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EAN : 9782718608006
76 pages
Galilée (10/09/2009)
3.66/5   54 notes
Résumé :
Démocrite fut dans la Grèce antique un philosophe
matérialiste fêté, qui parcourut le monde. Lors de son
périple jusqu'en Inde, il a constaté la vilenie des hommes,
à la suite de quoi il fit construire une petite cabane
au fond de son jardin pour y finir en sage le restant
de ses jours. Je nomme tentation de Démocrite et recours
aux forêts ce mouvement de repli sur son âme dans un
monde détestable.

Le... >Voir plus
Que lire après Le Recours aux forêts : La tentation de DémocriteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Je comprends mieux pourquoi il n'a jamais voulu d'enfant quand je lis sa première partie ; " Permanence de l'apocalypse"...mais il y a quand même des solutions pour tenter d'être heureux et ne pas sombrer dans le pessimisme perpétuel : se recueillir dans la nature, s'entourer des arbres et des fleurs, écouter tous les petits bruits, sentir toutes les fragrances qui se révèlent à nous...il appelle ça :
" traité des consolations ".
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Voilà ce que j'ai vu...Des soldats, des mercenaires, des militaires, des guerriersEt des pendus, des écorchés, des des villes rasées, des terres brûléesDes riches mangeant la chair des pauvresDes puissants se gorgeant du sang des misérablesDes princes et des rois exploitant leurs sujetsDes philosophes loin de la sagesseDes gens de Dieu plutôt gens de DiableDes parents dépeçant leurs enfantsL'ami trahissant l'amiDes maîtresses vendant le coeur de leurs amantsDes femmes éconduites se vidant de leur bileDes envieux, des jaloux racornis par la haineDes gens de justice injustesDes critiques sans talentsD'anciens révolutionnaires passés à l'enemiDes fils incestueuxDes croque-mort riches de leur détroussage légalDes notaires, des assureurs, des marchands de bien, des huissiers, des banquiers plus voleurs que le dernier des voleurs...Voilà ce que j'ai vuEt je n'ai plus envie de voir ça...
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Michel Onfray se lance dans la poésie, si, si c'est sérieux d'autant plus que le sous-titre de son texte en vers libre a comme toile de fond son hyperborée natal (Argentan en Normandie), terre de ses ancêtres d'origine danoise.



S'inspirant de la tradition islandaise du « recours aux forêts », le texte Michel Onfray, relève d'une dialectique ascétique (enfin presque) différente de l'épicurien qu'il a toujours été. Retour à la terre, à la nature, aux origines.

« J'aime l'utopie quand elle est projet non encore réalisé » ( ?), en rappelant sa tentative, avortée, de voyage à travers les Etats-Unis sur les traces des communautés utopiques fouriéristes du XIXe siècle.


« le sous-titre, "La tentation de Democrite", inscrit l'ensemble sous le signe de ce philosophe, figure du matérialisme radical qui, après avoir beaucoup voyagé, connu le succès, sondé la profondeur maligne de l'âme humaine, expérimenté l'étendue de la méchanceté du monde, se fit construire une petite maison au fond de son jardin pour y vivre le restant de ses jour. Cette tentation de Democrite repose dans mon âme comme une variation possible sur l'art stoïcien de sortir d'une pièce enfumée. «
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Le recours aux forêts de Michel Onfray est écrit en vers libres : dans la première partie, intitulée "Permanence de l'Apocalypse", il énumère toutes les horreurs humaines : soldats, pendus, riches mangeant les pauvres, gens de Dieu servant le Diable, etc.

Mais il ne se contente pas du constat et propose un "Traité des Consolations" : comme Démocrite, il veut se retirer du monde pour pouvoir savourer les plaisirs simples qu'offrent la nature, le bruit du tonnerre, le clapotis de l'eau, le crissements des insectes...

Il explique, dans une postface/préface, comment ce texte est né. En 2009, il a été créé à la Comédie de Caen, par Jean-Lambert-wild.

Le livre se lit très vite, on peut aussi prendre le temps de se laisser aller aux images du bien et du beau qui surgissent dans le Traité des consolations.

Le philosophe nous montre la sagesse, celle qui comprend l'idée qu'on a accepté de mourir et de n'être que de passage.
Le cynique devient épicurien... Il sait aussi, en matérialiste qu'il est, que son corps n'est qu'atomes.

C'est donc aussi le traité de l'insociabilité, d'où le sous-titre : La Tentation de Démocrite.

"Sa popularité ne rendit pas Démocrite plus sociable. Il s'appliqua au contraire davantage à l'étude; et, afin de n'être point détourné par les visites importunes et les conversations de parade, si ordinaires entre les Savants, il rechercha la solitude et les ténèbres. « Rarement, dit Cicéron, quittait-il son cabinet : il vivait parmi les hommes, comme s'il n'y avait point d'hommes au monde. » Une nouvelle retraite l'attira encore, et il crut qu'il y serait mieux caché. C'étaient des sépulcres sombres, et éloignés de la ville. Lucien de Samosate10 dit que Démocrite était fortement persuadé que l'âme mourait avec le corps, et que tout ce qu'on raconte des spectres, des fantômes et du retour des esprits, était par conséquent une chimère. Dans ces tombeaux, Démocrite passait des semaines entières pour étudier plus tranquillement : là il ne se livrait qu'à de profondes méditations. Il y a eu des jeunes gens qui essayèrent de lui faire peur; ils se déguisèrent en spectres, ils prirent les masques les plus affreux, et vinrent le trouver dans sa retraite avec ce qu'ils crurent le plus capable de lui inspirer de l'effroi. Mais Démocrite ne daigna pas les regarder, et se contenta de leur dire tout en écrivant : « Cessez donc de faire les fous »."
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Le recours aux forêt a bien mis les points sur mes "i"

Permanence de l'apocalypse puis traité des consolations.
Ce livre est devenu, pour moi, un livre de chevet.

Première partie, Michel Onfray se dévoile misanthrope oh combien clairvoyant
Deuxième partie : Il quitte le monde en restant dans ce monde, il recourt aux forets
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Je comprends mieux pourquoi il n'a jamais voulu d'enfant quand je lis sa première partie ; " Permanence de l'apocalypse"...mais il y a quand même des solutions pour tenter d'être heureux et ne pas sombrer dans le pessimisme perpétuel : se recueillir dans la nature, s'entourer des arbres et des fleurs, écouter tous les petits bruits, sentir toutes les fragrances qui se révèlent à nous...il appelle ça " traité des consolations ".

OUPS: ceci n'est pas une citation, mais ma modeste critique...fatiguée hier soir !
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J’ai vu des gens de Dieu
Plutôt des gens de diable…
(…)
Des ayatollah donnant l’ordre de pendre les femmes adultères
D’arracher la langue des menteurs
De couper la main des voleurs
De vitrioler le visage des femmes dévoilées
(…)
Des Imams interdire le cerf-volant aux enfants
Se réjouir de l’égorgement d’un journaliste juif
Danser sur les ruines de Manhattan
Condamner à mort celui qui dit la vérité
Appeler à lyncher l’écrivain libre
Lancer une fatwa contre qui dit l’intolérance de l’intolérant.
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Je veux entendre l'eau tomber sur l'eau
La pluie trouant la peau de la rivière
L'eau du ciel se mêlant à l'eau de la terre
Pour une eau rêveuse, une eau dormante, une eau douce.

Je veux l'eau sur les toits, sur les tuiles
Roulant, ruisselant sur le chapeau de terre cuite
de la maison
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J’ai vu des envieux, en nombre
Cuites dans le fiel du ressentiment
Des jaloux, en quantité
Des carcasses tordues par l’antipathie
Carbonisées par les feux de l’amertume
Trop peu désireux de s’attarder sur leur vie ratée
Ils s’évertuent à salir la vie réussie du voisin
Incapables de regarder leur médiocrité
Ils veulent la petitesse pour tous
Ainsi ils se croient grands…
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Extraits :

La première phrase
La mort sent une odeur fade,
Je sens cette odeur fade :
C’est l'heure du recours aux forêts...



Morceau choisi
Je veux voir à nouveau des couleuvres et des vipères
Je veux voir l'orvet de mon enfance
Vérifier l'effet froid de l'acier qui ondule sans queue ni tête
M' amuser à distinguer le triangle et son venin,
Une machine faite pour mordre et inciser la chair,
De la tête d'olive d'une couleuvre dont le corps n'en finit pas Animaux du Paradis d'avant la fin du Paradis.
Bêtes à sorcières
Quand je découvrais trois ou quatre têtes tranchées baignant [... ]
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Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
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