AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Noémie Pomerleau-Cloutier (Autre)
EAN : 9782924898888
264 pages
La Peuplade (04/03/2021)
4.43/5   14 notes
Résumé :
Très loin sur la côte nord du golfe Saint-Laurent se trouve au milieu du chemin un panneau de signalisation portant le mot FIN : le voyageur doit s’arrêter à cette hauteur. Or, au-delà de la limite de l’asphalte existent sur plusieurs centaines de kilomètres des communautés qui ne sont accessibles que par les airs, l’eau ou la glace, selon les saisons. Fascinée depuis son enfance par le bout de la route 138, Noémie Pomerleau-Cloutier est allée à la rencontre des Coa... >Voir plus
Que lire après La patience du lichenVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
« La patience du lichen » est une aurore boréale. L'écriture magistrale élève le plus beau chant du monde.
« Il faut déployer/ la patience du lichen/ pour attendre/ au bout de la route/ qui n'existe pas. »
On sait dès les premières gammes que l'heure sera Graal et quintessence, et c'est peu dire. Ouvrez doucement ce grand livre vivifiant. Retenez dans vos mains les myriades, grenades sucrées. La poésie est l'aurore infinie. Et qu'importe vos larmes sous le choc littéraire hors norme. Lorsque la voix fera silence, l'écho résistera. « La patience du lichen » est un hymne poétique. Un hommage émouvant pour « les Coasters-innus francophones et anglophones. » L'épars assemblé, tapis immaculé, neige merveille à l'aube-née. L'heure est collecte, bouleversante, criante de contemporanéité.
« Puis le silence. La vague ne reste que quelques secondes au même endroit. Dans ce retrait des eaux, je croise le mien. Je ne sais pas nicher. »
Noémie Pomerleau-Cloutier franchit « le panneau de signalisation portant le mot FIN. » Nul ne peut le dépasser. Dans l'espace grandiose de cet au-delà, des hommes, femmes et enfants.
« Peu de gens touchent l'immensité. Derrière ce qui commence. »
Ils sont dans cet entre monde, de communautés vêtues , survivance, solidarité et ténacité. Elle est ici. Les mains en coquilles, étreindre l'habitus, l'idiosyncrasie, les paroles déployées dans cette orée solitaire, abrupte, rebelle et honorable.
Elle est née/ de la glace insulaire, rentrée de l'hôpital/ par les airs/ par les chiens. La survivance/ une entreprise en soi. »
Siamoise d'un peuple aguerri et immortel, cent-vingt personnes rencontrées, les histoires regain, et sans doute au creux des épaules de Noémie Pomerleau-Cloutier le plein de ces êtres dominés par les épreuves. Elle marche, un pas après l'autre. Écoute et consigne, soeur des Coasters-innus, porte-voix du langage de Babel.
« On a coupé/ Tous les reflets bleus de vos têtes/ On a rasé/ Nutem Tshi maneinan/ Tout ce qui était libre /Ka takuak tshekuan eka miakunakan.
Des chapelets de familles/ au beau milieu des îles et de la côte/ ça se prend mal/ entre les doigts.
Les fragments poétiques sont transmutation, mémoire et insistance. Ils fédèrent l'incommensurable. On imagine Noémie Pomerleau-Cloutier marcher dans les étendues si vastes que les regards se perdent. Restent les forces altières de ces êtres qui disent et racontent, certifient et pourvoient à l'humilité. Cette dignité travaillée par l'effort et les résistances.
« le dos ne courbe pas/ quand le coeur tient la route. »
« Elle berce toujours/ leurs corps absents/ au chaud/ à même le sien. »
« le dimanche/ quand l'eau était la route/ la tablée de la mère/ ne manquait jamais de chaises. »
Noémie Pomerleau-Cloutier est une belle personne. J'aurai aimé marcher dans ses pas, suivre son périple de devoir. Vivre en communauté avec ces êtres exemplaires et grandir en humanité. « La patience du lichen » est culte. le piédestal de la littérature. Prendre soin des notes et des remerciements. Publié par les majeures Éditions La Peuplade.


Commenter  J’apprécie          30
Sur la rive nord québécoise du golfe du Saint-Laurent, où la route ne va pas et où même le bateau ravitailleur s'arrête en hiver, une complice poésie anthropologique d'une rare puissance, en trois langues.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/08/20/note-de-lecture-la-patience-du-lichen-noemie-pomerleau-cloutier/

Sur la rive nord du golfe québécois du Saint-Laurent, la route 138, l'une des plus anciennes du pays pourtant, venant des États-Unis et traversant aussi bien Montréal que la capitale de l'État, demeure interrompue sur 400 km de côte, entre Kegaska et Vieux-Fort. Dans les villages de la Romaine, de Chevery, de Harrington Harbour, de Aylmer Sound, de Tête-à-la-Baleine, de Mutton Bay, de la Tabatière, de Pakua Shipi, de Saint-Augustin, jusqu'à la fin du trajet à Blanc-Sablon, à la frontière avec le Terre-Neuve-et-Labrador, une population entière, parlant français, anglais, innu ou un mélange des deux ou des trois langues, vit d'une manière rare aujourd'hui, sans liaison automobile, dépendant des rotations du bateau ravitailleur lorsque la glace ne bloque pas le golfe, des aéronefs et des véhicules neige tout-terrain sinon. Originaire de ce coin vraiment pas comme les autres, Noémie Pomerleau-Cloutier y est revenue après une longue absence et a passé plusieurs années à rencontrer, écouter et finalement transmuter par ses mots un échantillon varié et ô combien attachant de ses 5 000 habitants, passant du pêcheur en mer au trappeur, de la coiffeuse à l'institutrice, ou de la mairesse au guide de pêche au saumon, pour transformer leurs confidences ou leurs anecdotes en une poésie d'une belle puissance.

Lorsqu'il enquêtait en d'autres confins nord-américains, là où l'habitat disparaît peu à peu dans un delta du Mississippi rendu plus vagabond que jamais par les phénomènes climatiques (« Katrina – Isle de Jean Charles, Louisiane », 2015), Frank Smith avait saisi plusieurs essences de cette vie du bout, insulaire sur la terre ferme, atypique et plus que jamais menacée. Avec ce miracle de poésie anthropologique, de transmutation de l'enquête et de la confidence qu'est « La patience du lichen », publié en 2021 à La Peuplade, Noémie Pomerleau-Cloutier a pu, en investissant elle aussi de la patience et du temps auprès des individus et des familles, pénétrer en beauté des caractéristiques fondamentales d'une existence, des secrets de peuplement, des solidarités profondes, des souvent non-dits qui jaillissent, inattendus, et des fondamentaux acérés de la manière dont la Géographie et l'Histoire, ici bien plus qu'ailleurs, sont têtues.

Il y eut bien ici, comme ailleurs au Canada et aux États-Unis, souvenirs terribles qui émergent enfin dans ce qui reste des familles, chez le William T. Vollmann des « Fusils », chez l'Éric Plamondon de « Taqawan », ou chez le Michael Wasson de « Autoportrait aux siècles souillés », l'odieuse politique des pensionnats obligatoires pour officiellement « éduquer » et officieusement éradiquer les bases culturelles historiques des Amérindiens, politique poursuivie jusque tard dans les années 1960 et 1970, en toute bonne conscience et en tout cynisme de colonisateur fort peu repenti.

L'environnement si difficile, les rituels brutaux de la pêche côtière et de la pèche hauturière, tout particulièrement sous ces latitudes (on se souviendra certainement aussi bien du « Grand marin » de Catherine Poulain que du « En pleine tempête » de Sebastian Junger), qui créent tant de liens indéfectibles, n'avaient pas besoin de surcroît des sujétions et des mensonges subrepticement (ou plus visiblement, parfois) conduits par les autorités, administratives ou spirituelles – contre toute raison. À sa manière aussi, Noémie Pomerleau-Cloutier véhicule et partage les doutes à étouffer et les solides humours taciturnes, toujours nécessaires, qui hantaient aussi pour partie la poésie singulière de Marie-Andrée Gill, dans « Frayer » ou dans « Béante ».

Poésie d'une grande beauté, contant mine de rien, dans le détail des mi-voix et des sourires, la transformation continue d'une survie en vie véritable, la fusion douce d'individus austères en une collectivité sans pareille, là-bas, au bout de la route, cette « Patience du lichen » nous offre sans doute l'une des plus attachantes et des plus intelligentes percées anthropologiques, sociologiques et politiques, par le pouvoir travaillé de la poésie, qu'il nous ait été donné de lire depuis un certain temps.
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          40
RACINES POETIQUES

« le voyage est-il une demeure ? »
Une telle amorce à un recueil ne pouvait que me faire succomber.
Car oui, voyager est une demeure, un refuge, qui ouvre et élargit notre champ de vision sur le monde et l'humain.
Là où le mot FIN est inscrit au bout de la route 138 sur la côte nord du golfe Saint Laurent au Québec, on pourrait croire que tout s'arrête, que plus rien n'existe passé cette limite. C'est justement là que Noémie Pomerleau-Cloutier s'est rendue car au-delà de la 138 c'est au contraire tout un monde qui s'ouvre, une nouvelle demeure- celle d'un peuple communautaire, d'une terre nourrie par ses ancêtres, un espace d'enracinement.

Les couleurs, les bateaux, la pêche vitale, l'hiver long et froid, la marée, la neige, le télégraphe pour communiquer de village en village, la rivière espace de vie et de survie, les airs, l'eau ou la glace liaison avec l'autre civilisation… un bout du monde où le temps s'impose aux impatiences.
Les caribous, l'ours, la baleine demeurent tandis que les humains parfois ne résistent pas à l'appel de la ville, tandis que d'autres meurent- les villages se vident, les maisons abandonnées et « le blanc du silence », celui des ancêtres à jamais envolés.
Et pourtant, l'entre aide et le soin de l'autre y sont un art de vivre. Certains arrivent et restent pour la vie, d'autres, partis, ne résistent pas à un retour sur leurs terres- la communauté comme seul refuge de leur identité.

Et les vers de Noémie Pomerleau-Cloutier sont courts et courent sur tout ce territoire de village en village, nourris par ses rencontres et les mots de cette communauté aux langues mêlées- de l'anglais, du français, de l'innu-aimun- ils sont posés là, dans leurs formes originelles et leur alternance enveloppe ses poèmes d'une richesse plurielle et authentique, résonance de cette communauté à préserver.
Un reportage poétique au son d'une mélopée douce et déjà mélancolique de ce voyage au bout du monde mais si près de l'Homme et une poétesse qui laisse son coeur là-bas pour toujours.
Commenter  J’apprécie          10
Quand je passe en librairie, je jette toujours un oeil dans le rayon poésie. C'est comme ça que je tombe souvent sur des pépites dont je n'avais jamais entendu parler, et c'est comme ça que je suis tombée sur La Patience du lichen. Son titre m'a tout de suite parlé. L'image du lichen discret qui tapisse la pierre malgré tout, à qui on prête une volonté muette comme si son attente devait se muer en quelque chose à la fin, m'a touchée et donné envie d'en savoir plus. Dans ce recueil, c'est un concert de voix tout aussi discrètes qui se fait entendre. le témoignage se mêle au travail de recherche pour donner à voir des vies peu entendues. J'ai eu l'impression de voyager avec ces poèmes. La poétesse y retisse les existences des Coasters dans une langue d'une apparente simplicité, mais jamais sans profondeur.
Commenter  J’apprécie          00
Depuis quelques mois, je lis ces poèmes qui sont rassemblés par lieu. On voyage ainsi au pays des mots et des sensations. Il y a des vers en anglais ou en innu-aimun, des phrases emblématiques qui ponctuent ces poèmes récits. Cela contribue à bien nous rappeler que nous sommes dans un pays aux multiples langues. Il y a parfois des mots québécois qui ont leur charme. Cela donne un côté exotique… oui, j'habite dans un petit coin de France…
Récit de vies, récits de voyages, mémoire, souvenirs et tradition viennent se rajouter à l'actualité et à la vie quotidienne et réelle. Noémie Pomerleau-Cloutier partage son ressenti dans s'étaler. lorsqu'elle passe d'un lieu à l'autre, lieux annoncés dans le titre du « chapitre ». Cela forme comme des pauses. Cela permet au lecteur de se situer, mais sa parole ne prend pas le dessus sur ce qu'elle raconte de ses rencontres.
Pas de titre pour chaque poème, pas de majuscules ni de ponctuation… mais les strophes permettent des pauses. Il y a un poème par page sans fioriture, ce laisse visuellement du blanc, du silence, de la respiration. Rien ne vient interférer avec l'ellipse que crée la feuille blanche, l'humain est là, tout n'est pas dit il faut ressentir et combler les silences.
Une fois de plus au trouvé un ouvrage dans cette maison d'édition canadienne La Peuplade avec des textes qui invitent à la réflexion et à l'introspection. Des textes qu'on aime à savourer petit à petit.
Pour les non lecteurs de poésie oubliez vous cours de français et les auteurs classiques. C'est autre chose. Laissez vous emporter par les images, pas toujours gaies, parfois crues et réalistes.
Je vous souhaite une belle découverte.
Lien : https://latelierderamettes.w..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Toute mon enfance, j’ai été ballotée d’une région à l’autre, d’un pays à l’autre. Adolescente et adulte, il semble que j’aie fait mien cet itinéraire : affronter la houle par la distance, chercher l’ancrage dans diverses migrations.
Mon corps a été lâché sur les rives de granit de la Côte-Nord à presque douze ans. Depuis, la route inachevée et son grand golfe ont exercé une fascination sur mon être, faisant écho au roulis secret que je portais et que je porte encore.
À ‘époque, la fin de cette route, c’était Havre-Saint-Pierre. Puis l’asphalte a atteint Natashquan. Quand la gravelle a touché Kegaska, il y avait longtemps que je ne vivais plus le long de la 138. Par contre, l’enracinement et ce qui ancre au territoire ont continué de m’habiter. L’errance aussi. Comment vit-on quand on voit large, quand on voit toujours plus loin devant soi, jusqu’à ne plus voir d’humains ? Où se trouve cet espace personnel dans lequel l’humain sait vivre intimement avec le lieu qu’il tient pour sien ? Doit-on se fixer en un point ou doit-on toujours se mouvoir ? Le voyage est-il une demeure ?
Un jour, ma fascination pour l’extrémité de la route a pu prendre bouche, yeux, visage, cœur, bras et corps. À plusieurs reprises, je suis allée au-delà de la 138 dans les villages de la Basse-Côte-Nord, de Kegaska à Blanc-Sablon, accessibles uniquement par le navire qui ravitaille chaque localité d’avril à février, le Bella Desgagnés, et par la motoneige et l’avion en hiver. Je me suis rendue là où le golfe Saint-Laurent est chemin, là où la route de neige sauve de l’isolement, là où l’immensité et l’intimité maillent le territoire, j’ai séjourné dans chacune de ces communautés, j’ai emprunté le chemin de la mémoire des Coasters francophones, anglophones et innus. Je me suis assise là, sur leur sol, au creux de leurs vagues, dans leurs cuisines, pour écouter ces gens me raconter leurs vies plus saisissantes encore que les paysages de leur côte.
Là où le temps est large, je me suis ancrée, le temps d’une conversation, une enregistreuse captant toute la grandeur du territoire de l’intime. Aux confins du système routier, ces personnes découvertes, côtoyées, aimées, avec la valse de leurs ondoiements et de leurs amarrages, m’ont guidée vers cette côte intérieure que je chercherai toute ma vie.
Commenter  J’apprécie          00
Les journées s’allongent au bout des grues. J’admire la danse assourdissante des conteneurs qui, avec celle des vents, donne le rythme à la côte. Il y a la vie de tant de gens entre les métacarpes de la machinerie. Sur le plus haut pont de Bella, des touristes ont tout leur temps pour commenter une réalité qui n’est pas la leur. Le ravitaillement est un art complexe.
À chaque passage, j’embrasse l’amplitude de ce qui nourrit.
Commenter  J’apprécie          20
ICI



Extrait 2

ici

se dénouent toujours
le langage du vent
les arcanes des nuages
les stratagèmes des marées
les filets du ravitaillement

il faut déployer
la patience du lichen
pour attendre
au bord d’une route
qui n’existe pas

p.14
Commenter  J’apprécie          30
ICI



Extrait 1

j’ignore
ce que je viens chercher

je n’ai jamais réussi
a poser mes pieds
le sol est toujours meuble

les bouts du monde
où j’ai appris à fuir

peut-être
un coin de mousse
où me déposer
dans les voix
du territoire

peut-être
un mouillage
pour mon plexus

je voudrais pouvoir comme eux
rester

p.13
Commenter  J’apprécie          10
KEGASKA



Extrait 3

le territoire fouillé
par les lignes hydroélectriques
à venir
les archéologues
sauvent quatre-mille ans
de pointes taillées

les truelles
qui se battent
contre des pelles mécaniques
m’émeuvent

petite
je voulais exercer ce métier
je perçois
dans l’appel du sol
ce qu’il me reste de l’enfant

p.23
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Noémie Pomerleau-Cloutier (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Noémie Pomerleau-Cloutier
Trois entre­vues en solo et en rafale avec des auteurs autour d'un même sujet: la poésie. de grand·e·s connaisseur·euse·s du genre lit­téraire, qui nous émeu­vent par leurs mots dans leurs recueils de poésie, pren­dront part à ces entre­tiens express.
Avec: Vanessa Bell, Auteur·rice Noémie Pomerleau-Cloutier, Auteur·rice Stéphane Despatie, Auteur·rice Catherine Cormier-Larose, Animateurrice
Livres: Anthologie de la poésie actuelle des femmes au Québec La patience du lichen Paroles biologiques
Le Site Web du #SalonDuLivreDeMontreal : https://www.salondulivredemontreal.com/
Retrouve-nous sur tous nos réseaux sociaux
INSTAGRAM: https://www.instagram.com/salonlivremtl/ TIKTOK: https://www.tiktok.com/@salonlivremtl TWITCH: https://www.twitch.tv/lismoimontreal DISCORD: https://discord.gg/7MP3veRP FACEBOOK: https://www.facebook.com/salondulivredemontreal/
#slm2021
+ Lire la suite
autres livres classés : poésieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de Noémie Pomerleau-Cloutier (1) Voir plus

Lecteurs (42) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1228 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}