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EAN : 9782702144886
344 pages
Calmann-Lévy (13/03/2013)
3.68/5   59 notes
Résumé :
Avec Le sable était brûlant, Roger Smith voulait écrire un thriller qui se nourrisse de tout ce qui le mettait en rage dans l’Afrique du Sud d’aujourd’hui: corruption généralisée du monde politique, assassinats de 1 500 enfants par an, mariages forcés des jeunes filles et viols des vierges, certains hommes y voyant le remède absolu contre le SIDA. Le tableau est lugubre, mais criant d’une vérité insoutenable.
Déjà traumatisé d’apprendre que son épouse était l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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J' ai été captivé de bout en bout par ce récit terrifiant , poignant , désespéré ,sombre , nerveux , impitoyable , ......qui offre au lecteur la vision apocalyptique d' une Afrique du Sud post-apartheid gangrénée par la maladie , la corruption généralisée, les croyances archaïques criminogènes , les haines ancestrales inextinguibles , une injustice sociale criante , la pauvreté du plus grand nombre et surtout une extrême violence tournée essentiellement vers les femmes et les enfants.
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Première découverte de ce genre de lecture et n'en déplaise.

Le sable était brûlant relate la vie des hommes noirs et des hommes blancs en Afrique du Sud après l'Apartheid.
Tout commence par le meurtre de la famille de Robert Dell (surnommé Dell) déguisé en accident de voiture. Une manipulation est mise en avant où Dell est accusé de ce triple meurtre.
Par la suite, le destin de plusieurs personnages sera lié au cours du roman:
- Dell tente de prouver son innocence dans ce monde de manipulation où les noirs prennent le dessus sur les blancs et le gouvernement essaie de se protéger
- Inja, un zoulou qui sème la terreur dans la vallée où il vit et se lie aux Boers (blancs) pour manigancer les choses comme bon lui semble et ne se freine pas sur la barbarie
- Sunday, une jeune fille vivant dans le village d'Inja et qui se trouve forcée à épouser Inja dans le but de le soigner du sida
-Zondi, un ancien du village zoulou appelé suite à un fax bien étonnant le poussant à revenir sur sa terre d'origine.

L'auteur plonge le lecteur très rapidement dans le vif du sujet où le meurtre est déjà prédominant sans outrepasser sur les détails. Les scènes de barbaries ne manquent pas dans ce livre et plongent en haleine le lecteur qui veut poursuivre l'intrigue très rapidement.
Une mise en avant sur les traditions africaines et la vie des zoulous permet de changer d'univers très rapidement.

Une véritable trouvaille qui fait que le lecteur ne souhaite pas que l'intrigue s'arrête! A dévorer sans modération!
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Comment dire ? Sans concession. Roger Smith nous livre, pieds et poings liés, une vision de l'Afrique du Sud qui n'offre que peu de place à l'espoir. Si l'apartheid est tombé, il n'en a fait que révéler de manière encore plus criante les inégalités très fortes sous-tendant cette société. D'une certaine façon, ce qui pouvait unifier les gens dans un combat politique, pour ou contre l'apartheid, a volé en éclat devant une cruelle réalité économique non moins exempte de violences idéologiques par son libéralisme sauvage.
Sauvage et violent, le roman l'est. Entre anciens mercenaires blancs et nouveaux bouchers noirs, l'ambiance est à couteaux tirés, pour ne pas dire à machettes, et les idéalistes comme les rêveurs n'ont pas d'autre choix que de devenir des tueurs à leur tour puis mourir.
Situer une grande partie de l'action parmi les Zoulous ravagés par le sida donne un parfum de charnier encore plus insoutenable. Une histoire de vengeance et de mort, mais surtout de mort.
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Au Cap, Robert et Rosie Dell ont une vie à priori heureuse avec leurs deux jumeaux de 10 ans. Mais ce n'est qu'une apparence.
Rosie trompe son mari depuis des mois avec le directeur de la galerie dont elle est l'administratrice. Lors d'un de ces après-midi passés avec lui, elle est témoin de son meurtre. Elle arrive à s'enfuir, mais vit pendant quelques jours dans l'angoisse que les meurtriers la retrouvent. C'est ce qui finit par arriver le jour de l'anniversaire de son mari. Ils sont victimes d'un « accident » : leur voiture est poussée hors de la route par un gros 4X4 et Rosie et les jumeaux meurent. Robert en réchappe, mais est accusé du meurtre de sa famille suite à une machination du meurtrier.
Ce meurtrier est Inja Mazibouko, chef Zoulou et flic ripou au service du Ministre de la Justice aussi pourri que lui. Il essaie d'expédier le plus rapidement possible la mort de Robert Dell, car il est pressé de rentrer chez lui pour épouser la jeune Sunday, 16 ans, sa 4e épouse qui est vierge et qui doit, selon les coutumes zoulous, le guérir de son statut de sidéen.
Mais c'est sans compter sur le père de Robert, ancien de la CIA, devenu mercenaire dans tous les pays d'Afrique et qui sort de prison en libération anticipée, car il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre à cause d'un cancer du poumon qui le ronge. Il va tout faire pour l'aider à prouver son innocence ou à défaut tuer l'assassin de la famille.
Une autre personne vient se joindre à eux, c'est Disaster Zondi, ancien Zoulou aussi, mais qui est parti faire des études à Johannesburg, est devenu flic et est maintenant « à la retraite », car il a été limogé par le nouveau Ministre de la Justice. Il reçoit le faire-part de mariage de Sunday car elle a trouvé son numéro dans l'album photo qui lui reste de sa mère après l'assassinat de celle-ci. Elle espère que Disaster pourra l'aider à faire échouer ce mariage dont elle ne veut pas, d'autant plus que c'est l'assassin de ses parents qu'elle doit épouser.
Évidemment, tout va se terminer dans un bain de sang dans le sable rouge de l'Afrique du Sud.
J'ai, grâce à ce livre, découvert une culture que je ne connaissais pas, celle de l'Afrique du Sud avec ses croyances anciennes qui se mélangent avec la modernité de notre société.
Cela m'a aussi permis de me familiariser avec l'après-Apartheid et les différents « peuples » qui composent ce pays : les Boers, les Afrikaners et les Zoulous. Je ne connaissais pas ces différentes cultures et les différentes « castes » de ce pays. Je ne connaissais pas non plus l'Afrique du Sud. Ce fut une belle découverte même si je dois dire que j'ai eu un peu de mal au début, car je mélangeais un peu tout ce petit monde. Heureusement, l'auteur ne nous perd pas du tout grâce aux explications précises qu'il nous donne. J'ai aussi découvert un pays que je ne connaissais pas grâce aux descriptions qu'il nous fait des différentes villes où se situe l'action, descriptions absolument pas rébarbatives.
L'histoire est racontée à tombeau ouvert. Tous ces destins se croisent et s'entrecroisent et filent à 100 à l'heure vers un avenir plus que noir auquel ils ne peuvent échapper. J'ai dévoré ce roman en un week-end, car je voulais voir comment cela allait se terminer, si quelqu'un allait s'en sortir ou si ils allaient tous y rester. Je n'ai pas été déçue par la fin que je voyais apparaître depuis le début du livre vu la violence de ce pays et de ses coutumes ancestrales qui côtoient la vie moderne.
J'ai juste eu un peu de mal avec certaines descriptions de passage aux toilettes et de scènes de sexe qui à mon sens n'apportent rien à ce roman. Mais sinon, il n'y a aucune longueur, la lecture est fluide, on ne s'ennuie pas un instant, on dévore ce livre.
Lien : http://saveursetlectures.com..
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« Il y avait toujours quelque chose à fuir dans ce pays. »


Waouhhhh . le moins que je puisse dire, c'est qu'il faut s'accrocher dur pour lire cet excellent polar ; avoir le coeur accroché, mettre sa moralité dans sa poche et le mouchoir dessus, et ses cordes vocales en berne car l'envie de hurler se fait sentir plus d'une fois….

Bienvenue en Afrique du Sud contemporaine, post apartheid, dans ce pays bouffé jusqu'au trognon par la corruption, où l'épidémie de SIDA explose, et l'on pense (encore) extirper le mal en refourguant ses virus à une vierge que l'on sacrifiera au nom des coutumes Zoulous, dirigé par des politicards pourris jusqu'à la moelle et encadrant une police encore plus pourrie, où les anciens mercenaires reprennent du service….

Vous en voulez encore ?

Il faut avoir le coeur accroché, et pourtant, c'est aussi la main qui s'accroche à ce livre. Car aussi percutant, et incisif soit-il, avec ses personnages immondes, cette gamine que l'on voudrait extraire manu-militari de ce bourbier, malgré la violence ambiante qui règne, ce livre est un régal à lire.

Les chapitres courts donnent un rythme parfait, le style colle aux personnages et à la situation, les évocations et les images réalistes.

Suspense garantie, dépaysement total, frissons garantis.
Et en plus, je ne vous ai absolument rien dit de l'histoire. Trop forte !!!!


Encore une fois le redoutable Bernard Poirette a visé juste. Il vient de rentrer de vacances, et hélas ses bons conseils de lecture avec !!!!



Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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critiques presse (2)
LaPresse
31 juillet 2013
Dans ce récit d'une noirceur totale, sans rédemption ni salut, Smith nous livre un portrait déchirant d'un pays où la violence côtoie la misère et l'archaïsme tribal [...].
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
16 avril 2013
Le sable était brûlant est fait d'intrigues à plusieurs tiroirs, vertigineuses au fur et à mesure qu'elles se déploient et se recoupent. Tous les personnages se croisent, veulent se tuer, se venger, vont se louper et vont se retrouver. Un thriller de feu, qui s'abreuve de tout ce qui saigne le pays.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
L'Afrique du Sud avait le taux de malades du sida le plus élevé du monde. Et Bhambatha's Rock en était l'épicentre, en plein milieu de la zone la plus infectée. Une personne sur trois était porteuse du virus. Des années d'ignorance, de superstition, d'immobilisme gouvernemental et de mauvaise information avaient anéanti une génération tout entière, et des nourrissons se retrouvaient confiés à leurs grands-parents. Un fléau presque biblique par sa férocité.
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- Tu es zoulou, n'est-ce pas?
- Ja. Et? ...
- Tu n'as pas l'air d'adorer tes traditions.
Zondi haussa les épaules.
- Tu peux me trouver blasé, mais je n'approuve pas ce mythe de bon sauvage. C'est un fantasme de Blancs et de nationalistes zoulous.
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Inja rangea le pistolet dans son holster en riant dans sa barbe. Oui, maintenant, le vieux salopard se tenait tranquille. Mais à l'époque où Inja n'était encore qu'un avorton, les hommes dans son genre le méprisaient. Se moquaient de lui quand il tombait sur les fesses lors des tournois de lutte au bâton. Le traitaient de bâtard. Laissaient entendre qu'une créature aussi pitoyable ne pouvait être que le fruit d'un inceste.
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C'était une terre de vengeances shakespeariennes. Des clans vivant face à face sur les flancs opposés de vallées étroites se combattaient jusqu'à la mort pour des raisons que le temps avait obscurcies. Quatre-vingts ans plus tôt, un type avait volé la vache d'un autre. Cinquante ans auparavant, un gars en avait insulté un autre. Et des générations d'hommes étaient entraînées dans des guerres de clans.
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C' était une terre de vengeances shakespeariennes.Des clans vivant face à face sur les flancs opposés de vallées étroites se combattaient jusqu' à la mort pour des raisons que le temps avait obscurcies .Quatre-vingts ans plus tôt , un type avait volé la vache d' un autre. Cinquante ans auparavant , un gars en avait insulté un autre. ( page 121)
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