Images sans paroles

Images sans paroles est un recueil de nouvelles dont les narrateurs sont des gens simples qui doivent quotidiennement se battre pour faire face aux réalités douloureuses de la vie et du pays, le Pérou, une ville , Lima. Conflictuels, doute, douleur, bonheur , peur, plaisir…..tout y est pêle-mêle, avec un zeste d'humour et de cruauté.
Presque sans chutes chaque récit relate l'intime d'un narrateur ou d'une famille engoncé dans le désir à cause de l'adolescence, dans la peur suite à une rapine ou à cause de sa préférence sexuelle qui ne plait pas au Père, dans la douleur dû au manque du père, dans la souffrance matérielle dû à l'ingénuité à flamber avec une carte de crédit gold, ou des combines à des fins peu orthodoxes,……bref des pans de vie de l'espèce humaine zoomés à Lima 😊.
D'intérêts inégaux , les meilleurs sont «Le chargé de recouvrement » qui mixe superbement cruauté et humour noir, « L'éternel perdant », le pauvre Celso au chômage, sous la dictature de sa femme, et le plus cruel est le dernier « Désolé , tout le monde », où même l'humour fait l'impasse 😁!
Un recueil intéressant d'un jeune auteur péruvien.

« J'aime écrire comme ça parce que c'est la vie elle-même, un tas d'erreurs, de malheurs, de doutes et aussi, pourquoi pas, le bonheur absolu. »

Une toute jeune maison d'édition, un recueil de nouvelles d'un auteur (et journaliste) péruvien inconnu, c'est exactement le genre de livre que j'aime gagner dans les masses critiques de Babelio !
C'est une petite collection de nouvelles comme il en existe beaucoup, rien d'extraordinaire, mais une poignée d'images (sans paroles, si j'en crois le titre…) qui donnent un aperçu d'un petit coin de terre dont on ne connaît pas grand-chose, même si, et c'est une coïncidence, on en parle de façon assez régulière dans les médias avec les soubresauts politiques actuels. Les nouvelles sont variées, mais elles sont toutes urbaines, et tournent toutes autour des mêmes questions : l'insécurité et la violence quotidiennes, le sexe et les femmes, les relations entre pères et fils.
Je suis ressortie de ce livre plutôt déprimée, car aucune de ces nouvelles ne finit vraiment bien et elles laissent un goût assez amer dans la bouche. Elles ne donnent pas beaucoup d'espoir, mais peut-être est-ce un premier pas, pour un auteur qui est aussi journaliste : elles permettent de mettre les choses sur la table et d'affronter les sujets qui font mal. Peut-être est-ce plutôt un livre pour une audience locale, mais c'était intéressant pour une lectrice française de pouvoir jeter un petit coup d'oeil rapide par la fenêtre et se rendre compte de ce à quoi la vie à Lima peut parfois ressembler.

Merci aux toutes récentes éditions L'Oiseau Parleur de m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de la masse critique de Babelio.

Si vous n'aimez pas les gros romans, "Images sans paroles" pourrait vous plaire. Il s'agit d'un recueil de dix nouvelles qui se lisent facilement comme si elles faisaient partie d'une même histoire. En effet, l'auteur donne l'impression d'avoir ouvert une fenêtre sur le monde qui l'entoure. de là, il observe les hommes et la femmes dans leur quotidien. Dans chaque histoire, il traite d'un des problèmes de notre société : l'alcoolisme, la violence, les dettes, ... Même si les personnages ne sont pas liés entre eux, le lecteur passe de l'un à l'autre sans aucun problème et reconnaît cette fresque que Rafaêl Roque Rebaza dépeint de notre société. Il met l'accent sur les sujets dont on ne parle pas nécessairement, ceux-ci étant souvent gardés secrets par honte ou parce qu'ils sont encore tabous. le lecteur préfère ne pas se reconnaître dans ce tableau, en être le témoin n'est déjà pas si mal. On peut peut-être déplorer la rapidité avec laquelle chaque problème est traité mais ceci est dû au choix littéraire de l'auteur pour la nouvelle plutôt que le roman.

Ravie d'avoir pu découvrir dix nouvelles d'un auteur péruvien qui nous promène à Lima.
Dix nouvelles dans lesquelles on croise des personnages ayant chacun leurs petits secrets, des personnages qui vivent dans un pays où je n'ai jamais mis les pieds d'où un intérêt accru.
La tonalité générale de ce recueil est plutôt sombre, la vie quotidienne de ces hommes et de ces femmes est loin d'être paisible : violence, alcoolisme, difficultés relationnelles, problèmes d'argent, bref, des vies aux antipodes de celles dont ils avaient rêvé, et dont les intéressés ont parfois honte.
J'ai particulièrement aimé ''L'éternel perdant'', un homme au foyer qui est malmené par sa femme, très autoritaire, mais il tente cependant de se trouver de petits moments d'évasion.
Les nouvelles proposées sont de longueur variable, ''Désolé, tout le monde'' raconte sur plus de vingt pages la vie d'une famille dont les membres se déchirent à cause d'un fils paresseux, arnaqueur et menteur.
Les scènes sont bel et bien saisies sur le vif, elles sont denses, très peu de dialogues, ce qui explique sans doute le titre du recueil ''Images sans paroles''.
Je remercie les éditions de l'Oiseau Parleur (quel beau nom !) et Babelio pour cette lecture.