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sur 4101 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un très beau livre que ce récit de l'histoire de la rencontre entre Moïse, dit Momo, et Monsieur Ibrahim, l'épicier arabe du quartier. Cette amitié naissante qui va se renforcer au fur et à mesure de leurs discussions, va changer leur vie. Momo va petit à petit oublier la dureté de son quotidien.
L'écriture d'E-E Schmitt est simple; on a l'impression qu'il écrit comme il parle ou pourrait parler, mais cela rend juste le récit léger.
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Je ne sais pas si je ferais lire ce très court roman à un jeune collégien qui n'a pas de réflexion de base, je pense qu'il faut une certaine maturité pour comprendre ce qui se dit. Mais vers 14 ou 15 ans, je pense qu'on peut assimilé tout ce qui se dit. C'est un roman assez profond, parfois un peu vulgaire, mais avec une philosophie assez intéressante. A découvrir.
Lien : https://sorbetkiwi.wordpress..
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"Il y a des enfances qu'il faut quitter,des enfances dont il faut guérir".
Monsieur Ibrahim, l'épicier arabe ( enfin..."Je ne suis pas arabe,Momo,je viens du Croissant d'or") de la rue Bleue qui n'est pas bleue en connait un rayon question sagesse et affection aussi. Normal pour un soufi qui tourne sur lui même et lit son Coran régulièrement!
Et de la sagesse, Momo, Moïse le petit juif, il lui en faut des tonnes et de l'amour aussi. Voilà de bonnes raisons pour faire équipe.
Abandonné par sa mère,inexistant pour son père qui se suicide donc l'abandonne aussi, à onze ans Momo ment sur son âge("Tu as seize ans toi?") et vole pour devenir un homme, rue de Paradis,rue des putes.
Mais un homme-ado sans foi ni loi est-il vraiment un homme?
Moïse-Mohamed, qu'importe le prénom, d'origine ou d'adoption, va apprendre à sourire,prendre connaissance de "la subtilité de la philosophie" car Monsieur Ibrahim lui donne des notions de religion, une ligne de conduite et surtout lui apprend à vivre et à être heureux.
Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran(deuxième volet de la Trilogie de l'invisible, chaque volet étant consacré à une religion)est un très joli conte qui parle de spiritualité et d'amitié tissée entre un vieillard(sage) et un adolescent(en manque). Une relation qui ressemble à celle d'Oscar et de Mamie-Rose dans Oscar et la dame rose.
Décidément Eric-Emmanuel Schmitt(normalien,agrégé de philosophie, auteur obtenteur de moult récompenses dont le grand prix des lectrices de Elle 2001 pour L'évangile selon Pilate) a plusieurs cordes à son arc (théâtre,nouvelles,romans,essais,récits!)!
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Pimprenelle nous a proposé de découvrir ce mois-ci Eric Emmanuel Schmitt. Au premier abord ce nom ne me disait pas grand chose. Je me suis donc inscrite.
Après quelques recherches sur sa bibliographie, un titre m'a interpellée : Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran. Je me suis souvenue d'un film que j'avais visionné il y a quelques temps. Et là tout me revient : l'adaptation cinématographique est réalisée par François Dupeyron, et dans le rôles principaux nous trouvons Omar Sharif et Pierre Boulanger.
Donc c'est tout naturellement que j'ai lu ce court récit de Eric-Emmanuel Schmitt. 84 pages, ça se lit bien vite !
Ce fut une touchante redécouverte de ce récit philosophique.
Comment ne pas être émue par “Momo”, ce petit parisien juif abandonné à la naissance par sa mère et délaissé au quotidien par son père. Chaque jour il se rend chez l'épicier arabe du quartier de la rue Bleue, chez Monsieur Ibrahim. de cette rencontre entre ce vieux monsieur et cet enfant, va naître une amitié exceptionnelle.
Le récit est fait par un “Momo” adulte qui se remémore ses souvenirs d'enfance dans les années 60 et sa rencontre avec l'homme qui changea sa vie.
Cette histoire pleine de charme nous entraîne dans un tourbillon d'émotions, on passe facilement du rire aux larmes, car toute la légèreté des dialogues entre “Momo” et les différents personnages qu'il rencontre, nous amène à la réflexion sur la tolérance, sur l'amitié, sur l'enfance…Les mots nous atteignent droit au coeur.
Ce petit roman est le deuxième volet du Cycle de l'invisible (aux côtés de Milarepa et Oscar et la dame rose ).
Lien : http://ecritureetpoesie.cana..
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"Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran" est un roman touchant écrit par Éric-Emmanuel Schmitt. Publié en 2001, le livre raconte l'histoire d'une amitié improbable entre Momo, un adolescent juif, et Monsieur Ibrahim, un épicier musulman.

Le roman aborde des thèmes universels tels que l'amitié, la tolérance, la spiritualité et la découverte de soi. Ces thèmes résonnent au-delà des barrières culturelles et religieuses, rendant l'histoire accessible à un large public.

Les personnages de Momo et Monsieur Ibrahim sont profondément développés. le lecteur suit leur parcours, observe leur croissance et ressent une connexion émotionnelle avec eux. Les nuances dans la caractérisation ajoutent de la crédibilité à l'histoire.

Schmitt utilise un style d'écriture simple mais émouvant. Les descriptions évocatrices transportent le lecteur dans le monde du quartier et créent une atmosphère chaleureuse. La simplicité du langage contraste avec la profondeur des émotions exprimées.

La spiritualité, représentée par les enseignements de Monsieur Ibrahim et les références au Coran, est un élément central du récit. Cette dimension spirituelle ajoute une profondeur philosophique à l'histoire et invite à la réflexion sur la vie et la foi.

Le livre est imprégné d'une émotion sincère qui touche le coeur du lecteur. L'utilisation de la poésie, en particulier à travers les "fleurs du Coran", ajoute une dimension artistique et symbolique à l'oeuvre.

"Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran" est un roman captivant qui transcende les frontières culturelles et religieuses. Avec des personnages bien définis, un contexte culturel riche et des thèmes universels, Éric-Emmanuel Schmitt crée une oeuvre émotionnelle et significative qui reste dans les mémoires.
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Emballée par Oscar et la dame rose du même auteur, je continue la lecture des petits romans niveau collège (bien que celui-ci commence par "Je suis allé chez les putes"...) d'Eric-Emmanuel Schmitt trouvés dans mon CDI. Il y est aussi question de relation avec un adulte extérieur à la famille qui vient combler les manques de celle-ci et contribuer à l'apprentissage de la vie du jeune héros.

Écrit à la première personne, le texte immerge dans l'esprit de Momo (pour Moïse) pour qui le voisin épicier n'est qu'un vieux sage arabe posté immuablement sur le tabouret devant son magasin ("depuis au moins 40 ans"). D'emblée s'imposent quelques éclaircissements auprès de cet adolescent juif entre "arabe" (dénomination géographique) et "musulman" (dénomination religieuse): "Je ne suis pas arabe, je viens du Croissant d'Or" (la Turquie). Ce Monsieur Ibrahim va peu à peu "fissurer le monde des adultes", ce "mur uniforme" dont Momo n'a qu'une seule représentation: son père.

Le père de Momo est un homme méfiant et méprisant. Quand Momo, encouragé par Monsieur Ibrahim, s'efforce de sourire aux gens qui le lui rendent bien, son père le rabroue ("Toi, tu as fait une connerie") et l'humilie ("Il va falloir te mettre un appareil"). Par ailleurs plane constamment le souvenir pesant du grand frère parfait (mais absent), Popol. Difficile de s'épanouir dans ces conditions...

C'est par la conversation que le vieil épicier s'installe peu à peu dans une figure paternelle alternative et positive. Chaque incident est l'occasion d'une leçon de vie donnée sans en avoir l'air, en discutant, ce qui contribue d'ailleurs à la fluidité du récit. Momo se cherche, questionne, veut "se prouver qu'on pouvait m'aimer". A la moitié du roman, la chronologie s'accélère soudain et les événements se précipitent (cela m'a un peu perturbée). le jeune garçon se retrouve seul, Monsieur Ibrahim tente de comprendre la situation en évoquant le passé du père de Momo ("Ses parents, ils avaient été emportés par un train pour aller mourir [dans les camps de concentration]. Lui, il cherchait peut-être son train depuis toujours..."). Il prend la relève officiellement.

Ainsi se construit une relation attendrissante entre les deux personnages. J'ai trouvé la scène avec la voiture très drôle ("Y a pas un truc, dans votre Coran, comme d'habitude, pour nous donner une solution ?"). Avec Monsieur Ibrahim, "l'univers devenait intéressant", comme en témoigne le road trip jusqu'à "sa mer de naissance". Profiter des beaux paysages, rencontrer les gens, savourer la vie ("La lenteur, c'est ça, le secret du bonheur"): voilà la philosophie de vie que le vieil épicier transmet, tandis que l'adolescent voit "sa haine se vidanger". Peu à peu Moïse se transforme en Mohammed, car "Il y a des enfances qu'il faut quitter, des enfances dont il faut guérir"... afin d'avancer plus sereinement dans la vie et, qui sait, devenir à son tour un pourvoyeur de sagesse.
Lien : https://www.takalirsa.fr/mon..
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C'est la première fois que je lis un ouvrage de cet auteur. Je ne suis pas déçu du tout et même agréablement surpris.

Schmitt sait envouter avec les mots, je n'en demande pas plus. C'est Moise que nous allons découvrir, un jeune garçon qui vit à Paris durant les années 60, orphelin de mère et autant dire qu'il l'est aussi de père tant celui-ci est absent.

Le jeune Moise se découvre lui et la vie, et c'est en fréquentant la rue bleue qu'il va parfaire ses connaissance au sujet des femmes et découvrir la sensualité. Mais il n'y a pas que cela dans la vie, Moise le sait et il lui manque des repères, des conseils paternels, un soutien.

C'est auprès d'Ibrahim, épicier en bas de chez lui, qu'il va trouver tout ça. Monsieur Ibrahim est un sage, épicier donc et il passe ses journées à contempler la vie depuis son tabouret sans broncher. Et pourtant…

Moise va apprendre bien plus au contact de son ami Ibrahim qu'auprès de son père. Il va aller de surprise en surprise au long de ce récit et sa vie, qui semble s'écrouler sera en réalité, en pleine construction. Il faut parfois s'élever auprès d'étrangers et découvrir que la vie est ainsi faite.

Une écriture fluide, de la morale, de la culture et de la découverte. Tant d'ingrédients qui salent ce beau petit roman.

Je n'en resterai pas là avec Schmitt, j'entame un recueil de nouvelles de sa plume !



Lancez-vous !



Quelques passages :



...C'est l'ivresse. Plus rien ne me résiste. Monsieur Ibrahim m'a donné l'arme absolue. Je mitraille le monde entier avec mon sourire...



...C'est fou, monsieur Ibrahim, comme les vitrines de riches sont pauvres. Y a rien là-dedans.

— C'est ça le luxe, Momo, rien dans la vitrine, rien dans le magasin, tout dans le prix...
Lien : https://lesmotsricochent.blo..
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Ce petit roman que je qualifierai de conte est une belle symphonie de la tolérance, de l'amitié et aussi de l'altruisme.
Tout se construit autour d'une relation qui naîtra entre le petit Momo et le veux Ibrahim.

Perdu, cet enfant qui ne connaît ni l'amour ni l'affection de son père va retrouver en Monsieur Ibrahim le père, l'ami et le guide spirituel.

La générosité du vieux et le besoin du petit vont créer une sorte d'équilibre dans leurs échanges affectives.

Cette relation bannira les différences : culturelles et religieuses. Il n y a pas d'appartenance spécifique quand il s'agit de relations humaines.

Une lecture fort agréable. J'aurai aimé que l histoire soit plus développée, plus longue. Je suis frustrée.
Je voulais m"immerger dans l'apprentissage de Momo. Connaître plus de détails sur ce qui allait se passer dans sa vie. M'incruster dans ses retrouvailles avec sa mère.
Malheureusement Schmitt a écourté l'aventure des protagonistes et du lecteur. Peut-être qu'il voulait juste nous introduire dans un monde rêvé de tous ,nous laisser choir et nous observer mener nos propres combats.

75 pages de sagesse et de petits bonheurs. le soufisme est évoqué avec délicatesse comme une délivrance.

Les fleurs du Coran de Monsieur Brahim sont tout ce qu'il a pu cueillir pour l'offrir à ceux qui ont en besoin.

C'est court mais dense. Léger dans sa forme mais profond dans son contenu.

Schmitt a effleuré les esprits de ses lecteurs pour leur chuchoter la sagesse tout simplement.
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Second opus du Cycle de l'invisible, ce petit livre est à la fois un roman initiatique, un conte philosophique oriental, une fable humaniste et une formidable leçon de tolérance. le jeune Moïse, adolescent juif, se lie d'amitié avec Ibrahim, l'épicier arabe de la rue Bleue à Paris. Il y est question de religion, notamment le soufisme, mais c'est aussi un roman sur le passage de l'enfance à l'âge adulte, et le rôle de transmission des parents officiels ou de substitution. Monsieur Ibrahim y distille avec parcimonie ses petites phrases, une par jour, véritables petites perles de sagesse. Je lui reproche une seconde partie et une fin un peu rapides, voire bâclées, notamment le road trip vers le Croissant d'or, mais Éric Emmanuel Schmitt lui-même avoue avoir écrit cette histoire très vite, en quelques jours sur un coin de table, pour faire plaisir à un ami, et ne pensait pas la publier. J'y ai aimé la description humoristique des diverses religions par l'odeur de leurs lieux de culte, et le passage sur les derviches tourneurs est aussi un régal, avec une écriture musicale très appropriée, presque lancinante. C'est une histoire simple et très, peut-être trop, optimiste et bourrée de bons sentiments, un peu magique, qui gagne à être lue avec d'autres romans du Cycle de l'invisible, cela lui donne à mon avis plus d'impact.
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Le petit Moïse n'a pas connu sa mère, partie juste après sa naissance avec son grand frère Popol. Il vit avec son père, sans amour, sans argent et même sans affection. Tous les jours il va faire quelques courses chez Monsieur Ibrahim, l'arabe qui tient l'épicerie juste en bas de chez lui. Il prend l'habitude de voler chaque jour une boîte de conserve, mais Monsieur Ibrahim n'est pas dupe. Ainsi commence leur histoire, et crée un lien d'affection très fort entre ses 2 personnages.
Ce roman est très court, je dirai plutôt qu'il s'agit d'une nouvelle (74 pages), mais nous nous attachons tellement vite au petit Momo et à Monsieur Ibrahim que nous ne voulons pas que cela se termine.
Décidément Eric Emmanuel Schmitt n'a pas fini de me surprendre: à nouveau une belle leçon de vie! Il existe des liens plus fort que les liens du sang... Bonne lecture!
NB: je n'ai mis "que" 4 étoiles car j'aurai voulu que l'histoire dure plus...
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