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EAN : 9782070409402
210 pages
Gallimard (03/09/1999)
4.29/5   12 notes
Résumé :
Ce frontispice pour l'édition originale des contes de Perrault est riche de sens. Dans un espace clos (la porte fermée) et familier (le coin du feu), une femme âgée (la nourrice) file sa laine, fuseau à la main et quenouille sous le bras. Trois jeunes personnes de qualité (leurs habits) semblent l'écouter. Sur la porte, une inscription légende cette scène nocturne (la bougie) et identifie le personnage principal : Contes de ma mère l'Oye. Cette mise en image de l'or... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce recueil de contes de Charles Perrault en rassemblent huit : La Belle au bois dormant, le petit Chaperon rouge, La Barbe bleue, le maître Chat ou le Chat botté, Les Fées, Cendrillon ou la petite pantoufle de verre, Riquet à la houppe, le petit Poucet. Dans notre édition, il y a également un long extrait de plusieurs pages de Peau d'Âne, ainsi que de la Fée du robinet de Pierre Gripari.

J'en avais relu quelques-uns il y a à peine deux ans. Je les relis aujourd'hui avec un tout autre regard, celui d'une maman d'un enfant multidys dont la lecture de la Belle au bois dormant et le petit Poucet vient de lui être imposé dans le cadre scolaire. Autant dire que ça a été une véritable galère, pour lui comme pour moi. Les tournures de phrases, le mélange des temps de conjugaison passé/présent, ainsi que le vocabulaire désuet sont bien trop compliqués pour lui. Heureusement qu'il les connaissait déjà un peu, car il n'y aurait strictement rien compris. Ça s'est terminé en lecture à voix haute, où j'ai dû réexpliquer bon nombre de phrases et de mots, et reprendre chaque évènement... La prof de français a fait savoir à ses élèves qu'ils pouvaient lire les autres contes pour eux-mêmes s'ils le désiraient. Pas la peine de préciser que ni le fiston, ni moi n'en avions envie !

Pas comme ça en tout cas. Puisque j'ai quand même pris le temps en suivant de lire ce recueil dans son entier et ainsi de mieux le savourer. J'y ai donc pris beaucoup plus de plaisir, cela va sans dire.

Comme dit plus haut, j'en avais déjà relu cinq deux ans plus tôt par le biais d'un autre recueil. J'avais déjà pourtant oublié à quel point certains contes pouvaient être horribles dans le déroulement de certains événements (un père qui égorge ses filles, un mari qui tue ses femmes, un père qui veut épouser sa fille, un couple qui abandonne ses enfants au milieu des bois dans l'espoir qu'ils se fassent dévorer par les loups, etc). Les enfants d'antan étaient-ils moins sensibles que les nôtres ? Prenions-nous moins de pincettes avec eux autrefois ? Voilà des questions que je me pose... Il y a certes une morale, voire même deux, à la fin de chacun des contes, mais je ne les trouve pas tous très pédagogues...

Je ne parlerai pas des nombreuses réflexions misogynes. La publication de ces contes datant de 1697, je tiens compte du fait qu'ils aient plus de 300 ans...

D'avoir dû en décortiquer deux, je me rends compte également que les temps de conjugaison ne sont pas employés comme aujourd'hui. On passe du présent au passé et vice-versa en un rien de temps, souvent d'ailleurs dans une même phrase ("Il entre dans une chambre toute dorée, et il vit sur un lit [...]", un exemple parmi tant d'autres). Je ne me souviens pas y avoir fait attention auparavant, et pourtant c'est sans doute ce qui m'a le plus dérangée dans ma lecture aujourd'hui. J'ai eu énormément de mal à y faire abstraction.

J'ai par contre souvent souri en tombant sur des expressions qu'on n'emploie plus aujourd'hui, notamment le "à cause que" qui revient très souvent.

Globalement, je suis quand même ravie d'avoir découvert à nouveau ces contes dans leur version originale, plus cruelle effectivement, mais qui n'a souvent rien à voir avec les versions Disney ou autres que nos enfants d'aujourd'hui connaissent.
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Je n'avais absolument pas prévu de lire ce livre, mais mon fils qui vient de rentrer en sixième avait deux contes à étudier et maman, grande lectrice, a décidé de les lire tous.
Surprise, je me suis aperçue que si je l'ai connaissais dans leurs grandes lignes, certains contes m'ont étonné. En effet, je ne voyais pas du tout la fin du petit chaperon rouge comme ça, je connaissais une fin erronée, pas du tout celle prévue par l'auteur d'origine.
J'ai également découvert entièrement l'histoire de Riquet à la huppe que je ne connaissais que de nom.
J'ai aimé cette édition destinée aux collégiens car à la suite de chaque conte, une explication est donnée sur les raisons de l'auteur de présenter l'histoire telle qu'elle. On a le droit également à la biographie de l'auteur en début de livre, biographie qui nous explique notamment pourquoi le cadet d'une fratrie a toujours une place à part dans ses contes, Charles Perrault est le dernier d'une grande fratrie, il avait un frère jumeau, né quelques minutes avant lui, mais qui n'a pas vécu longtemps (quelques semaines me semble-t-il).
Je recommande donc volontiers ce livre, à ceux qui veulent découvrir ou redécouvrir les contes de Perrault, autrement que grâce aux dessins animés Disney ou autres et qui nous présentent quelques fois une histoire enjolivée ou différentes de la réalité.
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Cette version destinée entre autres aux scolaires est vraiment intéressante pour ses notes de bas de page très explicatives et son dossier complémentaire.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il la menaça de la battre si elle ne se taisait. Ce n'est pas que le bûcheron ne fût peut-être encore plus fâché que sa femme, mais c'est qu'elle lui rompait la tête, et qu'il était de l'humeur de beaucoup d'autres gens, qui aiment fort les femmes qui disent bien, mais qui trouvent très importunes celles qui ont toujours bien dit.

[Le Petit Poucet]
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À Mademoiselle ***

En vous offrant, jeune et sage Beauté,
Ce modèle de Patience,
Je ne me suis jamais flatté
Que par vous de tout point il serait imité,
C’en serait trop en conscience.
Mais Paris où l’homme est poli,
Où le beau sexe né pour plaire
Trouve son bonheur accompli,
De tous côtés est si rempli
D’exemples du vice contraire,
Qu’on ne peut en toute saison,
Pour s’en garder ou s’en défaire,
Avoir trop de contrepoison.
Une Dame aussi patiente
Que celle dont ici je relève le prix,
Serait partout une chose étonnante,
Mais ce serait un prodige à Paris.
Les femmes y sont souveraines,
Tout s’y règle selon leurs vœux,
Enfin c’est un climat heureux
Qui n’est habité que de Reines.
Ainsi je vois que de toutes façons,
Griselidis y sera peu prisée,
Et qu’elle y donnera matière de risée,
Par ses trop antiques leçons.
Ce n’est pas que la Patience
Ne soit une vertu des Dames de Paris,
Mais par un long usage elles ont la science
De la faire exercer par leurs propres maris.
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Partout comme un Astre elle brille ;
Et par hasard un Seigneur de la Cour,
Jeune, bien fait et plus beau que le jour,
L’ayant vu paraître à la grille,
Conçut pour elle un violent amour.
Par l’instinct qu’au beau sexe a donné la Nature
Et que toutes les Beautés ont
De voir l’invisible blessure
Que font leurs yeux, au moment qu’ils la font,
La Princesse fut informée
Qu’elle était tendrement aimée.

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"Tout est beau dans ce que l'on aime.
Tout ce qu'on aime a de l'esprit "
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Pouvais-je mieux choisir pour rendre vraisemblable
Ce que la Fable a d’incroyable ?
Et jamais Fée au temps jadis
Fit-elle à jeune Créature,
Plus de dons, et de dons exquis,
Que vous en a fait la Nature ?
Je suis avec un très profond respect,
Mademoiselle,
De Votre Altesse Royale,
Le très humble et très obéissant serviteur,
P. DARMANCOUR
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Vidéo de Charles Perrault
Ouvrir un livre de contes commence toujours par un amusement. On se réfugie sous sa couette à la venue d'un ogre menaçant, on fait de longues promenades dans des bois inquiétants, on est subjugués par l'éclat d'une baguette magique, mais aussi invités à de somptueuses fêtes… tout semble alors pensé pour notre distraction. Il arrive pourtant que l'aventure aille un peu plus loin et que l'on en tire quelques morales qui nous seront bien utiles, tout au long de la vie…
Conte de Charles Perrault, lu par Julia Boutteville. Ce texte fait partie des Histoires ou Contes du temps passé également connus sous le nom des Contes de ma mère l'Oye, publiés en 1697.
"Les Contes scintillants, histoires de bijoux", une série originale de la Bibliothèque Nationale de France, en partenariat avec l'École des Arts Joailliers, soutenue par van Cleef & Arpels. Coordination scientifique : Charline Coupeau Coordination éditoriale : Constance Esposito Réalisation, et générique original : David Federmann Aide à la réalisation : Benjamin Orgeret Illustrations © Artwork Elisa Seitzinger
Pour aller plus loin, rendez-vous sur le site des Essentiels de la BnF : https://c.bnf.fr/TRC
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Les Contes de Perrault : Morales

La curiosité malgré tous ses attraits, Coûte souvent bien des regrets ; On en voit tous les jours mille exemples paraître. C'est, n'en déplaise au sexe, un plaisir bien léger ; Dès qu'on le prend il cesse d'être, Et toujours il coûte trop cher.

Le Petit Poucet
Riquet à la houppe
Cendrillon
Les Fées
Les Souhaits Ridicules
Peau d'Ane
La Barbe bleue
Le Petit Chaperon rouge
La Belle au bois dormant
Le Chat botté

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