Rideau baissé, ou scène éteinte, on entend les sirènes d'une alerte antiaérienne.
Les mugissements des sirènes tiennent lieu des trois coups de "brigadier".
A la troisième remontée du son des sirènes, le rideau se lève, ou la scène s'éclaire progressivement.
On découvre un plateau presque nu, avec vue sur le bric-à-brac des coulisses. Des débris épars d'engins militaires, ou des casques, peuvent évoquer l'environnement historique : la dernière guerre mondiale.
Nous sommes dans un restaurant parisien de quartier en 1943, sous l'occupation allemande, en pleine pénurie.
Seuls quelques accessoires situent les lieux et l'époque.
- Une porte vitrée posée dans le vide, avec ses inscriptions à l'envers et des croisillons de papier collés contre les éclats de verre en cas de bombardement.
- Tombant des cintres, deux ou trois ampoules sans abat-jour, peinturlurées de vernis bleu "défense passive"
- En amorce, un comptoir en vieux zinc. Rares bouteilles. Un phonographe à manivelle, une pile de disques 78 tours.
- Deux ou trois tables rustiques et leurs chaises.
- Dans le plancher parsemé de sciure, une trappe donne accès à la cave.
Les personnages sont :
Pierre - Écrivain. Cinquantaine chauve et élégante de séducteur affligé.
André - Écrivain. Quarantaine conquérante et lyrique
Le père sans-ticket - Bistrotier, traîne-savate attentiste
(lever de rideau - collection "le manteau d'Arlequin" parue en 1997)