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Galia Ackerman (Traducteur)André Glucksmann (Préfacier, etc.)
EAN : 9782070305513
320 pages
Gallimard (17/02/2005)
4.31/5   43 notes
Résumé :

Depuis août 1999, Anna Politkovskaïa, grand reporter du bihebdomadaire Novaïa Gazetta, s'est rendue plus d'une quarantaine de fois en Tchétchénie pour couvrir la guerre, la seconde, qui frappe cette petite République.

Pour elle, c'est l'avenir même de la Russie et ses chances d'accéder à une véritable démocratie qui sont enjeu. Décrivant le calvaire de la population tchétchène, elle montre que la poursuite du conflit le rend de plus en p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Que dire sur ce livre, plus de 20 ans après les faits dont il parle  (la seconde guerre de Tchétchénie, déclenchée à l'automne 99 par Poutine) ? C'est déprimant, révoltant et désespérant.
Il s'agit presque d'un livre prémonitoire sur ce qu'allait devenir la Russie, ce vers quoi elle allait, sur l'attitude des Russes lors de l'invasion de l'Ukraine après le formatage des esprits par le conflit tchétchène, l'accoutumance à un état de non-droit, Un livre qui se voulait plus un témoignage, ou plutôt un recueil de témoignages qu'un livre d'analyse politique, mais un livre si prophétique par moments que c'en est glaçant.
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Bon, je me doutais que ce livre ne serait pas une promenade de santé et une fois n'est pas coutume, j'avais raison. le meurtre de Politkovskaia le jour de l'anniversaire de Poutine en disait déjà long sur les relations entre la journaliste et les autorités russes; c'est d'ailleurs la raison principale pour laquelle j'ai d'abord pris ce livre avec des pincettes car, aussi horrible que puisse être une situation, le manichéisme a généralement peu de rapport avec la réalité. Même si on sent rapidement que ce livre est le cri d'un être humain en colère, Politkovskaia tente de rester objective malgré la colère qui gronde en elle; elle explique posément sa haine de Poutine sans pour autant tomber dans la caricature du méchant grand contre le gentil petit.
Soyons clair, ce livre est horrible; la Tchétchénie a été déchirée et l'est encore, tant par les autorités russes que par les autorités tchétchènes. Je ne vais pas entrer dans une vaine tentative d'explication géopolitique et ce n'est pas l'objectif de cet ouvrage. La journaliste a tenté de donner la parole aux victimes et aux bourreaux; c'est donc plus un témoignage qu'une analyse mais sa lecture vaut la peine ne fut-ce que par respect pour le courage de cette femme qui a eu le cran de se promener dans ce champ de guerre à la recherche de témoignages et ce, au péril de sa vie (et je ne pense pas cette expression soit exagérée). Un document qui ne permet pas de comprendre tous les enjeux de ce sanglant conflit mais qui donne un éclairage précieux de par les risques pris par Politkovskaia.
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Un livre qui fait douloureusement écho à l'actualité.

20 ans avant l'Ukraine, la Tchétchénie. Les mêmes scènes, les mêmes exactions, les mêmes drames humains. Une guerre qui ne dit pas son nom ("opération antiterroriste"), et des régions reculées où l'armée peut oeuvrer à loisir.

Le monde décrit par Anna Politkovsakia semble sorti d'une dystopie guerrière, il n'en est malheureusement rien.

Hommage à une femme qui, quelques années après avoir écrit ce récit, paiera son engagement de sa vie.
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Une peinture sans concession de la politique Russe en Tchétchénie, avec un parti-pris qu'on pardonne volontier à Ana Politkovzkaya lorsqu'on lit ce que lui font subir ceux-là même qu'elle tente de défendre.
Un livre fort de dénonciation qui a sans doute en partie condamné cette femme de caractère. Pas sûr qu'il ait vraiment servi à grand chose malheureusement.
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Louis Ferdinand Celine disait que pour écrire il fallait mettre ses tripes sur la table.
C'est à cela que l'on reconnait un grand écrivain.
Elle a écouté le conseil jusqu'à la mort (assassinée).
Respect madame.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[Pourquoi je n’aime pas Poutine]

Qui a donné à la société russe sa forme actuelle ?

Le sculpteur en chef de la Fédération de Russie, en ce début de XXIè siècle, est sans conteste Vladimir Poutine. Pour ma part, je ne l’aime pas justement à cause de cette Russie qu’il a sculptée.
[...]
Pour moi, Poutine est une fonction, et non une personne. J’ai des exigences toutes simples quant à cette fonction : le président doit œuvrer à ce que mon pays devienne meilleur et plus prospère. Mais il ne s’est rien produit de tel chez nous. La Russie de Poutine est encore plus souillée moralement que celle d’Eltsine, elle ressemble à une décharge couverte de ronces et jonchée de débris.

Il y a beaucoup de raisons à cela, mais la principale se trouve être la seconde guerre tchétchène dans laquelle toute la société s’est enlisée, Poutine y compris. Depuis les élections de 2000 jusqu’à ce jour, la guerre reste sa grande cause. Poutine et, avec lui, son peuple, ont donné leur bénédiction en Russie à ce qu’aucun pays ne peut approuver, à l’exception de ceux qui ont un penchant pour le totalitarisme. A savoir une corruption basée sur le sang ; des milliers de victimes qui ne provoquent ni étonnement ni protestation ; une armée rongée par l’anarchie militaire ; un esprit chauvin au sein de l’appareil gouvernemental, qui se fait passer pour du patriotisme ; une rhétorique effrénée de l’État fort ; un racisme antichétchène, officiel et populaire, avec des métastases qui s’étendent à d’autres peuples de la Russie...

Je n’aime pas Poutine, parce que pour s’asseoir sur le trône et régner en maître (et avoir toujours de bons sondages), il a encouragé la gangrène morale de la Russie. (pp. 249-250)
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De façon générale, il n'y a pas d'élan de compassion, ni de protestation sociale que les autorités soient obligées de prendre en compte. Bien au contraire, la société pervertie réclame de nouveau du confort et du calme au prix de la vie d'autrui. Et elle élude la tragédie de "Nord-Ost", préférant croire au bourrage de crâne de l'État plutôt qu'à la parole d'un voisin retenu en otage.
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Qui sème Poutine, récolte Staline
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Un jour, la paix sera rétablie.
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Video de Anna Politkovskaïa (7) Voir plusAjouter une vidéo

Anna Politkovskaïa, rare journaliste à couvrir la Tchétchénie, tuée à Moscou
[Source : documentation France 3] La journalisterusseAnna Politkovskaïa, célèbre jusqu'en Occident pour sa couverture très critique de la guerre en Tchétchénie et l'une des rares à couvrir encore ce conflit oublié, a été tuée par balles aujourd'hui à Moscou. Il y a 4 ans elle avait accepté de servir de médiatrice lors de la prise d'otage du théâtre de Moscou par un...
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