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3,67

sur 1213 notes
À la mort de Philip Roth, je me suis dit que je devais explorer plus avant l'oeuvre de cet auteur emblématique de la littérature américaine. N'ayant lu que "La tâche" et "Nemesis", j'ai offert celui-ci à mon père, sachant qu'il me le prêtrait ensuite...Verdict de mon père: "C'est bien mais beaucoup de Sexe"...Et c'est peu de le dire, je confirme ! Mais vu que le problème de Portnoy est son addiction au sexe, ça ne pouvait pas en être autrement. Sans être bégueule, c'est souvent lassant. Mais j'ai tellement ri de l'humour noir ravageur de Portnoy que je lui pardonne. J'ai lu depuis que c'était un roman "de jeunesse", a priori pas le meilleur, je ne m'arrêterais pas à ça. Cela étant, difficile à conseiller, et l'offrir à mon père était gonflé. Ça m'apprendra à ne jamais lire le 4ème de couverture.
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Lu en anglais, du coup j'ai eu un peu de mal au début vu ma méconnaissance du vocabulaire sexuel et juif, mais une fois familiarisé et passés les interminables séances masturbatoires, j'ai fini par apprécier l'humour auto-destructeur et auto-centré de l'auteur qui passe totalement à côté du monde au point qu'il ne voit que des juifs en Israël alors que pour avoir fait à peu près le même voyage que lui, c'est beaucoup plus cosmopolite.
Mais ce n'est pas un recit, mais une longe séance de psychanalyse, ou plutôt son introduction puisque le psy conclut le livre à la fin en disant « on peut peut-être commencer maintenant »
Et le paradoxe et le génie de cette écriture c'est que sans aucune proximité culturelle avec l'auteur si ce n'est d'être de sexe masculin, on finit par devoir admettre qu'on n'est pas totalement étranger à ses obsessions, ce qui prouve que les crises existentielles sont le bien commun de l'humanité, même si j'aimerais avoir un point de vue féminin sur la question.
À lire et à discuter donc.
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“Oh, mes secrets, ma honte, mes palpitations, mes fièvres, mes transpirations ! La façon dont je réagis aux simples vicissitudes de la vie ! Docteur, je ne peux plus supporter de m'affoler comme ça pour rien ! Accordez-moi la force virile ! Rendez-moi courageux ! Rendez-moi fort ! Rendez-moi complet ! J'en ai assez d'être un gentil garçon juif qui s'efforce en public de contenter ses parents tandis qu'en privé il se bricole le paf ! Assez !”

Alexander Portnoy se confie dans un long monologue à son analyste en enchainant souvenirs d'enfance, de jeunesse, ainsi que réflexions sur son rapport aux femmes, à la sexualité, à ses parents, à la judaïté et à la société américaine. Nous suivons donc ces associations d'idées qui dressent au final le portrait d'un personnage complexe, écartelé entre des obsessions sexuelles primaires et un immense besoin de plaire à ses parents, et qui, malgré sa réussite intellectuelle et sociale nourrit sans cesse une grande culpabilité, un mal-être palpable.

Ça faisait longtemps que j'avais envie de lire du Philip Roth et que j'avais mis ce livre de côté. J'ai d'abord été un peu déçue, m'attendant peut-être à quelque chose de plus puissant. Je décrochais par moments lors de ma lecture, pas toujours passionnée par les aventures de ce pauvre Portnoy dont la logorrhée me fatiguait parfois. Mais au final, je trouve que c'est vraiment un portrait intéressant qui est dressé ici, servi par une écriture vivante, expressive, souvent très drôle et incisive.
Un livre dont je ne regrette pas la lecture et qui me donne envie de découvrir d'autres oeuvres de Philip Roth.
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Un fils de la diaspora juive américaine, nous livre une description de la "mère juive " protectrice et possessive, avec un humour jubilatoire. Je découvre tardivement ce livre publié en 1967 qui me laisse coite.
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Il peut sembler paradoxal de mettre 4 étoiles à un livre que j'ai eu tant de mal à terminer, dont j'ai accéléré la lecture en ne lisant qu'une ligne sur deux, en sautant un paragraphe par ci, une page par là, non pas par délectation, mais pour en finir, enfin, de ces interminables phrases -comme celle-ci-, de ce monologue à 400 mots/minute (certes emprunt d'auto-dérision corrosive, de tendresse cruelle, de références culturelles bien senties et autres caractéristiques qui font de ce livre -et de son style- une oeuvre magistralement non datée, même 50 ans après), de ce vidage de sac en forme de règlement de compte contre la communauté juive américaine, et enfin - mais surtout- de ce nombrilisme "shlongien" qui a réussi à me faire croire, une fois ou deux, que moi-même j'avais un pénis tellement le ressenti étais vivace (et non, j'ai vérifié, je suis bien pourvue d'une touffe et d'une paire de seins que je suis sure Alex Portnoy aurait adoré tripoter).
Rien à dire, c'est magistralement écrit, et pourtant ce livre m'a gonflé, comme un gars prétentieux qui s'écoute parler, aussi brillantes soient les choses qu'il a à dire et la façon dont il les dit. J'ai également commencé La Tâche, du même auteur, j'ai décroché après 200 pages. Les digressions perpétuelles, le rythme effréné des mots et la longueur des phrases... tout me fatigue. Il me fallait absolument découvrir Philip Roth, c'est fait, et je l'adore, mais il m'épuise.


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Reparlons de Philip Roth, ce grand auteur américain qui sera peut être un jour Prix Nobel. Il a 36 ans en 1969, quand paraît, sinon sa première oeuvre, du moins son premier grand roman, Portnoy et son complexe.

C'est une longue plainte d'un jeune et brillant avocat new yorkais : si Alexandre Portnoy, très bon élève d'un petit College du New Jersey, a été comblé d'attentions par ses parents juifs comme par le système éducatif, il s'est senti étouffé par les innombrables recommandations et avertissements qui lui ont été dispensés.

Une sexualité très « dynamique » vient compliquer la vie de Portnoy durant son adolescence, puis devient une source d'aventures où notre personnage démontre son innocente muflerie à ces demoiselles.

Comme beaucoup de jeunes universitaires américains, il fera le voyage en Europe (Grèce, Italie, France) et le séjour en Israël, plus précisément en kibboutz sur le Golan. Les femmes n'y seront pas mieux traitées.

Autant dire que la perception de ce roman ne sera pas identique pour les lectrices et les lecteurs. Reste que le l'écriture de Roth est étincelante : vous tournerez chaque nouvelle page en vous demandant quelle surprise heureuse elle vous réserve. Et beaucoup plus si affinités.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Qui peut m'expliquer la fin ?
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En cours depuis très longtemps, je n'arrive jamais à le terminer!
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En visite chez son psy, Alexander Portnoy raconte son enfance sous le joug de sa mère ultra-castratrice (et c'est un euphémisme !). Enfant docile et dévoué, bon élève en classe, Portnoy se métamorphose à l'adolescence. Il devient athée (hérésie !) et obsédé sexuel (damnation !). Fuyant l'éducation culpabilisatrice de ses parents, les femmes deviendront sa raison d'être, objets de ses conquêtes comme de ses défaites. Plongeant dans la débauche, prenant un malin plaisir à pervertir les filles de bonnes famille, que cherche-t-il au fond ? Qu'en pense le psy ?
A la fois élégie et pamphlet de la culture juive, le roman est très drôle, entre Henry Miller et Woody Allen. C'est le premier roman de Philip Roth, celui qui l'a fait connaître dans le monde entier.
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Hilarant, féroce, décapant
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