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EAN : 9782277115007
313 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.71/5   140 notes
Résumé :
Depuis des siècles, l'étoile 61 constitue un mystère impénétrable. Il y a vingt ans, l'officier Asher Sutton a disparu alors qu'il tentait de l'explorer, privant ainsi Christopher Adams, directeur des relations extraterrestres, de son meilleur élément. Mais voici qu'un inconnu, qui dit venir du futur, annonce à Adams le retour imminent de Sutton et lui demande de l'abattre à vue... Aussi, quand l'explorateur réapparaît, les événements se précipitent. Il doit compren... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Le premier Simak que je lis, et on y retrouve, avec plaisir tout ce côté merveilleux propre à l'âge d'or de la science-fiction.

Mais ici, l'auteur ne se contente pas de nous décrire un héros doté de pouvoirs extraordinaires dans un monde futuriste. Il nous raconte l'histoire d'un homme qui est né humain, comme des milliards d'autres, et qui demeure, et demeurera éternellement humain, quoiqu'il soit capable de faire et quoiqu'il découvre.
Mais toute l'ambiguïté est tout de même là. Il reste humain dans sa personnalité, son imperfection, ses défauts de caractère, sa naïveté. Mais pourtant il s'éloigne volontairement du reste de l'humanité afin de se battre pour quelque chose de plus grand, de plus profond, de plus important que tout ce que l'Homme a pu concevoir.
Simak s'attaque également au thème de la religion, tout en se défendant bien et clairement de le faire pourtant. Il verse dans l'ironie contradictoire là-dessus. le héros est présenté, ou plutôt se présente comme une sorte de messie malgré lui. Il est question d'un livre quasi-sacré qu'il doit écrire, ou bien l'a-t-il déjà écrit, qui peut s'apparenter à La Bible mais en encore plus puissant et vertueux. Et Simak ne perd pas l'occasion, si belle, de montrer à quel point on peut interpréter un texte sacré de la façon dont on le désire, pour défendre sa propre cause. le détournement de la religion est finalement un phénomène qui, malheureusement ne s'est pas encore démodé.
Autre thème du livre, et qui m'a énormément fait penser à La tour de verre de Robert Silverberg, c'est la place des androïdes dans la société, et leur combat pour l'égalité de leurs droits. C'est moins approfondi que dans le bouquin de l'ami Robert, mais ça n'en demeure pas moins une des clés principales de l'intrigue.

Ce roman véhicule un magnifique message de paix et d'harmonie. Quelques passages peuvent sembler un peu trop naïfs, mais au final l'auteur ne se trompe pas sur la noirceur et la mesquinerie de tout ce qui émane de l'espèce humaine.

Et même la fin, que je vous laisse découvrir, nous file une bonne claque supplémentaire.
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C'est mon premier Clifford D. Simak et j'ai passé un très bon moment de lecture.

80e siècle, Asher Sutton revient sur Terre après 20 ans d'absence. Il avait été envoyé sur la planète 61 du Cygne pour déterminer si les autochtones pouvaient représenter une menace pour « l'empire galactique ». L'impénétrabilité de cette planète inquiète. C'est bien connu, tout ce qui est inconnu est dangereux.

L'Homme a conquis les étoiles, a créé les robots et aussi les androïdes (des humains créés chimiquement par opposition aux « autres » créés biologiquement) pour l'aider à maintenir le système en place.

L'arrivée de Sutton est annoncée par un homme venu du futur : il devient l'homme à abattre avant même d'avoir atterri. Simak tient le suspense sur tout le long du livre et je n'ai compris qu'à la fin... j'aime beaucoup cette sensation ne rien voir venir quand je lis un roman.

L'intrigue tourne autour d'un livre qu'aurait écrit Asher... mais il doit encore l'écrire. de ce livre on ne connaîtra que les premières lignes :

« Nous ne sommes pas seuls.
Nul n'est jamais seul.
Jamais depuis le premier frémissement du premier soupçon de vie sur la planète de la galaxie qui connut l'éveil de la vie, il n'y a eu une créature qui marche ou rampe ou glisse sur la route de la vie, seule. »

Nouvelle religion ? Ou pire... une nouvelle idée ?

«L'homme se battra pour une idée alors qu'il ne lèverait pas un doigt pour la terre, la vie ou l'honneur. Mais pour une idée... c'est différent. »

J'ai bien aimé le passage de la lettre de son ancêtre (à Sutton) qui n'avait pas été ouverte depuis sa rédaction... 6000 ans plus tôt. Cela m'a fait un peu penser à une des histoires de L'Effet Churten d'Ursula le Guin mais je ne dirai pas laquelle ^^

Cela m'a aussi fait penser à un nouvelle de Philip K. Dick... mais je ne dirai pas laquelle non plus. Ce serait trop facile sinon !

« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits », et les autres alors ?

Bref, bien sympa cette SF des années 50.
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J'ai adoré l'ambiance de mystère, d'étrangeté, de paradoxe qui règne dans ce roman. Un homme, venu du futur vient demander au responsable de la sécurité extraterrestre du supprimer Asher Sutton qui est sensé revenir de mission sur la septième planète de l'étoile 61 du Cygne, une planète apparemment inaccessible, ceci après 20 ans et après avoir été considéré comme définitivement disparu (ou pas ?)... Tout au long de ce roman, les questions s'additionnent au fil des pages, se bousculent dans notre tête, qui est Asher Sutton, qui lui en veut, pourquoi, est-il seulement lui-même, vivant, humain... et puis l'intrique se reconstruit comme un puzzle, la pièce que l'on avait lu 20 chapitre avant trouve enfin sa place. Cette histoire me rappelle un peu les film de Terry Gillian (L'armé des 12 singes, Brazil), où il ne faut jamais se fier aux apparences, où des morceaux sont dévoilés au fur et à mesure et finissent par se recoller et constituer un ensemble totalement cohérent, et je dois avouer que c'est un aspect qui me fait totalement jubiler. Maintenant, je mettrais un léger bémol sur l'aspect un peu mystique, j'aurais aimé que Clifford D.Simak aille encore plus loin, qu'il y ait un peu plus d'explications sur la fameuse étoile 61 du Cygne. Mais ça ne m'a pas empêché de prendre beaucoup de plaisir à cette lecture, on est pas passé loin du chef d'oeuvre.
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Clifford Donald Simak est un peu le grand-père que l'on aimerait avoir. Chaque phrase qu'il prononce sont sources de réflexions. Ses histoires sont des contes que l'on vit. Ces récits sont souvent emplis de nostalgies et de mélancolies. Cette atmosphère si particulière est savoureuse.

À bord de son vaisseau gît un homme. L'appareil est complètement hors d'usage et le pilote qui s'y trouve est en piteux état. Lentement, il reprend vie et retrouve une parfaite santé. On dit qu'il vient d'un endroit où personne ne peut et ne pourra aller.

Ce récit mêle voyage temporel, empathie et réflexions en tous genres. La place de l'homme dans l'univers, mais aussi sur sa propre planète est l'un des points développés par l'auteur. On y retrouve également une légère pensée sur le racisme – pas assez développé à mon sens – entre les humains et les androïdes. Ces êtres sont les serfs des humains et sont considérés comme des êtres inférieurs.
J'ai eu du mal à me plonger dans l'histoire. Peut-être n'étais-je pas dans un état qui permettait de m'immerger. Pourtant l'intrique est relativement plaisante à suivre bien que l'on trouve de longues réflexions philosophiques et parfois mysticismes. J'ai trouvé beaucoup de répétitions de mots dans les phrases ce qui m'a certainement empêché d'apprécier cette histoire. Mais la sensible plume de Clifford Donald Simak est toujours aussi agréable à lire.
J'ai été un peu dérouté par certains moments, surtout avec ces voyages dans le temps. Toutefois j'ai apprécié ce retour dans le XXième siècle et ce Wisconsin très rural, bien que j'aurais aimé qu'il soit plus développé.

« Dans le torrent des siècles » est loin d'être le meilleur de l'auteur. J'ai en mémoire « Au carrefour des étoiles » et le recueil de nouvelles « Des souris et des robots » bien plus savoureux. Il m'a manqué, je pense, cette mélancolie d'un temps avant que l'Amérique ne se transforme dans le modernisme et la mondialisation. L'histoire comporte quelques redondances surtout dans les monologues sur un personnage qui se pose beaucoup de questions. Au final, je suis un peu déçu de ne pas retrouver ces éléments qui m'ont fait apprécier cette plume. Je me faisais une joie de me plonger dans un récit datant de la meilleure décennie de la Science-fiction (cuvée 1951) avec l'un des auteurs les plus respectés et appréciés.
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Encore un livre pioché au hasard dans ma bibliothèque... Et je tombe sur un bouquin qui pose plein de belles questions existentielles, sur l'être humain en général, et en particulier sur la religion, sur "la destinée", sur la manipulation de masse, sur la propagande, sur l'interprétation de textes "mythiques" (voire leur réécriture à visée manipulatoire, lol), j'en passe et des meilleures...

C'est un excellent moment de lecture. C'est très bien écrit, on est embarqué dans les pérégrinations de Sutton sans même s'en rendre compte, et comme ça tient aussi du thriller, bah ça se laisse lire "tout seul".
D'ailleurs je crois que je vais le mettre dans les "à relire" parce que je suis sûre que j'ai loupé des trucs profonds à le lire par moments de façon superficielle, lol...

Juste la fin m'a un brin laissée sur ma faim...
Mais c'était bien quand même ! :)
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Je suis ta destinée, avait dit le répondant.
La destinée, pas la fatalité.
La destinée, pas la prédestination.
La destinée, le sort des hommes et des races et des mondes.
La destinée, la manière dont on fait sa vie, dont on règle sa vie... la manière dont elle était prévue, ce qu'elle serait si l'on écoutait la petite voix tranquille qui vous parle à tous les tournants, à tous les carrefours.
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Nous ne sommes pas seuls.
Nul n'est jamais seul.
Jamais depuis le premier frémissement du premier soupçon de vie sur la première planète de la galaxie qui connut l'éveil de la vie, il n'y a eu une créature qui marche ou rampe ou glisse sur la route de la vie, seule.
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Ce sont ceux-là qui m’écouteront, pensa Sutton, ceux qui prêteront attention à moi. Ce sont eux qui me protégeront contre toute hostilité que l’homme pourrait mettre en œuvre contre moi dans l’avenir. Car ils sont pires que les déshérités. Ils n’ont pas eu d’existence, ils n’ont jamais eu d’existence. Ils ne sont pas nés d’une femme, mais d’un laboratoire. Leur mère est une cuve de produits chimiques et leur père le savoir technologique des hommes normaux.
Androïde : un humain artificiel. Un humain fabriqué en laboratoire grâce aux vastes connaissances de l’homme sur les produits chimiques, les structures atomiques et moléculaires et l’étrange réaction appelée vie.
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– Réfléchissez, repris Adams. Souvenez-vous des Croisades. Souvenez-vous de l’essor de l’Islam. Souvenez-vous de Cromwell en Angleterre. Souvenez-vous de l’Allemagne et de l’Amérique. De la Russie et de l’Amérique. Des religions et des idées, Ash, des religions et des idées. L’homme se battra pour une idée alors qu’il ne lèverait pas un doigt pour la terre, la vie ou l’honneur. Mais pour une idée… c’est différent.
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— Vous n’appartenez pas à une religion reconnue qui interdit de tuer ?
— Je suppose que je pourrais me classer comme chrétien, dit Sutton. Je crois qu’il existe un Commandement à ce sujet. Le robot secoua la tête.
— Cela ne compte pas.
— Il est clair et précis, insista Sutton. Il dit : « Tu ne tueras pas. »
— C’est exact, répondit le robot. Mais il est tombé en discrédit. C’est vous, les hommes, qui l’avez discrédité. Vous n’y avez jamais obéi. Ou l’on obéit à une loi ou elle tombe en désuétude. Vous ne pouvez pas tantôt l’oublier et tantôt l’invoquer
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