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EAN : 9782754810296
50 pages
Futuropolis (03/04/2014)
4.31/5   32 notes
Résumé :
Le 1er Juillet 1916 débutait la bataille de la Somme, la bataille la plus sanglante de la Grande Guerre, avec près de 20.000 morts dès le premier jour. Joe Sacco a voulu raconter cette terrible journée dans une fresque de plus de 7 mètres de long. Ce livre panorama est accompagné d'un livret écrit par l'historien américain Adam Hochschild qui explique heure par heure le déroulement de cette journée historique. Il est rédigé en Français et en Allemand. La bataille de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Ce coffret se compose de deux éléments.
Le premier est un ouvrage cartonné plié en accordéon, qui représente avec une multitude de détails le commencement de cette terrible bataille. Les traits sont uniquement noirs ou gris.
Le second élément est un album qui fournit la légende de cette contemporaine « Tapisserie de Bayeux », pour reprendre les termes mêmes de l'auteur. Dans cet album, Joe Sacco explique la genèse de ce projet ainsi que ses sources d'inspiration. Il est fait référence à Tardi, évidemment. Comparer leurs contributions respectives n'a pas lieu d'être, l'approche de Sacco, qui se cantonne au récit d'un jour de bataille, complète celle de Tardi, quasiment exhaustive. Tardi est un tribun du crayon, un dessinateur militant. Sacco semble plus neutre mais en refermant son livre, difficile de ne pas se dire « Quelle connerie, la guerre ! ». Toujours dans cet album, un écrivain et historien américain, Adam Hochschild, apporte d'autres éléments factuels sur cette « boucherie » qui a le mérite de rappeler qu'en matière d'aveuglement stratégique, l'état-major britannique n'avait rien à envier à son homologue français. Les chiffres donnés sur ce carnage sont vertigineux tant pour le bilan humain que pour les moyens engagés dans cette vaine confrontation.
Même si la référence n'est pas donnée par l'auteur, j'ai pensé au tableau de François Dubois « Le massacre de la Saint-Barthélémy ». Dans les deux cas, c'est un travail de reporter de guerre que nous avons sous les yeux. L'image, si elle ne remplace le texte, complète la connaissance de l'événement.
Cet ouvrage par son originalité et par les multiples entrées qu'il permet est un support intéressant pour les collégiens et les lycéens, et, bien sûr, plus généralement pour tous ceux que l'histoire passionne.
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J'ai abandonné la lecture de cet ouvrage que je ne jugeais pourtant pas inintéressant ….
La lecture, pour moi, est une activité que je pratique la plupart du temps dans mon lit juste avant de dormir, confortablement affalée sur mon oreiller et sous les couvertures; ou encore dans un autobus ou un métro lorsque l'achalandage m'autorise à m'asseoir.
Cet ouvrage par son format inhabituel ne permettait clairement pas ce genre de « lecture » et si j'ai pu lire ce qui se pouvait en tournant des pages normalement reliées, je n'ai pas profité de la lecture de la fresque qui m'aurait demandé l'effort de m'installer à une table.
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Année jubilaire oblige, les albums à propos de la Première Guerre mondiale commencent à fleurir sur les étals des libraires. La bande dessinée n'est pas en reste. En effet, La der des ders a depuis longtemps été utilisée comme cadre narratif par de nombreux auteurs. de Tardi à Maël et Kris, en passant par Hugo Pratt, la sélection Bdgest' sur le sujet est bien garnie. À cette liste prestigieuse vient s'ajouter le nom de Joe Sacco. Plutôt spécialiste des conflits modernes (Gorazde, Gaza 1956), le dessinateur-reporter descend dans les tranchées avec La Grande Guerre, le premier jour de la bataille de la Somme.

Livre-objet aux dimensions inusitées, l'ouvrage se présente sous la forme d'une immense illustration muette de près de sept mètres de long décrivant d'une manière synthétique un des combats les plus meurtriers de l'engagement. En vingt-quatre heures, plus de vingt et un mille soldats britanniques et huit mille allemands vont périr sans que les lignes ne bougent d'un pouce. Par cette seule image, Joe Sacco reconstitue avec la plus grande précision toute l'armée anglaise, hommes, animaux et matériel compris. de plus, le format étrange de cette gigantesque case grouillante d'action et de désespoir permet d'appréhender l'ampleur des opérations et des pertes humaines. le résultat graphique est exceptionnel et saisissant.

Outre une préface dans laquelle le scénariste explique sa démarche et une notice soulignant quelques moments clefs du dessin, cet extraordinaire tableau est accompagné par un essai d'Adam Hochshild. Ce dernier revient sur ce tragique premier juillet 1916. Malheureusement, ce texte n'offre qu'un survol trop succinct du sujet et fait pâle figure à côté du tour de force de l'artiste. L'absence d'une bibliographie, même non exhaustive, s'avère regrettable.

Sans un mot ni une onomatopée, La Grande Guerre, le premier jour de la bataille de la Somme réussit à donner un aperçu convaincant d'une page poignante de l'Histoire. Impressionnant.
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Par un habile jeu d'échelles différentes au fur et à mesure de l'avancement de la journée, Joe Sacco nous livre tout le déroulé de la bataille, des bombardements préliminaires jusqu'à l'évacuation des blessés et le sort réservés aux morts au combat, enterrés un peu à l'arrache. 21 000 morts en une journée. Ca te pose le niveau de la bataille. Là où l'ouvrage prend tout son sens, c'est qu'on voit la grande Histoire, celle de la guerre. Mais la fresque permet à l'auteur d'intégrer plein de petites histoires. Observer tous ces sodats est fascinant. On en voit manger, dormir, pisser, mourir, voler de la nourriture, etc. C'est un fourmillement de détails au milieu d'une énorme scène de guerre.

Je serais curieux de savoir comment Joe Sacco a travaillé. Cette fresque est-elle reproduite à l'échelle originale ou a-t-elle réalisée dans un format plus grand dans le but d'être exposée ? A noter également que le livre est écrit en français et en allemand et co-édité par Futuropolis et ARTE Editions dans le but de le diffuser des deux côté du Rhin. le fait est que cet ouvrage, par ses dimensions hors-normes et sa complexité, nécessite plusieurs lectures, plusieurs observations pour en saisir toute l'essence. La Grande Guerre, cette énorme fresque est un véritable monument de la bande dessinée et sans aucun doute mon gros coup de coeur de ce début d'année. Une lecture indispensable.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Joe Sacco nous offre une nouvelle vision de la première guerre mondiale. Une "vision journalistique dessinée". On croirait qu'il était présent lors de cette bataille avec un carnet à croquis, prêt à capter le moindre détail de cette offensive qui fut un désastre pour les anglais.
En fait, j'ai adoré la forme que prend cet album. L'idée d'une véritable fresque qui se déplie donne envie de se plonger dans ses planches plusieurs fois pour avoir à chaque fois une lecture encore plus précise.
J'ai adoré aussi le fait que l'on nous parle d'une offensive anglaise. Cela nous permet d'avoir un témoignage de l'engagement anglais dans cette première guerre mondiale.
Et quelle bonne idée de ponctuer le texte par les anecdotes. le lecteur retrouve ainsi le ton journalistique (qui fait écho au dessin) et permet de rappeler que le but n'est pas de faire de cet album une source véritablement historique mais de livrer un témoignage contemporain, enrichi par le travail d'historiens.
Bref, encore un album incontournable de Joe Sacco !
Cela devait être saisissant de découvrir cette fresque sur 130m de long dans le métro parisien. Je n'ai pas eu cette chance mais mon ami, si !
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critiques presse (3)
LaLibreBelgique
04 juillet 2014
La nouvelle œuvre de Joe Sacco, "La Grande Guerre, Le premier jour de la bataille de la Somme reconstitué heure par heure", ne compte que cinquante pages. Mais quelles pages ! Le reporter-illustrateur, qui a rendu compte feuille de dessin et crayon à la main du conflit israélo-palestinien, de la guerre en Irak, de celle de Tchétchénie, s’est cette fois attaqué à l’Histoire.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
BDGest
28 mars 2014
Sans un mot ni une onomatopée, La Grande Guerre, le premier jour de la bataille de la Somme réussit à donner un aperçu convaincant d'une page poignante de l'Histoire. Impressionnant.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
13 mars 2014
Joe Sacco continue donc son travail de journaliste particulièrement pertinent et avisé qui se pose en témoin sur les mille et une exactions de l'humanité ! Un auteur important ! Un album indispensable !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
J'ai choisi de dessiner le premier jour de la bataille de la Somme, car c'est à partir de ce moment-là que l'homme du peuple a cessé de se bercer d'illusions quant à la véritable nature de la guerre moderne.
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Aussi ai-je pris comme exemple la Tapisserie de Bayeux, qui raconte l'histoire de l'invasion de l'Angleterre par les Normands. Dans un style bien différent, mais soucieux de rendre le dessin compact, je me suis donc inspiré de ce joyau de l'art médiéval. A savoir, en ignorant délibérément les perspectives et les proportions réalistes.
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Enfant, déjà, j'avais conscience que cette guerre devait avoir causé les pires horreurs pour que les survivants la surnomment "la der des ders", convaincus qu'elle serait la dernière guerre du genre.
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La Première Guerre mondiale est profondément ancrée dans mon esprit depuis l'école : en Australie, où j'ai grandi, nous célébrions tous les 25 avril l'anniversaire du débarquement de l'ANZAC* à Gallipoli.

*NdT : acronyme de "Australian and New Zealand Army Corps". En français : "Corps d'armée australien et néo-zélandais".
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Les hommes, dont la plupart n'ont jamais combattu, ont l'ordre d'avancer au pas vers les lignes allemandes. Ils ne pourront se mettre à courir qu'une fois arrivés à 20 mètres de l'ennemi. Certaines unités se sont entendu dire qu'elles ne trouveraient probablement aucun Allemand survivant.
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Videos de Joe Sacco (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joe Sacco
La Petroleuse présente la bd BUT I LIKE IT (LE ROCK ET MOI) Joe Sacco (Futuropolis - 2018 - 138 p. 20 x 27 cm - Cartonné) Dispo/Available here: https://www.la-petroleuse.com/fr/bandes-dessinees/5166-livre-but-i-like-joe-sacco.html
"1988, Portland, Oregon. Joe va prendre l'avion. Son vieux pote depuis le lycée, Gerry, chanteur des Miracle Workers, lui a dit qu'il pourrait être de la tournée en Europe, s'il vient vendre des T-shirt les soirs de concert. Ce qui motive Joe, c'est plutôt de faire une BD au sujet de la tournée. Ça change des affiches qu'il dessine pour eux... Quand Joe rejoint le groupe, Gerry lui dit qu'en fait, il n'y aura pas de place dans le tour bus... Ça tombe mal, Joe a tout plaqué : préavis pour son job, remise des clés d'appartement. Et voilà son bizutage, c'était une blague !!! Il embarque finalement en compagnie du reste du line-up, Robert, Matt et Hutch. Direction Amsterdam. le vol est sans encombre, les mecs se bourrent la gueule à la bière. Cependant, le look rock-star torchée, ça ne passe pas trop bien à la douane hollandaise, qui embarque Matt à deux grammes cinq. Contrôle de passeport, pas de billet retour, 31 $ en poche..."
Audio: Miracle Workers (Love Has No Time) 1985
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