La lecture de ce livre m'a été suggérée lors de la visite au musée van Gogh d'Amsterdam où j'ai pu découvrir Johanna Bonger, épouse de Théo. J'ignorais l'importance et l'influence qu'elle a pu avoir sur la postérité de l'oeuvre de son beau frère Vincent.
Car c'est bien grâce à elle que les oeuvres ont été protegées, longuement répertoriées, datées, et lieux d'exécution identifiés. On n'imagine pas la somme de recherches et de travail titanesque qu'elle a entrepris. Et tout cela dès l'affligeante année 1890 ou elle perd son beau frère et six mois plus tard son époux Théo.
On lui doit un hommage indicible pour nous avoir accordé de découvrir et admirer toute la lumière des toiles de van Gogh aujourd'hui, elle, sans qui tout aurait été éparpillé, perdu et soustrait à notre regard émerveillé et sans cesse renouvelé.
Perdu pas pour tout le monde parce que le docteur Gachet s'est bien servi au passage lors du décès de Vincent en tableaux et en dessins. Toutefois les dons successifs de ses héritiers ont permis aux musées d'acquérir de nombreuses oeuvres de Vincent.
Par ailleurs j'ai pu lire dans un commentaire
"
Van Gogh souffrait d'une déficience mentale"... le terme est inapproprié !
Que je sache les maniaco-dépressifs (on dit bipolaires aujourd'hui) ne sont pas déficients mentaux, mais dépressifs et pris de bouffées délirantes. L'abus d'alcool et autres substances ont certes aggravé sa santé mentale. Et enfin,..."Le docteur Gachet l'a envoyé en cure pour quelques mois à Auvers-sur-Oise." .... Alors que c'est Vincent qui se rend à Auvers sur recommandation de Théo, qui connaît le Docteur Gachet habitant dans ce village.
On est loin de l'idée de cure...
Et à part la découverte de l'homéopathie ce médecin n'a pas laissé un brillant souvenir sur les aptitudes de sa pratique médicale.
Plus préoccupé à peindre lui même et fréquenter les meilleurs artistes de l'époque.
Et mon côté chafouin m'encourage encore à lancer la flèche du Parthe contre Durand Ruel, marchand d'art qui a soutenu sans férir les impressionnistes, dont j'ai découvert, car je l'ignorais, qu'il a boudé les oeuvres de Vincent avec un certain mépris, lors de plusieurs visites organisées par Théo.
Et bien mal lui en a pris, lui qui a souvent traversé des déconvenues financières, il a bien eu tort. Mais il paraît qu'il s'est tout autant interdit, Cézanne, Matisse, et Gauguin. Il a fallu attendre Antoine Vollard qui les révéla.