Ce recueil de
contes de
Charles Perrault en rassemblent huit :
La Belle au bois dormant,
le petit Chaperon rouge,
La Barbe bleue, le maître Chat ou
le Chat botté,
Les Fées,
Cendrillon ou la petite pantoufle de verre,
Riquet à la houppe,
le petit Poucet. Dans notre édition, il y a également un long extrait de plusieurs pages de Peau d'Âne, ainsi que de la Fée du robinet de
Pierre Gripari.
J'en avais relu quelques-uns il y a à peine deux ans. Je les relis aujourd'hui avec un tout autre regard, celui d'une maman d'un enfant multidys dont la lecture de
la Belle au bois dormant et
le petit Poucet vient de lui être imposé dans le cadre scolaire. Autant dire que ça a été une véritable galère, pour lui comme pour moi. Les tournures de phrases, le mélange des temps de conjugaison passé/présent, ainsi que le vocabulaire désuet sont bien trop compliqués pour lui. Heureusement qu'il les connaissait déjà un peu, car il n'y aurait strictement rien compris. Ça s'est terminé en lecture à voix haute, où j'ai dû réexpliquer bon nombre de phrases et de mots, et reprendre chaque évènement... La prof de français a fait savoir à ses élèves qu'ils pouvaient lire les autres
contes pour eux-mêmes s'ils le désiraient. Pas la peine de préciser que ni le fiston, ni moi n'en avions envie !
Pas comme ça en tout cas. Puisque j'ai quand même pris le temps en suivant de lire ce recueil dans son entier et ainsi de mieux le savourer. J'y ai donc pris beaucoup plus de plaisir, cela va sans dire.
Comme dit plus haut, j'en avais déjà relu cinq deux ans plus tôt par le biais d'un autre recueil. J'avais déjà pourtant oublié à quel point certains
contes pouvaient être horribles dans le déroulement de certains événements (un père qui égorge ses filles, un mari qui tue ses femmes, un père qui veut épouser sa fille, un couple qui abandonne ses enfants au milieu des bois dans l'espoir qu'ils se fassent dévorer par les loups, etc). Les enfants d'antan étaient-ils moins sensibles que les nôtres ? Prenions-nous moins de pincettes avec eux autrefois ? Voilà des questions que je me pose... Il y a certes une morale, voire même deux, à la fin de chacun des
contes, mais je ne les trouve pas tous très pédagogues...
Je ne parlerai pas des nombreuses réflexions misogynes. La publication de ces
contes datant de 1697, je tiens compte du fait qu'ils aient plus de 300 ans...
D'avoir dû en décortiquer deux, je me rends compte également que les temps de conjugaison ne sont pas employés comme aujourd'hui. On passe du présent au passé et vice-versa en un rien de temps, souvent d'ailleurs dans une même phrase ("Il entre dans une chambre toute dorée, et il vit sur un lit [...]", un exemple parmi tant d'autres). Je ne me souviens pas y avoir fait attention auparavant, et pourtant c'est sans doute ce qui m'a le plus dérangée dans ma lecture aujourd'hui. J'ai eu énormément de mal à y faire abstraction.
J'ai par contre souvent souri en tombant sur des expressions qu'on n'emploie plus aujourd'hui, notamment le "à cause que" qui revient très souvent.
Globalement, je suis quand même ravie d'avoir découvert à nouveau ces
contes dans leur version originale, plus cruelle effectivement, mais qui n'a souvent rien à voir avec les versions Disney ou autres que nos enfants d'aujourd'hui connaissent.