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3,73

sur 598 notes
J'aime la plume élégante et poétique de l'auteur.
J'ai aimé la douceur nostalgique de ses deux premiers romans.
C'est donc avec une totale confiance mêlée d'impatience que j'ai entrepris la lecture de ce « Jardin arc en ciel ».
Tout commence par une rencontre improbable entre deux femmes, tellement différentes par l'âge et le milieu social. Entre elle, c'est une histoire d'amour immédiate, évidente, foudroyante qui démarre.
Elles fusionnent leurs noms de famille pour en former un nouveau et s'installent avec leurs enfants dans une vieille maison délabrée, à la lisière d'un petit village de montagne si reculé qu'elles le surnomment Machu Picchu.
Et la vie s'écoule douce et harmonieuse sous l'oeil bienveillant du voisinage.

C'est là que pour moi, tout s'est gâché.
Trop de gentillesse, trop de tolérance dans ces pages. Je m'y suis non seulement ennuyée mais j'ai été agacée par toute cette mièvrerie.
Cul-cul la praline est un terme qui revient dans certaines critiques Babeliotes, et c'est ainsi que je qualifie ce roman.

Ce livre a fait le bonheur de beaucoup et c'est tant mieux. Moi, j'y suis restée insensible.
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Izumi vit seule avec son fils Sosûke depuis son mari est parti. Quand elle rencontre Chiyoko, une lycéenne en détresse, et l'empêche de se suicider, elle donne un nouvel élan à leurs deux existences. « J'avais cru la sauver, mais réflexion faite, c'était moi qu'elle avait sauvée. » (p. 21) Les deux femmes font l'amour sur le gazon artificiel d'une terrasse en ville et savent qu'elles ne pourront plus vivre l'une sans l'autre. Izumi a 35 ans, Chiyoko en a 19, mais rien ne peut les séparer. « Une famille, ce n'était pas une question de sexe ou d'âge. » (p. 37) Elles partent avec Sosûke vers les montagnes, dans un petit village perché, pour fonder la famille Takashima qui aborde fièrement un pavillon multicolore sur son toit. « Ce drapeau arc-en-ciel, c'était la voix muette de notre famille. » (p. 50) Par miracle, Chiyoko accouche de l'adorable Takara, bébé qui achève de composer une famille unie par l'amour, la patience et la tolérance. « La famille Takashima a décidé de continuer à vivre sereinement, tournée vers l'avenir. Sans rien revendiquer, comme une petite plante qui prendrait discrètement racine dans le sol. Puisque nous ne faisions rien de répréhensible, nous pouvions suivre la voie qui était la nôtre. » (p. 91 & 92) Les années passent et la famille ouvre une maison d'hôtes où l'écoute et la compréhension vont toujours de pair avec un bon repas qui remplit le corps et les coeurs.

Comme le restaurant de l'amour retrouvé, ce roman propose une morale simple, mais certainement pas simpliste. le récit est doux et tendre, apaisant et réconfortant. En dépit de l'hiver, de la neige et des difficultés à s'afficher ouvertement, les deux femmes vivent avec bonheur une existence choisie et assumée. Et elles comprennent qu'elles doivent se faire accepter avec patience. Avec un dernier tiers moins « Bisounours » que le début, plus sombre, mais plus vrai et encore plus bouleversant, le roman s'achève sur une image d'une grande beauté, pleine de lumière. Derrière les grandes espérances, la réalité rattrape et meurtrit le bonheur : en le déformant un peu, elle le rend d'autant plus précieux. « La main que j'avais retirée de celle de la jeune fille était toute moite. Exactement comme si je tenais serrées dans mon poing les larmes qui coulaient sur ses joues. » (p. 5) La narration passe d'un personnage à un autre, chacun comblant les oublis ou les silences des précédents jusqu'à composer un récit arc-en-ciel et chatoyant.
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Le jardin arc-en-ciel est une ode au bonheur qui n'est toujours pas dans la conformité de la société. Izumi rencontre un peu miraculeusement Choco alors que celle est sur le point de mijoter un suicider, se jeter devant un train. C'est alors que Susoko, le petit garçon d.Izumi, perdu dans la foule, cherchant sa mère, glisse sa petite main dans celle de Choco, ...
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Une fois de plus, je suis agréablement surprise par l'écriture pleine de douceur d'Ito Ogawa.
Quatre parties au roman et quatre narrateurs différents c'est très original...
Que du plaisir à lire ce roman qui est une vraie leçon de vie, une bonne leçon de tolérance qui montre bien que fonder une famille ça peut se faire de plusieurs façons et que le plus important pour chacun c'est d'aimer et d'être aimé peu importe le sexe de la personne.
Des personnages remplis d'amour à donner ainsi qu'à recevoir mais n'est ce pas là le but de chaque âme? à méditer...
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Quand Izumi, une trentenaire divorcée et mère d'un jeune fils Sôsuke, parle à Chiyoko, lycéenne, dan une gare du métro, elle lui sauve la vie: celle-ci s'apprêtait à sauter du quai. Les deux femmes font connaissance et tombent amoureuses: elles décident alors de « fuguer » à la campagne pour vivre leur relation sans contrainte. Elles ignorent alors que leur foyer est amené à s'agrandir: elles décident bientôt de fonder leur propre famille, Takashima, sur leur colline renommée Machu Picchu, plantent un drapeau aux couleurs de l'Arc-en-ciel et, ouvrent une auberge familiale accueillante et ouverte.
C'est un magnifique roman que j'ai lu avec plaisir tant la beauté - et la bonté - des personnages, des paysages, de l'auberge explosent à toutes les pages.
Le style a beau être d'une grande sobriété, les mots choisis avec soins (merci Myrian Dartois-Ako pour la traduction) et les dialogues tout simples sont d'une grande poésie et d'une beauté tranquille et magnifique. J'ai été enchantée, charmée, par ce roman qui m'a laissée rêveuse et mélancolique - j'ai même versé quelques larmes…
Ne passez pas à côté. C'est très beau.
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Un très beau livre. Dont l'émotion va crescendo et ne se termine pas.
J'ai toujours un peu de mal avec les romans de Ito Ogawa. Ils commencent, comme celui-là, de mon point de vue, plutôt laborieusement, un peu plan plan et son écriture est descriptive, assez plate, trop présente (toi lecteur tu n'as qu'à lire, je te décortique tout).
Et puis, à un moment, on s'envole. Vers du poétique, du presque fantastique.
Ito Ogawa parle de la maladie et de la mort comme d'une chose naturelle. Je pense que c'est la partie du livre qui m'a particulièrement touchée. Elle évoque pudiquement la pudeur des sentiments, de la souffrance.
Et puis, ce livre est un formidable hommage à la différence, sexuelle. L'homosexualité, au Japon, ce n'est pas simple, et grâce à ce sensible, touchant, pudique, ouvrage, j'espère qu'Ito Ogawa aura un peu fait avancer la cause de la différence.
Tous les personnages de ce roman sont attachants et là est l'oeuvre et l'âme de l'auteur. Elle nous délivre tant de poésie, tant de tendresse. Pourquoi faire le mal quand faire le bien est si simple et si à portée d'une main ? Mais ce n'est jamais mièvre, non, c'est à travers la souffrance, le manque, l'absence et l'incompréhension, que l'on fait ses choix. J'avais été très sensible à son livre Ruban, celui-ci m'a beaucoup émue, moins symbolique, mais tout aussi tendrement sensible et humain.
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Une histoire d'amour qui met au rebut les apparences. Une histoire de famille qui suscite quelques belles émotions.
Un roman polyphonique sucré.
Un peu trop sucré à mon goût...
Un peu trop de bons sentiments qui m'ont perdue en route.

L'écriture ne m'a pas autant convaincue que lors de mes lectures de « La Papeterie Tsubaki » et « le Restaurant de l'amour retrouvé ». Elle a manqué de subtilité, de fluidité, de poésie, d'étincelles pour m'embarquer comme je l'aurais espéré.

Un rendez-vous manqué, cette fois-ci, mais un rendez-vous qui se renouvellera puisque « le Ruban » d'Ito Ogawa m'attend. Je croise les doigts et espère passer de nouveau un bon moment de lecture avec un de ses romans.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Sortie du ruban je continue de découvrir les romans de Ito Ogawa avec le jardin arc en ciel. (traduit en 2018 par la même traductrice Myriam Dartois-Ako.) Rien à voir. Là les actions s'enchaînent. En 10 pages on a déjà personnages, tourmentes, scénario et décors de posés. Les stéréotypes sont clairement identifiables et la trame de base un peu dérangeante: une mère divorcée tombe sous le charme d'une mineure de 15ans sa cadette. Et le roman déroule alors l'histoire d'amour homosexuelle et toute la vie autour: famille, accueil en campagne, préjugés, rejet, coming out, puis s'ouvre plus largement à l'amour, la maladie, les accidents de la vie, la bienveillance, la tolérance, la vie.
En fait ce roman donne un large éventail sur les tabous tournant autour de l'homosexualité dans la vie japonaise. Une fois acceptée pleinement cette plume à l'occidental au goût feel good j'ai pris plaisir à le lire jusqu'au bout.
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Je continue à découvrir les romans de cette auteure japonaise.
Lorsqu' Izumi et Chiyoko se rencontrent c'est sur le quai d'une gare et Chiyoko est sur le point de se suicider. L'adolescente est fâchée contre ses parents qui n'acceptent pas son homosexualité.
C'est un coup de foudre entre les deux femmes et elles vont alors former une famille avec Sosoke, fils d'Izumi puis avec Takana.
Ce roman ne manque pas de clichés, il prône la tolérance et la bienveillance pour toutes les formes d'amour. On retrouve les thèmes de prédilection de l'auteur : son amour de la nature, son intérêt pour la cuisine traditionnelle du Japon. C'est un peu comme une pâtisserie : réconfortant mais trop sucré.
On bascule très vite dans la tragédie. Ça manque un peu de subtilité.
Mon préféré de cette auteure reste " La papeterie Tsubaki".
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Deuxième lecture de cette autrice et encore un coup de coeur !!
Dans cette histoire de famille, on va suivre quatre personnages qui vont prendre la parole tour à tour au fil du temps qui passe.
Izumi, jeune mère divorcée va rencontrer Chiyoko, lycéenne mal dans sa peau. Elles vont tomber amoureuses et s'enfuir ensemble dans un endroit reculé qui sera comme un petit cocon pour elles deux, ainsi que pour leurs enfants respectifs : Sosuke, petit garçon puis jeune homme et Takara qui naît entre ces pages et constitue la petite étincelle vive au sein de la famille.
On évolue au gré des personnages dont la famille se façonne doucement, dont les liens se tissent timidement mais fortement. le rythme est assez lent durant une grande partie du roman et seules quelques petites anicroches viennent émailler le bonheur de ce couple, jusqu'à cette dernière partie où tout se bouscule et s'enchaîne. J'en suis ressortie en larmes et le coeur en miettes mais terriblement conquise par cette intensité dramatique et en même temps cette douceur inégalable que l'autrice sait mettre dans ces romans. Une envie de sourire à la vie, malgré tout, envers et contre tout, de laisser le temps faire son office et de savourer l'odeur d'un bon café ou la magnificence d'un arc-en-ciel.
Si vous cherchez une très belles histoire d'amour, un roman qui prend son temps et des personnages dont le destin vous transporte, vous êtes tombés au bon endroit, allez arpenter le jardin arc-en-ciel.
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