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4,3

sur 502 notes
Je dois avouer comprendre l'enthousiasme bragelonnien: coup de coeur 2014, pourquoi pas?

C'est un tome ambitieux, qui nous présente les jeunes, mais fort remplies, années de Vaelin.

Ce jeune homme est fort, droit, un peu torturé, un vrai héros quoi.
On nous présente sa formation, de ses 10 ans à ses (je ne me souviens pas exactement, je ne crois pas que ce soit précisé mais disons 25 ans max) 25 ans. Sachant qu'il passe 7 ans en formation, le début est un peu long. Bien que l'auteur trouve le moyen de ponctuer les phases monotones d'entrainement par des évenement inattendus. C'est donc au final plus que supportable, je dirais meme agréable.

Une fois sorti de sa période de novice, Vaelin, et ses amis, devient un soldat et une troupe d'élite, et forcément, l'action se multiplie.

Mais ce n'est pas qu'une troupe de bourrin, ni qu'une histoire de bourrin (et c'est là à mon sens que la voix du sang s'éloigne de Gemmell, montré en comparaison)(non pas que Gemmell ne fasse que du combat, mais il fait clairement pas/peu de politque en général). Il y a des la politique, des intrigues magiques, un brin de sentiment, beaucoup de dévotion. Vaelin ne se repose jamais (il fait meme des patrouilles qui ne sont qu'évoquées et pas décrites), et nous non plus.

Voilà pourquoi je dis que ce roman est ambitieux: il y a beaucoup d'élements à poser, et je trouve que le tout est fait de façon très légère: pas de description du monde en direct, on comprend facilement les liens et le monde.

Le seul mauvais point que je trouve est dans la construction. En début de partie, le présent est évoqué,. Pour la première, Vaelin dit qu'il va raconter son histoire. Commence alors cette fameuse histoire. C'est en début des autres parties que les détails me dérangent.
Le chroniqueur à qui il raconte son histoire ne reçoit pas la meme histoire que nous. Par exemple, il va demander à Vaelin ce qu'est devenu X, alors que quelques pages auparavent, nous savions que X était parti en bateau. le chroniquer s'interroge sur les parties où Vaelin a hésité, celles qui semblent peu probables. Mais nous, qui avons toute l'histoire, ne comprenons pas pourquoi. Cela m'a rendu un peu confuse au début.

Je n'aime pas trop non plus la foi aveugle. La Foi, comme ils disent. Mais c'est tout ce qui définit les différents personnages, à différents niveaux.

Mais peut-etre aurons nous plus amples explications dans la suite, car clairement, Vaelin n'a vécu que le plus facile, et ne nous a pas tout dit, meme à nous.
Si ce premier tome, Vaelin subit et combat, je pense que cette fin laisse présager qu'il va commencer à manigancer lui aussi.

Je ne sais pas si j'irais réellement jusqu'au coup de coeur. La jeunesse de Vaelin était un peu longue. Mais dans la mesure où il est maintenant adulte, peut-etre que le tome 2 le sera lui.

Je pense que la Voix du Sang souffre des comparaisons trop élogieuse. Ce n'est pas Gemmell, ce n'est pas Hobb, ce n'est pas Rothfuss. C'est de la fantasy, certes, mais le comparer à des piliers du genre, c'est limiter l'analyse. On n'apprécie plus le livre pour lui meme, et c'est dommage. J'aurais préféré que Bragelonne me dise que c'était juste un truc de ouf qu'un livre proche de Gemmell.

N'empeche que je suis emballée =)
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Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Bragelonne pour m'avoir fait parvenir ce livre.

J'ai tout d'abord été impressionnée par le volume de lecture. Mais l'histoire de Vaelin al Sorna, amené à l'âge de 10 ans par son père au 6ème ordre, un ordre guerrier chargé de défendre la foi est passionnante. Nous suivrons pendant près de 700 pages sa formation dans les arts guerriers dans un groupe de gamins de son âge, tous plus paumés les uns que les autres. Sous la férule de maîtres particulièrement stricts, le parcours est jalonné d'épreuves au cours desquelles ils risqueront leurs vie. Sans compter les assassins qui l'ont pris pour cible dès son plus jeune âge. Puis ses débuts en temps qu'épée du royaume dans des guerres où la religion n'est peut-être qu'un prétexte et pourtant...

Amour, guerre, religion, croyances apostates, magie, intrigue de cour, trahison, légende... c'est une immense quête qui mènera Vaelin a remettre en question ce qu'on lui apprend et à mieux connaître la voix du sang qui chante en lui.

Le grand challenge de notre héros va être de réussir à garder le contrôle de sa vie. Après avoir été abandonné par son père, formé à tuer sans état d'âme au nom de la religion et à survivre dans des conditions extrêmes, les révélations sur sa mère lui apporteront un autre regard sur son histoire. Ce seront alors les intrigues entre les ordres, puis celles du roi et de la princesse qui tenteront de le conduire à la gloire ou à la mort. pourtant, pris au piège d'intrigues cruelles, enjeu d'une lutte dont il ne connais pas les tenants et les aboutissants, il parviendra à préserver sa compassion et son sens de la justice.

Toutefois, malgré la politique et la Foi omniprésente, c'est bien la Ténèbre qui est l'enjeu. Mais le terme regroupe toutes les croyances dangereuses selon les ordres et regroupe autant les bons que les mauvais côté de cette magie.

La forme du roman quand à elle est assez surprenante: divisé en plusieurs parties, chacune est introduite par le témoignage d'un gardien du Tueur d'espoir, l'un des nombreux nom de notre héros qui l'emmène vers un combat censé être son jugement.
La dernière partie, quant à elle, est très courte et et est un flash-back apportant enfin des réponses qui auraient pu conclure le livre sans complexe. Pourtant, la jeunesse du héros, l'incertitude dans laquelle on nous laisse sur le sort de certains protagonistes, le manque d'approfondissement du chant, et les prophéties qui attendent encore leurs réalisation appellent une suite que je vais guetter...

Une lecture dense mais prenante, écrite dans un style agréable. J'ai adoré.

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La critique complète sur mon blog.
Je n'en poste ici qu'une partie

[...]L'histoire
L'histoire est finalement assez, voire très classique:

- Dans ce qu'on pourrait qualifier de prologue en narration à la première personne, un prisonnier, Vaelin al Sorna, présenté comme un guerrier précédé de sa légende, est conduit sur un bateau à un duel qui devrait s'achever par sa mort. Un chroniqueur, qui est aussi le narrateur et appartient à un peuple ennemi du prisonnier, l'accompagne. C'est l'occasion pour Vaelin de lui raconter sa propre version de son histoire (même si l'on se rend compte bien plus tard que seul le lecteur a cette version, et qu'il en dit beaucoup moins au chroniqueur).

- On passe alors à une longue analepse, parfois entrecoupée par un passage dans le présent, où l'histoire de Vaelin est contée (à la troisième personne). Enfant, il est confié à l'un des Ordres au service de la Foi, en l'occurrence le 6è, un ordre guerrier. L'apprentissage y est rude et crée des liens indéfectibles entre les jeunes apprentis en même temps qu'il en fait des guerriers extraordinaires (à remarquer que, d'emblée, Vaelin est largement au-dessus du lot). Bien sûr, il est confronté également à divers incidents et dangers que les autres élèves ne rencontreront pas, entre autres, des assassins qui le poursuivent et un loup géant qui veille sur lui. Ce qui prend déjà une bonne part du roman.

- Une fois sa formation finie, il se retrouve malgré lui poussé dans divers batailles et guerres au service d'un roi qui apparaît bien fourbe, alors que se réveille en lui de plus en plus ce qui fait le titre de ce roman: la voix du sang (une sorte de "super instinct" si l'on peut dire).

Je n'en dirai pas plus si ce n'est qu'on se dirige finalement vers une histoire de prophétie et d'être élu (je vous laisse deviner de qui il s'agit).

[...]

Avis
Alors, autant être franche, j'ai eu beaucoup de mal à arriver au bout et je me suis demandée si je parviendrais à lire ce pavé dans les temps. N'eût été la critique Babelio à fournir, je me serais probablement arrêtée en route, car je me suis vraiment ennuyée.

Mais fi d'avis expéditif et personnel, je vais tâcher d'expliquer cela d'une façon aussi complète que possible.

[...]

Choix narratif
Si l'appréciation du style est affaire de goût, le choix narratif porte plus à caution.

En effet, tout repose sur l'analepse (ce qui fait que, durant tout le roman, j'ai plus ou moins attendu le moment où l'histoire rejoindrait enfin le temps présent pour partir sur l'inconnu). Mais surtout, il y a des analepses dans l'analepse, et là, cela devient compliqué. D'une manière générale, je trouve la notion de temps mal gérée.

Il a souvent été difficile de s'y retrouver quant au moment où se passe la récit, mais aussi quant au temps écoulé, car les repères sont très peu présents (parfois, j'avais l'impression que quelques mois à peine s'étaient écoulés et d'un seul coup, je me dis que la force ou l'expérience du personnage ne correspondent plus à l'âge, ou bien le narrateur précise que le personnage n'a plus vu Untel depuis des années alors que pour moi, c'était tout récent).

L'effet est augmenté par les raccourcis voire des ellipses: de nombreuses scènes sont passées sous silences ou diminuées à leur plus simple expression. Ainsi, des combats qu'on nous présente comme impressionnants, horribles, violents ou que sais-je encore, et qui mériteraient à eux seuls un roman entier, se trouvent résumés à quelques lignes. Non seulement cela rend l'évaluation du temps difficile, mais, à mon goût, cela empêche complètement l'immersion et l'émotion à la lecture. Des scènes qui promettaient d'être intéressantes, car difficiles pour les personnages ou importantes pour l'histoire sont ainsi passées sous silence et on n'en voit que les conséquences. Ce qui fait penser que l'auteur oublie trop souvent le fameux "show, don't tell" que l'on ne cesse de rappeler sur les forums d'écriture.

Un détail désagréable: à plusieurs reprises, on a droit à des expressions telles que "il ne devait plus la revoir avant plusieurs années", ou "il nen le savait pas encore, mais ça allait être la pire journée de sa vie"... Cela casse tout effet dramatique. On sait d'avance à quoi s'attendre, je déteste ça.

En résumé, concernant la forme et le choix narratif, j'ai eu l'impression que l'auteur voulait raconter une histoire, plus qu'écrire un roman. On peut penser que c'est la même chose, mais ce que je veux dire par là, c'est que le support importe peu ici, c'est l'intrigue qui prime. Les particularités permises par la littérature ne sont pas, ou peu, exploitées (style, figures de style, introspection, descriptions...). C'est dommage, même si certains apprécieront peut-être cet aspect.
L'intrigue
Comme je l'ai dit au début de cette critique, l'intrigue est classique (phase de formation pour faire du héros ce qu'il est, amours contrariées, trahisons, perte d'êtres chers, prophétie). le personnage l'est tout autant, un héros, un vrai, dès le départ plus fort que tout un chacun (même si les premières pages où il est montré enfant laissent, très éphémèrement, penser le contraire).

Comme il est plus fort que tout le monde, il tue beaucoup, mais comme c'est un héros avec de belles grandes valeurs (modernes), il le regrette.

Je passe sur ce point, je sais que ce type de héros est souvent très apprécié, même si, pour ma part, je n'aime pas. Ils ont tendance à m'agacer, je n'arrive pas à y croire car trop peu réalistes et, de plus, je ne peux pas m'inquiéter pour eux. du début à la fin du roman, malgré les épreuves traversées, pas une seule fois je n'ai tremblé pour Vaelin.
Goût personnel.

Des valeurs classiques là aussi: amitié indéfectible, loyauté et amour naissant face à la corruption du monde autour des personnages.

Comme le veut une certaine catégorie actuelle de roman de fantasy, on rencontre un nombre important de personnages, qui meurent, se remplacent, disparaissent, sont là pour une page, un chapitre, reviennent ou pas plus tard. Cela donne à la fois l'impression d'un monde complexe et peuplé et un certain recul à la lecture. Parce que beaucoup de personnages, même sur 665 pages, cela ne laisse guère le temps d'approfondir chacun d'eux. de fait, comme l'enchaînement trop rapide des événements et des incessants rebondissements peu développés, ce nombre d'intervenants, relativement peu développés eux aussi, participe sans aucun doute au fait que j'ai vite décroché de l'histoire. Je préfère l'introspection, l'approfondissement, et avoir des renseignements assez précis pour me construire d'emblée une image mentale juste qui ne sera pas démolie trois chapitres plus loin, car le début manquait de détails. C'est ainsi, un avis encore très subjectif, car je sais que nombre de lecteurs trouvent la richesse d'une histoire justement dans le foisonnement de personnages et d'actions.

Le bon côté, qui va avec ce qui précède, se trouve dans le monde créé par l'auteur. Même si certains aspects mériteraient des développements, on sent ce monde pensé, réfléchi, construit et vaste, avec des systèmes politiques et des religions développés. Car bien sûr, Vaelin, malgré ses valeurs, traverse un monde plein de tromperies et de luttes de pouvoir.

C'est, à mes yeux, le vrai point fort du roman, ainsi que les idées nombreuses (même si j'aurais préféré qu'il y en ait moins mais plus développées).

Cependant, quant à l'intérêt de l'intrigue à proprement parler, si j'en ai peu trouvé dans la première partie, la fin (à partir de la page 500 environ) semble promettre autre chose, un développement différent, plus original et plus intéressant.

Quelques incohérences et deus ex machina n'entament pas assez la crédibilité de l'ensemble pour être vraiment gênantes.

[...]

Conclusion:
Pour ma part, je n'ai pas du tout aimé et aurais vite reposé le livre si je l'avais feuilleté dans une librairie, notamment parce qu'à vouloir enchaîner trop d'actions et de personnages dans une même histoire, on finit par affaiblir plutôt qu'enrichir. Aurais-je noté en fonction de mon propre ressenti, je n'aurais accordé sur Babelio qu'une ou deux étoiles, puisque, comme je l'ai signalé dès le début, je me suis ennuyée, n'étant jamais vraiment rentrée dans cette histoire aux côtés du héros, et ayant peiné à arriver au bout. Malgré les promesses de la fin, je ne lirai pas la suite.

J'ai pourtant choisi d'attribuer trois étoiles. Car pour les amateurs du genre, ceux qui aiment les intrigues politiques, les royaumes nombreux sur fond médiéval, les personnages innombrables et l'action permanente avec peu de description, ce roman devrait plaire. Il respecte les poncifs du genre et ne comporte pas vraiment d'erreurs désagréables ou rédhibitoires, que ce soit dans l'écriture ou dans l'intrigue.

[...]
Lien : http://lesmotsdag.over-blog...
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Je tiens d'abord à remercier Babelio, l'opération Masse Critique et les éditions Bragelonne pour l'envoi de ce livre en avant-première, c'est la première fois que je participe et je suis toute excitée.

Grande fan de Fantasy, j'ai déjà lu pas mal de bouquins dans ce genre-là et c'est tout naturellement que je me suis tournée vers Blood Song. le résumé me tentait bien et à peine je l'ai reçu, je l'ai commencé sans attendre. Les avis écrits sur le quatrième de couverture étaient bien prometteurs, mais j'ai tendance à me méfier de cet étalage de comparaison. Généralement, ça donne trop d'attente. J'ai lu les livres de Patrick Rothfuss et les tomes du Trône de Fer, comparer Blood Song à eux était un pari risqué.

J'ai plutôt apprécié ma lecture, ça faisait un petit moment que je ne m'étais pas plongé dans un gros pavé comme celui-ci. le style de l'auteur est très agréable, on enchaîne les chapitres assez rapidement. L'enchaînement des actions est plutôt bien aussi, j'ai adoré les scènes de bataille.
La partie qui m'a le plus marqué, c'est l'entraînement de Vaelin au début du roman. le seul défaut que je donnerais à ce passage, c'est l'énumération trop « catalogue » des professeurs / entraîneurs, je les ai vite mélangé.

J'ai également bien accroché au don que Vaelin doit maîtriser, la voix du sang… C'est intriguant et j'aimerais en savoir plus sur ce don.

Mais malgré tous ces bons côtés, je n'ai pas pu m'empêcher d'être un peu déçue. Il y a de bonnes idées, mais pour moi ça reste assez « classique » : Vaelin en lui-même manquait un peu de personnalité, j'aurais aimé un petit quelque chose en plus qui le rendrait plus original (mis à part le don), au niveau du caractère. En sortant de ma lecture, je me souviens assez bien des personnages et de l'histoire mais je ne suis pas sûre d'en garder un grand souvenir.

En bref, j'ai apprécié ma lecture mais je suis mitigée à propos de « Révélation Fantasy 2014 » écrit sur la couverture. C'était une lecture agréable, mais pour moi, ce n'est pas non plus une révélation. J'attends de voir ce que donnerons les tomes suivants pour juger.
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Un nouveau Masse Critique m'a permis de découvrir en avant-première ce titre de Bragelonne : Blood Song T1 - La voix du sang. Avant de commencer, je remercie chaudement Babelio et l'éditeur, qui ont eu la charmante attention de transformer un banal mois d'avril en Noël...

La voix du sang... Rien à voir avec La voie de la colère que j'ai adoré et chroniqué récemment sur mon blog, les voie/voix sont différentes et les seuls points communs sont l'éditeur et le genre. Non, La voix du sang, c'est autre chose. Présenté par l'éditeur comme LA révélation Fantasy 2014, à mi-chemin entre Gemmel et Rothfuss, ce roman d'Anthony Ryan a de quoi en ravir plus d'un, moi la première (même si je n'ai pas encore eu l'occasion de découvrir Gemmel et Rothfuss, honte à moi).

On peut facilement différencier deux parties distinctes dans ce premier roman, qui commence comme un roman d'initiation, je pourrais dire classique : on prend un gamin, on l'entraîne à la dure, on en fait un guerrier qui devient un héros manipulé par des puissances qui le dépassent... Mais tout ça est raconté de telle manière qu'une fois entamée l'histoire de Vaelin, il est quasiment impossible de refermer le livre. L'écriture est efficace, directe, rythmée... le monde présenté est on ne peut plus crédible et réaliste. Et on n'a clairement aucune envie de quitter Vaelin pour retourner à la vie "réelle". J'ai trouvé la seconde partie du roman un peu moins addictive, avec peut être avec un peu trop de longueurs. Vaelin est plongé dans les manigances politiques de son Royaume, mais également confronté à la découverte de la voix du sang qui l'habite depuis tout petit. Entre récits de batailles et résolution de mystères, l'auteur nous perd un peu. Mais nous sommes déjà tellement attachés à cette histoire que le plaisir est quand même là. J'ai à plusieurs reprises pensé que ce premier pavé serait mieux passé en deux tomes, mais c'est sans compter sur la fin de cette histoire, qui nous ouvre les portes sur les nombreuses aventures que nous pourrons vivre aux côtés de Vaelin dans les tomes suivants. Aucun regret, donc !

A la limite du coup de coeur, mais très certainement un excellent roman de Fantasy, cette histoire d'Anthony Ryan n'est pourtant que son premier chef-d'oeuvre, et je compte bien suivre cet auteur prometteur sur les suivants.
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Merci à Babelio et aux éditions Bragelonne pour les bons moments passés à cette lecture ! Ce gros pavé de près de 700 pages m'a accompagné toute une semaine, pour un plaisir que devrait partager tous les amateurs de grandes saga de fantasy.

On y lit les aventures du jeune Vaelin, livré par son père à un ordre de moines-soldats particulièrement rigoureux où il fait le dur apprentissage des armes, de la camaraderie de la défense de la Foi. du mystère de son abandon aux complots contre sa vie, de la rencontre d'une jeune hérétique à la découverte de curieux dons, chez lui et ses camarades, d'un complot contre les dirigeants aux machinations politiques du roi, les intrigues ne manquent pas, on ne s'ennuie pas une minute. L'intrigue est globalement bien construite, et l'univers construit par l'auteur brille par sa cohérence.

Quelques petits défauts m'empêchent cependant de classer ce roman parmi mes titres fétiches. La construction souffre de quelques maladresses. le récit - comme le Nom du vent, auquel l'éditeur compare le livre - est présenté comme le récit du héros à un chroniqueur. Devraient donc alterner donc la légende du personnage, et sa vérité. J'ai donc été un peu désarçonnée d'apprendre, au 2e tiers du livre, que le récit que je venais de lire n'était pas la version que le chroniqueur venait d'entendre. La fin est quelque peu confuse : le dernier chapitre, qui vient ajouter une dimension supplémentaire appréciable à un dénouement un peu attendu sent un peu trop le "à suivre". Ceci dit, j'ai davantage apprécié la dernière partie du roman, dont l'intrigue est plus foisonnante, à la première, un peu trop linéaire et classique à mon goût.

Malgré ces quelques chipotages, je vous recommande vivement cette lecture.


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Cet énorme pavé se lit à toute allure, c'est un page-turner, et pour ma part c'est un énorme coup de coeur. J'ai adoré suivre Vaelin, c'est un héros qui restera dans mon panthéon personnel au côté des plus grands. de la fantasy classique qui fait penser à du Gemmell, qui en a la grandeur, le souffle épique, la profondeur des personnages, tout en ayant son style propre. Bref, je me suis vraiment régalée et j'ai bien du mal à m'enlever ce roman de la tête pour passer à autre chose. A lire d'urgence !!
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Il y a déjà longtemps que je voulais découvrir cet Auteur, mais j'avais toujours un autre livre a lire, je viens de relire ce Weekend la trilogie Blood Song, comme dans "l'assassin Royal" nous retrouvons le schéma habituel, un enfant confié a des maîtres pour en faire une arme au service d'un Roi.
Et comme dans "le Don du Vent" nous avons aussi un Scribe venu recueillir l'histoire a sa source de la bouche même du Héros.
Un très bon récit, ou j'ai pris plaisir a suivre l'apprentissage de Vaelin et de ses frères d'armes, avec un soupçon de magie appelée "Ténèbres".
Même si la trame de l'histoire est classique le traitement qu'en a fait l'Auteur lui ne l'est pas.
Vaelin a un Don qui est perçu comme une flétrissure au yeux de la foi dominante de ce Royaume mais il n'en a pas conscience.
Ce n'est qu'au fil de ses aventures et de ses rencontres qu'il pourra le comprendre et le dominer.
Il y a bien sur une histoire d'amour qui apporte un peu d'humanité dans la vie de notre guerrier, mais seulement a la fin du tome 1.
Je viens de commencer le tome 2 et j'espère prendre encore beaucoup de plaisir a sa lecture.
Merci a Maxime le Dain pour sa traduction sans laquelle cette oeuvre me serait restée inaccessible.
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Il est toujours risqué de faire la promo d'un livre en le comparant avec des piliers du genre, et j'ai finalement décidé de ne plus y voir de comparaison pure et dure, mais plus un « si vous avez aimé celui-là, celui-ci devrait vous plaire »


Blood Song est donc, aux yeux de Bragelonne, la révélation fantasy de 2014. le roman sortira en juin et j'ai eu la chance de recevoir les épreuves non corrigées en avant première... ce qui me fait énormément plaisir mais me chagrine aussi, la couverture de Didier Graffet étant sublime. Je remercie donc Bragelonne pour ce roman qui a donc été un coup de coeur pour moi aussi, et Babelio pour avoir pensé à moi pour ce Masse Critique spécial.


Dans ce premier tome, on fait la connaissance de Vaelin al Sorna, Épée du Roi, fils du précédent détenteur du titre. Vaelin, prisonnier et condamné à mort, doit affronter un homme lors d'un duel judiciaire qui semble perdu d'avance aux yeux de tous, dont de Verniers, écrivain et chroniqueur. Ce dernier plus que tous les autres ressent une haine terrible envers Vaelin, mais je vous laisse découvrir pourquoi. Et Vaelin va lui raconter son histoire.


Elle commence lorsque son père le laisse, à la mort de sa mère, au bons soins d'un Ordre religieux guerrier. Il a dix ans à l'époque, et il y suivra une formation de sept ans durant laquelle il apprendra le maniement de l'épée et de l'arc, mais aussi les bases de la forge ou de la survie, etc etc... Cet ordre guerrier est le sixième Ordre de la Foi, Foi qui comporte donc six aspects pour six ordres, et c'est pourquoi les chefs de chaque ordre portent le nom d'Aspects. Les cinq autres Ordres forment quant à eux d'autres fidèles sur d'autres critères, comme par exemple des guérisseurs pour le cinquième ordre.


J'ai adoré le début du roman. Les récits d'apprentissage en fantasy m'ont toujours passionnée, et je crois bien que c'est ce que je préfère. Vaelin et ses frères d'adoption vont affronter des entraînements et des épreuves plus dures les unes que les autres afin d'en faire des guerriers d'exception. Au fil des ans, Vaelin va découvrir et apprendre de nombreuses choses et rencontrer beaucoup de gens, forger son épée, adopter un chien et tenter d'amadouer un cheval. On découvrira avec lui la Ténèbre, la terrible magie mystérieuse dont tout le monde se méfie, les Apostats, pratiquants un culte différent de la Foi et persécutés pour ça. On découvrira avec lui les cachotteries de son ordre, les doutes, les mensonges et les secrets de son passé. J'ai aimé la magie en lui, discrète au début. J'ai aimé qu'il ne soit pas aveuglé par la Foi et capable de réfléchir, de ne pas être d'accord, de douter. J'ai aimé qu'il soit très doué, mais loin d'être le meilleur en tout. J'ai aimé sa relation avec ses frères, à base d'amour et de rivalité. J'ai aimé sa rencontre avec soeur Sherin. J'ai aimé sa rencontre avec Balafre, son chien.


(Petit bémol, en passant, on ne donne pas de caramel à un chien à part si on veut le buter, hein. J'ai grincé des dents mais j'ai laissé passer en me disant que Vaelin le faisait quand le maître n'était pas là pour le prévenir, et que le cerbère volarien est une race qui n'existe pas... Mais tout de même, non.)


Si j'ai adoré la première partie du roman, j'ai juste aimé la seconde. Vaelin a grandi, ses frères et lui ont passé toutes les épreuves et peuvent à présent partir au combat. Et ça tombe bien, Vaelin est devenu bien malgré lui un homme du Roi. Il fera de nombreux mauvais choix, mais toujours pour de bonnes raisons. Il fera des erreurs, il aura des regrets. Il deviendra Épée du Roi, il enverra des hommes à la guerre, il tuera des gens. Et il apprendra à écouter la voix du sang.


Si beaucoup de questions trouvent une réponse dans ce tome, beaucoup d'autres nous donnent envie d'avoir le second tome entre les mains. Mais Anthony Ryan ne se fiche pas de nous, il nous offre une vraie fin. Une fin cruelle à laquelle on s'attendait, une fin déchirante, mais une fin. Blood Song est un roman qui m'a fait pleurer.


J'ai aimé la construction très particulière du récit. Si Vaelin raconte son histoire à Verniers, celle qui est offerte aux lecteurs est la vraie, alors que Verniers en entend une version censurée. Entre les chapitres racontant l'histoire de Vaelin, on trouve quelques pages au présent, du moment où Verniers écrit et pose des questions. Il demandera parfois des éclaircissements sur des faits ou sur ce que sont devenu des personnes, alors que le chapitre précédent nous donnait clairement l'information. On comprend alors que l'auteur a choisi ce moyen pour nous raconter la véritable histoire tout en faisant en sorte de la cacher au chroniqueur. On trouve en outre quelques flashbacks et flashforwards qui nous permettent de lire certains passages en étant parfaitement conscients de leur fin, ou de revenir sur d'autres points qui nous avaient laissé dans le flou. J'ai du mal à l'expliquer clairement, mais j'ai beaucoup aimé cette façon de raconter l'histoire. Et je me demande comment le second tome sera écrit, d'ailleurs.


Oui, j'ai adoré ce roman. La première partie, surtout. J'attendrais la suite avec beaucoup d'impatience. Et je remercie une nouvelle fois Bragelonne et Babelio pour ce beau cadeau.


(Ce qui suit sera supprimé à la sortie officielle du bouquin en juin) Allez hop, je finis sur deux coquilles que j'ai trouvé dans ces épreuves non corrigées (entre autres, mais celles-là sont drôles)

À la page 204, je veux bien que Vaelin n'aime pas trop son cheval, mais de là à l'appeler comme son chien....;) Il l'appelle donc « Balafre » à la place d' « Écume »

à la page 431, une fois encore le cheval en prend pour son grade : « Cracha » à la place d'  « Écume » . Ce devait être le premier nom donné au cheval et je remercie le traducteur d'avoir changé, parce que ça le faisait paaaaas du tout.
Lien : http://allison-line.blogspot..
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Ce blood song premier tome est très bon, l'auteur a une plume comme je les aime, c'est un véritable page turner et çà c'est très agréable.
La structure du roman en elle même m'a fait un peu penser au roman d'Antoine Rouaud (que j'avais fortement apprécié aussi), d'ailleurs j'ai trouvé pas mal de points commun dans le style des auteurs et l'ambiance générale des deux romans.
Contrairement à plusieurs critiques sur le net, j'ai pas ressenti de cassure dans la narration et un affaiblissement de l'intrigue passé la premier partie du livre et l'apprentissage du héros, au contraire j'ai trouvé le livre plutôt bien équilibré avec une intrigue solide.

Ma seule petite déception est peut être le final et la bataille finale qui n'a pas vraiment eut lieu et que j'attendais, mais le livre réserve tellement de bonne choses et procure tellement de bonne sensations de lecture.
Sincèrement ce Blood Song est une très bonne surprise, si vous avez aimé les derniers romans de Pierre Pevel, Antoine Rouaud, vous aimerez celui là incontestablement.
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