu de ce dont je sais Haruki Murakami capable...

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Après avoir carrément dévoré les deux premiers romans de cette trilogie, j'avoue que j'ai été un peu déçue par cette fin. Pour les deux premiers tomes, on retrouve un certain rythme avec des personnages actifs qui nous font découvrir les bizarreries de 1Q84. On est sans cesse en train de découvrir de nouvelles curiosités dont on voudrait connaître l'origine et la signification. Mais ce n'est pas le cas dans ce tome-ci.

L'histoire stagne, elle devient lente et monotone, presque ennuyeuse. Une troisième voix se rajoute à celles de nos deux personnages, Aomamé et Tengo, celle d'Ushikawa, un personnage fort peu sympathique et qui, je trouve, n'apporte pas grand chose à l'histoire, si ce n'est pour rajouter de la longueur au texte.

Je n'ai pas retrouvé cet envoutement qui me faisait avancer avidement dans la lecture des deux premiers tomes, sauf peut-être vers la fin du roman. J'avais évidemment envie de connaître le fin mot de cette aventure, et la fin est globalement satisfaisante, mais cette lecture m'a comme laissé un goût d'inachevé et de décevant.
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Un roman étirer à l'extrême
Cela a été une torture de terminer ce roman qui n'en finissais pas. Au départ du livre 1 il y a une intrigue et un univers qui nous passionne même si cela est parfois long . Mais ensuite dans le livre 2 et 3 l'histoire n'avance pas. On a l'impression d'être empêtré dans la boue et de relire 5 fois les mêmes descriptions qui ne servent pas l'histoire. Je suis extrêmement déçu car l'atmosphère fantastique, romantique et thriller accroche le lecteur que je suis. Mais POURQUOI faire 3 tomes ? Car son histoire tient largement en un seul tome. de plus j'ai l'impression qu'il y aura une suite, à la fin du livre 3 on ne sait rien sur les little people, ce qui s'explique s'il existe une suite. Autrement, c'est du n'importe quoi ! Vous l'aurez compris, je ne le conseille pas ! Lisez plutôt Carlos Ruiz Zafón avec "L'ombre du vent" ou "le jeu de l'ange".
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J'aime le fantastique, j'aime la science-fiction, j'aime le surnaturel…mais là je ne sais pas trop quoi dire, je n'ai pas été submergée d'enthousiasme, je n'ai pas réussi à m'immerger dans l'univers onirique de Murakami, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, l'intrigue principale ne m'a pas passionnée de façon spectaculaire.
L'idée de départ était pourtant bonne mais les mondes d'Aomamé et de Tengo m'ont paru trop fantasques, les Little People no comment, cette histoire improbable de Chrysalide de l'air plutôt dans le registre du burlesque que du merveilleux, les relations charnelles qui débarquent comme un cheveu sur la soupe (et surtout les conséquences qui en découlent…), le personnage de Fukaéri vraiment trop loufoque…
Il y a tout de même de bon éléments qui relèvent le niveau, car après tout ce que je reproche à l'oeuvre c'est qu'elle soit trop fantaisiste à mon goût.
Par exemple le style littéraire, en alternance de chapitre entre Tengo et Aomamé, oui la plume est agréable, efficace par sa simplicité et sa légèreté (d'apparence mais tout chez Murakami n'est qu'apparence, comme l'intrigue de 1Q84).
Le parcours d'Aomamé est remarquable et très bien développé par l'auteur (j'ai apprécié son activité de tueuse à gages d'hommes qui ont commis des violences sur les femmes), j'ai adoré la vieille dame Shizue Ogata et son empreinte dans la vie d'Aomamé, j'ai beaucoup aimé le personnage de Fukada également sa force sereine, on ne peut pas nier l'originalité et le développement qui mènent l'intrigue.
Bref je reste mitigée, du bon et du mauvais dans cette trilogie qui aurait pu être bien meilleure si on exclut les Little people et la chrysalide de l'air (ces 2 éléments étaient la touche de folie de trop)
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Un peu déçu par les deux premiers tomes que je trouvais survendu par rapport à mes précédentes lectures de Murakami (Kafka sur le rivage et La ballade de l'impossible ) j'ai mis du temps avant de m'attaquer à ce livre 3. Ce temps me semble salutaire puisque j'ai pu mieux apprécier ce dernier opus et comprendre justement l'importance accordée au temps dans cette trilogie.

Ce livre est particulièrement celui de l'attente que ce soit pour les 3 narrateurs mais aussi pour le lecteur. Un peu comme depuis le début de la trilogie, Murakami plonge son lecteur dans une attente et une espérance de ce qui va survenir. J'ai enfin compris le sens de ces lancinantes répétitions des faits survenus auparavant dans l'histoire. Outre l'intérêt de faciliter le suivi pour une trilogie quand même bien longue, ces redites contribuent au rythme très (trop) lent du récit. le message qui me semble transparaître du roman est que l'attente contient en elle-même un certain plaisir, notamment dans les relations sentimentales , comme le confirme la célèbre phrase de Clemenceau " le meilleur moment dans l'amour, c'est quand on monte l'escalier". Les sentiments d'Aomame et Tengo sont d'autant plus forts quand ils ne parviennent pas tout de suite à se retrouver.

Malgré tout, pour le lecteur, la lassitude le gagne parfois, et la récompense attendue ne peut évidemment être aussi forte que pour les protagonistes fictifs. On enrage ainsi également un peu de ne pas connaître assez de détails sur ces Little People et leurs modes de fonctionnement. Mais c'est vouloir faire de Murakami un auteur de science-fiction qui pourrait nous décrire précisément ce monde parallèle alors qu'il me semble plus judicieux de le rapprocher d'un Garcia Marquez et de son réalisme magique. On sent que la frontière entre réel et magique est ténue et il ne faut pas chercher à tout comprendre.

L'intérêt reside également dans la construction à 3 narrateurs, où la chronologie s'entremêle et où le lecteur s'inquiète parce qu'il ne sait plus où ni quand il se trouve. L'introduction d'Ushikawa comme narrateur dans ce troisième livre renforce l'intérêt de l'exercice puisqu'il s'oppose aux deux autres tout en leur ressemblant totalement par sa personnalité en marge de la société. Les liens de plus en plus clair entre l'enfance des personnages et la construction mentale à laquelle leur histoire aura aboutie sont également très interessants à observer.

Il reste un goût de déception et une hypothèse: que la forme trop longue de la trilogie ne soit pas propice au maintien de l'atmosphère poétique que Murakami avait mieux réussi pour moi à installer dans mes précédentes lectures.
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Dernière partie de cette volumineuse histoire, et de loin ma préférée.

Murakami a l'excellente idée de rompre la marche à deux temps qui oscillait entre Aomamé et Tengo pour introduire un troisième point de vue, celui d'Ushikawa, l'homme à la tête de crapaud, rencontré lors de la première partie. Mais pour être tout à fait complète, je devrais aussi parler de cet homme qui vient frapper aux portes des appartements, de ce receveur mystérieux qui réclame ce qu'il prétend être son dû, avec sa voix insistante et pénétrante jusqu'à lire dans vos pensées les plus intimes.

Grâce à cela, la narration est beaucoup plus rythmée et plus entrainante que dans le deuxième volet, et je me suis prise de sympathie pour l'affreux bonhomme, l'avorton Ushikawa (j'adore les écrivains qui parviennent nous rendre sympathiques les loosers, les outcasted et les médiocres). Les trois voix se succèdent, et chacun des protagonistes vit les événements avec sa propre perception du temps qui se distord, s'étire ou s'accélère selon le point de vue.

Cette troisième partie prend très franchement des allures de roman policier et nous emporte avec suspens dans cette course poursuite, dans la Tokyo hypnotique, surpeuplée et embouteillée. Tengo règle ses comptes avec son père mourant dans la ville des chats, Aomamé reste confinée, géographiquement coincée entre l'amour et la mort, et s'évade grâce à des rêves symboliques, et Ushikawa tente coûte que coûte de sauver sa vilaine peau de tortue.

L'histoire d'Aomamé et de Tengo se termine donc ici, mais il reste encore plein de points d'interrogation dans mon petit cerveau surexcité: qu'est-il advenu du survivant de l'assaut de la partie politique de la secte ? qui est ce corbeau qui semble espionner les allées et venues de Fukaéri ? la mère de Tengo a-t-elle été assassinée et, si oui, pourquoi et par qui ? qu'allaient proposer les représentants des Précurseurs à Aomamé ? Quel rôle joue la sinfonietta de Janacek dans toute cette histoire? Sans oublier l'éventuelle analogie avec le roman d'Orwell, 1984, qu'il me reste à découvrir … Bref, de quoi nourrir mes prochaines insomnies, en contemplant la lune.
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mon premier livre japonais, j'ai beaucoup aimé l'intrigue, les personnages sont attachants, j'avoue que la fin m'a laissé perplexe j'attends de voir la suite ( si il y en a ).
Un livre que je recommande à toute personne qui aime le fantastique et l'intrigue.
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Dernier volume de la trilogie toujours avec la même magie, ce style si particulier dépouillé et profond à la fois, qui rappelle les estampes japonaises. Murakami rassemble les fils dispersés se rassemble dans un motif final qui reste enveloppé de myst!re, comme un rêve après le réveil. Un immense plaisir!
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Des bonnes idées, une belle écriture, parfois gâchées par des chapitres qui tournent complètement a vide, sans que cela amène qlq chose au sujet. Bref,
trop long, pourtant je le répète l'idée de départ est excellente, mais certaines r répétions ad nauséam fatiguent le lecteur. Une version en 2 tomes était largement suffisante


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Ca y est! Fin d'une belle épopée en compagnie de nos deux héros. Il y a tant à dire sur cette superbe trilogie, une expérience de lecture intense, un voyage constant entre réalité et fiction.

C'est une des histoires d'amours des plus naives mais des plus touchantes qui soient. Soyez patients chers lecteurs nos tourtereaux vont finalement se rencontrer (je spoile à peine c'était bien évident). Un troisième personnage central apparait, du nom d'Ushikawa, un méchant peu conventionnel, autre personnage génial, tout autant malmené par la vie que nos deux héros.

Je recommande plus que vivement ce chef d'oeuvre, à condition d'être prêt à croire qu'il y a deux lunes dehors, la grosse jaune qu'on connait tous, et une seconde plus petite, verte, disgracieuse, comme cachée dans les jupes de sa "Mother".

Murakami, ce génie!
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