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sur 598 notes
Une famille recomposée où chacun cherche sa couleur pour vivre sa vie vraiment.

Izumi, une femme divorcée et dépressive, rencontre Chiyoko, jeune fille sur le point de se suicider. Izumi tente alors de détourner ses pensées et peu à peu les deux femmes s'apprivoisent et se découvrent, jusqu'à décider de vivre ensemble et former une famille. S'ajoutent le fils d'Izumi qui a 7 ans puis l'enfant que porte déjà sans le savoir Chiyoko.
Ensemble ils vont retaper une vieille maison dans la montagne où les hivers sont rigoureux et enneigés. Ce sera la maison du bonheur.

L'originalité est dans la construction du récit en 4 parties avec le point de vue d'un protagoniste à chaque fois. D'abord Izumi, puis Chiyoko, Sôsuke le garçon et enfin Takara la plus jeune. Chacun a sa place et son point de vue dans cette famille donc dans le récit également.
L'auteur nous parle des difficultés de vivre différemment, d'assumer ses choix personnels et de vivre heureux. Cependant elle est positive, optimiste et le ton n'est jamais pleurnichard. Elle croit en la force de l'amour (entre deux êtres, maternel, fraternel…). Pourtant la vie n'est pas toujours tendre et la maladie ou les accidents se mêlent de la compliquer.
On pourrait trouver le ton quelque peu mièvre parfois mais nous sommes au Japon dans une culture où les codes sociaux sont plus marqués et le sujet de l'homosexualité est encore tabou. Les personnages pleurent beaucoup que ce soit de peine ou de joie car ils sont à fleur de peau. Dans leurs réactions, j'ai trouvé un rapprochement avec le personnage de Mayumi Inaba dans «20 ans avec mon chat», femme divorcée là aussi qui tente de se reprendre en main.

Ce roman est un condensé d'émotions, de ressenti, de sensations. La nature décrite offre des parfums, des sensations ainsi que la cuisine de Chiyoko. On a vite envie de partager une tasse de thé avec eux tout en admirant le paysage de ce lieu fabuleux.
Un roman qui fait du bien car il nous permet de croire au bonheur.
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Une rencontre improbable sur le quai d'une gare, une rencontre inattendue et inespérée, une fugue amoureuse qui emmène Izumi ,Sosüke son garçon de 7 ans et Chiyoko , leur refuge abrité des regards dans un village de montagne sous le plus beau ciel étoilé du Japon, leur Machu picchu, la naissance de Takara... je vous présente la famille Takashima: installées dans leur cocon prêtes à vivre la vie dont elles ont rêvée... le drapeau arc-en ciel flotte sur le toit de la maison d'hôtes.. Comment le village les acceptera t'elles?

Trouveront elles hostilité, indifférence ou tolérance ?
Un sujet toujours et encore d'actualité ici et ailleurs, hier, aujourd'hui et sans doute encore demain...
J'ai retrouvé avec plaisir la plume d'Ito Ogawa. même si sa plume, à ma grande surprise, s'est avérée mélodramatique à souhait, les personnages ,parents et enfants, beaux, aimants, bienveillants. ...

Quand les bons sentiments se ramassent à la pelle, too much is too much

Déception donc mais cela ne m'empêchera pas, bien sur, de continuer à lire Ito Ogawa.
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« Lorsque les quatre membres de notre famille, main dans la main, forment un cercle de leurs bras, il en surgit un arc-en-ciel chatoyant. Cet arc-en-ciel qui jaillit d'entre nous porte les couleurs de notre famille. »

Quand Izumi et Chiyoko se rencontrent, il n'est point question d'arc-en-ciel mais plutôt de noir, celui broie leurs âmes : Izumi élève son fils Sôsuke mais a du mal à se remettre de son divorce tandis que Chiyoko est sur le point de se suicider. Si c'est Izumi qui fait, sans savoir pourquoi, le premier pas, il leur sera impossible au final de savoir qui a sauvé l'autre. Un amour profond les unit très rapidement, et elles décident de tout quitter pour aller dans la région du Japon « où les étoiles sont belles ». Après quelques difficultés lors de leur installation liées à leur homosexualité, qui n'est pas tellement bien vue au Japon, elles agrandissent leur famille avec l'arrivée de Takara avant de fonder une maison d'hôtes, L'arc-en-ciel (symbole LGBT qui n'est pas tellement utilisé dans ce sens dans le roman).

Ito Ogawa nous narre ainsi une histoire où les bons sentiments, la tendresse, l'amour – familial mais pas que –, en même temps qu'un message discret contre l'impossibilité de se marier entre personnes de même sexe au Japon et les préjugés qui y sont liés, prédominent, malgré une fin un peu douce-amère. Tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment de lecture, mais pourtant la magie n'a pas vraiment opéré, à mon grand regret. Je me suis un peu ennuyée dans cette histoire où il ne se passe pas grand-chose, et je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages qui sont pourtant bien rendus, à l'exception de la partie en fin de roman narrée par Takara, à laquelle je n'ai pas du tout cru (l'autrice n'a pas réussi à la faire s'incarner). J'étais restée sur « le goûter du lion » qui avait été un coup de coeur qui m'avait fait oublier la lecture calamiteuse du « Restaurant de l'amour retrouvé ». « le jardin arc-en-ciel » se situera entre les deux.
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Dans ses histoires, la japonaise OGAWA Ito aime réunir des gens aux profils différents, c'est d'ailleurs un peu sa marque de fabrique. « le restaurant de l'amour retrouvé », « La papeterie Tsubaki » que j'avais beaucoup aimés vont dans ce sens.

J'espérais que les profils psychologiques des personnages de « le jardin arc-en-ciel » seraient aussi bien brossés, rendus que ceux de Hakuto (« La papeterie…»), Rinco (« le restaurant… »). Dommage, dès les premières pages, j'ai trouvé une auteure qui restait en surface et utilisait un style particulièrement plat bien trop souvent à mon goût. Jamais, je n'ai cru à l'histoire d'amour entre la collégienne et la mère de famille, pas plus que je ne me suis attachée à ces deux personnages.

Pour moi, le décor (de plus assez limité) du Japon n'a pas suffi à donner du souffle à ce roman qui traite de l'homosexualité. Je reconnais que la problématique homosexuelle (maintenant on dit LGBT !) est complexe, douloureuse, mais il aurait fallu mettre un peu plus de conviction dans le récit de cette relation originale pour la rendre crédible.

Même si l'essence de cette histoire repose sur la bienveillance, et forcément la différence, la rencontre amoureuse, les petites fleurs, les paysages verts, ne m'ont fait ni chaud ni froid. Je n'ai rien vu se dessiner dans mon (faible) esprit de lectrice.

Les personnages s'expriment à tour de rôle, ce qui est devenu assez classique de nos jours, et fonctionne parfois fort bien.
Mais, quitte à me répéter, OGAWA Ito ne pénètre pas assez au coeur de ces âmes perdues et de cette amour inattendue. Tout est survolé, tout est trop beau pour être vrai, je me suis crue dans un mauvais téléfilm de l'après-midi sur M6 (allez je balance !!, je n'en ai vu que des extraits quand j'allume la TV et cherche une (autre) chaîne … mais c'est suffisant pour moi).
Tout le monde, il est trop beau et trop gentil, la maison est pourrie, il fait un froid groenlandais, la petite est malade… mais on va malgré tout y arriver. le courage et les bons sentiments bien sucrés coulent à flots, le style fleur bleue (est-ce dû à la traduction défectueuse ?) m'a profondément dérangée.

On a droit aussi à la maladie inattendue, injuste, annoncée avec moults détails pour nous faire fondre de douleur.
Le résultat est rédhibitoire pour moi du début à la fin.

Un peu plus de retenue et de subtilité, comme sait (d'habitude) le faire Ito OGAWA, c'est ce que j'attends pour le prochain roman de cette japonaise qui a dû s'égarer quelque peu mais en qui j'ai confiance !
Lien : http://justelire.fr/le-jardi..
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Une jeune mère de famille un peu perdue et une adolescente en souffrance vont se rencontrer, se sauver et fonder une famille. Ito Ogawa nous propose d'accompagner cette famille finalement si semblable aux autres, le temps d'une vie...
Un traitement simple, sans artifices, une plume à la fois délicate et puissante : j'ai retrouvé dans ce jardin tout ce que j'avais aimé dans "Le restaurant de l'amour retrouvé" de la même auteure.
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C'est un livre bienveillant. D'une bienveillance que l'on trouve trop rarement.
C'est une histoire à une, puis deux, puis trois, puis quatre voix (à tour de rôle).
C'est une histoire de construction dans un monde qui se mêle bien trop de la vie des gens.
C'est une histoire de famille.

Une famille qui jour après jour se fabrique une histoire commune, un océan de complicité, de confiance ....

Il y a des blessures, des attaques, mais elles passent au second plan rapidement après avoir commencé.

Le style est simple sans être ni simpliste ni naïf. C'est un roman japonais tout en retenue et en discrétion.

Une lecture douce et tolérante qui fait du bien. Il ouvre des portes dans une société assez renfermée sur son modèle "standard" de pas d'enfant hors mariage, de femme au foyer pour élever l'enfant, de salaryman absent du domicile.

Décidément les éditions Philippe Picquier sont une mine !
Lien : http://travels-notes.blogspo..
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En entamant la lecture de ce court roman, j'espérais me régaler de l'écriture douce et délicate d'Ito Ogawa tout en découvrant une belle histoire. La quatrième de couverture était alléchante et les thèmes abordés : l'homosexualité, la famille, la tolérance, la bienveillance, le vivre ensemble... dignes d'intérêt.

Mais quelle déception ! Je sors de ce jardin Arc-en-ciel avec une impression très mitigée. Bien sûr, j'ai été sensible à cette histoire d'amour entre deux femmes un peu perdues : Izumi, une jeune maman trentenaire en instance de divorce et Chiyoko, lycéenne en classe de terminale. Elles vont se rencontrer par hasard, tomber amoureuses, faire une fugue ensemble et trouver refuge dans un petit village perdu dans les montagnes. Elle vont transformer une vieille masure en havre de paix et se créer une nouvelle famille, la leur, la famille Takashima, incluant Sosûke, le fils d'Izumi et Takara la petite fille que Chiyoko va mettre au monde. de fil en aiguille, les deux jeunes femmes vont fonder une maison d'hôtes agréable, ouverte à tous - aux couples homosexuels comme aux autres - faisant preuve de bienveillance, de grande hospitalité et d'écoute attentive. Un exemple parfait de vie harmonieuse et chaleureuse faisant fi des préjugés, du qu'en dira-t-on et des mentalités japonaises étriquées...

J'aurais donc pu trouver ce roman magnifique, mais au final je me suis lassée de cette accumulation de bons sentiments et de mièvreries. Pourquoi Ito Ogawa est-elle tombée dans la romance fleur bleue et le mélodrame ? Pourquoi a-t-elle adopté ce ton naïf et un peu bétifiant ? Elle avait de quoi écrire un roman puissant, je trouve hélas qu'elle s'est égarée dans les clichés et dans une histoire peu convaincante. C'est dommage.



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Sirop bio
Izumi a 35 ans. Elle est séparée de son mari depuis six mois et élève seule son fils Sôsuke. A la gare elle sauve Chiyoko, une lycéenne de 18 ans qui allait se jeter sous un train. Les deux femmes tombent illico amoureuses et fuient Tokyo avec le petit Sôsuke pour trouver refuge dans un village de montagne, sous le plus beau ciel étoilé du Japon. Elles se mettent alors à retaper une ruine sur des pages et des pages. Chiyoko donne naissance à une petite fille nommée Takara. Ils forment désormais une très belle famille et hissent fièrement le pavillon arc-en-ciel sur le toit de leur demeure bucolique, devenue chambre d'hôte. Cela va leur attirer quelques ennuis.
Bon ce n'est pas désagréable à lire mais ce n'est pas de la grande littérature ni même du niveau de la Papeterie Tsubaki, nettement plus intéressant. Ce roman est mal construit. Au début, l'écriture est sans relief. Et puis soudain, le rythme s'accélère, les années passent, les événements se multiplient avec des changements de points de vue. Mais très peu de subtilité là dedans. Les personnages finissent tous par se ressembler. Ils sont tous gentils, tolérants, bienveillants, forment une belle famille nianiania. La fin est interminable, particulièrement dramatique et larmoyante.
Bref heu j'aime pas le sirop.
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Cette lecture m'est arrivée par hasard pendant le mois des fiertés, et c'est une jolie coïncidence !
L'arc-en-ciel est d'abord celui du drapeau qui flotte au-dessus de la maison d'Izumi et Chiyoko, qui sont tombées amoureuses et ont fugué de Tokyo avec Sôsuke, le jeune garçon d'Izumi. Mais c'est aussi ce lien coloré dans le ciel qui indique un trésor et appelle les voeux des hommes et des femmes, et pourquoi pas, celui aussi que l'on peut faire pousser soi-même avec quelques gouttes d'eau.
Retirées dans leur bout du monde, à l'écart d'un petit village au milieu des rizières, Izumi et Chiyoko vivent heureuses comme dans un conte de fées. Quand Chiyoko donne naissance à Takara et c'est la vie banale d'une famille aimante et soudée que nous voyons se dérouler, avec les particularités de chacun de ses membres ; l'arc-en-ciel, réel ou rêvé, formant aussi un lien entre eux, aussi bien qu'une arche qui les relie au monde.
C'est le deuxième roman de cette autrice que je lis et comme dans le précédent, on y retrouve à la fois la simplicité et la sérénité qui émane de ses personnages, le goût aussi pour la nourriture japonaise et la préparation des repas, et l'amour des autres comme socle de toute humanité. Certains passages sont bouleversants de tendresse et de simplicité, une belle vision à mes yeux de la littérature japonaise contemporaine.
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Un vrai coup de coeur et pourtant, c'était plutôt mal parti !

Le début est un peu brouillon et c'est normal mais je ne l'ai vraiment compris qu'au fil de ma lecture. L'auteure nous livre ici, non pas une histoire, mais quatre mémoires liées au fil du temps. Et quels souvenirs, la création d'une famille, une famille différente, une famille arc-en-ciel. Et ces récits, ma foi, ils sont pleins d'amour, ni mièvres ni ‘fleur bleue', juste full tendresse, tolérance et résilience. Car il faut tout cela pour dépasser l'étroitesse d'esprit, l'obsolescence des lois, les rigueurs de l'hiver au Machu Picchu et les aléas de la vie.

Un roman différent qui nous montre que le Japon n'est peut-être pas encore tout à fait une terre d'ouverture et reste un pays de traditions qui sont très éloignées de nos propres coutumes notamment lors d'un décès. Une écriture tout en délicatesse et en poésie pour décrire des amours impossibles, des situations difficiles, des joies éblouissantes et des amitiés éternelles.

Une fois de plus, l'auteure m'a émue aux larmes avec une fin des plus inattendue et bouleversante.
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