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4

sur 4099 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aaaaaah =^.^= Alors là ! comment donc vous parler de ce livre ?... Moïse est abandonné par sa mère, puis son père, mais il était déjà... non, ça n'est pas important, lisez donc le résumé ci-contre en agrandissant l'image, pour l'histoire. Et pour le reste... Ce livre n'est pas crédible un instant, ne respecte aucune règle convenue si ce n'est celles de la grammaire et peut-être de l'humanité dans sa plus belle acception depuis que l'homme est homme. Une simplicité qui confine à l'épurement, une absence de jugement, une écriture qui permet, en permanence, de deviner tout ce qui n'est pas dit, qui invite incroyablement à l'imaginaire, ne décortique rien mais offre une subtilité émotionnelle remarquable... Ce livre est presque tout et son contraire. Des comme ça, j'en ai lu mille et pas un seul, il est banal voire insignifiant et tellement atypique, il n'est pas crédible et il est la source d'une vérité intimement ancrée dans l'humain... La fin est très belle. Bref : un livre étonnant, pas à proprement parlé enthousiasmant, mais qui crée avec simplicité une résonance profonde, fondamentale. Comme un mini-livre de sagesse indirecte.

(extraits sur mon blog)
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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Pour celles et ceux qui me suivent, vous savez qu'Éric–Emmanuel Schmitt est l'un de mes auteurs préférés. Ayant besoin d'une grosse dose de positivité en ce moment, je me suis tournée vers ce livre.

Il y a beaucoup de choses à dire (et à écrire) sur ce petit livre qui en dit long. A dire vrai, ce billet m'a même donné du fil à retordre ! J'avais envie de donner tellement d'infirmations en même temps que mon premier jet était complètement fouillis. Comme quoi, ce n'est pas la taille (du livre) qui compte. J'ai donc choisi de ne me concentrer que sur un nombre limité de thèmes pour plus de clarté.

« Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » est un conte philosophique qui n'en n'a pas l'air. Monsieur Ibrahim est l'épicier arabe de la rue bleue ; c'est un vieux Monsieur discret et solitaire. Momo est un jeune garçon juif de quatorze ans qui vit dans la rue bleue ; délaissé par un père taciturne et trop occupé par son travail, Momo est un garçon espiègle qui ne demande qu'à découvrir la vie.

Ces deux personnages n'auraient jamais dû interagir entre eux et encore moins se prendre d'affection l'un pour l'autre. Et pourtant…

Sous prétexte d'une histoire entre un épicier musulman et un jeune garçon juif, Eric-Emmanuel Schmitt jongle avec brio entre plusieurs thèmes et met comme à son habitude la philosophie à la portée de tous.

L'un des thèmes abordés par le livre, ce sont les apparences. Les apparences peuvent parfois être trompeuses, surtout dans la rue bleue : un « arabe » n'est pas forcément un Arabe, un géniteur n'est pas forcément un père et la vie ordinaire ne l'est peut-être pas tant que ça. Et lorsque l'on se donne la peine d'aller au-delà, ça en vaut vraiment la peine..
Le livre aborde également le passage de l'adolescence à l'âge adulte pour Momo, alias Moïse (ou Mohammed). Et celui qui va l'y aider et lui transmettre son savoir n'est pas son père mais Monsieur Ibrahim, l'arable du coin qui n'est pas Arabe. Et non seulement Monsieur Ibrahim va guider Momo, mais il va aussi lui enseigner le sens de la vie.

A mon sens, le thème majeur du bouquin est évidemment la tolérance et le regard de l'autre.
Monsieur Ibrahim et Momo n'ont pas la même confession ; ils sont même de deux confessions qu'un conflit international oppose : l'un est juif, l'autre est musulman. Et pourtant, leurs religions respectives ne seront à aucun moment un obstacle à leur profond attachement l'un à l'autre. A aucun moment, Monsieur Ibrahim ne tente de convertir Momo à l'Islam, même s'il lui prête un Coran. Bien au contraire, il l'incite à s'interroger sur ce qui l'entoure, les choses de la vie, mais il n'essaye à aucun moment de lui imposer des idées et des clichés sur l'une ou l'autre religion.
Eric-Emmanuel Schmitt nous invite à nous demander ce que représente la religion pour nous. Est-elle importante au point de d'entrer en conflit avec son voisin ?

Les personnages sont beaucoup plus qu'attachants, ils sont vivants. Monsieur Ibrahim est un personnage qui parle par énigmes, surtout pour Momo qui ne connait pas grand-chose à la vie. Il fait preuve d'une grande sagesse et de bienveillance à l'égard de Momo, qu'il va prendre sous son aile et aimer comme un fils. Il m'est avis que nous rêvons tous secrètement de rencontrer une personnalité aussi inspirante que Monsieur Ibrahim au cours de notre existence.
J'ai éprouvé de l'empathie pour Momo à de nombreuses reprises, abandonné par sa mère puis son père, cet enfant est livré à lui-même et est obligé de grandir plus vite que les autres. Si Momo, avait existé aujourd'hui, on lui aurait sûrement fait suivre une thérapie. le remède choisi par l'auteur est beaucoup mieux.

L'écriture d'Eric-Emmanuel Schmitt est très douce et bienveillante (c'est d'ailleurs l'impression qu'il me donne quand je le vois à la TV). Il sait véritablement donner vie à un décor digne d'un film des années 60. On imagine très bien la rue bleue comme une rue populaire (et non bourgeoise), très passante, avec ses petits commerces, où les enfants jouent au ballon et où tout le monde se connait et s'entraide.
Ce fut un véritable plaisir que de lire « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » : ce fut une lecture résolument optimiste pour un public d'optimiste.

Qui Aime le lise !

Lien : http://mademoisellechristell..
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Ce livre a tout d'une nouvelle tirant sur le conte philosophique pour moi.
L'histoire peut sembler simple. C'est celle d'un enfant juif qui rencontre un vieux monsieur musulman. Abandonné et perdu, il va apprendre la vie et sa valeur auprès un homme avec qui il n'aurait jamais dû tisser des liens. C'est avant tout le passage de l'enfance à l'âge adulte. le récit d'une adolescence en construction. Certains faits peuvent être un peu durs pour une nouvelle destinée à la jeunesse. Étant l'adaptation d'une pièce de théâtre, on y retrouve certains codes et aspects, comme l'entrée des personnages et le qui pro quo avec la mère de Momo, ou encore les dialogues entre les personnages, et les monologues quand Momo réfléchit pour lui-même. On y retrouve un peu le rythme du théâtre aussi.
L'histoire est racontée par Momo lui-même. Comme si il était le témoin de sa propre transformation, et donc l'histoire est racontée de façon forcément subjective et avec un récit linéaire dans le temps. J'ai eu du mal à m'attacher à lui. En revanche, j'adorerais avoir monsieur Ibrahim comme grand-père, malgré notre différence de religion. Simple, mais empli de sagesse, c'est un très bon exemple pour la nouvelle génération.
Les évènements s'enchaînent naturellement, parfois avec de très grandes ellipses, le narrateur ne raconte que ce qui est réellement important pour lui. Ça nous donne une vision quelque peu biaisée de son père, cet homme qui est là sans l'être. Sa vision du monde se réduit à la rue Bleue dans Paris, jusqu'à ce que monsieur Ibrahim lui montre tout un univers.
Mais au-delà du subjectif, c'est une réflexion plus subtil tout au long du récit sur des sujets comme la valeur de la vie, sur la place de l'homme dans le monde, mais aussi sur le bonheur et le sens de la vie.
C'est également une histoire de tolérance et un regard au-delà des clichés. Cette amitié entre monsieur Ibrahim et Momo est sincère. Elle n'est pas entachée par les religions. Malgré le titre du livre, celles-ci ne sont que secondaires.
En conclusion, c'est un livre sympa à lire. C'est très court mais dense de sens. Fait pour le collège ça donne une bonne leçon de tolérance, et ces temps-ci ça devrait faire réfléchir pas mal de gens dans le bon sens. Ce sera donc un 14/20 pour moi.
Lien : http://kurelfaitunepause.blo..
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Il y a des rencontres qui changent la vie! Celle de Moïse, un jeune garçon juif de 11 ans privé d'amour, et de monsieur Ibrahim, "l'Arabe du quartier", est de celles-là... de triste et terne, la vie va alors se parer de mille couleurs...

Avec ce titre, et après Oscar et la dame rose et Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus, je poursuis le Cycle de l'Invisible d'Eric-Emmanuel Schmitt et découvre à nouveau une histoire qui donne à penser et qui fait du bien. En effet, dans ces trois titres, il est question de lumière, de sagesse, de tolérance mais aussi d'espoir, d'amour, de bonheur...

Il est question d'enfance également. Ici, c'est celle de Moïse, un petit juif de 11 ans qui vit à Paris, rue Bleue, dans les années 60. Il s'agit d'une histoire vraie: celle du comédien Bruno Abraham-Kremer pour qui Eric-Emmanuel Schmitt a initialement écrit une pièce, devenue ensuite ce livre puis un film.

"Il y a des enfances qu'il faut quitter, des enfances dont il faut guérir."

Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran est aussi et surtout l'histoire d'une rencontre où chacun va apporter à l'autre ce qui lui manque. D'un côté, une figure paternelle pétrie d'amour et de sagesse; de l'autre, la fougue et l'énergie de la jeunesse. Monsieur Ibrahim apprendra à Momo à sourire; Momo permettra à monsieur Ibrahim d'entreprendre ce voyage pour revoir "sa mer de naissance"...

C'est également le récit du passage de l'adolescence à l'âge adulte. Au fil de ses conversations avec monsieur Ibrahim, Momo va peu à peu faire le deuil de son enfance pourrie, s'ouvrir à la vie et à l'amour... Il aurait très bien pu mal tourner (au début de l'histoire, il vole déjà!), sa rencontre avec le sage soufiste lui sauve la vie!

"Grâce à l'intervention de monsieur Ibrahim, le monde des adultes s'était fissuré, il n'offrait pas le même mur uniforme contre lequel je me cognais, une main se tendait à travers une fente."

Et nous, lecteurs? Que nous apporte la lecture de ce court récit (un peu moins de 60 pages)? Tout simplement, une bouffée de bonheur... qui nous engage à sourire à la vie!

"- M'sieur Ibrahim, quand je dis que c'est un truc de gens riches, le sourire, je veux dire que c'est un truc pour les gens heureux.
- Et bien, c'est là que tu te trompes. C'est sourire, qui rend heureux.
- Mon oeil.
- Essaie."
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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A Paris, vous avez une rue bleue, qui n'a rien de bleue...
A Paris, vous avez Monsieur Ibrahim, un épicier arabe qui n'est pas arabe...
A Paris, vous avez Moise, un ado juif, qui est juif, mais qui ne sait pas tellement ce que cela signifie...

Moise, jeune ado perdu... abandonné par sa mère à la naissance, un père absent... il a grandi sans amour... jusqu'à cette amitié avec Monsieur Ibrahim. Cette amitié qui va se transformer en amour filial...

C'est un roman très court mais plein d'émotions, d'espoir, d'amour, de poésie, de simplicité... on n'a besoin de rien de plus pour passer un bon moment !
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Voyage initiatique aux confins de la tolérance, de l'amitié, de la religion, ce conte (en tous cas, je l'ai interprêté comme tel) se lit très vite. Et on se prend à poser le livre à chaque chapitre, juste pour y réfléchir et le reprendre ensuite avec un sentiment de compréhension plus fort sur la vie et les rencontres qui la remplissent.
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A douze ans, Moïse dit Momo est livré à lui-même. Son père qui l'élève n'est pas très présent. Momo habite la rue Bleue.
Monsieur Ibrahim est l'Arabe de la rue Bleue. Il est musulman et est originaire de Turquie, « Arabe, ça veut dire ouvert la nuit et le dimanche, dans l'épicerie. » Toujours souriant, il devient comme un père pour Momo. C'est la rencontre d'un enfant et d'un adulte, d'un juif avec un musulman. Ce livre qui se lit d'une traite est une leçon de tolérance, de sagesse. C'est à la fois grave et plein d'humour, léger et profond.
Cette belle histoire m'a également fait penser à « La vie devant soi » de Romain Gary.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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En commençant ce nouveau livre de l'auteur, - deuxième de lui que je lis-, je m'attendais encore à une belle histoire, une histoire avec des personnages attachants, un univers très bien construit, avec de nombreuses morales et thèmes s'y cachant.

Eh bien, je ne suis pas déçue. Encore une fois. Lire Éric-Emmanuel Schmitt devient un pur régal 💞

Cette nouvelle me fait doucement penser à La vie devant soi, de Romain Gary, signé Ajar, livre que j'avais absolument adoré. Certains aspects de ce livre en sont d'ailleurs, si je ne m'abuse, inspirés 😊

"Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran" se lit en un rien de temps, le temps d'un apaisement. Et pour cause : je l'ai commencé un soir, le lendemain après-midi je l'avais terminé!

Ce qui m'a plu, c'est l'affection entre ce vieil épicier et ce jeune garçon. Affection que j'ai trouvé extraordinairement touchante.

Je me suis rendue compte que le thème prépondérant des livres de Schmitt est tout ce qui tourne autour du spirituel. Thème que j'ai peu lu ailleurs et qui est fondamental chez cet auteur. Et ça, j'aime beaucoup 😃.

Une plume douce, des personnages attachants, une histoire pleine de sagesse, une morale intéressante : un très bon court livre à dévorer ❤️

Je continuerai à lire cet auteur, que j'aime tant : "Madame Pylinska et le secret de Chopin" me tente beaucoup 🥰

4/5

(Issu de mon compte Bookstagram read.with.faustine)
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Si vous avez une heure de libre et que vous souhaitez lire un livre qui fait du bien, je vous conseille ce roman.

Ce roman nous donne des leçons de vie et parle aussi de la religion, la différence, l'amour, la famille, l'adolescence, l'attachement...
On ne peut que s'attacher à Momo et Monsieur Ibrahim.

Maintenant à vous de le lire !
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Mr Ibrahim et les Fleurs du Coran ?
"Je suis fascinée par la force et la justesse de la pensée philosophique d'Eric-Emmanuel Schmitt. Je n'avais encore lu aucun des livres de son cycle de l'invisible et après avoir croisé à nouveau celui-ci sur Instagram, j'ai craqué."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Moïse, douze ans, en manque cruel d'affection dans son foyer, sympathise peu à peu avec l'épicier de sa rue. Ce dernier va le prendre sous son aile et lui apprendre les plus belles leçons de la vie..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"C'est un petit roman qui paraît sans prétention, mais qui est à la fois poétique et pleine d'espoir. À travers ces deux personnages, finalement assez ordinaires, l'auteur prône la tolérance, l'amitié au-delà de tous les préjugés et ça fait du bien. J'ai aimé aussi que ce soit Moïse qui nous raconte son histoire, avec ses mots à lui, ce n'en est que plus réaliste et touchant."

Et comment cela s'est-il fini ?
"C'est vraiment un joli conte mais, comme toujours avec les nouvelles, j'ai comme un goût de trop peu. Il me semble qu'il y aurait encore tellement de choses à dire même si, j'en conviens, la simplicité parfois est peut-être plus efficace."
Lien : http://booksaremywonderland...
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