Difficile d'oublier que c'est grâce à Babelio et
Minou Drouet que, pour la première fois, j'ai entendu le nom de
Stéphan Sanchez. Difficile d'oublier ce premier ouvrage, hommage délicat à cette poétesse, connue dans ma jeunesse. Et depuis, j'ai toujours plaisir à retrouver l'écriture de l'auteur. "
Châteaux noirs" ne fait pas exception.
J'ai toujours plaisir à retrouver l'écriture de l'auteur parce qu'il me semble que derrière – et sans pourtant le connaître autre que virtuellement – se cache un homme délicieux, délicat, élégant. Il faut dire que dans ses écrits, il semble mettre beaucoup de lui. Ce dernier opus se passe à Aix-en-Provence – tiens, tiens – qui raconte l'histoire de Raza, jeune libraire, - tiens, tiens – fragile, visiblement mal dans sa peau – là il est uniquement question du héros. Il traîne derrière lui un certain mal-être qui, naturellement, s'accentue à la réception d'une lettre portant ces seules mentions "Il y a un an, tu m'as tué".
Est-ce vrai ou pas ? A partir de là, nous entrons dans un labyrinthe savamment construit par l'auteur.
Stéphan Sanchez nous sert un véritable thriller psychologique, une étude approfondie des âmes de ses personnages, mêlant des propos sur la littérature et l'art, des réflexions sur ses propres écrits et même des scènes de sexe pour le moins croustillantes. Il nous prend par la main et nous entraîne, tambour battant, jusqu'à une fin, que, personnellement je n'imaginais pas. J'avais ouvert le livre, "histoire de voir" et ne l'ai refermé qu'une fois la dernière page tournée. Il est…comment dit-on déjà ? Ah ! Oui : addictif ! C'est ça !
Addictif parce que les ingrédients sont parfaitement mélangés, addictif parce que la question se pose constamment de la vérité, addictif parce que les mystères succèdent aux mystères. Et puis il y a l'écriture, délicieusement simple, légère, gracieuse. Il n'y a rien d'empesé, rien d'ostentatoire, juste une langue fluide et agréable à suivre.
"
Châteaux noirs" : un très beau récit passionnant mais aussi particulièrement émouvant. Et la couverture est magnifique.
Roman lu dans l'Edition "Le poisson volant". Je remercie l'auteur pour cette superbe lecture.
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