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Commissaire Maigret - Romans et ... tome 57 sur 103
EAN : 9782253142362
189 pages
Le Livre de Poche (13/06/2001)
3.61/5   53 notes
Résumé :
Le 28 juillet, le corps de Bessy Mitchell est déchiqueté par un train de la ligne passant par Tucson, dans l'Arizona. La veille, Bessy est sortie avec cinq jeunes militaires de la base aérienne de Davis Mountains, près de Tucson : Ward, O'Neil, Van Fleet, Mullins et Wo Lee. Maigret, en mission d'étude, assiste aux séances publiques de l'enquête menée par le coroner. Un jury est chargé de déterminer, préalablement à toute mise en accusation, s'il s'agit d'un suicide,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Tel Mr Pyke, de Scotland Yard, venu, dans "Mon Ami Maigret", observer les "méthodes" du célèbre commissaire au 36, Quai des Orfèvres, ce dernier est ici en "voyage d'études" aux USA. Depuis le New-Jersey, où a commencé son périple, notre Maigret national a eu le temps de devenir deputy-sheriff dans plusieurs comtés d'Etats parmi lesquels on citera la Louisiane, la Virginie et l'Arizona. L'Arizona, justement, il y débarque à peine, sous le patronage de Harry Cole, agent du FBI fort occupé à traquer des trafiquants de marijuana faisant des allers et retours parfaitement illicites mais très lucratifs entre Tucson et le Mexique.

Tandis qu'il poursuit sa mission personnelle, Cole "abandonne" plus ou moins Maigret à lui-même, plus précisément dans un tribunal local où un jury de cinq personnes va décider si, oui ou non, le décès de Bessy Mitchell, dix-sept ans et donc mineure mais déjà mariée et divorcée, est dû à un simple accident ou bien si quelqu'un, passant près de la voie ferrée sur laquelle on a récupéré le corps déchiqueté de la malheureuse, aurait pu entendre, s'il y en a eu, ses appels au secours et, par conséquent, lui venir en aide. Troisième hypothèse, à laquelle tout le monde songe bien sûr mais sans l'exprimer de façon aussi brutale qu'on le ferait dans un tribunal français (le système judiciaire américain est fondé sur la procédure anglo-saxonne et radicalement différent du système français ou européen en général) : quelqu'un a laissé Bessy Mitchell, complètement ivre ou déjà morte, sur les rails, en espérant que le train achèverait la besogne.

D'abord un peu perdu en raison de son anglo-américain qui date du collège et qui n'est pas parfait-parfait, Maigret se passionne vite. Face à la présence invisible mais pour ainsi dire palpable de Bessy, toute jeune femme un peu trop libérée pour la petite ville où elle était née et qui aimait un peu trop les bars, les sorties et la gent masculine, cinq hommes : le sergent Ward, vraisemblablement amoureux d'elle et qui avait promis de divorcer pour l'épouser ; le sergent Mullins qui, lui, se posait en rival de Ward et qui offrait l'avantage d'être célibataire ; le caporal van Fleet et le sergent O'Neil qui étaient surtout de bons copains de Ward ; et enfin le caporal Wo Lee, d'origine chinoise, qui présente la particularité de ne boire que du coca et jamais d'alcool. Tous figurent sur le banc des prévenus. On peut déjà les inculper pour incitation à la débauche sur une mineure (la débauche signifiant ici, plus qu'autre chose, le fait de traîner de bar en bar et d'absorber de l'alcool.) de là à déterminer s'il y a, parmi eux, un ou plusieurs qui ont fait passer Bessy de vie à trépas, il y a tout de même un sacré fossé ...

L'action se situe en 1949, ce qui explique la réflexion poussée que fait ici Simenon sur le puritanisme américain, sur ses limites et ses déviances. On sent que la question l'intrigue et même le stupéfie. Ce viveur sans complexes est étonné d'une hypocrisie que, selon lui et bien qu'il ne l'exprime pas clairement, par une courtoisie d'autant plus naturelle qu'il vit alors aux Etats-Unis, on ne retrouve pas aussi complète en Europe. La description que l'écrivain belge donne des bars américains est en cela très révélatrice : tout d'abord, pas de terrasse car il fait si chaud que tout le monde se rue dans la salle climatisée ; puis les clients sont tous des hommes, peu bavards, l'oeil vague, à la recherche de quoi ? ... tout le monde le sait, ces hommes comme le lecteur européen mais ce dernier seul trouverait naturel de le dire ... ; quant aux femmes, si elles se risquent en ce lieu de perdition, c'est toujours accompagnées. Pas une seule tapineuse dans le secteur. Pourquoi y en aurait-il d'ailleurs puisque tous ces messieurs, au bar, sont heureux chez eux, en famille ? Ils ont tous (ou presque) femmes et enfants, avec une jolie maison, une belle automobile comme les Américains savaient en faire à cette époque de plénitude financière, et une situation qui leur assure non seulement le nécessaire mais aussi le superflu. Pourquoi sont-ils là, alors ? vous entêterez-vous à demander. Eh ! bien, parce que c'est l'usage, pour se délasser tout seul devant un verre (et en tout bien tout honneur) avant de rentrer retrouver l'épouse adorée et les enfants paisiblement endormis, pour se montrer un homme viril et solitaire, comme dans les bons vieux westerns de naguère, ne serait-ce que pendant une heure.

Maigret observe, aussi. Mieux, il apprend que, outre ces bars "grand public", il existe des "clubs privés", un peu à la mode anglaise, où l'on mange très bien, où l'on boit des alcools rares mais où, jamais, au grand jamais, on ne verra un membre rouler sous la table. S'il veut le faire, il doit retourner au bar "public." Cela aussi, c'est la tradition. Bien entendu, entre ces différents clubs, se pratique une sorte de "ségrégation" sociale et même raciale. Si l'Union locale des Charpentiers a son club par exemple, on n'y accepte pas les maçons. de même, les descendants d'immigrés mexicains tout à fait américanisés ne sauraient tolérer en leur club personnel que l'un des leurs parle ... espagnol.

On comprend que Maigret finisse par regretter ses demi-sels et ses caïds de Pigalle, sa Brasserie Dauphine et les bonnes bières fraîches qu'il prend en terrasse, dans un Paris qui s'éveille au printemps, en compagnie de l'un ou l'autre de ses inspecteurs, voire de l'un de ses suspects éventuels. En outre, au tribunal, il se rend vite compte que le juge semble "oublier" de poser des questions que lui, Maigret, aurait fait passer "à la chansonnette" depuis belle lurette. Evidemment, c'est là encore l'usage et cela n'empêchera pas la partie civile, symbolisée ici par Mike O'Rourke, le quasi-homologue de Maigret dans le coin, aussi rond et aussi gourmet que lui d'ailleurs, d'avoir gain de cause. Cela n'empêchera pas non plus le commissaire de deviner l'identité de l'assassin. Mais, du verdict, il ne saura rien car on le prie de faire ses bagages avant la fin du procès afin d'aller "étudier" un crime en Californie, du côté de Hollywood.

Et pourtant, malgré les frustrations ressenties, aussi bien par le commissaire qui ne peut intervenir, n'étant ici qu'un simple invité sans aucun pouvoir réel, que par le lecteur à qui manquent beaucoup certaines habitudes, certaines façons de procéder typiques du Simenon classique, "Maigret Chez le Coroner" est un excellent roman. Bien décidé à ne pas retomber dans les ornières qui indisposent de manière si regrettable le lecteur de "Maigret à New-York", Simenon prend le parti d'un récit, somme toute assez statique, dans le genre de n'importe quel grand film de prétoire comme "Autopsie d'un Meurtre" de Preminger, avec James Stewart, ou encore "Le Procès Paradine" d'Hitchock. Les amateurs de séries américaines plus récentes, dont le célèbre "Law & Order", verront tout aussi bien ce que je veux dire. Mais, bien entendu, c'est du prétoire américain à la Simenon car le héros n'est ni le juge, ni l'attorney, certainement pas les avocats (nous n'en sommes pas encore à ce point dans le procès) et pas même les inculpés, mais bel et bien Maigret, que l'inaction forcée fait cogiter et méditer encore plus que d'habitude et qui, de son banc, au milieu du public, mène l'enquête pour nous, fort de cette certitude que, partout, l'homme est toujours le même. Il peut y avoir quelques détails qui diffèrent, c'est entendu, mais le fond, lui, reste le même : jalousie, désir, avidité, alcoolisme, frustration, jouissance des mains qui se referment autour d'un cou pour étrangler - américaines ou européennes, ces émotions-là ne changent pas.

Simenon nous le prouve bien dans "Maigret Chez le Coroner. Ne manquez pas la démonstration : elle est superbe.
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L'affaire se passe en 1949. Au sortir d'un bar de Tucson, Arizona, la jeune Bessy Mitchell, dix-sept ans et déjà mariée, se fait raccompagner par son cavalier, un militaire de la base aérienne toute proche, et les quatre camarades de celui-ci. Mais tous sont passablement éméchés et après une dispute, Bessy décide de rentrer à pied. Son corps est retrouvé le lendemain matin sur la voie de chemin de fer.
Le roman retrace toute l'enquête du coroner, enquête publique où un jury va devoir trancher. S'agit-il d'un accident, d'un suicide, de non-assistance ? S'il s'agit d'un crime, les suspects sont nombreux, un des cinq militaires, le mari de Bessy, une rencontre de hasard ? Les témoins se suivent et se contredisent, et plongent le commissaire Maigret, qui revient de jour en jour assister au procès, alors qu'il devrait suivre son homologue du FBI dans ses enquêtes sur le tout récent trafic de marijuana, dans la perplexité.

Le hasard m'a fait prendre ce roman de Georges Simenon à la médiathèque, car pour préparer le mois belge, quoi de mieux que de retrouver cet auteur, avec son policier fétiche ou pas ?
Là, l'originalité du roman réside dans le fait que le commissaire Maigret est en stage d'observation avec un agent du FBI à Tucson, en Arizona. Voilà donc une sorte de Candide chez les Yankees, qui observe avec circonspection la manière de mener l'enquête devant un jury. le jury en question devra décider s'il s'agit d'un crime ou d'un accident, et le cas échéant, mettre un suspect en examen. Cette manière de faire pose bien des questions à notre commissaire, heureusement assez doué en anglais pour suivre les débats. Il saura bien évidemment au moment opportun et en toute discrétion mettre son grain de sel pour désigner celui qu'il pense coupable.
La lecture d'une affaire menée par le commissaire Maigret est habituellement l'occasion d'une plongée dans la France des années 50, mais là, le dépaysement est des plus inattendus. Racontée avec un sens de la formule qui fait mouche et un talent d'observation inimitable, cette affaire se lit avec plaisir, enfin, sauf du point de vue de la malheureuse victime, qui manqué de chance ou bien fait une très mauvaise rencontre ce soir-là.

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Ce roman est, pour sa majeure partie, un énorme dialogue entre le coroner et les suspects, les jurés, les enquêteurs (les shérifs). Un dialogue parfois formel parfois insistant et plein de détails sur qui, quand et comment, a traversé les quelques dizaines de mètres séparant la route Tucson-Nogales (Arizona) de la voie de chemin de fer parallèle. Il y a même de petits schémas dus à l'auteur pour que l'on comprenne bien. La question est de savoir lequel des cinq jeunes officiers de l'armée américaine a vu pour la dernière fois leur amie Bessy que l'on a retrouvée éclatée par le choc avec l'express Nogales-Tucson vers quatre heures du matin. Heureusement que Maigret en voyage d'étude aux États-Unis nous commente parfois cet immense dialogue. Cependant, comme le commissaire bien connu pousse l'orgueil jusqu'à tenter de résoudre le mystère sans la moindre information supplémentaire de la part de la police locale, il patauge et le lecteur avec lui...

À force de patauger, je vous avouerai m'être ennuyé durant un bon tiers du livre: celui où le dialogue semble ne pas vouloir aboutir et où la somme des détails fournis par les témoins a cessé de m'intéresser. Peu avant l'épilogue, lorsque Maigret et ses collègues finissent par se parler, on commence à saisir ce que la surface formelle de cette audience de tribunal nous cache, à percevoir la profondeur des personnages...

Un Simenon intéressant, une description assez pertinente de la société américaine, sans plus. Dommage.
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Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Simenon est l'auteur avec lequel j'ai découvert les polars étant enfant. Nous possédions plusieurs exemplaires des aventures de Maigret chez nous et je les ai dévoré en à peine une semaine, tellement j'ai aimé cet univers. Pouvoir retrouver ce commissaire attachant et ce style que j'aime tant fut un pur plaisir!

Dans ce tome, Maigret se trouve aux Etats-Unis et suit certains de ses homologues américains dans leurs enquêtes pour découvrir leurs techniques d'investigation. Il va ainsi assister à une enquête concernant la mort d'une jeune femme déchiquetée par un train. le jury doit décider si les personnes qui l'accompagnaient y sont pour quelque chose ou si c'était uniquement un accident. La façon de procéder du coroner et des enquêteurs ne laissera pas Maigret indifférent, surtout qu'il aura bien envie d'intervenir plus d'une fois.

Durant le récit, nous suivons autant les séances du coroner que des échanges entre Maigret et des protagonistes de l'affaire. J'ai beaucoup aimé tout ce qui touchait à cette enquête et ressentir l'impatience du commissaire face à la manière un peu brouillonne de procéder des américains, du moins de son point de vue. du coup, j'ai moins aimé les passages qui ne concernaient pas ce fait divers, comme les rencontres avec son collègue, qui a mon goût n'amène rien au récit et nous éloigne au contraire de l'enquête qui nous tient en haleine.

Je n'en dirai pas plus sur l'histoire, car le récit est très court et je n'aimerais pas vous faire découvrir par mégarde des points essentiels du récit. Mais sachez que jusqu'au bout le doute plane et qu'on peine à savoir où l'auteur va nous emmener.

Pour ceux qui sont intéressés par la comparaison entre les systèmes pénaux français et américain de l'époque, ce livre est parfait. Il nous montre bien les différences à travers les yeux de Maigret et nous amène à penser les faits de différentes manières, ce qui est instructif. du coup, les séances chez le coroner sont vraiment palpitantes et les pages se tournent très vite.

En bref, j'ai passé un excellent moment avec ce livre, même si les passages hors enquête m'ont moins plu. Il plaira à ceux qui aiment les polars plus classiques, loin des thrillers d'aujourd'hui, et je leur conseille vraiment de découvrir le style accrocheur de Simenon, si ce n'est pas déjà fait.
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Maigret au Far West !
Bon, cette fois, ce n'est pas lui qui court après les gangsters, il est en voyage d'études. Cela ne l'empêche pas de trouver le coupable en assistant à l'enquête - pour le moins déroutante - d'un confrère américain sur la mort d'une jeune femme. Déroutante, car l'enquête ne se déroule pas du tout, mais alors pas du tout, comme il en a l'habitude. Maigret est d'autant plus déconcerté que, même s'il comprend la langue, il ne comprend tout d'abord ni les comportements ni les points de vue des protagonistes, surtout pas ceux des policiers, et ne voit pas (nous non plus d'ailleurs) comment ils vont arriver à boucler leur enquête.
Un roman policier dépaysant et distrayant par son cadre inhabituel, avec des descriptions de première main. Écrit en 1949 à Tucson, Arizona, une description de l'Amérique « en noir et blanc » comme un western d'époque.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
[...] ... - "Le rapport du docteur était-il complet ?

- Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.

- Cinq hommes ont passé une grande partie de la nuit à boire avec une femme. Cette femme a été retrouvée morte sur la voie de chemin de fer. Or, pas un instant à l'enquête, il n'a été question de ce qui avait pu se passer entre la femme et un ou plusieurs de ces hommes.

- Il n'en est jamais question.

- Dans votre bureau non plus, [Mr O'Rourke] ?

- Dans mon bureau, c'est différent. Je vous affirme que l'autopsie a été aussi complète qu'on peut le désirer.

- Le résultat ?

- Oui !

- Qui ?"

C'était un peu comme si, jusqu'ici, Maigret n'avait vu de l'affaire qu'une sorte de toile peinte, comme la toile de fond d'un photographe. C'est cela qu'on mettait sous les yeux du public, qui paraissait s'en contenter.

Maintenant, les vrais personnages, avec leurs authentiques faits et gestes, se substituaient peu à peu à l'image artificielle. ... [...]
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[...] ... - "Hé ! Vous."

Maigret se retournait, comme à l'école, pour voir à qui on s'adressait.

- "Oui, vous, là-bas ..."

Et le vieillard décharné aux immenses moustaches blanches, qui semblait sorti vivant de la Bible, tendait un bras tremblant. Vers qui ? Maigret regardait son voisin, sa voisine. Il s'apercevait enfin, confus, que c'était vers lui que tout le monde était tourné, y compris le coroner, y compris le sergent de l'Air Force qu'on interrogeait, l'attorney, les jurés, les sheriffs.

- "Moi ?" questionnait-il en faisant mine de se lever, étonné qu'on eût besoin de lui.

Or, tous ces visages souriaient comme si tout le monde, sauf lui, était au courant.

- "Oui," prononçait le vieillard qui ressemblait à Ezechiel, mais qui ressemblait aussi à Clemenceau. "Voulez-vous vite éteindre votre pipe ?"

Il ne se rappelait même pas l'avoir allumée. Confus, il se rasseyait en balbutiant des excuses tandis que ses voisins riaient, d'un rire amical.

Ce n'était pas un rêve. Il était bien éveillé. C'était bien lui, le commissaire Maigret, de la Police Judiciaire, qui était là, à plus de dix-mille kilomètres de Paris, à assister à l'enquête d'un coroner qui ne portait ni gilet ni veston et qui avait pourtant l'air sérieux et bien élevé d'un employé de banque. ... [...]
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Il avait maintenant l’air d’un boxeur qui s’est fait salement sonner au cours des rounds précédents et qui s’avance vers son adversaire pour le knock-out, de sorte qu’on le suivait des yeux avec une certaine pitié.
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Il but son verre d’un trait, en commanda un autre. Il se souvenait des confidences d’Harry Cole, évoquait des milliers d’hommes, des centaines de milliers d’hommes, dans des milliers de bars, qui, à la même heure, noyaient consciencieusement la même nostalgie, le même besoin d’impossible, et qui, le lendemain matin, avec l’aide d’une douche et d’une bouteille à débarbouiller les estomacs, redevenaient des braves gens sans fantômes.
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Maigret se sentait aussi gauche et aussi mal à l’aise qu’un provincial qui accoste une jolie femme dans une rue de Paris.
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