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EAN : 9782384620166
255 pages
Hello Editions (14/10/2022)
4.46/5   28 notes
Résumé :
Alexandre le Grand, le plus grand conquérant que l'histoire ait connu, celui qui a fusionné l'orient et l'occident en un monde uni. Mais que savons-nous vraiment de lui ? De sa vraie personnalité ? De l'homme, ses passions et son objectif ultime ? De ses dernières campagnes très peu connues ? Mort dans d'étranges circonstances dans la force de l'âge, sa tombe disparue depuis des millénaires demeure la quête du Saint Graal de tous les archéologues ! C'est ce mystère ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Alexandre le grand, sa tombe perdue et un meurtre ! Cela sent le polar historique ! Et c'est presque vrai puisqu'il y a un côté polar dedans. Mais là où l'on rentre dans le virtuose, c'est ce savant mélange de récit, d'histoire et d'évènements à tiroirs, avec une narration ni trop longue ni trop courte. Ainsi que des dialogues qui font mouche. Et en plus éclairent d'une manière très érudite sur la vie d'Alexandre le grand, de son projet d'avenir pour le monde, mis à mal par des généraux imposteurs au trône !
La partition n'est pas forcément super originale : enquête faisant la part belle à l'aspect psychologique, personnages récurrents, amis-ennemis, un « cold case » vieux de 2.300 ans tout de même et une ambiance envoutante digne d'Agatha Christie.
Alexandre Schoedler nous récite ses gammes, et arrive pourtant à faire sortir sa composition du lot. Comment donc me diriez-vous ?
1: parce que l'aspect psychologique est particulièrement soigné et développé avec intelligence. Celui de l'espion et diplomate, Borelli républicain convaincu qui se chamaille avec son ami, Ledenon, un royaliste fervent, sur la fin de règne du roi. Et de ce qu'on a trouvé en archéologie qui donnerait plus d'éclairage sur sa fin de vie. Je ne ferai pas de spoiler ici, mais c'est très intéressant.
2: parce que les deux personnages principaux sont remarquables. Un aventurier, qui a l'air de ne penser qu'à sa vie, de missions secrètes en Égypte et à la dépouille d'Alexandre et qui pourtant fait preuve d'un flair hors du commun pour enquêter sur son meurtre et de trouver aussi bien les coupables et leur mobile que l'objet du meurtre, le poison ! Déguisé en "alcoolémie" aggravée par les complices historiens de la cour ! Et qui ont donc réussi à berner tous les historiens jusqu'à aujourd'hui, ça alors ! Ensuite, le traducteur syrien, témoin involontaire de la découverte et du pillage de la tombe. Et par la suite l'orientaliste et compagnon de voyage, avec qui il a financé le poète Arthur Rimbaud pour son trafic d'armes en Afrique. par le biais de Jules, son frère de Marseille ! Quelle histoire ! Il se révèle être tout aussi fin limier pour décortiquer l'affaire du meurtre d'Alexandre à Babylone. Et même le philosophe Aristote y passe avec un testament mystérieux et une somme qui le rend finalement complice.
3: grâce aux dialogues entre les deux personnages, en décalage avec le ton habituel de ce genre de polar historique, et au ton très pince-sans-rire utilisé par l'auteur, évocateur de l'époque De Maupassant ou de Proust, mais modernisé !
4: Parce que, malgré un principe éculé (la conversation de salon), l'auteur arrive pourtant à insuffler un sang neuf, grâce à son histoire intelligemment construite.
5: Et finalement, grâce au travail de recherche titanesque, je dois dire, dont l'auteur fait preuve, en remontant le temps concernant les objets et armes du défunt. Dont il retrouve la trace sur des siècles, puis le trafic de ces reliques jusqu'à nos jours ! On y croise le ministre de De Gaulle, Malraux, des artistes, des espions et des collectionneurs avides ! Un bel ouvrage qui m'a fait voyager !
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Il y a des morts mystérieuse et subite dans L Histoire. Et celle du grand conquérant Alexandre le grand reste la plus énigmatique pour moi. J'ai eu le sentiment, avec ce récit, que l'histoire se soit finalement écrite autrement et que les vrais événements ne soient connus que d'une poignée d'initiées.
C'est la question de la mort et de la résurrection par la voie de la découverte secrète de sa tombe que l'auteur met au centre de son récit.
Octave Phillipe Borelli, grand voyageur et diplomate, est envoyé à Alexandrie par le bureau français du contre-espionnage. Et il doit en savoir plus sur les intrigues des Anglais. Et ainsi infiltrer les soirées mondaines des forces coloniales en présence dans la ville. Nous sommes en 1898. Et après Napoléon et les Français ce sont les Anglais qui occupent l'Égypte. Mais un soulèvement anti-anglais a déjà eu lieu en 1882 et Paris voudrait bien jouer cette carte contre les british. Borelli se fait inviter, et tout se passe comme prévu. Sauf qu'au-delà de sa mission initiale, il arrive un évènement étrange. Et c'est un nouveau destin qui vient à lui. Par la suite, rentré en France, il va chercher une aide, celle du Duc de Ledenon, un orientaliste et explorateur. Ensemble, ils vont affronter une énigme aux enjeux colossaux, qui les dépasse : Alexandre le grand, ne serait-il pas mort d'une maladie, comme l'histoire officielle le prétend ? Si tel était le cas, quels ennemis seraient prêts à tout pour contrer la vérité sur sa mort ? Ou pire, de saborder la découverte de sa tombe ?

Le récit alterne entre la période de 1898-1911 et la découverte du corps momifié d'Alexandre et celle des rencontres et analyses sur la mort du grand monarque. L'histoire est sans temps mort, j'ai beaucoup aimé les enquêtes menées par le duo Borelli et Ledenon, personnages que tout oppose quand l'un est assez vif et discipliné, l'autre, bon vivant, ingénieux et truculent. Et il y a ce troisième personnage – L'esprit d'Alexandre – si doux, si fort et hors du temps, auquel on s'attache, peu importe que l'on le découvre au soir de sa vie finalement…

Mais surtout et par-dessus tout, c'est la reconstitution de l'Alexandrie de la fin du siècle par Alexandre Schoedler qui m'a époustouflée : on s'y croirait vraiment !
L'auteur décrit un pan de vie, très émouvant, dans une ville sublime, encore très marqué par l'occupation des puissances coloniales successives : ce cadre est très bien posé sans jamais tomber dans la leçon d'histoire. Les personnages, les endroits, les scènes respirent cette atmosphère Alexandrine, colorée, grouillante de vie et plein de malice, à tel point que j'avais l'impression, presque physiquement, qu'il était revenu à la vie et ainsi à portée de mes doigts.
Amis des romans historiques, amateurs d'énigmes historiques : ce livre est pour vous ! J'ai adoré. Juste quelques longueurs sont à noter par ci et par là.
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Cet Alexandre le grand est un parfait cocktail entre une intrigue historique et policière. Cette histoire se révèle passionnante et assez érudite. le récit émouvant d'un espion français qui fait la découverte de sa vie, ce qui va lui permettre de devenir extrêmement riche. Ça se dévore d'une traite, même si la narration tient une place importante dans ce récit.
Il arrive, pendant l'enquête, qu'on suit davantage la vie des personnages singuliers de ce roman qui se déroule sur un siècle. L'humour est présent en filigrane, et pour certains, une ironie avec lequel l'auteur nous croque ses personnages. Ce qui nous permet de développer une empathie qui nous lient avec certains protagonistes. Si bien que l'on aurait aimé les connaître ! Surtout qu'après que l'on découvre qu'ils ont vraiment vécu ! La quête de la solution à la mort mystérieuse d'Alexandre le grand se double ensuite d'une vaste recherche sur les artefacts volés de sa tombe à Alexandrie. Malheureusement, l'auteur à trop vouloir brasser de sujets nous perd un peu en cours de route. Mais la plongée au coeur du marché de l'art et du trafic d'oeuvres archéologiques jusqu'à nos jours est passionnante.
Un livre dense, très dense, voire un peu trop ! Son fil rouge est Alexandre le grand bien sûr, mais aussi cet espion, puis de fil en aiguille le trafic d'art, son marché et ses dérives. Mais en parallèle, l'auteur aborde toute une série de thèmes, comme le testament d'Aristote lié au roi, qu'il développe en détails. J'avoue m'être un peu perdue dans ces noms, ces dates, ces pistes, ces longues descriptions et ça m'a vraiment lassée ! Heureusement qu'il y avait l'alternance des narrateurs. Leur humour, leur sincérité, leur curiosité, leur gourmandise m'ont séduite et ça m'a permis de finir ma lecture ! C'est ce que je retiendrai de ce roman, un mélange d'histoire et de protagonistes très attachant !



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Voilà une exploration qui m'a bluffé, je dois dire. J'ai été la victime du magicien qu'est l'auteur de cet ouvrage sur Alexandre le grand ! Et, en effet, il me rappelle des tours de magie, de mon frère. Chaque tour est constitué de trois parties ou de trois actes. On appelle premier acte « le pacte ». le magicien vous montre une chose ordinaire. Ici, c'est un émissaire et diplomate français envoyé en Égypte. le deuxième acte s'appelle « l'effet ». le magicien prend la chose ordinaire, donc l'homme dans notre cas, et lui fait faire quelque chose d'extraordinaire. Et, c'est là, qu'il découvre le tombeau d'Alexandre le grand, et tout ce qu'il s'ensuit. Mais, je n'étais pas encore prêt à applaudir, parce que après avoir disparu pendant des millénaires, la faire réapparaitre n'est pas suffisant. J'ai alors cherché la clé du mystère, mais je ne l'ai pas trouvé, par ce que je ne l'ai pas vraiment cherché, puisque tout le déroulement historique m'en a mis plein les yeux ! Et, je ne suis pas posé la question utile ! Pourquoi était-il là ? Comment a-t-il eu ce flair de chercher à cet endroit précis ? Puis, je me suis dit que ce n'est pas réellement ce que je voulais connaitre. Je voulais être mystifié ! Et, là arrive le coup de grâce qui m'a emmené dans le sublime ! C'est ce que l'on appelle en tour de magie:
Le troisième acte, le plus difficile, celui que l'on nomme, le Prestige. Qui consiste à vous éblouir par la promesse de vivre un instant extraordinaire. Pari tenu, car je suis ressorti émerveillé par ce récit qui m'a offert un superbe voyage à travers l'histoire. Ou l'ordinaire est transmuté en une aventure extraordinaire. Celle que l'on ne vit plus. J'irai cet été en Égypte pour sentir de près l'Alexandrie de l'auteur. Un grand merci pour ce bout de rêve. Voilà ce dont doit être fait un bon ouvrage. Je le conseille. Car, en plus, il s'agit d'une histoire vraie. Ou le passé fait se rejoindre le présent.




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Voici un ouvrage qui avait tout pour me plaire. Et il m'a plu ! Beaucoup !
Une structure en forme de poupées russes où les éléments s'emboîtent individuellement en créant un tout cohérent et consistant.
Alexandrie,1898, une soirée mondaine est donnée dans un consulat. Une panoplie de notables y assiste, mais un espion s'y est mêlé. Il a quitté Paris quelques années auparavant, pour une mission. Et il se trouve invité, est-ce par hasard ou en connaissance de cause ? Il se retrouve alors mêlé à une découverte qui changera le cours de son destin et le rendra riche. Il sera par la suite tour à tour enquêteur sur le destin d'Alexandre le grand, victime d'espions anglais, suspect de trafic et justicier, en voulant démêler l'affaire de l'assassinat du roi. Cela tient les 2/3 du livre, avec panache. Quant au dernier tiers, il nous ramène sans transition, de nos jours, à divers endroits et dans des circonstances étrangement analogues, jusqu'à la fin, édifiante et bien menée.
Un soupçon de mystères et de psychologie, des bases historiques documentées servent efficacement un pittoresque qui ne tombe jamais dans le cliché. Un ancrage solide et original fondé sur l'art de la recherche, le tout sur fond politique de ces derniers 2000 ans, c'est époustouflant pourvu que l'on s'accroche ! Cela donne une enquête qui sort vraiment des sentiers battus du genre. Une structure assez complexe qui pourrait tourner à la surenchère sans la dextérité et la rigueur formelle de l'auteur. On revoit avec des retours des pans entiers de la vie d'Alexandre le grand. Les mots deviennent des images. Formidable.
Des personnages bien campés, notamment celui de l'espion et de son compagnon d'armes. Il y souffle un esprit libre et absolument brillant, des méchants bien méchants, quoique très très intelligent, et une atmosphère oppressante, bref, je recommande +++
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Youssef émergea dans une sorte de salle souterraine flanquée d’alcôves et de bas-reliefs ternis avec le temps, il n’en crut pas ses yeux… À la lueur de la torche qu’avait allumée Octave, il contemplait devant lui une sorte de caveau antique disparu depuis des millénaires. Youssef s’agenouilla et récita des vers du Coran. Borelli marmonna : — Ce n’est pas possible… Je rêve ! — Pourtant, c'est bien lui. Ses souvenirs d’archéologue et de passionné d’histoire antique lui revinrent en mémoire. Il se tenait devant un sarcophage translucide en albâtre très clair. Un corps embaumé semblait y reposer. Une chose étrange scintillait à la lueur de la torche. Il se rapprocha… C’était une couronne de laurier en or pur qui ceignait le front du corps qui, plus bas, était recouvert d’une armure légère en cuir, cintrée d’éperons à tête de lion, et un glaive avec au pommeau une étoile à six branches. Ainsi qu’un bouquet de fleurs momifiées. Un drap pourpre avec un méandre entourait la dépouille devenue immortelle. On aurait dit qu’il dormait. Nulle corruption du corps n’était visible, mis à part son nez endommagé. C’est lui. Pensa Octave. — Incroyable, incroyable… Et pourtant je suis là. Dans le Sôma d’Alexandre le Grand ! Dhû-i-Quarnain ! S’écria tout à coup Youssef dans un cri de stupeur et d’effroi. Qui résonna…
Borelli, encore pétrifié, laissa défiler dans sa tête
toute l’histoire liée à la mort du conquérant depuis -323. Il se pencha pour ramasser une pièce de Tétradrachme en argent.
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Entouré de senteurs épicées de diverses sortes ; le roi regardait la préparation des offrandes qu’il allait faire aux dieux, comme de coutume, avant un banquet de cette ampleur.
–– J’ai déjà fait préparer le nécessaire pour tes offrandes aux Dieux Alexandre ; s’empressa de dire Médios alors que le roi longeait la grande salle des fêtes du palais. Où l’on s’affairait à mettre en place à peu de distance les uns des autres des divans, de tables dorées, garnies de cousins de soieries venus du royaume de Sian, entouré de voilures et rideaux pourpres de Phénicie, alors que les murs bleu et vert étaient recouverts ci et là de tapisseries perses et babyloniennes racontant les hauts faits des rois dynastiques.
L’amiral quant à lui, déambulait vers la cour ou un immense bassin et des ouvertures multiples vers la grande salle ramenaient de la fraîcheur vers les convives.
À hauteur des divans l’on disposa des tables sur trois pieds où l’on commença à mettre les plats, alors qu’à l’entrée, sur l’autel Alexandre et Néarchos commençaient le cérémonial d’offrandes.
Et quelque temps plus tard, les libations pouvaient alors, commencer…
Prirent place en premier : Alexandre, Néarchos, ainsi que Médios, qui fut d’abord soldat, puis officier de cavalerie de l’aile thessalienne de son armé, devenu entretemps conseillé du roi et en quelque sorte aussi son coryphante (maître des festivités) outre ses activités d’écrivain sur les expéditions du roi.
À sa droite, vers la gauche prenait place tour à tour : Perdiccas, un des plus fidèles généraux, Peithoôn l’un des 8 gardes du corps d’Alexandre, qui était aussi officier de cavalerie. Flanqué d’Asandros un autre général très valeureux, entouré des deux téméraires autres gardes du corps : Léonnatos et Peucestas, ces deux officiers avaient sauvé la vie du roi en ramenant le bouclier d’Achille qu’Alexandre avait perdu en escaladant une muraille lors du siège d’une ville des Maliens en Inde, juste à temps pour le sauver des flèches mortelles. Dont une lui avait transpercé le bouclier et s’était enfoncée sur 8 centimètres dans la plèvre, mais pas le poumon, les deux héros l’on alors escorté avec le bouclier d’Achille hors de la zone de tir, lui sauvant la vie.
Son chirurgien Critodème mit 1 jour entier à lui enlever ce javelot en forme de flèche de 8cm sur 6 de large. Alexandre mit 7 jours entre la vie et la mort pour se rétablir.
Plus loin, vers sa gauche, Ptolémée, son autre général et, plus tard, futur pharaon et fondateur d’une dynastie à son nom, puis Méléagros, général de phalange.
Déjà en grande conversation, Lysimaque et Holkias deux autres officiers d’infanterie et gardes du corps du roi qui les envoyait parfois en tant que messager.
Il y avait aussi Eumène de Cardia, chancelier du roi, maîtrisant plusieurs langues, commandeur de phalanges et stratège, aussi écrivain royal chargé des annales.
Juste à côté, Philippos, le médecin personnel du roi et Stasanor, général d’infanterie.
Ainsi, qu'un proche de l’amiral, le crétois Hérakleidès, officier naval.
Suivi de Séleukos, le général ambitieux, mais pragmatique.
Plus tournés vers la gauche, les proches amis de Médios, Ariston général de cavalerie & Arétès capitaine de cavalerie.
Conversant avec Philipos ingénieur et géographe d’Alexandre.
Pour terminer la ronde du banquet : Ménandros dramaturge et auteur de comédies avec qui le roi aime converser de sa passion pour le théâtre et les pièces qu’il monte entre ses conquêtes.
Philotas le jeune officier de cavalerie d’une longue lignée de militaires. Et, son supérieur Ménidas général de la cavalerie d’élite du roi.
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Car entretemps, Roxane se sentant menacée, avait fui Babylone en secret, pour la Grèce avec son fils, rejoindre Olympias, la reine mère qui lui avait envoyé de l’aide après l’assassinat de son protecteur Perdiccas. Olympias qui savait que son fils avait été empoisonné, elle, qui avait déjà des doutes, par la lettre du sage, puis elle a appris le reste, par un ancien officier devenu écrivain itinérant et qui s’est réfugié en Macédoine.
— Cela devient de plus en plus scabreux cette histoire. — Et attends la suite Guy… Son nom était Agnothémis. Et il relatait dans ses écrits qu’il écrivit de retour de Grèce l’empoisonnement du roi par Iolas un des fils d’Antipatros. Il raconta qu’il tenait l’histoire d’un aveu du général Antigonos (Antigone) lors d’une soirée de beuverie entre officiers. — Donc en fait, c’était connu dès cette époque déjà ? — Oui, tu te souviens de l’émeute des soldats à Babylone après la mort d’Alexandre, Guy? C’est pour cela que Antipatros a ensuite fait publier aux quatre coins de l’empire une nouvelle version du dernier banquet dionysiaque d’Alexandre à Babylone ! Pour faire taire cette information qui se répandait dès la mort d’Alexandre, puis dans une nouvelle version avec Agnothémis, qui a raison sur le fond, mais pas la forme… à savoir son poison ! Antipatros avec l’aide donc des secrétaires royaux dévoués à sa cause, a peint dans cette nouvelle version relatée des
« éphémérides royales », une soirée de beuverie monstrueuse où Alexandre aurait trop bu et se serait effondré ; puis serait mort par la suite… pour se disculper. Cette propagande nous est toujours livrée aujourd’hui ! — Stupéfiant. Ce général Antipatros est donc le comploteur le plus machiavélique de l’histoire Octave, puisqu’il a réussi à faire passer sa réécriture de cette soirée pour de l’histoire !
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Borelli fut soudain envahi par des senteurs étranges de naphte, patchouli et de santal ainsi que d’autres senteurs épicées indéfinissables, alors qu’il parcourait avec sa main droite le corps recouvert de bandelettes de lin bruni. Celle-ci allant jusqu’à son visage presque intact, un peu émacié et dont seule la partie centrale de sa chevelure châtain clair avait survécu aux siècles. La pointe du nez avait quant à elle été abîmée par Auguste.
Il touchait à présent la couronne en or dont on avait ceint le front du jeune conquérant immortel à jamais. Youssef, dans un élan de crainte, recula. Puis Borelli, qui examinait le corps momifié, fit deux pas en arrière, descendant de la première marche du soubassement de deux mètres vingt par un mètre cinquante, aux ornements ioniques et égyptiens. Flanqués des ailes protectrices des déesses Isis et Noût. Octave sortit sa boussole et la pointa. « Axe N.E de l’ancienne porte d’Hélios (Soleil) et vers là-bas, orienté S.E l’antique porte de Sélène (Lune), et nous sommes bien sur une intersection de l’ancienne voie Canopique ! » Brusquement, son regard fut attiré par une chose étrange : « Des taches de sang ? » Il se baissa pour examiner le tissu de pourpre royal dont certains bords étaient maculés de sang noirci. « De qui donc ? » Alors que cette question taraudait Borelli, Youssef examina les alcôves sur lesquelles étaient entreposée une poignée de papyrus de la bibliothèque du Sérapéum ainsi que certaines pièces de monnaie éparses de l’ère ptolémaïque. Un peu enfoui dans le sable, gisait le bouclier légèrement cabossé du conquérant. « Mr Octave, venez donc ici, voir cette splendeur ! »
Borelli fit quelques pas et sortit de ses réflexions.
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Ils vous attendent. Et à mon avis, on ferait mieux de laisser reposer les morts. Je garderai ce secret pour moi par respect pour le grand Iskander (Alexandre), car il est mentionné dans le Coran qu’on ne doit pas y toucher, effendi.
— Vous faites comme vous voulez, Youssef. Moi, je me réserve un droit de regard du découvreur.
— C’est un prophète, effendi, alors ce sarcophage est sacré pour moi. Je vais retourner en haut. Je vous laisse la lampe. J’en ai une autre à côté de l’enceinte de ce mur. À plus tard, Mr Borelli.
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