Ce recueil est assez particulier car il regroupe des nouvelles écrites entre 70 et 74 moment où Silverberg le stakhanoviste ressent une certaine lassitude et qui le verra abandonner la SF pour un temps. Les récit portent la marque de cette exténuation de l'imagination : les personnages sont désabusés (Schwarz et les galaxies) , s'ennuient ("les jeux du Capricorne" est une sorte de Dolce vita sauce SF) ,aspirent à la mort (Partir) ,perdent leur identité (Une mer de visages ,Un personnage en quête de corps). A noter une fin du monde originale (Ce qu'il y avait dans le journal ce matin).
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Je n'ai jamais trop aimé les nouvelles. Ce recueil d'un de mes auteurs préférés ne m'a pas réconcilié avec ce genre. Elles manquent de chair, de réalité. Si je devais en sauver une ou deux ce serait celle-classique- du journal daté du futur et des conséquences qu'en tirent les lecteurs. Ou alors la dernière intitulée Partir : réflexion sur le suicide sur fond de progrès médicaux qui nous permettent de vivre jusqu'à 170 ans et donc maîtrise de la natalité (il faut laisser sa place).
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Je n'ai pas vraiment accroché là, a part une ou deux nouvelle moyennes, le reste est trop psychédélique dans la narration et sent trop les années 70, un peu à la Dick.
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- Combien de temps peuvent-ils encore durer ?
- Difficile à dire répondit Bollinger. Nous ne savons pas en pratique quelles sont les limites de la vie humaine. Notre expérience de la médecine totale est encore trop récente. J’ai entendu dire que 200 ou 210 ans est le chiffre maximum, mais dans 20 ou 30 ans il se peut que nous apercevions que nous pouvons les prolonger au-delà de cette limite. Peut-être n’y a-t-il pas de limites maintenant que nous avons les moyens de restaurer un corps décrépit. Mais il serait affreusement antisocial de la part de ces gens-là de se traîner de siècle en siècle uniquement pour profiter des progrès de la médecine !
- Mais s’ils apportent quelque chose à la société durant toutes ces centaines d’années…
- "Si", dit Bollinger. Mais le fait est que 90, 95 % des gens n’apportent jamais rien à la société, même quand ils sont jeunes. Ils se contentent d’encombrer l’espace, d’accomplir des tâches dont des machines s’acquitteraient bien mieux qu'eux, de mettre au monde des enfants qui ne sont pas plus doués qu'eux – et de s’accrocher à la vie, de s’y accrocher tant qu’ils peuvent. Nous ne voulons pas perdre des gens qui ont de la valeur, Henry. J’ai déjà abordé le problème avec toi. La plupart des gens n’ont quasiment aucune valeur au départ, et en ont de moins en moins à mesure que le temps passe. Aussi n’y a-t-il aucune raison pour qu’ils vivent plus de 100 ou 110 ans et encore moins pour qu’ils atteignent 200,300 ans ou plus.
- C’est une philosophie plutôt dure. Cynique, même.
- Je sais. Mais lis Hallam, la roue doit tourner.
Je traversais une crise. Toutes les choses qui comptaient dans ma vie n'avaient plus de sens. Je découvrais que la profession que j'avais choisie était sans objet, idiote, aussi inutile que... que de jouer aux échecs.
page 115, Shwartz et les galaxies (J'ai lu):
...
Une petite planète surpeuplée sur laquelle toutes les cultures convergent vers une attristante et terne uniformité. Comme nous nous rapetissons quand nous nous mettons à nous ressembler!
...
Le premier jour de l'été, ma femme-du-mois, Silena Buiz, a trouvé le moyen de barboter le programme directeur de notre district au centre d'informatique de Fort Ganfield et de disparaître avec. Un garde du fort a avoué qu'elle était parvenue à entrer en lui faisant du charme et qu'elle l'avait drogué. Certains disent qu'elle est maintenant à Conning Town ; d'autres ont entendu dire qu'elle avait été vue à Morton Court ; d'autres encore prétendent qu'elle a gagné le Mill. A mon avais, peu importe où elle est partie. Ce qui importe, c'est que nous n'avons plus notre programme. Voilà onze jours que nous vivons sans, et les choses commencent à se gâter sérieusement.
Il n'existe pas de vaisseaux spatiaux .Il n'en existera probablement jamais .Une douzaine de décennies se sont écoulées depuis le vol d'Apollo 11 ,et aucun être humain ne va nulle part si ce n'est ça et là à la surface de ce petit O qu'est la Terre ,car les planètes sont rigoureusement stériles et les étoiles hors de portée.
Ancienne colonie, la planète Belzagor a été rendue à ses deux espèces intelligentes. Des scientifiques décident d'assister à leur rituel secret, la cérémonie de la renaissance...
Dessin : Laura Zuccheri
Oeuvre originale : Robert Silverberg
Scénario : Philippe Thirault