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3,29

sur 350 notes
Le déclin d'un séduisant et talentueux homme de théatre est ici décrit avec précision et concision. Alors bien sur le salut aurait pu venir d'une histoire d'amour, et une fois de plus un vieil écrivain nous décrit comment son vieux héros seduit forcemment une jeune femme, mais ici il y a une mise en abime, en perspective, et la chute de cet acteur qui n'arrive meme pas à jouer son propre role dans la vie nous interpelle comme dans un veritigineux echo de tristesse.
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Le héros de ce court roman est un sexagénaire, acteur renommé de théâtre, qui a soudain perdu confiance, son talent. Ses questionnements, un séjour en hôpital psychiatrique ou diverses rencontres parviendront-ils à le retaper, le ramener sur le devant de la scène ? Je n'ai pas été spécialement conquis par cet ouvrage ; ni par le style ni par les situations qui se déroulent et qui m'ont paru tantôt superficielles, tantôt forcées.
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« Il avait perdu sa magie », voici la première phrase du roman. Une merveille ! Une phrase grandiose, une phrase simple mais magique. Une phrase qui résume tout, Simon Axler a perdu sa magie et rien n'y fait, tout est perdu.
Même Sybil van Duren n'y fera rien
Même Jerry Oppenheim n'y fera rien
Même Peegan n'y fera rien.
Même l'amour n'y fera rien.
Rien n'y fera rien.
Simon Axler n'en a pas conscience mais il est le coeur d'une tragédie, il est pris dans un engrenage diabolique, une machine qui le broie. Quoi qu'il fasse, il a perdu sa magie. Quiconque a un jour perdu sa magie sait que tout est perdu.
Philip Roth signe un de ses plus grands romans, le plus noir aussi. Son chef-d'oeuvre ? Je ne pourrais dire, je n'en ai pas assez lu, il en a écrit trente. Je n'ai pas assez d'expérience pour juger, mais je sais qu'il est un très grand.
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Le temps des grands romans de Philip Roth est sans aucun doute révolu, quoique avec cet animal littéraire-là, l'affirmation pourrait être contredite. le cas Roth n'est peut-être pas encore cuit. Mais, désormais, il faut s'habituer à des récits courts, qui semblent hantés par les mêmes thèmes : l'assèchement de l'inspiration, la mort et le sexe, ce dernier pouvant éventuellement retarder le précédent. le rabaissement est un livre simple, linéaire, qu'une lecture rapide pourrait inciter à taxer de terne, donc indigne de l'auteur de la tâche. C'est aller trop vite en besogne. Son héros, Roth a beau prétendre le contraire, on a du mal à ne pas y voir un double de fiction, est mal en point. Un artiste, acteur shakespearien qui a perdu sa "magie" et tout envie de remonter sur scène. Un candidat au suicide idéal, qu'un bref séjour en hôpital psychiatrique ne guérit pas vraiment. Telle une "déesse ex machina", apparaît alors une femme qui, bien que lesbienne, ne se fera pas trop prier pour accéder au lit du mal portant et l'inviter à quelques jeux épicés. Eros terrassant Thanatos ? Sans révéler le dénouement, disons que ce ne sera pas tout à fait le cas. Malgré un pessimisme de fond et un moral bas dans les chaussettes, le rabaissement n'est pas funèbre. le ton est enlevé, les dialogues souvent drôles et la dérision toujours au rendez-vous. Pour citer deux critiques, excessifs chacun à leur façon, ce n'est ni un "Roth au rabais", ni un "Diamant noir". Rien d'autre que le roman d'un écrivain vieillissant qui a toujours des choses à raconter et les mots justes pour les dire.
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La première partie du livre est intéressante : un comédien célèbre et vieillissant n'est plus capable de jouer des rôles, après Macbeth et Prospero, il renonce, songe au suicide et demande à être soigné dans un hôpital psychiatrique. Une rencontre amoureuse va le sauver d'une nouvelle phase de dépression avant de l'anéantir. J'ai cru un moment que ce roman allait me réconcilier avec cet auteur que je n'apprécie décidément pas, mais non, encore une histoire de mec englué dans une histoire érotique avec une fille de 25 ans plus jeune que lui. Rien de nouveau, ennuyeux et sans style pour moi.
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Une grosse déception que ce roman de Philip Roth... même si les critiques entendues n'étaient de toute façon pas très élogieuses.
Contrairement à son roman précédent, "Indignation", on ne parvient ici à s'attacher à aucun personnage : ni au héros, acteur sexagénaire en pleine crise professionnelle, ni à sa compagne de quelques moi, lesbienne quadragénaire mais ado attardée. Surtout, on ne croit pas aux personnages.

La suite sur le blog :
http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.com/2011/12/le-rabaissement-de-philip-roth.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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Ce trentième et court roman de Philip Roth (140 pages) est étincelant de simplicité. Comme Indignation, ou Exit le fantôme, il est économe de ses mots ; les plus grands textes sont bien les plus simples (sujet, verbe, complément). Philip Roth ne s'accorde la complexité que quand il veut traduire les déchirements de ses personnages.
L'humiliation (qui devrait en être le titre en français), c'est celle de Simon Axler, grand acteur new-yorkais qui a perdu son jeu, comme un chanteur perd sa voix. Retiré, confiné dans sa maison des Berkshire (une constante chez l'auteur), il traîne autour de son fusil sans avoir le courage de s'en servir contre lui-même.
A cet ego surdimensionné et dévasté, il va survenir un sursaut, en la personne de Pegeen, homosexuelle de 40 ans, victime, comme lui, d'une trahison : un fol espoir, de faux espoirs, avec la construction d'un avenir radieux ?
Vous le découvrirez, si vous lisez ce livre, qui le mérite ! Mais il y aura aussi un film d'al Pacino, qui a acheté les droits du roman ; il ne risque pas de passer inaperçu, pour une raison que je ne découvre pas.
Lien : http://www.bigmammy.fr
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Simon Axler fut l'un des plus grands acteurs de sa génération, mais à soixante ans passés, il a perdu son talent, sa magie, sa confiance en lui, son estime de soi et son public. Quand il monte sur scène, il se sent incapable de jouer et n'en dort plus la nuit. Obsédé par le suicide, il décide de se faire interner dans un hôpital psychiatrique, ce qui renforce encore son impression d'échec et d'humiliation. de plus, son épouse en profite pour le quitter. A sa sortie de l'hôpital, son agent ne réussit pas à le convaincre de remonter sur les planches. Mais voici que Pegeen, une jeune femme de vingt-cinq ans sa cadette apparait dans sa vie. Elle est lesbienne, pourrait être sa fille, il devient son Pygmalion et la transforme. Elle lui inspire une passion érotique dévorante. Avec elle reviennent le désir, l'estime de soi, l'envie de reprendre sa carrière et même, pourquoi pas, celle d'avoir un enfant. Simon se nourrit d'illusions et se rêve une vie où tout va recommencer comme avant avec à ses côtés cette jeune femme qui a autant besoin de lui que lui d'elle, enfin le croit-il, car Pegeen aime les femmes et surtout elle reste sous l'emprise d'un père très possessif.
Ce roman est un drame qui se joue en trois actes. Il parle de la vieillesse, de la mort et de la sexualité qui seule est capable de rendre à un être vieillissant un semblant de vigueur.
C'est un roman fort, intense, surprenant et audacieux.
Ce fut pour moi une belle découverte de la plume de Philip Roth que je ne connaissais pas.
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LE RABAISSEMENT de PHILIP ROTH

Un acteur célèbre à la soixantaine passée subitement ne réussit plus à jouer. Roth explore la vieillesse la sexualité ( la seule peut être à même de le sortir de sa situation) la mort. Vision sans concession de l'homme face à sa déchéance. Brillant Exercice et Roth comme tant d'autres écrivains avant lui mais plus brillamment fait l'inventaire de ce qui ne fonctionne plus.
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"Et Axler se disait : j'ai fait un mauvais calcul. Je n'ai pas bien réfléchi. Il n'était plus le dieu Pan. Loin de là".

LE RABAISSEMENT est texte limpide, précis comme une nouvelle, qui dit la déchéance de l'homme qui vieillit, qui lutte contre le temps et contre l'inexorable perte de l'éblouissement qui jadis l'auréolait...

Le talent de Philip Roth consiste, comme souvent, à être au plus près de l'homme, de ses démons, de ces moments charnières de l'existence contre lesquels on ne peut lutter, et qu'il décrit sans jugement et sans l'influence d'un Deus ex machina qui pourrait le sauver.

Tout est si tristement drôle et juste dans la mise en scène de ce maître de l'illusion qu'est Axler, personnage principal, célébrissime acteur autrefois adulé mais qui ne parvient plus à jouer... Sortant tout juste de l'hôpital psychiatrique où il était censé se "reprendre ", le vieil homme s'attache à deux très jeunes femmes qu'il pense, inconsciemment, pouvoir aider. Or, n'est-ce pas lui-même qu'il tente ainsi d'appréhender ?

A la fois empathique et détaché à l'égard de son personnage, Roth tente ironiquement un dernier coup du sort (dont on sait que l'issue ne peut être que fatale) pour sauver cet homme. Toutes ses obsessions romanesques y passent, tous ces ressorts narratifs (le désir, ses limites, sa perte; les relations et la domination entre les sexes; la mort).

"Il avait perdu sa magie", résume Roth dès la première ligne. le "jeu" semble céder place au "Je"...
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